Je souscris entièrement à ton analyse, sauf la partie quotée. Son existence même est une obsession pour nombreux états musulmans est éloigné de la vérité, en effet:
Oman et le Yémen sont étrangers à tout ce conflit. Les émirats, le Koweit et le Bahrein ne s'occupent plus que de leurs propres affaires. Qatar fait tout son possible pour instaurer la paix. L'Arabie Saoudite fournit via l'Egypte du pétrole à Israël et la Jordanie est le nain de jardin du Moyen-Orient.
Il reste qui? La Syrie, le Liban, l'Irak pour les pays arabes, ainsi que la Turquie et l'Iran, seuls pays musulmans non arabes impliqués dans le conflit.
La Syrie se fera une joie d'obtenir la paix en échange du Golan et de la sécurité de ses frontières sud, et le sentiment panarabe et nationaliste du peuple est mort et bien mort, la paix est le désir de la majorité; la volonté de rayer Israël de la carte n'existe plus. Le Liban est similaire à la Syrie en ce qui concerne le peuple, mais reste à voir la position du gouvernement une fois celui-ci stabilisé. L'Irak n'en parlons pas.
La Turquie reste malgré l'incident de la semaine dernière indéfectiblement alliée à Israël. Le seul pays qui pourrait poser problème est l'Iran, là-dessus personne n'est d'accord sur les années à venir.
On en avait déjà parlé Simpli et je sais que tu penches pour l'argument de l'extrêmisme religieux montant qui va à l'encontre de mon analyse, j'anticipe: cet extrêmisme surtout présent en Egypte est nettement moindre en Syrie ou en Jordanie, quasi inexistant dans les riches pays du Golfe (il s'agit dans ces pays-là d'un extrêmisme social et pas du tout guerrier), et est surtout dû à la situation économique déplorable. La guerre est le dernier désir des foules.
Mais tout ça ne suffit pas à démonter le critère démographique crucial et bientôt déterminant.