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Le temps tel que nous le percevons n’est qu’un concept humain...
ashaku a répondu à un(e) sujet de G6K972 dans Philosophie
L'écoulement du temps de mon point de vue sera moins rapide que celui resté sur le quai. Mais dans des proportions si infimes que l'on ne peut que savourer intellectuellement la différence sans que le corps ne la ressente. J'ai vu dans une vidéo que l'écoulement du temps pour nous dépendait de la quantité d'énergie que nous abritons. Etre immobile signifie une énergie de 0% dans l'espace et donc de 100% dans le temps, l'écoulement est maximal. Mais se déplacer implique une fourniture d'énergie pour parcourir l'espace, l'équivalent est retranché de l'écoulement du temps. De sorte que l'écoulement du temps pour nous résulte de ces deux valeurs : quantité d'énergie pour le temps et quantité d’énergie pour l'espace. Cela me semble d'ailleurs rejoindre le principe de moindre action et de conservation de l'énergie entre potentiel et cinétique. Edit : Et cela tend à montrer que l'espace-temps est bien un seul objet. Tirer la couverture d'un coté découvre l'autre coté. -
Le temps tel que nous le percevons n’est qu’un concept humain...
ashaku a répondu à un(e) sujet de G6K972 dans Philosophie
"Je n'ai pas de pouvoir dessus donc c'est inutile d'y penser". Charmant. Beaucoup de fatalisme et peu d'envie dans cette phrase. Je pourrais l'accepter si elle était démontrée. Sinon je garde mon enthousiasme d'analyser les différents sujets pour le plaisir de les comprendre. Einstein a fini par démontrer la relativité de l'écoulement du temps, donc on ne peut pas dire qu'il n'y a aucun point sécant entre le concept de temps et celui d'action intellectuelle humaine. Un lien existe, l'explorer est possible. L'horloge m'indique qu'il est temps de déjeuner. Je vais essayer de démarrer une conversation sur le temps avec les collègues. Bon appétit. -
Le temps tel que nous le percevons n’est qu’un concept humain...
ashaku a répondu à un(e) sujet de G6K972 dans Philosophie
Je n'aurais pas dit une erreur mais un pléonasme. "tel que nous le percevons" et "est un concept humain" vont forcément de pair. Nous attribuons des concepts à ce que nous percevons donc les choses -n'importe lesquelles- "telles que nous les percevons" ne sont forcément "que un concept humain". Ceci étant dit, le concept de Temps est l'un des plus retors à la réflexion. Nœuds de cerveau et migraine garantis. L'ensemble de nos expressions parlées à propos du temps ne parlent jamais de lui mais de ses effets perceptibles. "L'eau à coulé sous les ponts" par exemple. Je crois que nous n'avons strictement aucune information sur le Temps lui-même. -
C'est très interessant. J'ai lu "Lumière et matière" de Feynman où il vulgarise son électrodynamique quantique pour le profane. L'image que j'ai visualisé, c'est que le photon se comporte dans un premier temps comme une onde et investit tout l'espace autour de lui. Puis, lorsqu'une des directions se trouve être interceptée par un capteur, le photon "remonte le temps" et se comporte comme une particule entre son origine et ce capteur. Ou bien "annule ses précédents trajet" pour n'avoir de consistance que dans l'unique trajet qui aboutit à un capteur. Cette image est-elle éloignée de la réalité ? De plus, tu précises que tu ne conseille pas le principe de moindre action dans une vie humaine. Pourrais-tu développer stp ? J'ai toujours vu ce principe comme une loi fondamentale à laquelle rien n'échappe, pas même nous et que mieux la connaitre et l'épouser permet de mieux comprendre et interagir avec l'univers. Mais cela n'est valable que pour les objets physiques, peut-être voulais-tu dire que les idées, les émotions ou les liens affectifs ne sont pas des objets physiques et ne devraient pas suivre ce principe en particulier (mais je ne comprend pas pourquoi).
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La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Non, la science est un anti dogme qui dit "si quelqu'un trouve mieux, on fera comme ça". Pourquoi agir sur la nature ? Nous en faisons déjà ce que nous voulons. L'opposition se situe entre capacité à avoir des idées et capacité à être performant. L'histoire a montré que les organismes trop efficaces provoquaient des extinctions, tu en as cité. Il ne s'agit pas d'asservir encore plus l'environnement, il s'agit de s'auto-limiter. Le préfixe auto ne pointe pas vers "faire de la nature ce qu'on veut". Non, c'est ce qui est dit "construire une société autour de valeurs communes". Ce n'est pas la pensée unique, c'est par exemple la Constitution. L'humain est l'humain. La question est de savoir si l'humain de demain penchera du coté fourni ou du coté rat ou restera une sorte d'équilibre instable entre les deux. Et cela irait-il a l'encontre de l'unité de ceux qui se revendiquent pro-Terre ? Je pose une question pour ouvrir un débat et je ne crois pas avoir encore proposé ma propre vision. Jusqu'ici, j'ai surtout répété la question de départ X fois sur 3 pages. Encore dans ce post. Qui veut que la nature soit immuable ? Personnellement, je suis convaincu par l'impermanence. Et quelle solution propose-je à mon insu exactement ? Parce que "croyez vous que ... ?" n'est pas une proposition mais une question. L'environnement c'est l'univers entier. Maintenant, comme tu ne manipules pas souvent les atomes au centre de Jupiter ou dans la galaxie d'Andromède, on réduit souvent l'environnement aux écosystèmes de notre planète, car c'est avec eux que nous interagissons. Mais le concept d'environnement est de parler de ce qui se trouve autour du sujet observant, du moi. Ce n'est pas vraiment ego-centré puisque ça recoupe "tout ce qui n'est pas moi". Alors certes il y a "moi" dans la définition et je sais que tu es sensible à ce genre de choses mais il y a aussi le mot "pas". Tant d'erreurs dans si peu de mots. je ne sous-entend pas autre chose que "il est intéressant de noter que l'humain à une nature duale d'un corps qui désire et d'un esprit qui veut et que parfois les deux sont en conflit. Si l'on représente l'humanité comme un seul organisme auquel on prête ces attributs : vouloir et désirer, lequel l'emportera ?" Je pense personnellement que la nature est bien faite, mais ce n'est absolument pas ce dont il était question : à ton objection "tu as utilisé efficace et effet néfaste dans la même phrase donc c'est faux", je rétorque "l'un se réfère à un objet et l'autre se réfère à un autre objet, il n'y a pas de contradiction". Que la nature soit bien faite ou pas n'y change rien. tu dis "la contraindre selon le point de vue humain" en réponse à mon "il faut comprendre que nous lui infligeons des effets néfastes". Ce n'est pas logique, je n'invite pas à contraindre plus mais moins. Encore une fois l'expression "s"autolimiter" ne signifie pas "contraindre l'autre", c'est précisément l'inverse. Ce n'est pas moi mais l'humain en général qui juge la prolifération d'algues vertes comme néfaste (j'ai mis un lien d'article de France Info dans le post original). J'invite à saisir le parallèle avec l'activité humaine. Tout le contraire d'imposer un acte : proposer une idée. Pas un diktat, une discussion. -
Très pertinente remarque. J'ai fait un amalgame entre ce que nous percevons et ce qui est. Ma phrase tendait vers son objectif d'aborder la nature duale des évènements et s'est pris les pieds dans le tapis. Cette correction étant apportée, je crois que l'erreur initiale n'invalide pas forcément le modèle de "deux choses qui font quelque chose ensemble" pour produire quelque chose qui existe.
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Merci pour ces lectures, c'est bien ma came en effet. 1- tout à fait. Et cela peut être représenté conceptuellement par le schéma : (objet)-(instrument):mesure. Plus spécifiquement pour nous (objet)-(conscience):réalité. Ou plus génériquement (observé)-(observant):observation. 2- oui, la relation est au centre de tout. Le schéma se veut d'un niveau d'abstraction qui lui permet justement de symboliser d'énormes pans d'information par une simple flèche. Par exemple, la quasi-totalité de ce que nous voyons est de la matière. La matière est composée d'atomes et ces derniers peuvent être décrit conceptuellement comme l'interaction entre proton et électron. La matière que nous sommes et que nous manipulons est plus complexe, les atomes se sont enrichis pour se combiner et cet enrichissement est produit par les étoiles. Ces dernières peuvent être décrites conceptuellement comme l'interaction entre effondrement gravitationnel et explosion de l'interaction nucléaire forte. Encore un "tout" décrit par une simple relation. On peut ajouter à cette liste que chaque observation jamais faite l'a été par un observateur sur un observé, encore une façon de tout décrire par une relation entre deux choses. Les mathématiques, qui sont d'un très haut niveau d'abstraction et capables de décrire tout et plus encore, peuvent être représentées comme l'interaction entre opérateurs et opérandes. La relativité générale explique justement comment un évènement est passé de l'un et futur de l'autre. Si les informations de l'un devaient voyager et rejoindre l'autre, tout serait bien équilibré. Il n'y a paradoxe que si on les considère séparément. L'aspect statique du modèle m'avait déjà été remonté, il est pourtant dynamique puisque d'une part il est récursif dans sa description des éléments, et d'autre part il décrit un processus de création en étapes successives. 3- Je pense aussi que nous n'avons pas accès direct au réel, mais que la réalité que nous conceptualisons résulte d'une interaction entre nous et le réel.
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@ApatorCe jeu fait l'objet de speedrun.
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Dans la phrase, le sujet du verbe "transcender" est "l'information", en tant que concept générique abstrait. Ce n'est pas l'opinion d'une personne. Je crois qu'il faut dépassionner le débat et cesser d'impliquer les idéologies supposées des uns et des autres. Dur avec le concept, doux avec le concepteur.
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Je me permet de te proposer des liens, et suis ouvert à la discussion. Par exemple, la conclusion derrière le post du lien #2 est "Le concept central qui transcende le mécanisme de bout en bout est l'information".
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@zenalpha es-tu sur Digression ?
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Pourquoi pas les 3 options ? Un principe créateur initie la vie, la vie se répand dans l'univers, elle se développe sur des mondes riches par une étape de soupe primordiale. Et tout le monde est content.
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La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Oui, en science, on fait des observations qui mènent à des théories qui mènent à des prédictions. Ensuite on définit des expériences pour valider ou invalider ces prédictions. Tout à fait. Ce n'est pas un problème mais une méthode de recherche de solution. En réalité, ce n'est pas la planète qui fait disparaitre les espèces, elle se contente de les héberger et les espèces se livrent à une activité chimique qui peut aller jusqu'à modifier les conditions de vie au niveau planétaire. Ce qui entraine des extinctions. C'est le vivant qui tue le vivant. Il existe des démonstrations que l'esprit est une chose unique et que nous partageons tous. Il y a d'ailleurs des théories qui disent que notre multiplicité n'est qu'apparente. Les professionnels d'un même milieu partagent un paradigme d'idées. Tous les pianistes connaissent la théorie musicale et peuvent en parler entre eux, tout comme les boulangers ou les architectes. Le partage de méthodes et d'informations extérieures à soi est possible, nous le pratiquons dans nos métiers en général. Mais pas dans notre citoyenneté de tous les jours. Cela signifie simplement que nous avons construit des sociétés autour de valeurs individualistes, compatibles avec l'essence capitaliste. Cela ne signifie pas que l'humain ne puisse se développer dans un cadre différent et adopter des vues communes aussi sur la façon de vivre en général. C'est vrai, je me suis souvent dit que l'invasion d'une espèce extraterrestre hostile aurait au moins le mérite de fédérer tous les humains sous une même bannière, face à un nouvel "autre" à détester. L'analogie avec le Titanic est très pertinente : un groupe humain organisé avec une hiérarchie et une catastrophe imminente, intellectuellement prévisible et culturellement ignorée. S'il y avait eu un referendum passagers pour déterminer la route, l'histoire aurait-elle été différente ? Je le visualise mal. surtout à cause des réflexes individualistes induits par le mode de vie moderne. Mais je peux visualiser que dans une réalité alternative, la société est organisée autour de valeurs communes et que l'humain s'est éduqué au partage d'information et de décision. Dans cette version, oui, l'intelligence collective des passagers trouvera une route plus sûre que l'ambition du capitaine seul. J'y fais référence dans le post original du fil de conversation. Utilisant l'historique de l'évolution pour montrer que le vivant est une machine aveugle qui applique sa solution. Si la solution marche, l'espèce transmets ses gènes et la solution continue d'être appliquée. Si la solution est très efficace, elle se déroule comme une machine jusqu'à faire hoqueter le système entier qui la fait vivre et alors survient l'extinction. Cela a été montré, et nous sommes en ce moment cette espèce appliquant sa solution trop efficace. Rejouerons-nous le scénario habituel ou changerons-nous le script, en vertu de ce qui nous distingue des bêtes et des végétaux ? Sommes-nous justes bons à bâtir des ponts ou avons-nous le potentiel de déjouer l'iceberg imminent ? Non, c'est très simple, il suffit de quitter le raisonnement auto-centré et comprendre que les effets néfastes se déroulent dans l'environnement et que sans l'environnement il n'y a pas d'existence. Quand les premiers organismes font de la photosynthèse c'est 90% du vivant qui clamse, pourtant cet organisme était en super-forme. Trop, en fait, et c'est le point depuis le début : une espèce sur-efficace engendre des effets néfastes. Avoir "super espèce" et "effets néfastes" dans la même phrase ne signifie pas une contradiction, juste que l'un s'applique au sujet et l'autre à son environnement. "La voie théorique existe", oui. La question est "l'emprunterons-nous ?". Car comme tu le rappelles les évènements futurs contiennent une part d'imprévisibilité. Une invasion alien mettrait en échec toutes nos prédictions sociales faites avant de savoir qu'il y aurait une invasion alien. -
Vous avez harcelé le LLM jusqu'à ce qu'il accepte vos propositions. Il a passé 5 réponses à vous dire que non, les lois sont universelles, c'est ça la réponse. La réponse est d'ailleurs dans la question. Dans la hiérarchie des idées, la loi est au niveau le plus haut. Si une théorie devient une loi, c'est qu'il a été prouvé qu'elle est vraie en toute circonstance. Les lois sont universelles alors que les théorèmes, lemmes, axiomes, théories ou thèses sont des travaux en cours vers cette vérité. Ensuite, vous le faites raisonner dans un cadre spécifique : les scientifiques sont isolés et ne communiquent jamais leur travaux, conservent leurs biais culturels sur des générations sans se remettre en question. C'est là que la réalité diffère. Le milieu scientifique s'appuie sur lui-même pour évoluer et tous les humains participent ensemble, mettent en commun leurs découvertes en mer, sur terre, en altitude, le jour, la nuit, etc. Pour former un tout : la compréhension scientifique du monde. Les articles et les théories se réfutent entre eux, se valident entre eux, ils interagissent et ne restent pas bloqués chez un chercheur. Les observations népalaises donnant une gravité un peu faible, combinées aux observations françaises donneraient très vite une théorie combinant les deux. Enfin, on mélange philosophie et science. Le fait que nous ne soyons pas omniscients ni certains de la nature du réel ne signifie pas que la méthode scientifique n'est pas, elle, parfaitement objective et efficace. Il ne faut pas confondre la confusion humaine face au réel et la validité du principe "observation-théorie-experience", qui n'est pas un humain confus mais un modèle d'interaction neutre et lucide.
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La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
C'est très intéressant, il y a plein d'arguments. Je suis assez d'accord avec la démonstration du coup. Le "programme" étant un genre d'équation qui pourrait prédire l'avenir afin d'assurer le succès du projet. L'un des arguments serait donc de dire que ce programme étant irréalisable, pourquoi se triturer les neurones ? Par goût pour la masturbation intellectuelle je suppose. Certains diraient aussi que ça pourrait être bien de ne pas mourir des conséquences qu'on a soi-même provoquées. Cette nature irréalisable est en tout cas l'argument que j'utilise de mon coté pour douter d'un changement artificiel vers une prise de conscience collective. Et je m'appuie sur l'article cité à l'origine : la super-algue qui pollue, elle est juste sur-efficace et prend toute la place, et on considère que c'est nocif, notamment pour la biodiversité. Cela m'évoque forcément ma propre espèce, sur-efficace, occupant tout l'espace, menaçant la biodiversité. Ce qui m'amène à dire que ces conséquences nous les avons nous-même provoquées. Il y a un certain nombre de travaux scientifiques qui confirment ... ce qu'ils disaient déjà dans les années 50. Un autre argument est de revenir à l'individu et de mettre en balance son choix et celui de tous les autres, arguant donc que "quoi que je fasse, ça ne change rien". Il faudrait qu'on évoque Monty Hall, ce qui semble clair au mec tout seul est faux si on considère l'ensemble et le changement au cours du temps. En fait je pense que c'est précisément l'inverse : le mec tout seul est une instance comme il y en a 8 milliards d'autres. A chaque fois qu'il fait quelque chose, il faut considérer qu'il est possible que ce soit fait 8 milliards de fois et évaluer la conséquence de ça. Un individu n'est pas seul, il n'a pas le choix : il est immergé au milieu d'autres. Et c'est pareil pour chacun, cela forme un tout. Raisonner au niveau individuel à partir de ressenti émotionnel ne me semble pas une bonne piste pour prédire l'avenir de l'humanité. Tout simplement parce qu'il y a d'autres facteurs en jeu, l'environnement. En démarrant la voiture, il ne faut pas dire "que font les autres humains ?" il faut dire "combien de biomasse je vais tuer pendant ce trajet ?", ça sera un truc en gramme. Et ensuite multiplier par 8 milliards et comparer avec la raison pour laquelle on a choisi la voiture pour ce trajet. Mais j'ai du mal à évaluer ce que pensent les gens individuellement. Pour moi, c'est juste un chaos où tout est possible. Par contre, regarder l'historique de l'évolution de l'espèce entière et tenter de deviner sa continuité est déjà plus propre. Oui, le fumeur qui arrête souffre du manque. Son corps a fini par éliminer les toxines mais son système nerveux doit aussi se sevrer de la sensation induite de plaisir. Encore une fois, je ne connais pas spécifiquement le milieu, c'est juste une analogie, mais nous sommes d'accord que la conclusion est que le dommage est fait et qu'il vaut mieux ne jamais commencer. Tout comme il est vrai qu'il vaut mieux commencer et arrêter plutôt que commencer et ne pas arrêter. Nous sommes dans les chaussures du fumeur qui veut arrêter. C'est intéressant intellectuellement pour moi car j'y vois un combat physiquement implémenté d'un autre combat qui reste théorique. Ce combat, au niveau individuel certains fumeurs l'ont gagné d'autres l'ont perdu. Et au niveau global, nous sommes en train de perdre. Gagnerons-nous ? Et si oui comment ? Je note que tu proposes des pistes, ironiques ou sérieuses, sur des modes de vie humains qui représentent des solutions possibles au problème. Cela illustre le coté esprit "je veux arrêter de fumer", nous avons ce pouvoir, cela recoupe ce que je disais plus haut "la voie théorique existe". Mais elle se heurte à la réalité, les faits. Les aspects néfastes de la modernité sont identifiés, les solutions trouvées (inutile de retourner à la société agraire). Mais notre façon de nous organiser en pays fait que cette théorie n'est que peu suivie concrètement par notre espèce en général globalement, pas une seule personne, et que les effets néfastes, pourtant connus, perdurent. Je note enfin une bonne dose de fatalisme, ce qui tend du coté matérialiste : nous continuerons jusqu'à l'extinction s'il le faut à développer plus d'industrie et de commerce mondial sous l'impulsion de nos corps. Il n'y a eu que peu de retours en faveur de l'idéalisme, il faut reconnaitre. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Une espèce est composée d'individus, oui. La relation entre ces concepts est donc la composition, d'accord. Mais je ne saisis pas en quoi cela aide à anticiper le comportement collectif pour déterminer les évènements futurs ou explorer le dualisme idéalisme/matérialisme. Je pense qu'il faudrait développer, notamment cette notion nouvelle que tu apportes de "programmer le collectif". Pour rappel, la question est "notre espèce sera-t-elle la première à anticiper et prévenir une extinction de masse ?". -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Il y a une analogie que je trouve pertinente : la terre polluée par l'humain, et le fumeur intoxiqué par le tabac. Le fumeur sait que fumer tue, que la combustion abime ses alvéoles pulmonaires, que chaque cigarette augmente les chances d'un cancer, il le sait intellectuellement. Mais ce que son corps sait, c'est qu'à intervalles réguliers il faut prendre une clope. Le fumeur qui veut arrêter abrite un combat entre son esprit qui lui dit d'arrêter et son corps qui lui dit de continuer. L'issue de ce combat est variable d'un fumeur à l'autre (je ne connais pas la statistique). De la même manière, nous savons que la pollution est nocive, que l'industrie modifie le climat, mais notre espèce ne le sait que dans la tête. Dans le corps, on (et je parle statistiquement d'humain, pas de vous en particulier) continue de brûler du pétrole et de fabriquer du plastique. Dans notre corps nous continuons à générer le stimuli du plaisir, même en sachant qu'il a des conséquences néfastes. C'est que notre corps est performant pour la lecture temps réel des sensations mais il a du mal à penser l'avenir, c'est l'esprit qui fait ça. Et ils sont censé collaborer mais il faut reconnaitre que des cas de conflit existent. La question initiale demande si l'organisme global qui représente notre espèce trouvera le moyen d'arrêter de fumer. Et du coup, ce n'est pas une question de faisabilité technique. La voie théorique existe depuis toujours. Seulement, cette voie n'est pas suivie, nous continuons de fumer. Dans ce combat corps/esprit, c'est aussi le combat idées/matériel qui se joue. Si on le considère comme une expérience pratique, son issue accréditera l'une des deux théories. Ou, je l'espère, une fusion des deux. J'ai déjà un nom pour elle. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
En fait, je pensais précisément à un changement naturel du à l'évolution naturelle comme il s'est déroulé jusqu'ici pour nous. Après tout, le processus ne s'arrête pas parce qu'on est là, il continue. Les humains du futur donneront-ils dans l'allocentrisme ? (merci, Short). Il y a des faits qui pointent un développement naturel de l'intelligence collective. Par exemple, les biais cognitifs qui sont pénalisants au niveau individuel sont en fait accélérateurs dans des processus collectifs. Ceci dit, il existe peut-être une possibilité artificielle d'opérer ce changement mais cela semble relever de la dystopie. Qui pourrait prétendre parler le langage des gènes assez finement pour diriger avec succès l'évolution imprévisible de tous les humains ? Essayer oui, réussir je ne pense pas. Enfin, il existe une autre option : une forme de vie nouvelle, un processus d'évolution nouveau. Par exemple une IA devenue autonome qui pourrait investir un espace virtuel numérique pour jouer autant de simulations qu'elle le peut, pour finalement initier une civilisation d'êtres numériques qui pourront à leur tour tenter leur chance dans l'existence sans s'auto-détruire. Nous aurons été un maillon important de la chaine menant à cette réussite. Pardon, j'aime divaguer gratuitement sur de tels sujets. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Merci pour cette participation. Le matérialisme semble encore l'emporter sur l'idéalisme en effet. Il y a bien eu la politique de l'enfant unique en Chine mais c'est épisodique. C'est vrai, en rédigeant, j'ai eu des difficultés et j'ai fini par cet amalgame. Comme il a été dit, il y a une corrélation forte entre notre développement technologique et démographique. C'était dans ma tête une seule chose mais distinguons bien que la technologie est un moyen intermédiaire et la démographie est un constat de résultat. En fait, après plusieurs échanges sur le sujet que l'humain pose le problème du vivant trop efficace, que cela se produit de par notre capacité intellectuelle et que nous devons cette dernière à l'évolution. Je réalise que ce que je cherchais à travers cette question c'est en fait de savoir si l'évolution peut produire des effets au niveau collectif, modifier l'ADN reçu par les individus de manière à organiser leur comportement collectif. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Parce la dynamique de notre développement produit des réactions en chaine qui aboutissent à la destruction du vivant dont nous faisons partie. En tant que maitres de la Terre, nous n'avons réussi qu'à l'enlaidir et l'appauvrir. Reprendre un rôle de simple participant aux écosystèmes seraient surement meilleur. Nous n'avons pas attendu d'avoir l'équation parfaite pour inonder de pétrole les écosystèmes. Nous n'avons pas compté le nombre d'animaux terrestres avant de les asservir. Pourquoi faudrait-il d'un seul coup prendre des pincettes lorsqu'ils s'agit de corriger plutôt que de détruire ? Demander l'immobilisme jusqu'à ce qu'un humain soit capable de calculer seul toutes les conséquences possibles ne serait-il pas une excuse pour ne rien changer à notre mode de vie si confortable ? Vous semblez croire que les ressources sont infinies, c'est évidemment faux. La quantité d'air comme d'eau, comme d'énergie, comme de n'importe quelle ressource à notre portée est limitée. La croissance infinie est une illusion capitaliste. Le nombre d'atomes d'hydrogène (le plus abondant) est aussi limité. Même si le génie humain parvient à créer un moteur magique qui produit de l'énergie à partir de ce carburant abondant, il y aura une limite. Inventer une machine n'est pas la solution selon moi, c'est en fait la cause du problème. Et nous ne créeront probablement pas une meilleure machine que l'ADN ni un meilleur mécanisme que l'évolution. Je pense que nous devrions blinder ce mécanisme-là. La question ne se pose pas pour un individu donné mais pour une espèce entière. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
C'est le cœur de ma question : notre espèce qui a développé la capacité de "se demander", le fera-t-elle pour des questions collectives ou ce talent restera-t-il centré sur la survie individuelle tel qu'il a émergé de l'évolution ? Au vu des précédentes réponses, je crois utile de préciser : c'est une question appliquée à l'espèce entière, avec toute la complexité d'organisation globale fournie par notre fameux intellect, au sein de toute la complexité du vivant fourni par l'évolution des espèces et la vaste combinatoire des réactions en chaîne. Le ressenti d'un seul individu par rapport à un seul système de morale n'est pas pertinent dans ce cadre. "Est ce que l'humain peut assurer les conditions de sa propre survie au sein d'un environnement planétaire complexe ?" ne peut être transformé en "est ce qu'un inuit juge ses actes en fonction de la religion hindoue ?". C'est une autre question, qui mérite un autre fil de discussion. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Peut-être la nôtre. Car si l'arbre ne peut s'empêcher de faire des racines ou le plancton ne peut s'empêcher de faire de la photosynthèse, l'humain pourrait lui anticiper les effets néfastes de son action et essayer de les prévenir ... ou pas. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Les prédictions sont celles du GIEC. Et la question porte sur la capacité de l'humain à exploiter son intelligence pour prévenir des situations néfastes. La philosophie ouvre l'esprit avec des questions, les dogmes l'enferment dans des réponses. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Je dis en fait que nous proliférons (deuxième paragraphe), et je me demande à la fin si nous pouvons être en capacité de s'auto-limiter. Ce qui tendrait à dire que pour la première fois, une espèce vivante a utilisé autre chose que les injonctions matérielles survivalistes individuelles du corps physique pour prendre des décisions dont les effets sont visibles et mesurables, en terme d'extinction. Mais peut-être que notre foi en l'intellect est bien mal placée et que nous ne sommes que des machines à impulsions et nous ne changeront rien. Je me demande ce qu'en pensent les philosophes ici présents. -
La première espèce qui évite une extinction de masse ?
ashaku a répondu à un(e) sujet de ashaku dans Philosophie
Les chiens, les vaches et les choux
