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Pour sauver la planète, voyagez «vert»!


Yavin

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Pour sauver la planète, voyagez «vert»!


Dimanche 13 Juillet - 12:22

Plages souillées, sacs en plastique amoncelés, eau gaspillée, écosystèmes détruits: les vacances sont bonnes pour le moral mais peuvent l'être beaucoup moins pour la planète. En prenant de nouvelles habitudes, on peut limiter son impact sur l'environnement. De la préparation du voyage au choix des souvenirs à ramener, dix conseils pour devenir un touriste responsable



Pas moins de 898 millions de touristes en 2007, 5% du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre: la première industrie de la planète a un impact considérable sur l'environnement. L'Organisation mondiale du tourisme tire la sonnette d'alarme. Avec 1,6 milliard de voyageurs prévus en 2020, soit 21% de la population mondiale, la croissance vertigineuse du secteur pourrait conduire à une augmentation de 150% de ses émissions de gaz à effet de serre dans les trente prochaines années. Comment limiter les dégâts? En adoptant quelques bonnes habitudes, tout simplement. Voici dix gestes «verts» à adopter dès cet été.

1) Une valise responsable
Le voyageur écolo emporte avec lui des piles rechargeables, du shampoing, du savon et de la lessive biodégradables, préalablement dépouillés de leurs emballages. Il préfère la crème solaire bio à l'huile (elle forme une nappe à la surface de l'eau et ralentit la photosynthèse des végétaux sous-marins). Côté déodorant, il opte pour de la pierre d'Alun, 100% naturelle et remplace l'antimoustique par quelques gouttes d'huile essentielle de citronnelle mélangée à de l'huile d'amande douce. Il veille enfin à emporter une gourde pour stocker son eau et, pour limiter sa consommation de sachets en plastique sur le lieu de vacances, un sac en coton.

2) Compenser son CO2
Le trafic aérien étant responsable de 2% des émissions mondiales de CO2, la majorité des compagnies aériennes proposent à leurs passagers de compenser leurs émissions de CO2 en versant quelques francs supplémentaires à l'achat du billet d'avion. Ils serviront à financer des projets écologiques ou environnementaux: reforestation, développement des énergies renouvelables, etc. Autre possibilité: la fondation suisse Myclimate propose de calculer et de compenser ses émissions via son site Internet (lire encadré page suivante). L'argent récolté servira à financer des projets en Suisse - comme la construction d'un refuge alpin écologique au Mont-Rose - ou à l'étranger. Un trajet Genève-Djerba, par exemple, génère 0,522 tonne de dioxyde de carbone et «coûte» 22 francs.

3) Voyager en train
La moitié des 898 millions de touristes qui ont sillonné la planète en 2007 ont opté pour l'avion. Pour les distances inférieures à 800 kilomètres, le train représente pourtant la meilleure alternative. A distance égale, il émet 35% de moins de CO2 par passager.


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4) Se loger «vert»
Ferme bio, gîte rural, camping ou hôtel: les solutions écologiques sont variées. Depuis 2003, l'UE décerne un «éco-label» aux établissements qui satisfont une liste de 27 critères d'économie d'énergie et de réduction des déchets. Effet de mode ou pas, même les tours opérateurs s'y sont mis. Le label «Green Planet Award» de Kuoni récompense les établissements les moins gourmands en énergie et les plus respectueux de l'environnement. Quelque 140 hôtels et opérateurs de croisières l'ont déjà reçu. Depuis le mois de mai, le voyagiste suisse propose également des séjours écotouristiques (Maroc, Equateur, Ukraine) en partenariat avec Green Cross et Max Havelaar, disponibles pour l'instant uniquement depuis la Suisse alémanique. De son côté, Hotelplan attribue un «Prix de l'environnement» et propose à ses clients de compenser leurs émissions de CO2 par le biais de la fondation Myclimate.

5) Rouler propre
Privilégiez les moyens de transports alternatifs telle la marche à pied ou le vélo. Si vous deviez louer une voiture, optez pour un véhicule économique et écologique. Hertz a lancé une «Green Collection» en Europe et aux Etats-Unis. Autre solution: le covoiturage. covoiturage.com et 123envoiture.com proposent cette option dans plusieurs villes d'Europe. Evitez d'enclencher la climatisation, elle entraîne une surconsommation de carburant pouvant aller jusqu'à 20%!

6) Préserver la nature
«Apprécier la nature et le monde sous-marin sans les déranger», tel est le credo du voyageur écolo. Pour ne pas accélérer l'érosion des sols, respectez le balisage des sentiers et ne cueillez ni fleurs ni plantes. Sur la plage, évitez les sacs en plastique. Un sac abandonné dans la mer peut être fatal à un dauphin qui risque de s'étouffer en croyant avaler une méduse! Si vous êtes fumeurs, emportez un cendrier portatif pour vos mégots de cigarettes. Les plongeurs se muniront de palmes courtes - une branche de corail écrasée met des décennies à se reconstituer - et s'abstiendront de nourrir les poissons!


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7) Attention à l'eau et à l'électricité
Dans de nombreux pays, l'eau douce et l'électricité sont rares. On éteindra donc la lumière avant de quitter sa chambre d'hôtel, on ne laissera jamais les appareils électriques en veille - ils augmentent la facture d'électricité de 10% en moyenne - et on optera pour l'option fenêtres ouvertes plutôt que pour la climatisation (allumée en continu, elle émet 48 kilos de CO2 par jour). Selon le groupe de travail international sur le développement du tourisme durable, un hôtel de taille moyenne utilise 826 litres d'eau par jour et par chambre occupée! A boycotter donc: les bains. Ils consomment 250 litres d'eau, soit cinq fois plus qu'une douche. Privilégiez les douches rapides et fermez le robinet lorsque vous vous savonnez! Et n'exigez pas que vos draps et serviettes soient lavés tous les jours.

8) Manger local
Manger local est l'un des premiers réflexes «vert» à adopter en vacances. Acheter des aliments de saison - bio si possible - produits localement réduit considérablement les émissions de CO2 liées au transport tout en soutenant l'économie de la région. A éviter: les formules buffet, elles génèrent quantité de déchets.

9) Ramasser ses déchets
Une peau de banane met 8 mois à se décomposer. Un mouchoir en papier 3 mois. Compter 200 ans pour une canette de coca et 500 pour un chewing-gum ou une bouteille en plastique. Le voyageur responsable emportera donc un sac-poubelle avec lui. Il ramassera toutes ses ordures et rapportera chez lui les déchets non biodégradables: bien souvent les destinations de vacances ne possèdent ni décharge ni incinérateur.

10) Souvenirs, souvenirs
Les touristes contribuent à l'extinction des espèces animales ou végétales en achetant des souvenirs vivants ou fabriqués à partir de spécimens protégés. On s'abstiendra donc de ramener étoile de mer, dents de requins, hippocampes ou autres coquillages. Sont strictement interdits: le corail, les descentes de lit en tigre ou léopard, les pieds d'éléphants transformés en porte-parapluies, les objets en peau de serpent ou de lézard et les mains de gorilles métamorphosées en cendrier. Et si vous ne résistez pas à la tentation de vous offrir un animal vivant, assurez-vous qu'il est muni du certificat CITES (Convention sur le commerce des espèces de la faune et de la flore sauvage menacées d'extinction).



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Chantal Guyon
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Source: Le Matin
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