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Pheldwyn

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Tout ce qui a été posté par Pheldwyn

  1. Rappelle moi à qui l'on doit cette situation ? Rappelle moi qui est pouvoir ? Faudrait peut être arrêter de se moquer du monde. Certes, mais la gauche censure de fait le gouvernement, de par son illégitimité d'une part, mais aussi par les mesures prises, qui demande des efforts au plus grand nombre, pour satisfaire une politique en direction des plus aisés. Donc c'est bien le RN (puisque c'est ainsi qu'en a décidé Macron) qui est en mesure de censurer ou non ce gouvernement. Beaucoup le sont déjà. Si Macron a dissout lorsque le pouvoir était promis au RN, ce n'est pas pour rien.
  2. Oui, mon propos ne concerne pas la laïcité, ni même la religion. Il est bien plus général.
  3. Et c'est effectivement le fond du sujet. Que l'on retrouve incessamment et de plus en plus. Ou est-ce là aussi un poncif Les consciences ne s'éveillent plus, elles cherchent une forme de considération ou d'appartenance dans des artifices identitaires, dans lesquelles elles s'enfoncent. Mais c'est aussi parce que notre société ne prône plus rien en particulier, plus aucune véritable valeur, si ce n'est le consumérisme et l'utilité économique des individus, et l'individualisme en général qui tend à laisser chacun dans sa merde, au détriment d'un esprit collectif ou de l'épanouissement intellectuel, culturel. On nous abêtis, on nous déconsidère, chacun se stigmatise, et chez certains l'animal social que nous sommes rejoint parfois les meutes qu'il peut croiser. C'est surtout là dessus qu'il faut lutter. Considérer, expliquer, échanger, proposer. Ce n'est pas l'orientation que nous prenons.
  4. Non. Et ça ne l'a jamais été. Pas plus que les opinions politiques ou philosophiques, un individu n'a absolument pas l'interdiction d'exprimer ses croyances religieuses ou métaphysiques. Je ne sais pas d'où vient cette croyance (pour le coup) que la religion devrait forcément se cantonner à l'intimité de chacun et rester le plus discrète possible.
  5. C'est quoi cette image ? Comment comparer des tenues ecclésiastiques avec un vêtement (soi-disant) à destination des croyantes ? Et en quoi le sexisme à couvrir les femmes serait un quelconque forme de modestie ? Autant je pouvais partager le reste du message, autant cette image ... Et oui. Et ?
  6. Porter un symbole religieux n'est pas forcément du prosélytisme. C'est tout simplement l'expression d'une croyance. (Bien évidemment, la question est tout autre si le symbole est imposé). Après, la loi de 2004 est revenue sur l'esprit laïque de la loi de 1905, ajoutant à la neutralité nécessaire des agents de l'état, celle des éleves. Et rognant donc sur la liberté de culte, ce faisant. C'est un débat en soit : doit on forcément cacher les croyances religieuses (ou autres) des élèves entre eux à l'école ? Il y a une forme d'hypocrisie, puisque les élèves discutent de toutes façons entre eux et ont bien des moyens de connaitres les confessions des uns ou des autres. Cela va aussi dans l'air du temps de cette mode surannée des uniformes, afin de cacher l'altérité de chacun, de cloner les élèves... Démarche d'embrigadement des esprits, qui pose tout de même question dans un état démocratique qui pose la liberté et les Lumières comme principes fondateurs. Reste la question du travail, mais surtout des emplois en contact avec la clientèle. Là aussi, c'est une réaction étrange : on peut accepter que quelqu'un porte un symbole religieux dans la rue (enfin... certains ne l'acceptent pas), mais cela nous choque lorsqu'il est dans son rôle de salarié. Cela rejoint aussi un autre concept, prégnant dans nos sociétés : l'idée que l'on est invité à laisser la liberté individuelle de citoyen au vestiaire de l'entreprise, pour se soumettre aux desiderata et volontés des employeurs. Là aussi, on pourrait avoir un débat ; de toutes façons, l'interdiction faite aux salariés en contact avec le public de porter des signes religieux (ou autres) de manière ostentatoire, est une décision d'ordre privé de l'entreprise et de son règlement intérieur. Mais est-ce que personnellement j'en ai quelque chose à carrer que des croyants se déguisent pour passer mes articles à la caisse, avec un voile ou une kippa ? Franchement, je m'en fous complètement, tout autant que si je les croisais dans la rue. Reste la question du voile : est-ce que je le vois d'un bon oeil ? Personnellement non, parce qu'il symbolise le patriarcat et le sexisme lié à la religion (et qu'il n'est d'ailleurs absolument pas une prescription de l'Islam, mais c'est un autre débat), et que ce n'est pas ma conception des choses. Mais qui suis-je pour imposer ma conception des choses aux autres ? Je ne peux que tenter de les convaincre, mais m'assurer en tant que citoyen qu'ils aient le choix. Quant au thème du topic : est-ce qu'un élève a le droit de gifler une prof ? Bien évidemment non. Mais peu importe la raison en l'occurrence : qu'elle lui ai rappelé que le voile est interdit, qu'elle ait exigé qu'elle aille voir le proviseur pour une tout autre raison, etc ... Ça aurait été la même chose si elle lui avait confisqué par exemple son téléphone, ou exigé qu'elle l'éteigne. L'élève aurait été tout autant fautive, et le geste inadmissible. Mais bien évidemment, dès qu'il s'agit du voile, et par extension un moyen de faire dans l'islamophobie, pourquoi les médias se gêneraient d'attaquer sous cet angle ?
  7. Sur les thématiques de sécurité et d'immigration oui, car, comme l'éducation auparavant, ce sont des sujets dont il se fout et où il n'a aucune réelle conviction. Mais sur le plan économique, il n'y a pas eu de virage de Macron : sa politique a été dès le départ de droite. Le principe du libéralisme est tout de même de privilégier l'économie sur la justice sociale, prônant un encadrement moindre. En France, nous avons un modèle social qui est en opposition avec la notion de libéralisme, puisque nous organisons l'assurance sociale directement sur les salaires. C'est, entre autres, ce que les libéraux veulent dépouiller. Donc la fable de "privilégier le social", tout en soutenant les logiques libérales, désolé, mais cela reste tout de même un non sens. Il y a beaucoup d'excès d'outrance surtout, chez LFI (enfin, chez Mélenchon et deux trois autres). La démagogie est tout de même plus récente. Elle s'est construite en même temps que celle du Macronisme, par effet miroir, en cherchant à apporter des contradictions toujours plus affirmées. Mais elle est d'ailleurs bien moins poussée qu'au RN ou chez la Macronie, qui n'est même plus dans la démagogie, mais dans la post vérité : ils ne s'embêtent même plus à affirmer n'importe quoi, inventer, mentir, etc ... toujours plus ouvertement. Reste que le programme de LFI ne l'est pas, démagogique, dans son ensemble. Mais par contre, oui, c'est une remise en cause de pratiques établies sur lesquels les libéraux ne veulent pas revenir. C'est peut être cela qu'ils appellent démagogie. L'électorat a toujours été hétérogène. Dual auparavant, et bien plus éclaté désormais : il y a trois camps, avec des électorats qui votent pour chacun pour des raisons différentes, parfois même opposées. Je ne connais pas de mouvement de gauche de la gauche qui soit opposé à l'Etat de Droit. Je connais par contre un ministre qui est labellisé juste "de droite", qui lui le remet ouvertement en cause. Mais sinon, oui, un mouvement de gauche, qui soit en rupture avec la tendance libérale, serait une chance. Pour la justice sociale et le climat, à part les partis de gauche, je ne vois aucune autre option sérieuse.
  8. Surtout qu'il faut bien avoir en tête que ceux qui ont voté Mélenchon ne l'ont pas non plus fait par adhésion totale, mais qu'il a été aussi le réceptacle d'un vote utile à gauche. Il n'y a pas que cette élection : on a bien un bloc d'électeurs de gauche, autour de la NUPES puis du NFP qui reste mobilisé dans cet étiage. Sauf que tu ne peux pas faire comme si les européennes n'avaient pas pesé sur la distribution des circonscriptions. De là, la progression du PS n'est jamais qu'une conséquence des résultats aux européennes. Avec lesquels il faut aussi prendre du recul : tout comme Mélenchon en 2022, Glucksmann a aussi été une sorte de vote utile, les gens n'ont pas forcément voté pour lui pour adhérer à sa vision politique sur le pays. Ils ont voté pour le type de gauche déjà élu au conseil européen, et sans doute a-t-il aussi profité de voix d'electeurs écologistes. Et que face à ses 14%, LFI était à 10%. Et qu'il y a fort à parier qu'un candidat unique à gauche (donc plutôt au barycentre du NFP) aurait tutoyé le score de Bardella. Tant qu'on ne m'aura pas expliqué la différence entre la politique économique de ce "centre-gauche" et celle de Macron, je ne vois pas où cela mène. C'est quoi, concrètement, leur programme à ce centre gauche ? Parce qu'à chaque fois, ils sortent les slogans du NFP, ont des programmes pleins de promesses (cf Hollande ou plus récemment Hidalgo), mais sont bizarrement les premiers à fustiger ces mesures lorsqu'elles sont réellement portées par la gauche.
  9. La vrai gauche n'a jamais été la démagogie. S'il n'y avait que la retraite, on pourrait revenir à mon sens à 60 ans. Mais il faut en parallèle revaloriser les salaires, revaloriser le SMIC, et en même temps supprimer les exonérations de charges. Rien que cela va déséquilibrer l'économie et nécessiter des mécanismes d'aides et de péréquations pour les petites entreprises, les artisans, etc... Mais c'est bien évidemment vers cela qu'il faut aller, car la base est de s'assurer que toute personne qui travaille gagne dignement sa vie. Donc déjà rester à 62 ans, et revenir sur la dureté de la réforme Touraine en revenant à 42 annuités. Et encore une fois, intégrer réellement la pénibilité et le problème des retraites incomplètes. Supprimer la décote. Etc ... Il y a déjà beaucoup à faire. Et donc proposer déjà à beaucoup de pouvoir partir dès 60 ans. Ensuite on pourrait discuter de retourner à 60 ans / 40 annuités pour tous, avec justement le retour d'un système de cotisations plus pérenne.
  10. Comment pourrais-je l'oublier, puisque c'est mon cas ! Et donc, tu en déduis quoi, si une bonne partie ne veut surtout ni Glucksmann, ni Cazeneuve (ni autre ersatz de la sociale démocratie), et qu'une autre bonne partie ne veut surtout pas de Mélenchon ? Et désolé, si j'entends complètement les bonnes raisons d'un refus de Cazeneuve/Glucksmann (puisque je les partage), j'entends complètement les bonnes raisons de refuser désormais un Mélenchon. Mais donc, c'est assez simple : la solution d'une union n'est certainement pas vers l'un des ces trois là.
  11. Tu sais que l'un n'entraîne pas l'autre ? Tu te rends compte que si des gens en viennent à se dire que Glucksmann c'est pas si mal, ce n'est globalement pas pour Glucksmann lui même, mais parce qu'ils veulent tout sauf Mélenchon ? Et je parle de gens de gauche. Il y a une forte adhésion à une union de la gauche, ça oui (et encore, elle est insuffisante pour gagner des élections). Mais autour de Mélenchon ? Je pense que tu as une vision très biaisée pour le coup.
  12. Tu penses qu'ils ne vont pas à l'école en France ? Qu'ils ne parlent pas français ? Ne côtoies pas quotidiennement des français tout autour d'eux, qu'ils évoluent dans un univers parallèle ? Je pense que tu as une vision assez retreinte de ce qui constitue la culture.
  13. Dans son sens premier, la croyance en l'existence de races, qui scinderaient et détermineraient les individus, leurs pensées et leur comportement. Par extension, l'essentilisation plus générale des individus sur des critères de nationalité, d'origine ethnique, de religion ou d'appartenance culturelle, ou même simplement physiques. La négation de l'altérité de chaque individu en le renvoyant à un ensemble arbitraire.
  14. Bah non, puisque tu l'as dit toi même, ils ne sont pas immigrés. Ils sont donc français : c'est d'ailleurs l'environnement, l'école, la société, les médias, qu'ils connaissent dès leur enfance. Pire : c'est peut-être Lionel qui nous grand remplace ?
  15. Et elle a été votée ? Non. Donc je me répète, les députés n'ont à ce jour censuré personne. Donc merci à toi et à Macron de ne pas parler en leur nom. C'est encore un mensonge, elle n'a fait sifflé personne. Comment tu veux qu'on arrête de dire que tu colportes des mensonges si tu t'échines à le faire ? Que je président devait garantir le suffrage du peuple ? Donc tu n'as pas lu l'article. Le fait de renoncer à des propositions, cela se fait lors des débats à l'assemblée. Des fois, j'ai réellement l'impression que tout le monde oublie quel est le rôle premier de l'assemblée ! C'est fou ! Car sinon, qu'elles sont les propositions que va accepter ou auxquelles vont renoncer les soi disants partis coalisés ? Ah oui ! Celles du RN. C'est drôle d'ailleurs de repenser à comment ta majorité relative de 2022 à renoncé à des propositions, comme sur les retraites par exemple. Quelle hypocrisie ! Et les députés n'ont concrètement censuré personne. Donc on se fout de la soi-disante position des partis. Ce qui n'a pas grand sens en l'occurrence. Il n'y a même pas d'accord officiel entre les LR et la Macronie. Ils ne sont même pas d'accord sur le budget, et ça sent déjà le premier 49.3. Les députés du RN tu veux dire ? En effet ils ont adoubé Barnier, tout en disant qu'ils s'opposaient En effet, le NFP censure a priori le gouvernement Barnier, parce qu'il ne respecte absolument pas le résultat du scrutin. C'est le motif premier de leur motion de censure. Et en effet, le NFP n'allait pas accorder aveuglément sa confiance à Cazeneuve, lorsque celui-ci s'était farouchement opposé à la formation et au programme du NFP depuis le départ : le NFP se serait positionné suivant la formation du gouvernement Cazeneuve et sa déclaration de politique générale. Ça ne te paraît pas assez logique ? La gauche telle que je la conçois, ce sont des idées et certainement pas des partis. Ce qui ne répond pas à la question : à la vue des résultats des élections, quelle était la légitimité de Cazeneuve ? Il n'était même pas candidat, chef de rien, et aucunement poussé par aucun groupe arrivé en force à l'assemblée. Bref, pourquoi la question aurait été de choisir entre Cazeneuve ou Barnier ? Aucun des ces choix n'avaient de logique ou légitimité. Leur seule logique : correspondre aux attentes du chef de l'État de ne pas remettre en cause SA politique, quand bien même 80% des électeurs ont voté contre. Ce qui est, encore une fois, un total déni de démocratie. Bah oui, tout le monde sait grâce à qui : une seule personne avait le pouvoir et la volonté de nommer les LR à Matignon, à contresens total des élections. Et cette personne, c'est Macron. Pourquoi refuser de reconnaître ce qui est une évidence ?
  16. L'hypocrisie totale ! Parce que si Macron avait nommé Lucie Castets, tu crois réellement que le RN n'aurait pas posé de censure ? Tu crois qu'ils se seraient gêné pour amener le chaos au moment du budget ? Pour citer Marine Lepen, je crois qu'à l'instar de certains ministres, certains n'ont pas bien compris la "philosophie" du moment
  17. L'AN, ce sont les députés. Tous les députés. Et non pas des chefs de partis non élus. En effet les députés n'ont pas un mandat impératif, ils votent en leur nom et n'ont pas à se plier aux desiderata de qui que ce soit. Donc merci de ne pas nous dire quelle loi dicteraient l'AN et donc les députés, car ceux ci n'ont voté aucune censure. Ce que personne n'a fait concernant concernant Cazeneuve. Tu peux répéter le même mensonge, il n'en est pas vrai pour autant. Autre grossière erreur sur les institutions et leur esprit. Le président doit tenir compte du résultat des élections pour décider de qui est le plus en mesure de représenter la volonté des français. Les électeurs ayant placé en tête le NFP, il fallait donc lui laisser la responsabilité d'organiser un gouvernement. Le président n'a absolument pas le droit de décider à la place de l'assemblée. Il n'a d'ailleurs pas plus que toi le droit de décider a priori d'un vote, alors que les députés ne se sont pas exprimé. Pour rappel, le gouvernement n'a aucun compte à rendre au président, il est comptable auprès de l'assemblée, et uniquement de l'assemblée. C'est fou à quel point ceux qui vantent la 5ème République ne la comprennent même pas. Antonyme. Elle est surtout une coalition qui ne s'assume même pas. Ils ne sont même pas mis d'accord sur un quelconque programme, et se sont même présentés aux français en se positionnant en opposition. Quel joli foutage de gueule. Leur seul point commun : ne pas censurer Barnier. En ce sens, je ne vois même pas en quoi le RN serait moins en coalition avec Ensemble que les LR. Quant à la censure du NFP (ou même de Cazeneuve), tu ne sais pas à coup sûr, pas plus que le président d'ailleurs, si elle aurait eut lieu. Pour une simple raison : c'est un vote des députés, et on ne peut logiquement pas connaître ou décider du résultat d'un vote avant qu'il ait lieu. C'est un déni de démocratie. Manifestement, tu réécris encore une fois l'histoire en alignant des contre-vérités. Lucie Castets s'était déjà distingué des déclarations Mélenchon dès qu'elle a été nommée candidate, en expliquant que bien évidemment ça n'allait pas être tout le programme ou rien que le programme, mais qu'il faudrait évidemment dégager des consensus. Le 12 août, avec les chefs de groupes des partis du NFP (donc Mathilde Panot pour LFI), ils ont signé une lettre envoyée aux députés et sénateurs, pour s'engager sur de nouvelles pratiques parlementaires et des garanties pour donner davantage de poids aux oppositions. https://www.liberation.fr/politique/lucie-castets-liste-ses-cinq-grandes-priorites-pour-matignon-et-prone-un-changement-de-pratique-20240812_4BGQAHMW2RC7HABYU3VM4YI6O4/ Bref, il faut arrêter de nous sortir le prétexte fallacieux d'un président qui n'aurait pas eu le choix. La réalité, c'est que si Macron avait nommé Lucie Castets, il aurait juste fallu qu'un peu plus de la moitié des députés macronistes décident de suivre la nomination du président (et par là même le résultat le plus logique des élections) en s'abstenant sur une censure a priori, la droite et le RN n'ayant pas de majorité en ce cas. La réalité c'est donc un choix assumé de Macron de mettre la droite au pouvoir avec un accord de bienveillance avec le RN ... Plutôt que de mettre la gauche au pouvoir avec un accord de bienveillance de la Macronie. Ce qui aurait pourtant été la continuité logique du front républicain. La réalité c'est que le "président" se comporte juste en politique qui défend ses intérêts et décide le chemin qui lui permet de poursuivre sa politique malgré les élections. C'est donc, encore une fois, un déni de démocratie.
  18. Pas si impossibles que cela, du moment que l'on inverse la tendance, en arrêtant avec la politique de l'offre, par exemple (seule solution d'ailleurs compatible avec une démarche écologiste, à mon sens). Bref, il va falloir des mutations : mais celles-ci vont de toutes façons nous être imposées par le réel (et par réel, je ne parle pas du jeu économique que certains mettent à leur avantage). Mais je peux en effet te rejoindre sur certains points auxquels tu pensent sans doute : plutôt que d'aller forcément vers la retraite à 60 ans, revenir à 62, revenir sur la réforme Touraine pour revenir à 42 annuités, intégrer réellement la pénibilité pour des départs anticipés de certains, revaloriser les petits retraites et les minimas... Ce serait déjà une bonne chose, et c'est pour le coup bien plus réalisable à mon sens. Ne sombrons pas non plus dans la démagogie : ce ne sont pas les JOnou les galas à Versailles qui ont plombé les finances. Le quoi qu'il en coûte était en soit une bonne chose, même si évidemment on a sans doute bien trop à certaines entreprises privilégiées qui n'en avait nul besoin. Mais le véritable reproche que l'on peutfaire au Macronisme, c'est la moitié de l'endettement dû avant tout à sa politique d'assistanat envers les plus riches et la finance. Bref sa politique partisane, pour défendre ses intérêts de classe. Attention à ne pas non plus sombrer dans le discours des libéraux. La fuite des intérêts et investissement, on l'a surtout connu avec la mondialisation et la désindustrialisation. Ceux qui investissent en France investissent aussi certainement ailleurs : mais ils n'investissent tout simplement pas sur les mêmes choses. D'abord il y a une activité propre au pays : tu ne vas pas délocaliser la consommation des français ailleurs. Donc il y aura toujours des intérêts à investir en France, ne serait-ce que pour faire de l'argent sur sa population (et pour le coup, une population qui a les moyens est plus attractive). Ensuite, il y a également un intérêt de compétences et d'infrastructures : même si tu peux trouver ailleurs des ingénieurs bien formés, tu ne trouveras pas forcément aussi facilement des sites bien desservis, des lois protegants tes infrastructures, le soin de tes salariés, etc ... et quelque part la productivité que tu vas en tirer. Alors c'est sur, si en plus tu fais des cadeaux à des grosses boîtes qui n'ont rien demandé, elles ne vont pas dire non. Mais dans les faits, la France a toujours eu un fort taux d'attractivité, avant même que Macron s'échine à faire des cadeaux. Et puis il ne fait pas penser qu'investissement ou capitaux étrangers : on peut également compter sur notre économie locale et chercher à la protéger des fuites de capitaux, surtout lorsqu'ils sont réalisés en France . Bah on sait déjà ce qu'il propose ... Il suffit déjà de voir qui le rejoint ou tourne autour de lui
  19. Mélenchon a 73 ans. Même s'il va chercher à s'imposer comme candidat de la gauche en 2027 (et clairement, j'espère que le NFP va réussir à le tej comme ils l'ont fait pour le poste de premier ministre), il n'aura pas d'autres occasions ensuite. D'ailleurs, je pense que son débordement d'outrance repose en grande partie sur sa volonté un peu ultime de réussir à être élu par effraction, comme il l'a toujours espéré : faire exactement comme Macron. En passant le 1er tour et en comptant sur le rejet du RN pour être élu (en radical opposition avec les valeurs de 6ieme République qu'il porte, mais passons). Sauf qu'il ne se rend pas compte qu'il est devenu ce faisant pressue plus répulsif que le RN. Bref, à moins qu'il réussisse de manière inouïe son pari, je ne donne pas un avenir flamboyant à Mélenchon à long terme. Et donc qu'elle sera la succession à LFI, ou la ligne qui suivra ? Que deviendront les courtisans une fois le roi parti ? On peut aussi avoir un peu d'espoir en pensant que les choses évolueront peut-être dans le bon sens. Lorsque LFI ne s'envisagera plus comme un moyen de pousser au devant un seul homme, peut-être le mouvement se recentrera sur la construction à gauche. Car déjà, je pense qu'outre les adorateurs de Mélenchon, nombre de militants s'investissent d'abord pour cela Qui se trouve être le chef du parti, contrairement à Mélenchon, qui n'est officiellement rien dans le mouvement (même si à l'instar d'un Macron il décide de tout). Nous sommes bien d'accord. Voilà. Bah oui. Mais je ne vois toujours pas en quoi Glucksmann aide. Au contraire, cela ne fait que créer encore davantage de dissensions à gauche, et de fait, en réaction, des positions toujours plus polarisées. Alors si, Glucksmann pourrait avoir un mérite : finir de vider le PS de ses éléphants et adeptes du Hollandisme (bref de tout ceux qui n'étaient pas encore partis vers Macron), et réunir davantage les partis du NFP.
  20. Oui, complètement d'accord, je me retrouve bien évidemment davantage sur cette ligne, qui porte le programme de LFI sans les outrances du chef. Bon et même si je n'accorde pas non plus une pleine confiance à Ruffin (et aux autres) car les égos et luttes d'intérêts de bas étages ne sont jamais loin en politiques, au moins je leur reconnaît la clarté et la cohérence du discours, et l'orientation permanente vers une union de la gauche. Je peux partager cela (avec cependant des nuances sur ce qu'a été le mélenchonisme, il ne faut certainement pas tout jeter, loin de là). Mais je ne vois pas où Glucksmann serait une réponse à cela. Pour moi, la meilleure réponse consiste à appuyer un développement du NFP autour de ceux qui l'appuient depuis les différents partis. Qu'il s'impose au dessus des querelles de chapelles ou des égo hégémoniques.
  21. Et tu ne peux pas écarter ces personnalités (surtout qu'elles sont de plus en plus remises en cause) sans écarter le mouvement ? Un Bompard, qui même s'il est caporalisé auprès du chef, apporte toujours un peu plus de mesure ou de nuance que lui. Je suis d'accord sur l'hystérisation dommageable du débat par Mélenchon... Mais par contre, je trouve tout autant nécessaire des prises de positions radicales et affirmées, lorsqu'elles sont réfléchies et posées, et que l'on doit essentiellement à LFI (et Mélenchon) cette dernière décennie. C'est tout le paradoxe de Mélenchon : il a été à mon sens très utile à gauche, pour réorienter le débat et le barycentre, mais depuis plusieurs années il en devient l'un des fossoyeurs. Mais ça ne doit pas nous empêcher de faire le tri, de garder ce qu'il a apporté en rejetant ce qu'il apporte désormais de délétère.
  22. Il me semble qu'il fait l'inverse. Certes, chercher à dégager et Mélenchon et LFI, mais également le programme et la rupture à gauche dans son ensemble. Bref, refonder une sociale démocratie hégémonique à gauche et au centre, comme l'était le PS d'avant, illustré par Hollande et sa politique.
  23. Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Le discours social de LFI, on le retrouve au NFP, on le retrouve dans les courants des partis du NFP qui prônent justement l'union. Mais il me paraît de suite plus flou chez ceux qui se réclament de la sociale démocratie, tels Glucksmann, et tels Hollande avant lui. Il ne faut pas confondre la radicalité souhaitable d'un programme de gauche (car sans une certaine radicalité, on n'inversera pas la tendance d'un pays aux mains des intérêts des financiers avant tout), et les dérives démago et plus que limite de Mélenchon, qui s'est totalement laissé gagné par sa conflictualité permanente, à tout prix, même s'il s'agit de remettre en cause certaines valeurs de gauche. Effectivement, Mélenchon présente désormais davantage une France des oppositions, rentrant par la même dans toutes les caricatures tendurs à la gauche. Mais il ne faut pas non plus oublier aussi le fond que tu décris : un travail rémunéré au juste prix, la conservations des acquis sociaux ... On a bien vu que ce n'était pas forcément la ligne que défendaient les sociaux libéraux. Et si "européiste" signifie d'accepter les règles des marchés financiers (car c'est tout de même la ligne idéologique qui gouverne l'Europe actuellement), alors très peu pour moi, ce n'est certainement pas l'Europe que je souhaite.
  24. Pourquoi sans LFI ? Ou plutôt, autour de quoi, quelles idées ou valeurs ? Le NFP actuel reprend un programme globalement acceptable et accepté par LFI, le PS (la ligne Faure en tout cas), le PC et les Écologistes. A partir de là, si c'est pour pour porter ces valeurs là, j'ai du mal à comprendre comment on pourrait avancer en excluant de facto LFI, ses militants et ses électeurs. Comme je ne vois pas comment on pourrait éjecter des socialistes, avec lesquelles des accords idéologiques sont complètement possibles. Qu'une telle union ne se fasse pas derrière LFI, ses derives au travers de sa comm ou de ses méthodes, c'est une chose, mais sans elle, c'en est une autre. Que l'on purge LFI de l'ego mélenchonien et de sa cour, why not, mais le programme de rupture qu'ils portent est à mon sens salutaire à gauche. C'est ce qui permet aux autres partis de tanguer pour chacun vers cette ligne politique entre leurs nuances. Sans LFI, tu risquerais d'avoir des Delga, des Hollande qui reprennent la main au PS, une ligne plus proche de Jadot chez les Écologistes (et encore, ce n'est peut-être pas le pire, on a bien eu des De Rugy ou des Placé par le passé), ... bref, tout ceux qui se revendiquent d'une sociale démocratie et ont au final un logiciel idéologique qui accepte globalement le système tel qu'il est, et s'inscrivent dans les pas d'un Hollande. Alors certes, ces gens là ne sont pas forcément incompatibles avec une grande partie de l'électorat macroniste. Mais est-ce que ce sont là les orientations que l'on veut promouvoir lorsque l'on est de gauche , conscient des disparités structurelles du néolibéralisme et de la nécessité de remettre son fonctionnement en cause, et de ne pas juste l'accompagner ou l'encadrer à la marge ?
  25. Ce qui est salutaire, c'est effectivement de dénoncer cette circulaire. Et de dire que les étudiants font bien et dénoncent bien ce qu'ils veulent. Là dessus, complètement d'accord. D'ailleurs il aurait porter son soutien à tous les étudiants qui se dressent contre cette circulaire, sa position aurait été d'une autre nature. Mais les pousser (même ceux qui n'en avaient pas forcément l'intention) à sortir les drapeaux le 7 octobre, c'est de fait appeler à un mouvement qui forcément pouvait être vu comme une provo en cette date anniversaire. C'est instrumentaliser, chercher la provo pour la provo, et comme le fait toujours Mélenchon désormais, chercher davantage la conflictualisation et la binarisation, plutôt que l'analyse et une position légitime.
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