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yagmort

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Tout ce qui a été posté par yagmort

  1. Merci ! Désolé pour le lien, https://bouquinsblog.blog4ever.com/article-sans-titre-2 (j'aurais dû tester bien sûr). NB c'est du provisoire, j'y reviendrai. Edit : en voulant corriger j'arrive à https://bouquinsblog.blog4ever.com/la-franternite-cannibale-roman-4-1 (je n'ai plus qu'à me débarrasser de ce 4 sorti de nulle part... ils vont m'entendre à blog4ever... enfin, pas trop fort, c'est gratuit). Pour la psychologie de la narratrice, on peut sauter quelques épisodes : https://bouquinsblog.blog4ever.com/la-fraternite-cannibale-roman-3 (là ça a l'air au point), et utiliser les liens vers avant (au début) et après (à la fin).
  2. Merci ! Heu, je demande quoi, selon toi ? Tu ne dis pas si tu as ouvert le lien en bas... à toutes fins utiles https://bouquinsblog.blog4ever.com/la-fraternite-cannibale-roman-1
  3. On peut quand même les nourrir plus ou moins, y réfléchir. Après, ça renvoie à la sempiternelle question du libre-arbitre, qu'est-ce qui dépend vraiment de nous et jusqu'à quel point dans ce que nous croyons choisir ?
  4. Je réponds à la question sans avoir tout lu. La haine est un sentiment. Un sentiment peut-il être illégitime ? Jusqu'à quel point dépend-il de la volonté ? J'aurai tendance à répondre (mais bien sûr ça peut se discuter) que la haine est un mécanisme naturel de défense de l'esprit humain dans des situations extrêmes. Comme la fièvre est un mécanisme naturel de défense du corps dans certaines situations. Mais l'une comme l'autre doivent être, autant que possible, maitrisées, et il est préférable de s'en débarrasser dès qu'on peut.
  5. Bonjour, Et donc j'ai fini par me lasser d'envoyer des manuscrits, même s'il m'est arrivé que Gallimard ou Albin Michel m'adresse autre chose que le refus standard (y compris en retournant exceptionnellement le manuscrit, un geste auquel je suis sensible). Mais je n'y crois plus. Alors j'ai commencé à mettre en ligne. Cela s'intitule La Fraternité Cannibale. Rien de métaphorique, âmes sensibles s'abstenir, même si c'est plus philosophique qu'autre chose. Il s'agit bien d'une secte où on se mange tout en s'aimant (en principe), et dont la narratrice essaie d'expliquer comment elle a pu s'y retrouver de son plein gré puis (mais pas encore en ligne) comment elle s'en est extirpée. 3 juin 20** (Je n’ai pas rêvé, ou tout n’est que rêve. Il a bien parlé de la Fraternité Cannibale. Et il semble en savoir long. Les autres se moquent de lui. Certains l’agressent méchamment. Ils trouvent qu’il répercute sans discernement une légende urbaine. Et moi qui ne voulais plus en entendre parler… j’ai assez tout déballé aux enquêteurs, et aux psys. Ils me disent tous que je dois me « reconstruire », et en effet j’en ai encore un peu besoin. Oui, mais d’un autre côté, c’est avec ce « Taïpan », drôle de pseudo soit dit en passant, que je me sens le plus d’affinités. Enfin on voit de tout ici. Allons, qu’est-ce que je risque ? Va pour le message personnel, qui devrait préserver l’anonymat…). Bonjour Taïpan, Tu as parlé de la Fraternité Cannibale. Je sais beaucoup de choses, mais il n’est pas question de les dire publiquement, même sur un forum internet. Je suis prête à échanger avec toi là-dessus, mais il faut d’abord que tu me promettes que ça n’ira pas plus loin, que tu n’en parleras à personne d’autre sans me prévenir. On est en train de la démanteler, la FC. C’est compliqué parce qu’il y a des états souverains impliqués. Et il y a des choses qui doivent rester secrètes, qu’on ne me dit pas à moi. Ceux qui te parlent de « légende urbaine », ils ne savent rien. Mais ça fait partie du plan pour la détruire. Enfin, c’est ce qu’on m’a dit. La messagerie internet n’est pas complètement sûre, et donc je ne dirai rien, et tu ne diras rien non plus, qui puisse lui être utile si peu que ce soit, à la FC. Es-tu d’accord ? Si tu souhaites encore échanger là-dessus, voici mon e-mail personnel. Amicalement, Rose. (Voilà, advienne que pourra, c’est parti… pourquoi est-ce que je tremble comme ça ? De quoi peut-on avoir peur quand pendant des mois on a réclamé l’honneur de se sacrifier, donc de mourir pour s’offrir en nourriture ? La mort avant l’heure, ce n’est donc pas ce qu’on redoute le plus ? Enfin, les psys opposent parfois « pulsion de vie » et « pulsion de mort »… c’est peut-être quelque part une forme d’analyse que j’entame là…). 4 juin 20** Bonjour Bob, C’est plus sympa comme nom que « Taïpan », soit dit en passant. Au fait, mon vrai prénom, c’est Chantal, mais je ne l’aime pas. Et donc, merci pour ta réponse. Ai-je bien compris ? Tu me dis que ta sœur a été engloutie par la FC, que tu désespères d’en savoir plus. Je connais très bien une des rares personnes qui s’en sont évadées, après avoir vécu plusieurs mois dans leur ile. Si tu me donnes plus de renseignements, je pourrai peut-être t’apprendre des choses. Amicalement, Rose. (Il y a quelque chose dans ses expressions qui me fait penser à Charlotte que j’ai bien connue et… mangée. Serait-ce possible ?). 5 juin 20** (C’est bien de Charlotte qu’il parle, mon Dieu ! Et il a compris plus que je n’aurais voulu… enfin, ça me soulage aussi, je n’aurais pas pu ne pas le lui révéler…). Bonjour Bob, Oui, tu l’as deviné, cette personne qui y a vécu plusieurs mois, c’est moi-même. Bien sûr, tu le gardes pour toi. Et oui, j’ai bien connu Charlotte. Assez pour verser des larmes aujourd’hui encore en y repensant. Car, je ne peux pas te le cacher, elle est bien morte, devant moi. Et à ce moment je ne pleurais pas. Je dirigeais consciencieusement un caméscope sur son agonie. Je lui souriais pour l’encourager à bien mourir jusqu’au bout quand nos regards se croisaient. Puisque cela semble te tenir à cœur, je peux t’assurer que tu n’as pas à « rougir d’elle », comme tu dis… à moins que je n’aie rien compris à ton système de valeurs. Et je ne parle pas seulement de sa fin. Mais ce ne sera pas simple de te l’expliquer. Il faut d’abord poser les bases. Nous étions donc sur cette ile, arrivées en même temps. On y vit plutôt bien. On travaille beaucoup, notamment sur les plantations car on ne mange de la chair humaine qu’une fois par semaine. Mais il reste du temps pour les loisirs, pour se cultiver. Si on donne toute satisfaction par ailleurs, il y a quelques carottes. Par exemple, on peut surfer sur Internet, sous surveillance étroite quand même. Les équipements médicaux sont sérieux. On apprend des nouvelles du monde… de préférence il est vrai les plus inquiétantes et désespérantes. Cela aide à donner sa vie et sa chair, et dissuade les velléités d’évasion. Et donc, chaque vendredi soir, une personne se sacrifie, boit le bol comme on dit car le poison lui est présenté dans un bol, pour être mangée. Librement. On rappelle à chaque fois que si personne ne se propose on ne mangera personne. Et, si sidérant que ça paraisse, il s’est toujours présenté quelqu’un. En tout cas, tant que j’y suis restée. Je m’étais d’ailleurs juré que cela n’arriverait pas de mon vivant. Je vais donc te raconter comment cela s’est passé pour Charlotte. Et d’abord, pour poser le contexte, comment je l’ai vécu, moi. (Vraiment ? Vais-je donc confier des choses on ne peut plus intimes à quelqu’un que je n’ai jamais rencontré ? Enfin, ce n’est pas encore envoyé. Pour le moment, j’écris pour moi. On verra bien…). Un lundi matin, je me promenais entre les diverses installations. Je voyais les gens au travail, sur les bâtiments, aux potagers, pour le nettoyage. Je ne travaillais pas. Tout au plus je donnais gentiment, de moi-même, un conseil ou un coup de main ici ou là, à des gens que j’appréciais. Je distribuais, selon mon inspiration, de bonnes paroles d’encouragement ou de réconfort, quelques reproches aussi à l’occasion. Je répondais si je le jugeais bon aux questions qu’on me posait. Par contre on devait répondre aux miennes. Je pouvais convoquer qui je voulais. Je pouvais exiger du sexe de qui je voulais (ou au moins, que la personne essaie… nous autres femmes, nous ne sommes pas égales des hommes…). Je pouvais gifler des gens y compris des « très vénérés », la hiérarchie. Je pouvais casser des choses. D’autres dans la même situation l’avaient fait. Je n’avais commis qu’une transgression caractérisée, mais je la maintenais. J’étais toute nue. (Qu’est-ce qui me prend ? Il m’interroge sur sa sœur et je commence par parler de moi, et en plus je me mets à poil. Est-ce nécessaire de le dire ? Après tout je n’ai pas encore envoyé. Y a-t-il une autre façon d’aborder la question ? Je ne la sens pas, il sera toujours temps. Ce peut être une manière de sonder ses intentions. Je peux en apprendre plus sur lui par ce biais que lui sur moi…). Personne d’autre ne l’était autour de moi. Ce n’était pas admis en général. Tout cannibales que nous étions nous nous devions de nous montrer civilisés. Et donc, mis à part dans des plantations écartées où c’était accepté, et autour de plans d’eau servant de piscines, on devait se couvrir. On nous procurait tous les vêtements nécessaires. Mais à ce moment je faisais tout ce que je voulais et personne ne devait s’en plaindre. Pourquoi ? Je vais ménager encore un peu mes effets. J’arrive à une équipe qui cueille des fruits sur un groupe d’arbustes. Je vois deux filles, nouvelles, très intimidées par ma présence. Elles rougissent. Je me moque gentiment d’elles, je les félicite car il me semble qu’elles s’intègrent bien et que le travail avance rondement. Je dis aux autres de ne pas se soucier de ma présence, et que je leur veux aussi du bien. Arrive un gars que j’ai expressément convoqué, un peu inquiet, très rouge. ― Denis, enfin ! D’abord, embrasse-moi. ― Heu, comment ? ― Comme tu le fais d’habitude quand je suis nue, ni plus ni moins. Il obéit. Je reprends : ― On va aller là derrière. On en a pour un moment. Je sais que ce que tu fais est important, mais tu es couvert par ma volonté sacrée. Et puis j’irai te donner un coup de main après pour rattraper. Tu sais que c’est dans mes cordes. Nous nous retrouvons dans un coin discret, ombragé, où il y a deux sièges face à face. (Mais qu’est-ce qui me prend d’entrer dans tous ces détails ? Ça ne s’est même pas passé exactement ainsi…). ― Denis, ne me regarde pas comme ça. Je ne veux toujours pas de sexe, ni avec toi ni avec personne. Il ne m’a jamais donné de plaisir et il n’y a pas de raison pour que ça change à présent. Il ne me regardait pas forcément « comme ça », mais il se garde de réagir. Je m’assois, et je le fais assoir aussi face à moi. Et puis, les yeux dans les yeux : ― Denis, je t’aime bien mais j’ai un reproche à te faire. ― Je comprends… ― Ah bon ? Tu comprends quoi ? ― J’ai flanché, et deux fois… Je me fais véhémente : ― Denis, jamais je ne reprocherai à quelqu’un d’avoir flanché même dix fois ! ― Alors, excuse-moi, je ne vois pas ce que tu me reproches. ― Je vais te le dire. Je crois bien que tu m’évites depuis ma désignation. ― Ben oui… parce que j’ai honte… ― Honte de quoi ? ― D’avoir flanché deux fois. ― Et alors ? À supposer que j’aie envie de te juger là-dessus, je ne pourrai le faire qu’après avoir bu le poison. Et même quand je l’aurai bu je continuerai à penser que tu es quelqu’un de bien, et que je suis heureuse d’être mangée aussi par toi, et que tu vives plus longtemps que moi. Je dirai même que je trouve bien qu’il y ait des gens qui flanchent. Ainsi on ne peut pas douter que c’est bien d’eux-mêmes, librement, que celles et ceux qui ne flanchent pas donnent leurs vies et leurs chairs. Je ne veux pas qu’on puisse douter que je vais me sacrifier de moi-même pour qu’on me mange, pour que toi aussi tu me manges. ― Sais-tu que bien des gens en doutent quand même ? ― C’est regrettable. Qu’est-ce qui te fait encore rougir ? ― Tu sais, les deux fois, jusqu’au dernier moment, je me sentais aussi déterminé… ― C’est bien pourquoi je ne te juge pas, ne sachant pas si… La suite, y compris lien en bas de la page, mais pas jusqu'au bout : https://bouquinsblog.blog4ever.com/la-fraternité-cannibale-roman-1
  6. yagmort

    Piou-Piou ...

    Il y a de l'idée, mais pour moi ce n'est ni vraiment un poème en vers (versification très approximative), ni vraiment une nouvelle (il y a une piste intéressante pour ça, mais il faut choisir).
  7. yagmort

    Jeanne d'Arc

    Merci d'illustrer mes propos !
  8. yagmort

    Jeanne d'Arc

    Beaucoup d'argument d'autorité encore. D'une manière générale, je n'ai rien affirmé, seulement répercuté des doutes, très partagés. Au passage, il n'y a pas que des livres de 50 ans. Celui de Michel Lamy (je l'ai sous la main) est de 1987. Voici bien plus récent (mais je n'ai que cette page) : https://www.histoire-genealogie.com/Jehanne-d-Arc-n-a-pas-ete-brulee?lang=fr (NB je ne dis surtout pas que j'adhère à tout). Il cite aussi bien plus ancien que 50 ans. "Le contexte de leur apparition" (des textes), c'est déjà un procès d'intention. Et désolé, la notion de "thèse officielle" pour certaines choses, qu'on maintient à grands coups d'arguments d'autorité, parce qu'il y a des intérêts idéologiques, académiques, politiques, économiques y compris des emplois (là, je pense plutôt à la question d'Alésia, pour laquelle il y a aussi un fil), pas méprisables mais pas non plus sans motivations autres que le souci de la vérité, ça doit pouvoir aussi être discuté sans anathème.
  9. yagmort

    Jeanne d'Arc

    On est sur un forum, les arguments d'autorité purs, ce n'est pas une bonne façon de discuter. Cela posé, j'en ai lu des Jeanne face aux cauchons ou Jeanne insultée. Je n'ai pas trouvé ça si décisif que ça (surtout que les thèses non-conformistes, fondées ou non, n'ont rien d'insultant). Je n'ai pas de certitude sinon que trop d'éléments ne vont pas dans ce qu'on m'a appris à l'école (il est vrai que c'était chez les maristes il y a longtemps, donc Dieu qui déciderait subitement de relancer la Guerre de cent ans... quoi d'autre ?). Bref, qu'y a-t-il de faux, concrètement, dans ce que j'ai pu avancer ?
  10. yagmort

    Jeanne d'Arc

    Je pensais soulever un tollé, les bonnes traditions se perdent. Je reviens donc sur cette histoire de survie. Personne ne nie qu'une femme a été brulée comme Jeanne d'Arc à Rouen en 1431. Personne ne nie qu'une femme s'est présentée comme Jeanne d'Arc en Lorraine en 1436. C'est une de trop. La première était-elle la fausse ? Techniquement, ce n'était pas difficile de trouver une vraie sorcière selon les critères du temps. Les survivistes arguent, et les tenants de la version officielle contestent point par point, que des mesures inhabituelles ont été prises pour que la suppliciée ne soit pas identifiable (visage masqué, éloignement du public, etc.). On a vite fait de s'y perdre. Pourquoi l'aurait-on fait ? Le contexte global est donc cette guerre qui approchait des cent ans. Côté anglais (donc Jean de Bedford, régent pour la France), on tenait à sa condamnation formelle (et le code pénal de l'époque était clair dès lors qu'elle s'était prétendue mandatée par Dieu) mais on ne nourrissait pas de haine personnelle (on lui a quand même épargné la torture alors qu'elle ne cessait de répondre insolemment). De son côté, Charles VII, qui prenait lentement mais sûrement le dessus, tenait à sa sauvegarde physique (il l'a dit, et d'ailleurs il lui devait bien ça), menaçait de représailles, etc. Des troupes françaises rodaient autour de Rouen. Dans ces conditions, faire semblant de la bruler pouvait arranger tout le monde. La deuxième était-elle la fausse ? Il n'est pas possible qu'au moins les frères aient pu être abusés de bonne foi. Ils avaient partagé son enfance, et aussi ses combats. La suite de leurs carrières a montré que ce n'étaient pas des simplets. Et ils allaient dire quoi à leur mère (qui vivra jusqu'en 1458) ? L'éventuelle non-reconnaissance par Charles VII est plus facile à expliquer : il n'était pas question de reconnaitre publiquement qu'on avait manipulé la justice de l'Eglise, même et surtout si elle était manipulable.
  11. yagmort

    Jeanne d'Arc

    Pas si simple. Elle a donc été condamnée à Rouen, en Normandie. Les Normands se considéraient comme anglais, ou plutôt ils considéraient les Anglais comme normands depuis Guillaume le Conquérant. Pour eux c'était une ennemie. On parlait français à la cour d'Henri VI. On peut supposer que, si les Valois avaient définitivement perdu, le roi de France et d'Angleterre se serait installé en France, meilleur climat... et l'Angleterre délaissée n'aurait guère tardé à faire sécession. Pure spéculation, certes. Après, j'y ai un peu fait allusion, je mets un peu plus les pieds dans le plat, il y a les deux thèses hétérodoxes, souvent soutenues par les mêmes auteurs. La première dite "surviviste" dit que c'est bien Jeanne d'Arc qui est réapparue en 1436. La deuxième dite "bâtardisante" dit qu'elle était en fait la fille naturelle de la reine Isabeau, mère de Charles VII, et que son existence même prouvait la légitimité de ce dernier. Ca vaut ce que ça vaut, mais de toute façon il y a beaucoup de bizarreries dans l'histoire "officielle".
  12. yagmort

    Jeanne d'Arc

    Je ne crois pas avoir mis grand-chose qui ne soit pas ne serait-ce que sur wikipedia (qui en général reprend les histoires officielles quand il n'y a pas de polémique). Alors bien sûr j'ai des livres sous la main, qui renvoient à d'autres livres. Donc je répète ma question.
  13. yagmort

    Jeanne d'Arc

    De quoi précisément ?
  14. yagmort

    Jeanne d'Arc

    Bonjour, Je n'ai pas trouvé de fil dédié, je n'ai pas forcément bien cherché. Et donc un personnage archi-connu, et pourtant beaucoup de mystère. Le Tout-Puissant se serait subitement inquiété d'une guerre qui durait depuis près d'un siècle entre deux royaumes aussi chrétiens l'un que l'autre, alors qu'on approchait d'une victoire définitive de l'un sur l'autre. Et Il aurait mandaté une gamine de 17 ans (21 ans selon des voix discordantes mais c'est quand même bien jeune). Elle a reçu une formation militaire conséquente (on n'apprend pas du jour au lendemain à combattre à cheval et en armure, et par ailleurs une armure de qualité, forcément sur mesure, coutait très cher) avant d'avoir rien prouvé. Et elle a été à la hauteur des attentes, deux fois blessée au combat. Voici qu'elle se fait prendre. Conditions de captivité terribles au début, mais quelqu'un proteste : "Vous la ferez mourir en la laissant ainsi, et vous serez bien avancés : vous ne pourrez plus lui faire son procès". C'était le roi Henri VI d'Angleterre, il avait 9 ans. Donc ça s'améliore, et puis ça traine, beaucoup de bizarreries aussi dans le procès, le verdict en deux temps, et l'exécution. Et tant qu'à faire dans le bizarre, en 1436, cinq ans après le procès, une femme déclare être Jeanne d'Arc, se fait reconnaitre comme telle par la famille d'Arc (au moins les frères d'Arc, mais il n'est dit nulle part que la mère ait émis des objections), des protagonistes de l'épopée comme Gilles de Rais, la ville d'Orléans. Mais le roi Charles VII ne l'a pas reconnue, encore que le récit soit bizarre (tout est bizarre dans cette histoire). Des réactions ?
  15. Autre sujet encore. Pour l'Espagne, la faute à Napoléon (il l'a admis et pourtant il faisait facilement porter le chapeau à ses subalternes). Mais pour le coup ça montre, par contraste, que les autres territoires plus ou moins annexés (Pays-Bas, Italie...) n'en ont pas été si mécontents puisqu'il n'y a pas eu de révolte comparable. Le rétablissement de l'esclavage, sous l'influence de Joséphine (il l'a admis aussi), c'est bien sûr autre chose.
  16. Les soldats ? En-dehors des théâtres de guerre civile (ouest, Lyon, Provence...) c'était plutôt la police et les milices. Après, il y a eu une phase totalitaire en 1793-94, mais tout ne se réduit pas à ça, et certaines valeurs restent.
  17. On n'est plus dans le sujet... cela dit je ne trouve pas que les privilèges des gendarmes soient les plus scandaleux et exorbitants en France aujourd'hui...
  18. yagmort

    Que reprochait-on à Socrate ?

    C'est dans la République, c'est comme ça. A notre époque où, sous couvert d'"éveil" (woke) on a la damnatio memoriae facile (mais terriblement sélective), je m'étonne que personne n'y pense. Et le sujet, c'est ce qui était reproché réellement à Socrate. "Son code moral [de Platon] est strictement utilitaire : l’intérêt de l’État est le critère de la morale, qui n’est que de l’hygiène politique. C’est une conception collectiviste, tribale et totalitaire : tout ce qui est dans l’intérêt du groupe, de la tribu ou de l’État est bien. Ses conséquences en matière de relations internationales sont que l’État ne peut avoir tort, pourvu qu’il soit puissant, et qu’il a le droit d’attaquer ses voisins, pourvu que cela ne l’affaiblisse pas. C’est à Hegel qu’on doit d’avoir déduit de là la reconnaissance de l’amoralité de l’État, donc la défense du nihilisme moral dans les relations internationales" (Karl Popper, opus cité).
  19. A condition qu'elle ne soit pas la seule !! Pour ce qui est par exemple de l'esclavage et de la traite, le monde arabo-musulman a fait bien pire (y compris en razziant des esclaves en Europe pendant des sièces), et ne s'est pas arrêté de lui-même (il ne s'est pas complètement arrêté d'ailleurs). https://bouquinsblog.blog4ever.com/le-genocide-voile-tidiane-n-diaye
  20. yagmort

    Que reprochait-on à Socrate ?

    Pour qui ou pour quoi ? Pour avoir suivi les instructions de Socrate (au moins selon Platon) en séparant les enfants de leurs parents ? Est-ce qu'on sait qu'au livre 3 de la République Socrate préconise de réserver strictement la musique aux besoins de l'état, plus question qu'elle accompagne les joies et peines personnelles, ni qu'elle divertisse ? Il s'appuie sur Glaucon, frère de Platon et musicien, pour préciser les styles et instruments à éliminer.
  21. yagmort

    Que reprochait-on à Socrate ?

    Parce que bien sûr nous savons mieux qu'eux de quoi il était question...
  22. yagmort

    Que reprochait-on à Socrate ?

    Ca, c'est la version idéalisée qui s'est imposée par la suite. Les contemporains en ont jugé tout autrement.
  23. yagmort

    Que reprochait-on à Socrate ?

    Il n'a pas tout fait pour y échapper. On lui a proposé l'exil. Il semble même avoir été un peu suicidaire. Son rêve politique ayant tourné au cauchemar, ça peut se comprendre.
  24. yagmort

    Que reprochait-on à Socrate ?

    Et apparemment ça allait très loin. Ce n'était pas de la "corruption de mineurs" au sens où on l'entend aujourd'hui.
  25. Bonjour, Je n'ai rien trouvé là-dessus (prière de me dire si j'ai mal cherché) donc je lance. Karl Popper (par ailleurs référence majeure en épistémologie, pour déterminer ce qui est scientifique ou pas) a écrit La société ouverte et ses ennemis, où il fait de Platon l'inspirateur de régimes très autoritaires, et des totalitarismes du vingtième siècle (Seuil 1979 pour la traduction française). "L’un d’eux [les proches de Platon], Calippe, devint le compagnon le plus proche de Dion qui, devenu à son tour tyran de Syracuse, fit assassiner son allié – et plus tard rival – Héraclide, et prit sa place. (…) De même, Cléarque, un des disciples de Platon et d’Isocrate, s’institua tyran d’Héraclée après s’être fait passer pour un dirigeant démocratique. Il fut assassiné par son parent Chion, qui, lui aussi, faisait partie de l’Académie de Platon (…) On compte au moins neuf tyrans parmi les élèves et les proches de Platon". Bizarrement il oublie Critias, chef des Trente Tyrans, imposés par Sparte victorieuse, et qui venaient d'être renversés quand Socrate a été inculpé. Dans la République, Socrate est supposé préconiser entre autres ceci : "Tous les habitants de plus de dix ans seront envoyés au-dehors dans les champs, on leur prendra leurs enfants que l’on débarrassera des mœurs et des habitudes de leurs parents, et que l’on éduquera selon les coutumes et les lois qui seront telles que nous les avons décrites..." (Livre 7). Popper n'ose pas s'attaquer à Socrate, ce qui finit par être étrange. D'autres s'en sont chargés. Irving Stone a soutenu que c'est bien pour avoir été inspirateur et maitre à penser de Critias que Socrate a été condamné, même s'il s'en était tardivement désolidarisé. Plus de détails et d'exemples (sur la musique, la rhétorique...) : https://bouquinsblog.blog4ever.com/le-proces-socrate-irving-stone Enfin, Pol Pot et les autres chefs khmers rouges avaient été élevés à La Sorbonne dans le culte de Socrate et Platon. La République les a beaucoup inspirés.
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