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Histoire collective

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de ghoul

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Bienvenue à toutes et tous !
Je vous propose ici un petit jeu d’écriture collective : une histoire écrite à plusieurs mains.
Le principe est simple : je commence , ou quelqu'un d'autre commence l'histoire et chacun peut y ajouter un petit morceau, quelques lignes pour continuer le récit.
On improvise, on rêve, on rebondit sur l’imagination des autres. Que l’aventure commence…

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
à l’instant, de ghoul a dit :

Ok, merci 

La voiture s'arrêta devant l'entrée pour que deux immenses portes s'ouvrent, invitant une belle Mercedes s'engouffrer  dans une allée bordée de grands palmiers de par et d'autres. De loin paraissait à peine une façade austère. Elle bifurque à gauche sur un petit sentier presque invisible tellement la végétation était dense.

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Membre, Forumeur discret, 63ans Posté(e)
Kid_Ordinn Membre 9 299 messages
63ans‚ Forumeur discret,
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Mercedes était vêtue d'une magnifique robe rouge avec des reflets flamboyants,les palmiers frémirent à son passage,le temps lui-même s'était arrêté...

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
il y a 12 minutes, Kid_Ordinn a dit :

Mercedes était vêtue d'une magnifique robe rouge avec des reflets flamboyants,les palmiers frémirent à son passage,le temps lui-même s'était arrêté...

 

il y a 14 minutes, Kid_Ordinn a dit :

Mercedes était vêtue d'une magnifique robe rouge avec des reflets flamboyants,les palmiers frémirent à son passage,le temps lui-même s'était arrêté...

Les pneus crissaient doucement sur le gravier. Elle avançait au pas, comme si elle n’osait pas troubler le silence des lieux.
À travers le pare-brise, une lumière pâle filtrait entre les branches. On ne savait pas si elle venait d’une fenêtre, ou d’un lampadaire isolé.
La voiture s’immobilisa enfin devant une porte secondaire, étroite, encastrée dans la pierre grise.
Un homme en costume noir attendait déjà là, mains jointes dans le dos.
Il ne sourit pas. Il fit un simple signe de tête, puis ouvrit la portière arrière.
Une silhouette élégante en sortit, sans un mot.
 

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Il n’était pas beau du tout. Son visage anguleux, fermé, dégageait une froideur presque inquiétante.
Et pourtant, à peine la portière refermée, la femme s’élança vers lui sans hésiter.
Élégante, droite, presque royale dans sa démarche, elle s’approcha et l’embrassa longuement, sans se soucier de rien ni de personne.
Il ne la repoussa pas. Mais il ne la serra pas non plus.
Quand leurs lèvres se détachèrent, il la regarda simplement et dit d’une voix sèche :
— Tu sais que tu n’aurais pas dû venir. Ma fille ne doit pas te voir. Le décès de sa mère est encore trop présent. Pour elle… comme pour moi.
— Trop présent ? siffla-t-elle. Elle gît dans sa tombe depuis plus de deux ans !
Il ne répondit pas. Il se contenta d’ouvrir la porte d’un geste lent, presque las.
En passant à côté d’elle, il lui prit discrètement la bouteille de vin qu’elle tenait, comme s’il allégeait une faute, pas un fardeau.
— Entre, dit-il simplement.
 

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
il y a une heure, Kid_Ordinn a dit :

Mercedes était vêtue d'une magnifique robe rouge avec des reflets flamboyants,les palmiers frémirent à son passage,le temps lui-même s'était arrêté...

Tout le poids est sur nos épaules, j'attends ta réaction. Si tu veux on va s'aventurer sur un thriller.

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Le space home se distingue par son élégante simplicité. Dès l’entrée, un grand hall lumineux accueille les visiteurs. En son centre, un superbe escalier balancé, aux courbes fluides et à la structure aérienne, mène discrètement vers la partie nuit. À lui seul, il semble inviter les convives à explorer les étages supérieurs.

La cuisine et le séjour, tous deux ouverts, sont harmonieusement délimités par un somptueux bar en marbre noir, pièce maîtresse de l’espace de vie. Le salon, tout aussi sombre que le marbre, est tourné dos à la cuisine. Une distance de quelques dizaines de mètres les sépare, créant un effet de perspective sobre et spacieux.

Toute la façade est, là où se situe le salon, est entièrement vitrée. De gigantesques portes coulissantes en verre s’ouvrent sur une vaste terrasse prolongée par une piscine semi-olympique. L’intérieur et l’extérieur fusionnent dans un équilibre parfait entre minimalisme et luxe discret.

Sur la façade sud, un bureau vitré s’étire en longueur, bardé de rangements intégrés, de panneaux solaires dissimulés, et de touches de métal brossé. C’est un espace à la fois fonctionnel et inspirant, baigné de lumière à toute heure du jour.
 

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)


La femme, belle et élégante, s’installa derrière le bar, près de la cuisine. Ses gestes étaient simples mais gracieux : ouvrir un sachet de fruits secs, disposer quelques pistaches dans un bol, mettre à chauffer l’eau pour le café et le thé. L’homme, lui, laissait son regard errer distraitement… jusqu’à ce qu’il tombe sur l'étiquette de la  bouteille.

Il s’approcha, hésitant, puis la prit entre ses mains. Le verre sombre, la capsule rouge profond, et surtout l’étiquette, d’une sobriété majestueuse, l’avaient figé. Il lut, presque en chuchotant, comme si chaque mot avait un poids sacré :
— « Château Lafite Rothschild – Pauillac – Premier Grand Cru Classé – Millésime 2018 – 75 cl – 13 % vol. »

Un sourire d’enfant émerveillé traversa soudain son visage. Ses traits, durs quelques instants plus tôt, s’adoucirent. Il leva les yeux vers la femme, la voix plus tendre :
— Où as-tu déniché cette merveille ? Tu pourrais chercher nuit et jour dans ce bled, et jamais tu n’en verrais une pareille.

Elle essuya ses mains sur un linge blanc, et avec une petite lueur de triomphe dans le regard, répondit :
— Et pourtant… elle est là, entre tes mains. Pour Farid, je serais prête à toutes les folies. Je suis allée jusqu’à Bordeaux pour toi.

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Nous avons un homme pas beau, propriétaire d'une maison luxueuse. Sa femme décédée, il aime tellement sa fille qu'il était sur le point de congédier son amie. un soupçon pour son attirance à l'alcool. 

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Membre, nyctalope, 40ans Posté(e)
Criterium Membre 2 873 messages
40ans‚ nyctalope,
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— "Bordeaux ? Vraiment ?" - le ton de l'homme suggérait davantage la suspicion plutôt que la surprise.

— "Tout à fait !"

— "Et qu'as-tu vu là-bas ?"

— "Tu sais que je te souhaite le meilleur, je ne vis pas pour l'ordinaire. Notre relation n'est pas faite pour l'ordinaire. Je suis folle amoureuse ; alors, par folie, je t'apporte ce cru et je vois bien qu'il te fait plaisir."

Mercedes, toujours derrière le bar, approchait son visage qui arborait toujours cet air de triomphe. Jouant avec une mèche de cheveux, elle savourait la victoire, s'engouffrait dans cette brèche avec séduction.

— "Et tu n'as vu personne ?"

— "Oh, je n'ai eu que le temps d'aller et de revenir..."

— "En es-tu bien sûre ?" L'insistance de l'homme avait progressivement rendurci ses traits.

— "Mais oui, voyons..." Mercedes s'éloigna à nouveau. Un soupir (sera-t-il donc toujours ainsi ?) puis elle reprit:

— "À vrai dire, devine qui j'ai rencontré, par hasard, au Parc des Angéliques ?"

Face à son soudain silence, elle ajouta rapidement la réponse — dans un souffle hésitant : "Nicole."

 

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Un éclat fugitif traversa les yeux de l’homme. Le nom s’abattit sur lui comme une gifle silencieuse. Il posa lentement son verre, sans quitter Mercedes du regard.

— Nicole ?

Elle hocha la tête, l’air faussement détaché, mais ses doigts, nerveux, jouaient toujours avec cette mèche de cheveux qu’elle n’avait pas lâchée.

— Et… qu’a-t-elle dit ? demanda-t-il d’une voix basse, presque étouffée.

Mercedes haussa les épaules, mais son sourire se crispa.

— Oh, trois fois rien… Tu sais, des banalités. Le ciel, la douceur de l’air, les quais joliment aménagés… Et puis ce regard, ce petit pli au coin de ses lèvres… comme si elle savait quelque chose.

Le silence s’installa. On aurait entendu la moindre goutte tomber dans le fond d’un verre vide. L’homme se pencha en avant, ses coudes lourdement appuyés sur la table.

— Tu mens mal, Mercedes.

Elle le dévisagea, soudain sérieuse. Son triomphe vacilla, remplacé par une étrange inquiétude.

— Et toi, tu doutes trop, répliqua-t-elle doucement, presque comme une caresse, mais ses yeux, eux, brillaient d’un éclat inquiet.
 

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Le 19/08/2025 à 08:27, de ghoul a dit :

 

Farid ouvrit le frigo, qu’il régla à seize degrés, puis y glissa la fameuse bouteille de vin. Il traversa ensuite le salon et déverrouilla l’une des baies vitrées donnant sur la terrasse de la piscine. Une chaise placée devant une petite table ronde semblait l’inviter à s’y asseoir. Il s’y installa et laissa son regard se perdre vers la piscine, où les scintillements du soleil, dans cette eau limpide et pure, composaient une mélodie enchanteresse.

Son regard se perdait dans les éclats du soleil dans l’eau, quand Mercedes s’avança vers lui, portant un plateau garni de fruits secs, de quelques gâteaux, ainsi que de thé et de café. Mais il demeurait si profondément absorbé dans ses pensées qu’il ne remarqua ni la présence de la femme, ni le plateau déposé devant lui.

— Hé, tu es où là ? Descends sur terre ! lança-t-elle avec un sourire espiègle.
Farid leva lentement les yeux… et en resta bouche bée. Devant lui se tenait une superbe femme en deux-pièces, un corps presque athlétique, illuminé par le soleil. Un instant, il se demanda si ce n’était pas une apparition sortie de ses rêves.

— Eh bien, dit-il enfin, je crois que j’ai atterri… mais pas sûr d’être encore sur la bonne planète.
Mercedes éclata de rire et posa le plateau devant lui.
— Si le café ne te ramène pas à la réalité, je ne réponds plus de rien !

Farid, troublé mais amusé, sentit ses pensées se dissiper comme la brume devant un ciel d’été.

Mercedes  s’installa en face de lui, croisant les jambes avec une grâce étudiée. Le silence se fit une seconde, seulement rythmé par le clapotis tranquille de la piscine. Farid, incapable de détourner les yeux, lâcha soudain :
— Tu sais… je crois que même le soleil a décidé de briller moins fort depuis que tu es là.
Elle éclata d’un rire clair.
— Si tu comptes me séduire avec des répliques de poète en vacances, tu es mal parti… quoique, ça me fait rire.

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Elle tira lentement la chaise et s’assit face à lui, dans un geste empreint de grâce tranquille. Ses doigts fins versèrent pour lui un thé parfumé dont la vapeur s’éleva comme un voile léger, puis elle se servit un café sombre et intense.
— Prends ton thé, dit-elle doucement, et les fruits secs t’attendent… pour ta libido.

Il sourit, un sourire qui s’élargit comme une lumière au coin de ses lèvres. Ses yeux, accrochés aux siens, semblaient refuser de s’en détourner. Alors, d’une voix à la fois tendre et espiègle, il répondit :
— Les fruits secs, ma douce, feraient bien pâle figure devant la splendeur que j’ai en face de moi.

Le silence qui suivit ne fut pas un vide, mais un écrin : le battement discret des tasses, le parfum mêlé du café et du thé, et surtout cette présence lumineuse qui rendait chaque mot superflu.

Elle baissa les yeux un instant, comme pour se cacher derrière la fine porcelaine de sa tasse. Un sourire timide, presque enfantin, vint fleurir au coin de ses lèvres, trahissant une émotion qu’elle ne voulait pas laisser paraître. Le café, porté à ses lèvres, lui servit de refuge, mais la chaleur de ses joues la trahit plus sûrement encore que ses mots.

Puis, redressant la tête, ses yeux brillants plongèrent de nouveau dans les siens.
— Tu sais, murmura-t-elle d’une voix douce mais ferme, il y a des compliments qu’on garde en mémoire… longtemps, très longtemps.

Son regard se fit plus lumineux encore, comme si ce moment suspendu entre eux avait effacé le reste du monde. Le parfum du thé et du café ne comptait plus ; il ne restait que l’éclat de leurs yeux, et cette complicité muette qui s’installait, plus forte que les mots.

Elle baissa les yeux un instant, comme pour se cacher derrière la fine porcelaine de sa tasse. Un sourire timide, presque enfantin, vint fleurir au coin de ses lèvres, trahissant une émotion qu’elle ne voulait pas laisser paraître. Le café, porté à ses lèvres, lui servit de refuge, mais la chaleur de ses joues la trahit plus sûrement encore que ses mots.

Puis, redressant la tête, ses yeux brillants plongèrent de nouveau dans les siens.
— Tu sais, murmura-t-elle d’une voix douce mais ferme, il y a des compliments qu’on garde en mémoire… longtemps, très longtemps.

Son regard se fit plus lumineux encore, comme si ce moment suspendu entre eux avait effacé le reste du monde. Le parfum du thé et du café ne comptait plus ; il ne restait que l’éclat de leurs yeux, et cette complicité muette qui s’installait, plus forte que les mots.

Leurs regards restèrent accrochés, comme deux flammes qui hésitent à se rejoindre. Le temps s’étira, se fit plus dense, au point qu’on aurait cru que le monde entier s’était effacé autour d’eux.

Il posa sa tasse avec lenteur, comme pour ne pas rompre la magie fragile de l’instant. Sa main, hésitante d’abord, se risqua à frôler la sienne sur la table. Un simple contact, mais qui fit naître une étincelle silencieuse, un frisson partagé.

Elle ne retira pas sa main. Au contraire, ses doigts glissèrent doucement entre les siens, comme si ce geste avait attendu depuis toujours d’être accompli. Ses yeux se voilèrent d’une émotion sincère, et un souffle presque imperceptible franchit ses lèvres :
— J’avais oublié… combien il est doux d’être vue ainsi.

Le silence qui suivit n’était plus un vide, mais une plénitude : le battement de leurs cœurs, plus fort que toute parole, comblait l’espace. Dans ce moment suspendu, ni le thé ni le café n’avaient d’importance ; il ne restait que la promesse muette d’une proximité nouvelle, intime, fragile et infiniment précieuse.

 

serra doucement ses doigts dans les siens, comme pour sceller une vérité qu’aucun mot n’aurait su exprimer. Ses yeux la cherchaient, hésitants mais brûlants d’un désir contenu, et elle, sans détourner son regard, s’avança imperceptiblement.

Leurs mains restaient liées, ancrées l’une à l’autre, et il sentit la chaleur de sa peau l’envahir, comme une marée lente et irrésistible. Alors, avec une délicatesse infinie, il se pencha légèrement au-dessus de la table. Elle ne bougea pas, son souffle effleurant déjà le sien, ses lèvres entrouvertes dans une attente muette.

Quand enfin leurs visages se frôlèrent, ce fut d’abord la caresse de leurs souffles qui se mêlèrent, puis un baiser doux, fragile, presque tremblant. Ce n’était pas une conquête, mais une offrande. Un baiser où la tendresse se mêlait à la pudeur, où chaque seconde semblait éternelle.

Et quand ils se séparèrent, leurs fronts restèrent collés, leurs mains toujours enlacées, comme si aucun des deux ne voulait rompre ce fil invisible qui venait de naître entre eux.

Le premier baiser, encore fragile, se fit plus ardent. Comme si la retenue s’était brisée d’un coup, leurs lèvres se cherchèrent avec une intensité nouvelle, avide et tendre à la fois. La table, barrière dérisoire, fut repoussée par un geste presque inconscient, et dans l’élan, il l’attira contre lui.

Son café bascula, oubli insignifiant, éclaboussant le bois, mais aucun des deux n’y prêta attention. Ils n’entendaient plus que le tumulte de leurs souffles, le battement précipité de leurs cœurs, la chaleur qui montait en eux.

Ses mains se posèrent sur son visage, comme pour graver chaque trait sous ses paumes, tandis qu’elle s’accrochait à ses épaules avec une urgence mêlée de confiance. Leurs bouches se retrouvaient, se quittaient, revenaient, dans une danse désordonnée et brûlante, comme si le temps n’existait plus.

Et quand il la serra enfin contre lui, pleinement, leurs corps s’épousèrent dans une étreinte où se mêlaient désir, tendresse et abandon. Tout l’univers, dans ce moment, se résumait à leur fusion — deux âmes qui, après avoir longtemps tourné l’une autour de l’autre, se rejoignaient enfin dans l’évidence d’un même feu.

Leurs lèvres s’unirent de nouveau, mais cette fois sans retenue. La tendresse s’était muée en ardeur, comme une flamme qu’on avait trop longtemps contenue et qui, enfin, s’élançait librement. Elle se laissa glisser contre lui, son corps trouvant naturellement sa place dans ses bras, comme s’ils s’étaient cherchés depuis toujours.

Ses mains se perdirent dans ses cheveux, effleurant sa nuque avec une douceur fiévreuse, tandis que les siennes exploraient ses épaules, son dos, dessinant chaque contour comme on redécouvre un trésor. Leurs souffles se mêlaient, haletants, et chaque frisson traversait leurs peaux comme un langage secret, plus vrai que les mots.

Autour d’eux, tout avait disparu : la table renversée, le parfum du café, la pièce elle-même n’étaient plus que décor lointain. Il n’y avait que leurs gestes, de plus en plus pressants, et cette urgence tendre qui les rapprochait davantage encore.

Elle posa son front contre le sien, leurs regards se croisèrent dans une lueur troublante : mélange de désir, d’abandon et de promesse. Puis, sans un mot, ils s’abandonnèrent à la passion, laissant leurs corps dire ce que leurs cœurs avaient tu depuis trop longtemps.

C’était une étreinte totale, ardente mais délicate, où la fougue et la douceur s’entremêlaient comme deux courants d’une même rivière. Une union où chaque baiser, chaque caresse, devenait un serment silencieux — celui de ne plus jamais se perdre.

 

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Pourtant, dans l’ivresse de cette étreinte, une ombre surgit. Comme une cicatrice qui refuse de disparaître, l’image de sa femme s’incrusta au milieu de ses ébats. Son regard sévère, silencieux, s’imposa entre leurs corps. Il voulut chasser cette vision, mais déjà une autre douleur le transperçait.

Sa fille.

Il l’entendit, il la vit. Du haut d’un immeuble, frêle silhouette vacillante, elle tendait les bras vers lui. Un homme brutal la poussa dans le vide, et dans cette chute irréelle, son dernier cri fendit son cœur :
— Papa !

Le cri résonna comme une déflagration dans son esprit. Tout bascula : la passion devint cendre, la chaleur devint glace. Le souffle de l’étreinte fut remplacé par une suffocation, comme si l’air lui-même lui manquait. Il n’était plus là, plus dans cette chambre, mais prisonnier d’un gouffre intérieur où se mêlaient désir, remords et perte.

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Membre, Posté(e)
de ghoul Membre 511 messages
Forumeur alchimiste ‚
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Il se leva brusquement, comme possédé par un démon, et du plus profond de son ventre jaillit un cri déchirant qui l’arracha à l’angoisse de ce cauchemar.
— Férial !

Mercedes resta figée, tétanisée. Sa gorge se serra, aucun son n’osa franchir ses lèvres. Ses grands yeux écarquillés, pleins d’effroi, défigurant la douceur habituelle de son visage. Farid, hors de lui, lui intima d’un geste sec l’ordre de partir.

Il avait oublié, dans la tourmente de son esprit, que sa fille devait rentrer de l’université à cette heure. Mercedes, tremblante, ramassa ses vêtements à la hâte. En quelques secondes, elle s’était rhabillée et se précipita vers la sortie, espérant fuir ce lieu devenu soudain hostile.


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