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histoire d'israel et le sionisme


bara03

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Membre, 41ans Posté(e)
bara03 Membre 310 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Comprendre l'histoire d'Israël pour comprendre Israël aujourd'hui (texte du grand universitaire israélien Ilan Pappe)

dimanche 13 août 2006. Source : http://www.maannews.net/en/

Le développement actuel de la triste réalité au Moyen-Orient a des racines historiques claires et un voyage dans le passé peut aider à éclairer ce qu'il y a derrière la politique destructrice d'Israel en Palestine et au Liban.

Le Sionisme est arrivé en Palestine à la fin du 19ème siècle en tant que mouvement colonialiste motivé par des impulsions nationales. La colonisation de la Palestine s'adaptait bien aux intérêts et à la politique de l'Empire Britannique à la veille de la Première Guerre Mondiale.

Avec le soutien de la Grande-Bretagne, le projet de colonisation s'est développé, et est devenu une présence massive sur le terrain après la guerre et avec l'établissement du Mandat Britannique en Palestine (qui a duré de 1918 à 1948).

Tandis qu'avait lieu ce regroupement, la société autochtone a subi, comme d'autres sociétés dans le reste du monde Arabe, un processus régulier de constitution d'une identité nationale. Mais avec une différence.

Tandis que le reste du monde Arabe façonnait son identité politique par la lutte contre le colonialisme européen, le nationalisme en Palestine signifiait affirmer son identité collective contre un colonialisme britannique d'exploitation et un Sionisme expansionniste. Donc, le conflit avec le Sionisme était un fardeau supplémentaire.

La politique pro-Sioniste du Mandat Britannique a naturellement tendu les relations entre la Grande-Bretagne et la société palestinienne locale. Cela a atteint son point culminant lors d'une révolte en 1936 contre Londres et le développement du projet colonial Sioniste. [2]

La révolte, qui a duré trois ans, n'a pas pu modifier la politique du Mandat Britannique qu'il avait déjà décidée en 1917. Le ministre des Affaires Etrangères Britannique, Lord Balfour, avait promis aux leaders Sionistes que la Grande-Bretagne aiderait le mouvement à construire une patrie pour les Juifs en Palestine.

Le nombre de Juifs entrant dans le pays augmentait chaque jour - bien que même à ce moment-là, pendant les années 30, les Juifs ne représentaient qu'un quart de la population, et ne possédaient que 4% de la terre. Alors que la résistance au colonialisme se renforçait, la direction Sioniste a commencée à être convaincue qu'ils ne pourraient créer leur propre Etat qu'en expulsant l'ensemble des Palestiniens. Du tout début et jusqu'aux années 30, les penseurs Sionistes ont propagé la nécessité de nettoyer ethniquement la population autochtone de la Palestine si le rêve d'un Etat Juif se réalisait.

La préparation pour l'application de ces deux objectifs de patrie et de suprématie ethnique s'est accélérée après la Seconde Guerre Mondiale. Pour les Anglais, le pays avait perdu son importance stratégique quand ils ont été expulsés de l'Inde. C'était un endroit tendu qui exigeait la présence des forces britanniques en nombre équivalent à celui que l'empire maintenait dans le sous-continent indien - sans récompenses évidentes pour l'Empire.

Tandis que la direction Sioniste finalisait un plan pour prendre la terre et expulser la population entre 1946 et 1948, les responsables palestiniens espéraient que l'empire Britannique leur donnerait leur pays dans lequel ils représentaient toujours la grande majorité autochtone de la population. Mais la Grande-Bretagne a décidé de transférer la question de la Palestine devant les Nations Unies (l'ONU) en février 1947. La Palestine était le premier conflit dans lequel il était invité à négocier d'une manière significative. Il a proposé une solution pro-Sioniste, très injuste et impossible à mettre en pratique.

Le premier obstacle était que puisque les Palestiniens demandaient à être traités comme n'importe quel autre mouvement national arabe, ils s'attendaient à ce que la communauté internationale reconnaisse, sans condition, leur droit légitime au pays. Ils ne s'attendaient pas à ce que ce droit soit négocié avec un mouvement colonialiste. Ils ont donc boycotté le processus. L'ONU l'a ignoré et le Comité Spécial qu'il a nommé pour la question, l'Unscop (le Comité Spécial des Nations Unies pour la Palestine) n'a discuté qu'avec les responsables Sionistes. Il a conçu une solution qui ne répondait aux besoins et aux aspirations que de ce seul côté.

De toute façon, les Palestiniens avaient de la difficulté à présenter le côté moral de leurs demandes en raison de l'holocauste. La communauté internationale occidentale n'était que trop heureuse d'éluder tous les débats au sujet des implications du génocide en Europe et de laisser le problème à la porte de la Palestine. Le résultat inévitable de cette approche acceptait presque sans réserve les demandes Sionistes d'un Etat en Palestine.

Territoire Fin novembre 1947, l'ONU a offert de diviser la Palestine en deux Etats presque égaux au niveau territorial. Les Juifs ne représentaient qu'un tiers de la population en 1947 et la plupart d'entre eux n'étaient arrivés en Palestine que quelques années plus tôt. Le refus catégorique des Palestiniens à cette proposition, soutenus par la Ligue Arabe, a permis à la direction Sioniste de planifier soigneusement la prochaine étape. Entre février 1947 et mars 1948, un dernier plan pour un nettoyage ethnique a été préparé.

La direction Sioniste a défini 80% de la Palestine (Israel d'aujourd'hui sans la Cisjordanie) comme espace pour le futur Etat. C'était un secteur dans lequel un million de Palestiniens vivaient à côté de 600.000 juifs. L'idée était de déraciner autant de Palestiniens que possible. Entre mars 1948 et la fin de l'année, le plan a été mis en application en dépit de la tentative d'opposition de quelques Etats Arabes, ce qui a échoué. Environ 750.000 Palestiniens ont été expulsés, 531 villages ont été détruits et 11 secteurs urbains ont été démolis.

La moitié de la population de la Palestine a été déracinée et la moitié de ses villages a détruit. L'état d'Israel a été établi sur plus de 80% de la Palestine, transformant les villages palestiniens en colonies Juifs et parcs de loisirs, mais il a permis à un nombre restreint de Palestiniens d'y rester en tant que citoyens.

La guerre de juin 1967 a permis à Israël de prendre les 20% de la Palestine restants. Cette saisie a d'une certaine façon mis en échec l'idéologie ethnique du mouvement Sioniste. Israël a pris les 100% de la Palestine, mais l'état a incorporé un grand nombre de Palestiniens, population que les Sionistes avaient eu tellement de mal à expulser en 1948. Le fait qu'on ait laissé faire Israël en 1948, et qu'il n'ait pas été condamné pour le nettoyage ethnique qu'il a commis, l'a encouragé à nettoyer ethniquement de la Cisjordanie et de la bande de Gaza 300.000 autres Palestiniens.

http://www.prs12.com/spip.php?article744

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Membre, Forumeur out, 34ans Posté(e)
Coast liners Membre 3 802 messages
34ans‚ Forumeur out,
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;);)

Je parie que tu n'as rien lu de ce que tu as copié coller... :smile2:

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Membre, 41ans Posté(e)
bara03 Membre 310 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
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relax toi mon cher 'Coast liners' :smile2:

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Membre+, Imperoratriz à temps partiel, Posté(e)
ManhattanStory Membre+ 14 228 messages
Imperoratriz à temps partiel,
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Désolée Bara, pas le temps de lire pour l'instant je prépare un exposé sur la Tunisie racontée par Claudia Cardinale avant son lifting....

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Membre, 41ans Posté(e)
bara03 Membre 310 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

bonne chance pour toi et claudia

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Membre+, Imperoratriz à temps partiel, Posté(e)
ManhattanStory Membre+ 14 228 messages
Imperoratriz à temps partiel,
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Claudia j'm'en fous c'est elle qui a écrit moi je m'inspire de sa philosophie..... :smile2:

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Membre, Inside, Posté(e)
Laguardia Membre 6 639 messages
Inside,
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une invitation: on n'est pas obligé d'accepter...

juste une chose: un nom de pays prend une majuscule (dans le titre)

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Membre, 41ans Posté(e)
bara03 Membre 310 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)
une invitation: on n'est pas obligé d'accepter...

pour ce qui sont intéressé :http://www.alnakba.org/chronology/chronology.htm

ou il suffit d'écrire alnakba .

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Membre, 116ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 116ans‚
Posté(e)

Une figure qui a oeuvré pour "des terres pour les juifs d'Europe", c'est Théodore Herzl dont je vous conseille de lire au moins la biographie sinon "l'Etat des Juifs".

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Viennois, de famille juive aisée, élégant, peu porté sur la vie de famille, il fut correspondant de presse à Paris puis diricteur d'un prestigieux journal viennois.

Il voulait une terre pour un peuple martyrisé par les pogroms de Russie, l'affaire Dreyfus qu'il a suivie de France et a inlassablement rencontré les grands, Chamberlain, le pape, Rothchild, le baron de Hirch, le sultan en Palestine, le Kaiser, cherchant de l'argent pour acheter des terres en Palestine ou un endroit dans le monde où émigrer.

Avec le baron de Hirch, l'entretien fut un échec. Il entretenait une colonie juive en Argentine

Le pape lui a dit : "je bâtirai autant d'églises que vous construirez de synagogues".

C'est lui qui a créé le premier congrès sioniste en 1897 en Suisse. Il se renouvelait tous les ans.

Il est mort en 1904, épuisé par 10 ans de démarches pour procurer une terre pour tous les juifs.

Ce qui me surprend aujourd'hui, c'est le destin de sa famille, le sionisme a été une lutte avec ses conséquences pour la vie privée :

*******************

- Laissée sans ressources, comme leurs enfants, sa femme, Julie, incapable de gérer sa ruine, se prétendit fervente du mouvement sioniste qu'elle haïssait, afin d'en obtenir quelques subsides. Elle erra de sanatoriums en maisons de repos avant de mourir trois ans après son mari. Elle avait trente-neuf ans.

- Pauline, leur fille aînée, quatorze ans à la mort de Herzl, fit bientôt scandale du fait de ses nombreuses liaisons. L'époque la qualifiera de « nymphomane ». Elle fut sans cesse internée en psychiatrie. Son mariage dura un an. Perdue de vue durant des années, elle réapparut, malade et morphinomane, arrêtée pour vagabondage près de Bordeaux, où elle mourut un mois plus tard, au désespoir de son frère Hans. Elle avant quarante ans.

- Hans, à partir de l'âge de treize ans (donc à la mort de son père), vécut en Angleterre. Il avait quinze ans lorsque ses protecteurs sionistes obtinrent qu'il soit circoncis ! Après de brillantes études à Cambridge, docteur en philosophie, il servit pendant la Grande Guerre dans l'armée britannique. L'ésotérisme l'attira, il songea à se faire moine. Consulta Jung et Freud. Se convertit plusieurs fois, devint successivement baptiste, catholique, protestant, unitarien, quaker, avant de retourner à la synagogue. Quelques heures avant les obsèques de Pauline, s'estimant coupable par négligence de sa mort, il se fit sauter la cervelle dans un hôtel de Bordeaux. Il avait trente-neuf ans.

- Trude, la plus jeune, maniaco-dépressive, fut elle aussi souvent internée en psychiatrie. Elle estimait pouvoir succéder à son père à la tête du mouvement sioniste et, comme lui, écrivait aux monarques et autres puissants. Elle mourut en 1942 à Theresienstadt, déportée comme malade mentale.

- Mariée à Richard Neuman, Trude avait eu un fils, Stephan Theodor, qui, très beau, ressemblait à son grand-père. Après des études à Cambridge, il fut capitaine dans l'armée britannique durant la Seconde Guerre mondiale. En 1945, il se rendit en Israël, y fut accueilli avec enthousiasme mais refusa de s'y installer. En 1946, il fut nommé à un poste à l'Office scientifique du Commonwealth à Washington où, deux mois plus tard, il se suicida en se jetant du haut du pont de Massachusetts Avenue. Le petit-fils et seul descendant du Dr Herzl avait vingt-huit ans (sources Ernst Pavel : Theodor Herzl ou le labyrinthe de l'exil, Paris, Seuil, 1992).

***************

Quel gâchis !

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