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Moins je fais de données, mieux c'est.

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Emergence

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Membre, 47ans Posté(e)
Emergence Membre 116 messages
Forumeur activiste‚ 47ans‚
Posté(e)

Dans notre quotidien, pas seulement dans les usages numériques, il est devenu banal de remplir un formulaire, d’activer une application ou de laisser une plateforme « générer » des informations à notre sujet, de répondre sans méfiance à une question posée par un humain. Pourtant, chaque donnée produite peut devenir une trace durable, parfois incontrôlable.  Il ne s'agit pas des données que nous saisissons nous-même, mais des données dont nous laissons des tiers saisir à notre sujet.

Pourquoi être prudent ?
- Pirater, détourner, exploiter : une donnée peut être volée lors d’un piratage (il existe le juteux marché du blackmarket des données), mais aussi utilisée à des fins non prévues voire illégales (profilage commercial, surveillance, discrimination).  
- Illégalité et zones grises : certaines entreprises, groupes ou acteurs peu scrupuleux créent des bases parallèles, en clair, alors que la version officielle est chiffrée et conforme à la loi, ou des bases de données collectant des données de manière illégale.  
- Le chiffrement n’est pas une garantie absolue : argument classique (médical..) les données sont chiffrées ; si l’application elle-même détourne vos données par le biais de l'implémentation d'un détournement de données (créer une base de données chiffrée dans le cadre d'obligations légales selon des algorithmes de chiffrement reconnus fiables à une époque donnée, mais dupliquer dans une base officieuse en clair ou chiffré avec un code possédé), le fait qu’elles soient « chiffrées » dans une base officielle ne protège pas contre une copie non sécurisée ailleurs.  

Ce qu’il faut retenir
- Chaque donnée générée est une donnée exposée, chaque donnée exposée (oralement..) est une donnée potentielle qui peut finir dans une base de données à votre insu : même une information anodine (âge, habitudes, localisation) peut être recoupée et devenir sensible.  
- La prudence est un réflexe : avant de cliquer ou de valider, demandez-vous : « Ai-je vraiment besoin que cette donnée existe ? »  
- Moins, c’est mieux : limiter la génération de données personnelles, c’est réduire les risques de piratage et d’usage détourné, parfois contre vos intérêts.  

En résumé : ne pas confondre « sécurité technique » (comme le chiffrement) avec sécurité réelle.

La meilleure protection reste de ne pas produire inutilement, ou laisser des tiers produire, de données personnelles. 

La loi protège contre des usages non prévus des données, mais les usages illégaux existent, ce qui est interdit, c'est de se faire prendre...

 

 
 

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Membre, 60ans Posté(e)
Ma Poule Membre 1 354 messages
Forumeur vétéran‚ 60ans‚
Posté(e)

Je suis bien d'accord, mais c'est plus facile à dire qu'à faire quand tout pousse à utiliser le numérique. Quand on vois que même les services publics qui ne donnent plus le choix ce font pirater... 

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Membre, 47ans Posté(e)
Emergence Membre 116 messages
Forumeur activiste‚ 47ans‚
Posté(e)

Oui, je conçois, ce sont des choix et orientations politiques.
Je me suis posé la question avec "mon espace santé" ameli, avant d'y faire opposition, l'organisme social l'activant par défaut d'opposition, pesant les avantages pratiques au quotidien et le fait de centraliser mes données médicales. Cela n'empêche pas que les praticiens de santé ont quasiment tous maintenant les dossiers patients sur micro ordinateurs connectés au réseau public internet, voir cloudés, que vous ayez ou non "mon espace santé", c'est plutôt le fait de continuer à utiliser le support matérialisé qui puisse être la motivation car incitant à maintenir les équipements et investissements sur le matérialisé, sachant que leur système d'information eux dématérialise. 

A noter, sauf pour la télétransmission et "mon espace santé" qui pour ce dernier relève d'un choix optionnel du patient, qu'ensuite en cas de piratage ou autre, la fuite de donnée est consécutive du choix organisationnel du professionnel de santé (rien ne l'empêche d'avoir un dossier patient informatisé sur système non connecté à internet ou de rester sur support matérialisé exclusif, ce qui là non plus ne garanti pas contre un piratage mais requiert une intrusion physique), qui alors engage sa responsabilité (alors que la tendance est de se positionner en victime et non coupable sachant très bien que tous les jours il y a des fuites de données) ou la reporte sur son prestataire technique.  

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Membre, Voyageur, 71ans Posté(e)
Plouj Membre 113 838 messages
71ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Tout ou presque passe désormais par l'informatique et le Net.

Même les cartes Sécu deviendront obligatoires en dématérialisé.

Et le pire, via des mobiles. Il suffira de se faire tirer le mobile pour obtenir absolument tout sur la personne.

La banque et toutes les coordonnées de la vie.

Refuser  ? On ne peut plus, pratiquement, accéder à sa banque sans le téléphone aujourd'hui.

Mon espace santé ?  J'ai refusé aussi mais il se remplit tout seul, le pharmacien, le dentiste, les labos, tout le corps médical y a accès, quelle confidentialité..

Il se fera hacker comme le reste, il faut s'y faire.

Et qui y gagne ?  L'état, les banques, certains commerces...

Moins de bureaux ou service administratifs, tout devient à la charge de la personne, les banques ont le même jeu.

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Membre, Posté(e)
kinobunika joy Membre 4 579 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Plouj a dit :

Tout ou presque passe désormais par l'informatique et le Net.

Même les cartes Sécu deviendront obligatoires en dématérialisé.

Et le pire, via des mobiles. Il suffira de se faire tirer le mobile pour obtenir absolument tout sur la personne.

La banque et toutes les coordonnées de la vie.

Refuser  ? On ne peut plus, pratiquement, accéder à sa banque sans le téléphone aujourd'hui.

Mon espace santé ?  J'ai refusé aussi mais il se remplit tout seul, le pharmacien, le dentiste, les labos, tout le corps médical y a accès, quelle confidentialité..

Il se fera hacker comme le reste, il faut s'y faire.

Et qui y gagne ?  L'état, les banques, certains commerces...

Moins de bureaux ou service administratifs, tout devient à la charge de la personne, les banques ont le même jeu.

Plouj bonjour,

il est tout a fait possible de "résister"..

Q: pouvez vous me donner votre "06" ... R: désolé(e) je ne possède pas de portable

Q:                 "        votre mail...............R:                   "              pas d'ordinateur

Q: comment vous joindre                      .R: j'ai un fixe avec répondeur, sinon vous pouvez me joindre par courrier....

Croyez moi, la banque, la S.S., les impôts etc.... ils vont se débrouiller pour vous joindre utilement..

Ma Grand-Mère fait çà et cela fonctionne merveilleusement bien.

Belle après midi à vous.

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Membre, 47ans Posté(e)
Emergence Membre 116 messages
Forumeur activiste‚ 47ans‚
Posté(e)

"Résister" n'est peut être pas le mot le plus approprié, il s'agit plutôt de liberté de consommateur et de façon de communiquer. 
Il est utile de rappeler néanmoins, dans la course à la dématérialisation, que notre pays ne possède pas d'indépendance en matière informatique matérielle (matières premières), et pas grand chose en matière logicielle, accentuant alors une dépendance à d'autres ; sur le papier, nous sommes encore autonomes. 

Vous pouvez encore pour ce qui relève de l'administration dire je n'ai pas de portable ou d'email, il s'agit de service public, aucune loi oblige à posséder un smartphone, un microordinateur, une connexion internet pour un particulier. Par contre, une société privée vous soumettra à sa volonté : pour être client chez nous, il faut répondre à telle ou telle condition. 

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Membre, 47ans Posté(e)
Emergence Membre 116 messages
Forumeur activiste‚ 47ans‚
Posté(e)

Mais là encore, les fichages non autorisés, clandestins, à l'insu de la personne concernée (lors d'activités collectives..), vols de données, à des finalités non autorisées, illégales, n'ont pas attendu l'informatique ou la dématérialisation pour exister. 

L'arrivée de l'informatique connectée et la généralisation dans les foyers décuple les possibilités, en rendant de plus en plus l'utilisateur acteur volontaire de son propre fichage. 

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