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« Violences urbaines » : en douce, le ministère de l’Intérieur interdit les journalistes en manifestation

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Marcuse

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Marcuse Membre 623 messages
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Le ministère de l’Intérieur vient de sortir son « Schéma national des violences urbaines », véritable mode d’emploi d’action-réaction des forces de l’ordre durant les émeutes. Au passage, le document valide l’interdiction de la presse lors de ces évènements. Les syndicats de journalistes déposent un recours devant le Conseil d’État contre cette attaque en règle contre la liberté d’informer et d’être informé.

Juin 2023, la France entière est en proie à des émeutes urbaines, en réaction à l’assassinat de Nahel Merzouk, abattu à bout portant par un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre. Le ministère de l’intérieur a observé et pensé, depuis deux ans, un futur plan d’action pour guider les policiers sur le terrain lors d’émeutes ou de manifestations un peu trop vivaces.

L’aspect imprévisible de ces émeutes « a mis les services de la police nationale sous tension et mis en lumière la nécessaire adaptation des moyens urbains, matériels et des doctrines d’emploi. » explique en préambule, ce document de 52 pages, constitués de tableaux, de graphiques, de modes d’opérations exhaustifs. On y trouve un modèle de procès-verbal, de la cartographie des opérations, des tableaux de suivi des effectifs, un modèle des transmissions, des fiches techniques en veux-tu en voilà.

Une zone d’ombre pour empêcher les journalistes d’informer

Ce Schéma national des violences urbaines, tel est son titre, semble avoir été conçu comme « un guide pratique pour la gestion des violences urbaines. » Ni plus ni moins. Les phases de préparations au terrain, du rétablissement de l’ordre public et les démarches à effectuer une fois l’ordre rétabli, y sont méticuleusement détaillées.

Au passage, il y est indiqué noir sur blanc qu’il est inutile de faire des sommations au préalable, partant du principe que la police intervient dans le cadre de la légitime défense, l’état de nécessité, la dissipation de l’attroupement et le code de la sécurité intérieure relatif à l’usage des armes par les policiers et les gendarmes. La mission de protection des citoyens et des territoires exclut pourtant la presse.

https://www.humanite.fr/medias/emeutes-urbaines/violences-urbaines-en-douce-le-ministere-de-linterieur-interdit-les-journalistes-en-manifestation

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