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Faut-il se priver des OGM?


Jimmy Olsen

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Membre, Posté(e)
Jimmy Olsen Membre 7 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

FAUT-IL SE PRIVER DES OGM ?

La question est réellement importante parce qu'au-delà de l'aspect purement scientifique, elle nous place devant un choix philosophique et face au progrès qui n'est plus compris comme tel. Comme je l'ai tant expliqué sur mon blog d'information internationales :snif: En France, depuis dix ans, les décisions publiques sur les OGM ont reposé sur des dizaines d'évaluations scientifiques du risque, non pas sur leur dangerosité, mais sur la perception du risque qu'en a la population. Dans les années qui ont suivi, de nombreux pouvoirs publiques européens ont suivi le modèle français. Ainsi, à travers cette stratégie, a été dévelopée une réaction transeuropéenne quasi épidermique envers les OGM. Aussi, les appréhensions des populations se sont nourries d'analyses scientifiques viciées. Et la situation se radicalise de plus en plus : les européens ne veulent pas d'OGM dans leur alimentation, ni voir des champs de blés transgéniques à proximité des cultures que nous pourrions alors qualifier, à tord, de bio. Si cette animosité se maintenait à ce niveau, non seulement elle serait compréhensible, mais légitime. Pourtant, le problème est qu'elle concerne également l'expérimentation en plein champ. J'entends par là non pas la culture intensive, mais la recherche empirique en plein air, condition quasi siné-qua-non à sa validité scientifique.

Depuis quelques années, le terme de « contamination » s'est également imposée dans l'esprit des populations contre toute logique scientifique. Cette anomalie sémantique s'est nourrie, à nouveau, d'études scientifiques traitant du facteur risque dans la perception des populations, mais également de la réthorique pas très pertinente, voir souvent, osons le mot, « d'imbécile » utilisée par de plus en plus de parlementaires. Le terme de « contamination » tel que compris dans cette perspective, pose un énorme problème. La contamination implique obligatoirement deux facteurs : le premier est celui de la diffusion d'un élément « contaminant » au-delà de son aire initiale et le second de transmission de cet élément qui est nocif. Dans le cas qui nous intéresse, nous pouvons à la limite reconnaitre que le potentiel de diffusion des OGM à des cultures dites « bio » est réel (et non pas encore prouvé, nous parlons bien ici de potentialité), mais celui de nocivité n'est nullement démontré. En effet, après plus de dix années de recherche scientifique sur le maïs Bt, aucune n'est parvenue à nous démontrer que les OGM sont bel et bien nocifs. Il s'agit d'une véritable question de logique. Ce produit (le maïs Bt), en se diffusant, deviendrait nocif puisqu'il ne le serait pas avant la dissiménation. Donc, la question n'est pas la nocivité pour les populations, mais une dissémination qui ne pourait pas être maitrisable. . Ce qui pose encore une autre difficulté : la dissémination est un phénomène largement répondu dans l'environnement. Il y a des millions de déssémination de toute sortes d'éléments génétiques à chaque minute.

Alors, qu'entend-t-on par « contamination » ? Il y a contamination lorsque des agents nocifs, infectieux ou/et toxiques (chimiques, bactériologiques, nucléaires¿) sont disséminés au-delà de leur périmétre initial où ils devraient être confinés, entrainant des dommages sanitaires (importants ou pas). Or, tel n'est absolument pas le cas des OGM, comme, pour reprendre notre exemple, le maïs Bt, puisqu'ils ne peuvent acquérir d'effet nocif par le seul déplacement du lieu de culture d'origine à un champ voisin. Aussi, nous parlons bien de perception du risque par les populations, largement alimentée par des études que nous pouvons qualifier d'orientés et par des discours politiques flirtant avec le populisme le plus basique.

Il est un fait que ce phénomène largement irrationnel est récurant dans les sociétés européennes, et principalement française. Un nouveau produit est trop souvent perçu comme menaçant. Ce qui n'est pas connu n'est pas maitrisé, donc doit obligatoirement être interdit sur le principe¿ de précausion. Que cela soit justifié ou non, là n'est pas la question. Par ailleurs, il a été démontré qu'il existe une relation inverse entre le risque et les bénéfices perçus. Plus les bénéfices d'un produit sont considérés comme négligeables, plus la perception du risque que représenterait ce produit est élevée. Ainsi, dans les pays européens riches, la culture des OGM n'est pas perçue comme un acquis important. Le citoyen, étant avant tout un consommateur (puisque adoptant une position de consommateur sur le sujet), ne comprend pas que le maïs dit « traditionnel » largement produit en Europe (et protégé par la Politique Agricole Commune), puisse être mis en concurrence avec le transgénique puisqu'il n'y a pas de pénurie et que son prix demeure abordable. Puisqu'il n'y a pas besoin d'OGM, quantativement et qualitativement, pourquoi prendre le moindre risque, aussi hypothètique puisse-t-il être ?

Ce rapport à la nouveauté perçue comme négligeable est donc largement irrationnel et les craintes nourries au c¿ur d'un mouvement de résistance active renforce ce sentiment. En somme, c'est l'idée même de progrès qui est devenue quasi synonyme de menace. Et cela est des plus pénalisant pour les développements scientifiques et industriels de l'économie européenne. La vraie question que cela pose, est de savoir si les OGM ont des potentiels scientifiques, financiers et industriels prometteurs en Europe, alors que dans d'autres pays (Etats-Unis, Brésil, Canada, Australie¿), ils font l'objet de toutes les attentions et bénéficient de financements dans des volumes hallucinants. Surtout que le monde vient d'entrer dans une période, sans doute longue, de pénurie des matières premières alimentaires entrainant une multiplication des révoltes de la faim à travers le monde. En d'autres termes, l'Europe paralysée par le populisme de certains gouvernements, prend un retard de plus en plus important dans la course à la compétitivité sur le marché mondial. Et tout cela à cause d'une perception d'un risque qui n'a jamais été démontré. En effet, lorsqu'on déclare qu'un produit est nocif, il convient de le prouver. La subjectivité n'a guère de place dans la démonstration scientifique. Il va y avoir des choix à faire et, surtout les assumer. Alors que l'Europe s'enferme dans une discussion d'enfants gâtés, l'Asie, l'Afrique et le Moyen-Orient commence à crier famine

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
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Cultiver des OGM pose plusieurs problèmes :

  • Certains OGM sont dangereux et ont été prouvé dangereux par des preuves scientifiques (le dernier exemple est un maïs Monsanto)
  • Certains OGM semblent dangereux, bien qu'il n'y ai pas de preuve scientifique, il existe un faisceau d'indice concordant (par exemple : apparition de maladies jusqu'alors inconnues chez les bêtes qui en consomment. Ce n'est pas en soi une preuve scientifique, mais c'est quand mêle très suspect).

Le terme de contamination signifie tout simplement que les champs OGM peuvent contaminer les champs voisins. Autrement dit que si je plante un champ OGM, alors les champs voisins seront eux aussi OGM (au moins partiellement). Mettre des OGM c'est les imposer de gré ou de force à tout le monde (ce qui n'est pas un problème dans les dictatures du tier monde mais reste problématique dans les pays attachés aux libertés individuelles).

L'argument selon lequel les OGM permettraient de lutter contre la faim dans le monde me semble peu crédible : cela augmentera juste un peu et temporairement la production mondiale. La population mondiale dépends directement des ressources alimentaires, il y aura donc plus de monde à nourrir et donc autant d'affamé.

D'autant que les sols ont des capacités limités de production, que de nombreux sols sont déjà très appauvri : il y aura donc inévitablement une baisse de la production alimentaire, à un moment ou a un autre. Avec une population mondiale plus grande, cette baisse sera beaucoup plus dramatique.

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Membre, Posté(e)
Chlorae Membre 139 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Alors que l'Europe s'enferme dans une discussion d'enfants gâtés, l'Asie, l'Afrique et le Moyen-Orient commence à crier famine

Bah voyons. Et c'est parce qu'on ne veut pas des OGM en Europe que les PED crient famine... Tu crois pas que tu te moques un peu de nous ?

Si Monsanto & co avaient des ambitions réellement humanitaires avec leurs OGM, celà ferait longtemps que le sorgho ou le mil GM existeraient. Or, comme c'est bizarre, on a pas de culture OGM destinée à supporter les climats africains et autres. On a juste du coton OGM en Inde. C'est vrai qu'on nourrit bien un pays avec du coton (cf les dettes des paysans Indoux cultivateurs de coton GM et qui ne trouve de solution que dans le suicide).

En plus de ça, les cultures OGM sont formidablement bien adaptées aux PED : les paysans pauvres feront quoi lorsqu'ils n'auront plus rien pour payer les semences d'une année sur l'autre, alors qu'avant ces semences étaient gratuites ?

Et juste comme ça, je ne crois pas que ce soit à l'Europe ou aux Etats Unis de produire les céréales des pays pauvres. Je pense qu'il vaut mieux que chacun produise les siennes au maximum.

Pour la non dangerosité des OGM, Grenouille verte a déjà répondu.

J'ajouterai que lorsqu'il y a des milliards de dollars en jeu, que lorsqu'un Etat a déjà fermé les yeux sur Monsanto grâce aux loyaux services qu'il a rendu (à savoir l'agent orange durant la guerre du Viet-Nam), on est en droit de douter de la véracité des analyses scientifiques. Surtout que le véritable enjeu des OGM, à mon avis, c'est de dominer l'industrie agroalimentaire via la dépendance des paysans et agriculteurs. Il y a là des enjeux financiers inimaginables.

Arrêtons d'être naïfs, même s'il n'y a pas de danger sanitaire et/ou environnemental, je crois que les OGM sont un véritable danger économique.

Par ailleurs, il a été démontré qu'il existe une relation inverse entre le risque et les bénéfices perçus. Plus les bénéfices d'un produit sont considérés comme négligeables, plus la perception du risque que représenterait ce produit est élevée.

A la première lecture, j'ai lu bénéfice dans le sens "bénéfice pour les entreprises" et non "bénéfice pour les particuliers". A ce moment là, ta phrase ne voulait plus rien dire ...

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Membre, Tu n'auras d'autre batracien devant ma face, 108ans Posté(e)
Grenouille Verte Membre 32 822 messages
108ans‚ Tu n'auras d'autre batracien devant ma face,
Posté(e)

Le premier message n'est en fait qu'un texte de propagande, publié sur a peu près tous les forums.

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Membre, Posté(e)
klarisse Membre 26 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

"se priver" mdr même le titre est orienté

ceci étant les OGM pourront un jour être utiles il faut continuer la recherche en milieux fermés...

il faut notament les étudier parce que lorsque nous "injectons" un gêne dans un organisme, la probablilité qu'il "arrive" à la bonne place est la même que celle d'un livre que vous jeteriez par la fenêtre de la médiathèque en espérant qu'il attérisse sur le bon rayon.

les ogm peuvent permettre de grandes choses (etre cultivées n'importe ou, sous n'importe quel climat avec des forts rendements...) mais pour l'instant les seules utilisations réalisée le sont à des fins mercantiles et qui pourrissent l'environnement...

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