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profs agressés


saint thomas

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Membre, 34ans Posté(e)
Lyceen17a Membre 16 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Violence selon les époques : Il est sûr qu'autrefois la violence s'exprimait autrement. On préfère largement la voir réduite à la sphère privée que dans une folie collective comme la guerre 14, à laquelle tout le monde était obligé de participer...

Cela dit, dans le monde spécifique de l'école, cette violence n'était pas si importante. Vous ne pouvez pas tout démontrer par des statistques. Le vécu des gens compte aussi, même si effectivement la mémoire embellit les évènements.

La télé : qu'elle propose des émissions vulgarissimes et de la violence banalisée est un fait. Ca ne peut rien arranger : à petite dose donc.

Les tenues : contrairement à ce que vous croyez, je ne suis pas partisan d'un uniforme (qui n'a jamais existé en France) ou même de toutes les interdictions qui se multiplient dans les collèges.

Mais l'étalage publicitaire des marques suscite envies et frustrations, donc source de violence entre élèves.

Il y a quelques décennies, les jeunes étaient habillés simplement. Par exemple, on leur taillait des chortes dans les anciens pantalons de leur père ! On ne se prenait pas la tête, il n'y avait pas cette course au raffinement et ces moqueries. Guy Moquet, par exemple - à qui Sarkozy a rendu hommage - était habillé ainsi.

Pour ma part - vous allez trouver cela ridicule - c'est vrai que je n'ai porté que des bermudas jusqu'en 3e, même l'hiver (un enfant ou un ado n'a pas froid, il suffit de couvrir les pieds et on s'y sent très à l'aise).

En fait, aujourd'hui, je continue encore très souvent de m'habiller ainsi, par choix, y compris en cours. (et mes vrais amis m'acceptent...). Je suis bien souvent le seul gars de ma classe ainsi, surtout au mois de février...

Porter des chortes est aussi une façon de se démarquer du monde des adultes, de signifier son appartenance à celui des jeunes. Ca ne peut aller que dans le bon sens.

Je suis donc contre les uniformes (qui n'ont jamais existé en France). Je crois que c'est dans les mentalités que cela se passe : mettre un pull, une chemise un pantalon (ou un chorte !) sans s'empoisonner l'esprit avec les marques ou la mode.

C'est aussi dans les familles plus que dans les règlements scolaires que cela peut s'arranger. Je ne suis pas anti-"gauchiste" (je suis d'ailleurs en opposition avec mes parents sur la question du libéralisme), mais le gros reproche à faire à la gauche est d'avoir créé une culture où tout se règle avec des règlements et des lois, et la France en étouffe.

Répression : où ai-je parlé de répression ? J'ai plutôt parlé d'une certaine autorité dans les familles et à l'école, que les jeunes d'aujourd'hui sont les premiers à appeler de leurs voeux. Ce n'est plus la jeunesse de mai 68, et, pour ceux qui ne s'en sont pas rendus compte, ça va être très surprenant !

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Membre, 34ans Posté(e)
Stratus Membre 196 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
La télé : qu'elle propose des émissions vulgarissimes et de la violence banalisée est un fait. Ca ne peut rien arranger : à petite dose donc.

Les tenues : contrairement à ce que vous croyez, je ne suis pas partisan d'un uniforme (qui n'a jamais existé en France) ou même de toutes les interdictions qui se multiplient dans les collèges.

Mais l'étalage publicitaire des marques suscite envies et frustrations, donc source de violence entre élèves.

Il y a quelques décennies, les jeunes étaient habillés simplement. Par exemple, on leur taillait des chortes dans les anciens pantalons de leur père ! On ne se prenait pas la tête, il n'y avait pas cette course au raffinement et ces moqueries. Guy Moquet, par exemple - à qui Sarkozy a rendu hommage - était habillé ainsi.

Pour ma part - vous allez trouver cela ridicule - c'est vrai que je n'ai porté que des bermudas jusqu'en 3e, même l'hiver (un enfant ou un ado n'a pas froid, il suffit de couvrir les pieds et on s'y sent très à l'aise).

En fait, aujourd'hui, je continue encore très souvent de m'habiller ainsi, par choix, y compris en cours. (et mes vrais amis m'acceptent...). Je suis bien souvent le seul gars de ma classe ainsi, surtout au mois de février...

Porter des chortes est aussi une façon de se démarquer du monde des adultes, de signifier son appartenance à celui des jeunes. Ca ne peut aller que dans le bon sens.

Je suis donc contre les uniformes (qui n'ont jamais existé en France). Je crois que c'est dans les mentalités que cela se passe : mettre un pull, une chemise un pantalon (ou un chorte !) sans s'empoisonner l'esprit avec les marques ou la mode.

C'est aussi dans les familles plus que dans les règlements scolaires que cela peut s'arranger. Je ne suis pas anti-"gauchiste" (je suis d'ailleurs en opposition avec mes parents sur la question du libéralisme), mais le gros reproche à faire à la gauche est d'avoir créé une culture où tout se règle avec des règlements et des lois, et la France en étouffe.

Répression : où ai-je parlé de répression ? J'ai plutôt parlé d'une certaine autorité dans les familles et à l'école, que les jeunes d'aujourd'hui sont les premiers à appeler de leurs voeux. Ce n'est plus la jeunesse de mai 68, et, pour ceux qui ne s'en sont pas rendus compte, ça va être très surprenant !

Juste quelques petites remarques, n'y voyez aucune attaque personelle (je me prête au jeu du vouvoiement afin d'éviter une certaine asymétrie de considération).

La télévision:

Pour ce qui est de la télévision vos observations sont vérifiables en partie, tout du moins vous semblez oublier que le PAF constitue également un formidable terreau culturel dont l'égérie pourrait en être arte qui propose des programmes plus qu'intéressants. C'est certes caricatural étant donné les faibles audiences de la chaine mais des émissions de ce genre existent bel et bien ce qui permet aux individus intéressés d'assouvir leur passion de la connaissance et de la culture.

Vous occultez également le rôle d'internet que vous avez mentionné auparavant: certes ce média a également ses défauts mais il constitue également un moyen pour les jeunes d'affirmer leur identité communautaire en communiquant avec des pairs (puisqu'apparemment vous aimez la sociologie c'est ici la notion de "sous groupe" culturel qui doit être abordée). De plus c'est également une source d'informations diverses bien moins objectives que celles de la presse ou bien encore de la télévision. Le net est en quelque sorte devenu le média roi qui permet aux jeunes d'aujourd'hui d'être en accord avec leur temps (sinon vous et moi ne serions pas là :o ).

Tous ces médias véhiculent en partie des messages de violence tout comme notre société au quotidien: la question est là, notre société est-elle violente parceque nos médias sont violents ou bien nos médias sont-ils violents parcequ'ils sont le reflet de notre société ?

Retourner ce questionnement ne manque pas d'intérêt dans cette analyse, les implications sont à mon sens bilatérales ce qui relativiserait de beaucoup le rôle des médias dans l'habitus des jeunes.

Pour ce qui est des tenues on ne peut empêcher les jeunes de s'habiller comme ils le souhaitent dans une société aussi libérale sur le plans des libertés individuelles que la notre à moins d'instaurer le port d'un uniforme scolaire. Le fait est que lors de lors de l'adolescence les ados sont très sensibles aux phénomènes d'identification qui disparaissent peu à peu avec l'âge (je peux ici vous faire part de ma propre expérience).

"le gros reproche à faire à la gauche est d'avoir créé une culture où tout se règle avec des règlements et des lois, et la France en étouffe"

Nous parlons ici tous deux d'une période que nous n'avons pas connu toutefois je pense que cette victimisation de la droite est superflue en effet la gauche n'a accédé que 14 ans au pouvoir en France sur les 49 années que compte la V ème République.

Par pure curiosité, comment concevez vous le règlement des conflits et autres problèmes autrement que par l'instauration de règles hormis par un système anarchique pur et simple.

Répression : où ai-je parlé de répression ? J'ai plutôt parlé d'une certaine autorité dans les familles et à l'école, que les jeunes d'aujourd'hui sont les premiers à appeler de leurs voeux. Ce n'est plus la jeunesse de mai 68, et, pour ceux qui ne s'en sont pas rendus compte, ça va être très surprenant !

Vous n'étiez pas visé par ma remarque, j'élargissais juste mon argumentation aux politiques qui vont sans aucun doute être mises en place par le gouvernement actuel.

Une chose m'étonne, sur quoi vous appuyez vous pour déclarer que les jeunes réclament aujourd'hui une ligne de conduite plus "autoritaire" ?

Certes ce n'est plus la jeunesse de mai 68 étant donné que celle ci a vieilli et est devenue en partie la vieille génération autoritaire d'aujourd'hui toutefois la jeunesse a je pense conservé son esprit libertaire.

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Membre, 34ans Posté(e)
Lyceen17a Membre 16 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

- erreur

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Membre, 36ans Posté(e)
Imara Membre 1 526 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)

le port de la blouse était obligatoire en France à l'école. Les plus de 40ans te le diront: c'est un uniforme.

Après pour le coup de la panne, si tu es à côté de ton véhicule pendant que la pervenche passe, tu lui expliques, elle peut te laisser un répit. ça s'appelle la communication, et la courtoisie, c'est comme dire bonjour par exemple, dire bonjour au facteur ça n'est pas deshonorant...

il n'y aurait pas de répression si la prévention marchait il me semble... Si on respectait les limitations de vitesse et tout et tout, pas de PV, il ne faut pas oublier que, même si beaucoup de lois nous étouffent, elles sont là pour nous aider à mieux vivre en communauté...

Les gars qui les ont fait ces lois, ils ont été élus. S'ils n'en avaient pas fait des lois, on aurait été les premiers à dire qu'ils foutent rien. Faut savoir.

Quant à la TV, excuse moi, mais avoir un peu d'esprit critique n'a jamais tué personne. Comme je l'ai déjà dit, c'est pas parce que Britney Spears s'est rasé la tête en public que toutes les gamines de 12ans se sont empressées de le faire, alors c'est pareil sur la tenue vestimentaire.

Ce qu'il faut à ce pays: de la discipline, quel que soit le domaine. :o

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Membre, 34ans Posté(e)
Stratus Membre 196 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)
Par pure curiosité, comment concevez vous le règlement des conflits et autres problèmes autrement que par l'instauration de règles hormis par un système anarchique pur et simple.

Voilà une réflexion bien conservatrice pour quelqu'un qui s'affirme progressiste ! Ce mode de pensée est général, surtout à gauche... Permettez-moi, malgré mes tenues de petit gars bien sage, de vous exposer une pensée plus audacieuse :

Les contraintes ont des effets qui vont bien au-delà de ce qu'elles sont censées produire (une amende, un coût, une interdiction...). Prenons le cas des horodateurs. Quand on installe de nouveaux horodateurs, on s'imagine que le coût sera celui du temps passé garé.

Il n'en est rien. Comme le temps est limité à 2h00, c'est en plus une source de tracas pour ceux qui n'ont pas de garage (donc les plus modestes) ; La pression sera reportée plus loin, où ces gens iront se garer.

ça se complique encore s'il s'agit de personnes âgées qui ont des difficultés à porter leurs courses et même à marcher sur une certaine distance.

Pire : celui qui tombe en panne sur la place payante. Il sera, en plus du coût de la réâration, verbalisé. Il sera obligé de faire remorquer sa voiture au plus vite. Cela l'oblige à faire un découvert car il ne peut pas attendre son salaire.

C'est l'effet domino : une containte en entraîne d'autres. Le coût réel de la contrainte est ainsi démultiplié. En général, plus on est démuni, plus on est touché (pas de garage, vieille voiture tombant en panne, comptes à découvert). Tout cela crée donc de nouveaux problèmes, d'autres contraintes. Notamment plus de pression là où on ne payait pas encore.

Quelle solution va-t-on envisager alors sur ces zones ? Vous avez deviné : on va la rendre aussi payante ! Et ainsi de suite.

Cet exemple en illustrerait d'autres dans tous les domaines. Toute la France se paralyse en créant des normes, des interdits qui créent de nouveaux problèmes et induisent donc de nouvelles normes, de nouvelles lois.

Le problème est qu'on raisonne en prenant les choses isolément, alors qu'en fait elles agissent sur un système cybernétique. Il y a là une source de cercle vicieux qui peut aboutir à une catastrophe. L'augmentation réelle du coût de la vie n'est pas qu'un ressenti : elle est due à de nombreuses contraintes qui augmentent les dépenses incompressibles, même si le prix des pâtes ne semble augmenter que de 5%. Toutes ces contraintes vécues n'apparaissent dans aucun indice économique, pourtant tout le monde sait que la vie est de plus en plus compliquée.

Il faut sortir de cette logique des contraintes en chaîne. Il faut penser l'homme dans son réseau réel de vie et dans son espace concret. On peut faciliter la vie des gens en pensant l'aménagement à leur niveau, en favorisant la concordance des temps (par exemple ouvrir les admistrations en dehors des heures de travail). Et bien sûr il y a l'éducation.

PS : je parlais d'autorité, pas d'autoritarisme. Mais dans ce raisonnement "il faut créer de nouvelles lois sinon c'est l'anarchie", n'avez-vous pas formulé une logique autoritariste ?

Je n'ai en aucun cas appelé à la création de nouvelles lois, ne stigmatisez pas toujours comme "conservateurs" ceux qui acceptent l'existence de lois, celles ci sont indispensables à la survie de sociétés humaines les plus organisées et les plus égalitaires possibles. Accepter l'existence de ces lois régissant une société est tout à fait compatible avec une logique progressiste, on peut même affirmer que sans ces règles ce paradigme ne pourrait même pas exister: comment concevoir une société dans laquelle les homicides ne sont pas punis et ou les individus peuvent empiéter sur la liberté de leurs semblables en toute impunité ?

L'unique paradigme répondant à ces critères est l'anarchisme, ceci explique donc l'évocation que j'en ai fait dans mon précédent post. Bien entendu ce système serait idéal à condition que tous les êtres humains perséverent dans leur condition rousseauiste originelle ... une belle utopie quoi.

Encore une fois je vous rejoins sur le fait que trop de règles anhilent la liberté des individus et compliquent les solutions à apporter aux problèmes. Ce n'est pas pour autant qu'il faut proner leur suppression pure et simple, il faut les repenser dans un monde en constante évolution en tenant compte de divers facteurs: mixité sociale, inégalités, tendances politiques, ...

Pour reprendre votre exemple de parking, on peut dire que les places "Handicapés" sont un exemple d'adaptation du cadre des lois à la société. Je pense que la société doit modifier les lois et non le contraire (hormis pour quelques cas exceptionnels comme l'ont été la peine de mort, la contraception, ...).

"Ce qu'il faut à ce pays: de la discipline, quel que soit le domaine"

Quelques relans pétainistes ca non ? ^^

Le mot discipline me choque toujours si il n'est pas accompagné d'une certaine intelligence de comportement. Obeir bêtement ne sert à rien, il faut que les individus de la société soient conscients du rôle de ces règles.

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Membre, 34ans Posté(e)
Lyceen17a Membre 16 messages
Baby Forumeur‚ 34ans‚
Posté(e)

Eh bien Stratus, nous sommes bien d'accord. Je n'ai jamais dit qu'il fallait supprimer toutes les lois, mais qu'il y en a trop en France (500000 lois et règlements), notamment trop qui régissent des détails.

Un sérieux coup de balai s'avèrerai indispensable pour laisser respirer les Français.

Quant aux remarques de la jeune fille Imara, elles montrent bien que beaucoup de personnes proches de la gauche aiment énormément l'ordre, peut-être plus que les conservateurs classiques.

Il suffit d'aller au guichet des administrations, qui forment un bataillon d'électeurs de gauche, pour constater qu'il y a une nette relation entre idéologie de gauche et zèle règlementaire.

Imara, d'ailleurs, nous parle de la légitimité des élus qui pondent ces textes. Le problème, c'est que les programmes politiques pour lesquels les gens votent ne promettent jamais ces milliers de textes qui sortent quotidiennement au journal officiel. Je ne suis pas sûr du tout qu'en édictant ces règlements le législateur fasse le travail pour lequel il a été élu !

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