Santé mentale : une grande cause perdue ?

Commençons par la bonne nouvelle. Ce sera vite fait. En 2025, l’attention portée à la maladie mentale a changé. Certes l’évolution est loin d’être achevée : le regard sur les pathologies les plus lourdes reste lesté d’archaïsmes. Parce qu’il est différent, imprévisible, le grand psychotique fait encore peur. Mais reconnaissons au moins que, dans la sphère privée comme dans l’espace commun, il est désormais envisageable de nommer son trouble psychique et admissible de confier sa souffrance.

Pour le reste, on le lit, on l’entend, on l’observe : la santé mentale va mal. Très mal. Encore faudrait-il se mettre d’accord sur ce que recouvre cette notion. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) la définit comme « un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress dans la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté ». Une conception empreinte de subjectivité et proche de l’euphémisme, puisqu’elle met dans le même sac syndromes psychiatriques et problèmes comportementaux, performance au travail et développement personnel.

Cette vision s’éloigne de l’hygiène mentale, ancêtre de la santé mentale apparue à l’aube du XX^e siècle, qui plaçait ses espoirs dans la prophylaxie et l’humanisation du soin.

https://www.monde-diplomatique.fr/mav/203/MOUNIER_KUHN/68747

Bonjour,

Dans le cadre de mon travail ( Je suis Assistante de vie sociale ) a été mis en place depuis seulement deux ans des réunions par petits groupes 4, 5 personnes animées par un psychologue du travail. Des réunions auxquelles nous sommes conviés une fois ou deux dans l'année.

Je trouve que c'est une belle avancée.

Lors de la dernière réunion, une de mes collègue, c'était confiée sur son mal être au travail , puis en été venue à exprimée un certain mal être dans sa vie privée. Je dis à cette jeune personne que si elle a besoin de consulter un psychologue à titre privée, elle peut bénéficier d'un suivi gratuit ( jusqu'à 15 séances par an ) remboursé par l'état mais qu'elle doit voir un psychologue conventionné. ( Un psy qui a signé une convention avec l'état )

Là, le psychologue qui anime la réunion intervient en disant qu'il n'a pas signé cet accord car il n'est pas d'accord avec le système. Je lui demande qu'il m'explique et il me répond qu'il y a des CMP pour ça et que l'état devrait plutôt agrandir la capacité d'accueil de ces centres.

Je lui ai dit : Soit mais c'est mieux que rien, non ?

15 séances remboursées par an, ça soulage bien des gens qui avant n'allaient pas consulter par manque de moyens.

Je trouve qu'il y a tout de même des avancées mais que personne n'est informé. Quand ça va mal, que de plus en plus de gens vont mal, il faut reconnaitre les efforts qui sont faits.

La santé mentale n'est pas une cause perdue mais il faut reconnaitre que de plus en plus de gens ont besoin de soin et le pays n'était peut-être pas préparé à ça.

il y a une heure, MadameRosa a dit :

Bonjour,

Dans le cadre de mon travail ( Je suis Assistante de vie sociale ) a été mis en place depuis seulement deux ans des réunions par petits groupes 4, 5 personnes animées par un psychologue du travail. Des réunions auxquelles nous sommes conviés une fois ou deux dans l'année.

Je trouve que c'est une belle avancée.

Lors de la dernière réunion, une de mes collègue, c'était confiée sur son mal être au travail , puis en été venue à exprimée un certain mal être dans sa vie privée. Je dis à cette jeune personne que si elle a besoin de consulter un psychologue à titre privée, elle peut bénéficier d'un suivi gratuit ( jusqu'à 15 séances par an ) remboursé par l'état mais qu'elle doit voir un psychologue conventionné. ( Un psy qui a signé une convention avec l'état )

Là, le psychologue qui anime la réunion intervient en disant qu'il n'a pas signé cet accord car il n'est pas d'accord avec le système. Je lui demande qu'il m'explique et il me répond qu'il y a des CMP pour ça et que l'état devrait plutôt agrandir la capacité d'accueil de ces centres.

Je lui ai dit : Soit mais c'est mieux que rien, non ?

15 séances remboursées par an, ça soulage bien des gens qui avant n'allaient pas consulter par manque de moyens.

Je trouve qu'il y a tout de même des avancées mais que personne n'est informé. Quand ça va mal, que de plus en plus de gens vont mal, il faut reconnaitre les efforts qui sont faits.

La santé mentale n'est pas une cause perdue mais il faut reconnaitre que de plus en plus de gens ont besoin de soin et le pays n'était peut-être pas préparé à ça.

 

  

Ma psychologue n'a pas non plus signé cet accord, qui est une dégradation de la séance psychologue car moins longue et payée moins chère,  donc seul 30% des psychologues sont conventionnés,  et ce ne sont pas les meilleurs.

Il y a 3 heures, Marcuse a dit :

Commençons par la bonne nouvelle. Ce sera vite fait. En 2025, l’attention portée à la maladie mentale a changé. Certes l’évolution est loin d’être achevée : le regard sur les pathologies les plus lourdes reste lesté d’archaïsmes. Parce qu’il est différent, imprévisible, le grand psychotique fait encore peur. Mais reconnaissons au moins que, dans la sphère privée comme dans l’espace commun, il est désormais envisageable de nommer son trouble psychique et admissible de confier sa souffrance.

Pour le reste, on le lit, on l’entend, on l’observe : la santé mentale va mal. Très mal. Encore faudrait-il se mettre d’accord sur ce que recouvre cette notion. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) la définit comme « un état de bien-être mental qui nous permet d’affronter les sources de stress dans la vie, de réaliser notre potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et de contribuer à la vie de la communauté ». Une conception empreinte de subjectivité et proche de l’euphémisme, puisqu’elle met dans le même sac syndromes psychiatriques et problèmes comportementaux, performance au travail et développement personnel.

Cette vision s’éloigne de l’hygiène mentale, ancêtre de la santé mentale apparue à l’aube du XX^e siècle, qui plaçait ses espoirs dans la prophylaxie et l’humanisation du soin.

https://www.monde-diplomatique.fr/mav/203/MOUNIER_KUHN/68747

La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine. Moi je suis schizophrène mais on refuse de me donner rdv avec un psychiatre au cmp car les psys ne sont pas assez nombreux et qu'ils m'estiment bien stabilisée et je suis loin d'être la seule dans ce cas. Quant aux mentalités sur les maladies psychiatriques il y a encore beaucoup de progrès à faire et perso je connais beaucoup de malades qui préfèrent taire leur maladie de peur d'être victimes de discriminations. Les premières victimes de la schizophrénie c'est les schizophrènes eux-mêmes car non seulement c'est souvent des traumatismes dans l'enfance et l'adolescence qui ont fait développer leur maladie mais en plus ils sont souvent stigmatisés par les "normaux" et cerise sur les gâteau les schizophrènes même bien stabilisés doivent se coltiner au quotidien des handicaps assez lourds et ceci à vie et en plus ils ont une espérance de vie réduite de presque 20 ans par rapport à des non-malades.