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Eternelle haute couture


marielle

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marielle Membre 1 921 messages
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Eternelle haute couture


25 janvier 2005-9h45

Paris s'ouvre aux collections haute couture pour l'été 2005, entre petits malheurs et jolis bonheurs. Les maisons officiellement admises se réduisent comme peau de chagrin. Mais le spectacle continue, avec faste.


Chaque saison, c'est une question devenue ritournelle: à quoi sert la haute couture? Chaque saison, c'est un déballage de bonnes et mauvaises nouvelles. Et pourtant, elle est toujours là la couture. Elle défile et s'exhibe tandis que d'autres l'enfilent. Elle continue à faire travailler -dans le secret des ateliers- petites mains et artisans. Et l'on aura beau débattre de l'intérêt ou non de son existence, elle semble chaque saison se moquer de tout et se la jouer, de plus belle, avec les fantaisies et le beau.

Au rayon des mauvaises nouvelles, les maisons officiellement admises dans le sacro-saint cercle de la haute couture se réduisent comme peau de chagrin. Elles étaient une centaine en 1945, vingt-quatre en 1987 et elles ne sont plus que huit aujourd'hui. Quand Chanel et Dior font figures d'incontournables du milieu, avec cent ouvrières chacun dans leurs ateliers, Balmain et Torrente ont récemment cessé leurs activités haute couture. Hanae Mori a tiré sa révérence en juillet dernier. Versace ne défile pas, pour la seconde fois, pour raisons économiques. La maison Givenchy se cherche toujours un directeur artistique et promet de revenir sur le devant de la scène dès le mois de juillet. Tandis qu'Emanuel Ungaro a abandonné la haute couture et souhaiterait se tourner, pour les saisons à venir, vers une semi-couture plus accessible. Et sans aucun doute moins onéreuse.

Au rayon des mauvaises nouvelles, encore, Jean-Paul Gaultier vient d'annoncer le licenciement de 31 de ses employés, sur 175. L'occasion, aussi, de miser sur les domaines à fort potentiel, comme les accessoires. Dans la même veine qu'Emanuel Ungaro, la maison Gaultier songe à se tourner vers des solutions alternatives. Dès le mois de juillet, une ligne demi-couture devrait être déclinée, en boutiques, à partir des modèles de la haute couture. Haute couture et demi-couture devraient ainsi cohabiter et témoigner de l'incroyable créativité française.

Au rayon des mauvaises nouvelles, toujours, LVMH a annoncé sa volonté de se séparer de la maison Christian Lacroix, jugée peu rentable. C'est le groupe américain Falic, spécialiste du duty-free, qui serait preneur. Aujourd'hui, le couturier défilera pour la dernière fois, sous l'égide de LVMH. Mais l'on ne sait toujours pas si ce défilé est un dernier pas dans la haute couture pour Christian Lacroix.

Le grand paradoxe de la haute couture, c'est sans doute de voir que -même si de grands noms sont obligés de se retirer- de jeunes créateurs osent défier l'air du temps et se lancer comme couturiers. Ils sont plus d'une vingtaine à défiler en «off» ou comme membres invités. C'est le rayon des bonnes nouvelles. Au calendrier officiel, deux nouvelles maisons ont été nommées. Il s'agit de Franck Sorbier et d'Adeline André. Les voilà promus membres officiels de la chambre syndicale de la haute couture. Franck Sorbier, qui a créé sa maison en 1991, espère que «le label haute couture donnera confiance à des investisseurs». Car la haute couture assure des retombées médiatiques très importantes. Pour lui, c'est l'occasion de faire «perdurer une qualité de travail qu'on ne trouve qu'en France».

Cette qualité de travail, ce goût de l'exception, c'est aussi ce qu'est venu chercher l'italien Giorgio Armani. Il a défilé pour la première fois, hier, dans le calendrier de la haute couture. Le nom de cette collection? Privé. «Monsieur Armani a envie de se faire plaisir, il fête ses septante ans cette année, raconte Daniela Tonelli, son attachée de presse en Belgique. Mais il a surtout l'idée de répondre aux envies des clientes qui ont des exigences particulières. Hors de question, pour lui, de faire du luxe tout court. Il s'agit d'un service en plus.»

Les trente-cinq robes présentées sont, ainsi, le résultat du travail des ateliers milanais d'Armani et des petites mains du brodeur parisien Lesage. «Chaque robe a vocation à être très exclusive. Un modèle aux Etats-Unis et un autre en Europe, pas plus!» Et une fourchette de prix qui va de 18000 à 70000 euros. Histoire que la chose soit, effectivement, très exclusive.



Source: La Libre Belgique
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