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Aruna

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Tout ce qui a été posté par Aruna

  1. Aruna

    Dernière danse

    Une danse du désespoir ? Cela me fait penser à la danse des esprits, sur les réserves indiennes dans les années 1890...et au massacre qui s'en suivit.
  2. Aruna

    Dernière danse

    Non, il y a les réponses qui cherchent à me coller aux basques. Je les laisse derrière moi. Celles que j'aperçois devant, je sais maintenant que ce sont des mirages. Lorsque j'arrive à leur niveau, elles s'évanouissent. Et je continue à marcher.
  3. Aruna

    Dernière danse

    Je maintiens la question posée et je marche, pour éviter qu'une réponse ne me rattrape. Est-ce un chant particulier ?
  4. Aruna

    Dernière danse

    Cela se passe à Barcelone. Dans un parc ombragé de la ville. C'est le matin. Le ciel est clair. Il y a sur l'herbe ce vieil homme chinois, habillé en bleu sombre, sans doute une chemise en lin; il répète sans lassitude des mouvements fluides et arrondis, comme s'appuyant sur l'air. Je l'observe du coin de l'œil, assis sur un banc. Une heure passe, quelques joggers matinaux aussi. Il est encore là, absorbé dans son geste. Son visage semble sourire, je ne sais à qui. Un instant, mon regard suit un vol de pigeons; lorsque je me retourne, il n'est plus là.
  5. Aruna

    Surdoué(e)

    Oui, simplement le mot surdoué n'est pas le bon mot. Il est utilisé faute de mieux, sans doute. Mais il n'est pas le bon mot pour désigner ce dont tu parles, justement par ce qu'il prête à confusion. Il y a aussi haut potentiel, mais je n'aime pas non plus. Parceque ce terme sous entend que ces individus pourraient potentiellement être utilisés par la société, de par leur capacités hors normes. Je préfère, le mot "mutant", que tu as employé au début de ce fil. Finalement, un signe qui ne trompe pas c'est qu'ils sont totalement inadaptés à la société, ou plus justement que la société est totalement inadaptée à eux. Car en l'occurrence, je pense que c'est la société qui et à la traine. Elle n'a pas encore muté, elle.
  6. Aruna

    Surdoué(e)

    Moi, j'appelle ça intelligence de se ficher royalement de réussir quoi que ce soit et de préférer la liberté à toute carrière dans le système établi.
  7. Aruna

    Surdoué(e)

    C'est un signe de son intelligence.
  8. Aruna

    Dernière danse

    J'imagine des êtres qui étaient éparpillés aux quatre vents, qui se rassemblent et qui se donnent la main. Cela se passe autour d'un feu qui n'est pas un feu de l'enfer, mais un feu de joie. Bien qu'ils aient été plusieurs, à ce moment là, ils ne forment plus qu'un. Ce n'est donc pas une danse en compagnie. Mais ce peut être leur dernière danse. Je ne sais pas. Je ne connais pas ce mur et si je l'ai déjà contourné ça aura été sans m'en rendre compte.
  9. Aruna

    Dernière danse

    Oui. C'est même un non-feu.
  10. Aruna

    Dernière danse

    Nous sommes les pièces d'un puzzle qui, réunies, formeraient une image, celle d'un mythe longtemps oublié. Même si nous ne nous connaissons pas et que nous errons éparpillés, chacun, nous attendons, sans non plus vraiment l'attendre, ce moment Ce moment où nous danserons notre dernière danse, ensemble, autour d'un feu de joie.
  11. Celui qui défend des idées ne sait rien non plus. Par contre, il perd une énergie précieuse dans cette défense vaine. Énergie dont il aurait peut-être pu user à meilleur escient dans des actions utiles, comme par exemple écouter ou percevoir. Mais bon, chacun fait comme il veut.
  12. Aruna

    Compétitivité et sexisme

    Oui, je me suis mal exprimé en parlant de colonialisme sans précision. Ce qui va de pair avec le patriarcat, c'est d'abord, comme le souligne @Marzhin, l'impérialisme. Il se trouve que l'impérialisme est aussi colonialiste puisque son principe est la conquête et le prosélytisme. Quand je parle des sociétés anciennes, je fais référence aux peuples premiers.
  13. Aruna

    Compétitivité et sexisme

    Des femmes guerrières, ou chamanes il n'y en eut pas qu'en Europe. Loin s'en faut. On en vit dans les sociétés anciennes partout dans le monde et on en voit encore dans le peu qu'il en reste. (Ex, dans les sociétés natives amérindiennes). Le patriarcat est arrivé après, dans les bagages de l'esprit colonialiste.
  14. Qu'est-ce que ça signifie :"un progrès dans notre société": une promotion, la richesse, un poste de pouvoir ? En gros, tu es en train de dire qu'il faut cirer des pompes pour se faire une place au soleil. Intéressant. A ma connaissance, la pratique de la vénération ou dévotion dans la tradition hindoue, c'est la bhakti, et non pas la jnana. Et même comme ça, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une dévotion envers un homme mais envers le brahman. (Le guru n'étant pas vénéré en tant qu'homme mais en tant que dépositaire du brahman). Je le redis, un jnanin est un yogi ayant réalisé le soi par la voie de l'investigation. Il se peut qu'il ait suivi un maître et une méthode pour l'aider à parvenir à ce but. Mais une fois celui-ci accompli (l'état de jnanin), quel besoin a-t-il du maître et de la méthode? Il est devenu lui même et le maître et la méthode.
  15. C'est ceux qui essayent en vain d'être vénérés qui se retrouvent grave vénères !
  16. Je suis d'accord avec ça. La vénération renvoie à une posture psychologique d'infantilisation. Celui qui se laisse vénérer est manipulateur et usurpateur. (même dans le cadre de la religion soit dit en passant). La seule position dans laquelle je perçois le respect (qui n'a rien à voir avec la vénération) est celle-ci: ne te met à genoux devant personne et ne laisse personne se mettre à genoux devant toi.
  17. Oui, c'est ça. Je précise quelque chose cependant. Ce qu'on appelle intuition n'est pas un chemin tortueux. Ce qui est tortueux, en général, c'est le rationnel, lorsqu'il n'a pas été épuré. En fait, je ne vois pas l'intuition comme un chemin, mais comme une porte, parfois entrouverte, parfois fermée, parfois cadenassée. Haha, là encore, je suis d'accord, je mérite la bastonnade si je cède à cette tentation. Mais note que j'ai montré ma conscience du danger en précisant que ma tentative de description ressortait du savoir intellectuel et qu'il y avait quelque chose de paradoxal à vouloir décrire l'indescriptible. Ceci étant précisé, je vais continuer à parler en images puisque celles-ci s'accordent mieux avec le mode intuitif. J'ai dit que je voyais l'intuition comme une porte. Qu'y a t'il derrière la porte ? Il y a la connaissance. La connaissance même si je lui accole un nom, n'est pas pour autant une chose. J'ai dit plus haut qu'elle était un animal farouche. Mais elle n'est pas non plus un animal. Elle plane, là, dans l'immensité, mais je ne peux pas dire ce qu'elle est. Elle n'est ni en moi, ni hors de moi. Tout ce que je peux dire c'est qu'il me semble qu'elle est antérieure à moi. Qu'en quelque sorte, je dépend d'elle, mais qu'elle ne dépend pas de moi. Effectivement, il ne me reste qu'un semblant de métaphore pour tenter maladroitement de verbaliser quelque chose à son sujet. Sinon, j'ai bien aimé l'autodérision autoderisoire dans ton message. Enfin, je l'ai perçue comme telle.
  18. Ce que j'appelle ici la connaissance est plus précisément ce qui est parfois nommé la connaissance silencieuse. Celle-ci n'est nullement une proposition, qui puisse être sujette à débat ou à réfutation. Tout ça, c'est le domaine du savoir intellectuel. On apprend des choses, on émet des opinions, on philosophe, on catégorise, on définit, on nomme, etc, etc Parler de la connaissance silencieuse est une chose délicate et paradoxale, car tout ce que je pourrais en dire relèverait du champ du savoir. Disons qu'elle est un animal furtif et farouche qui disparaît subitement lorsqu'on tente de l'approcher de front. Il faudrait jeter un regard en coin, l'air de rien pour espérer l'apercevoir. On ne peut escompter se saisir d'elle qui, par nature, est insaisissable. Dans le meilleur des cas, c'est elle qui se saisit de nous, si on a su se rendre disponible.
  19. C'est vrai, il n'y a pas d'histoire, pas de sociologie, pas de philosophie, il n'y a même pas d'historien, pas de sociologue, pas de philosophe, il n'y a que la connaissance qui joue à s'oublier elle même.
  20. Faire une démonstration (je précise, une démonstration intellectuelle) ou donner un exemple concret concerne précisément le champ d'application du savoir transmissible par l'éducation et la parole. La connaissance je ne peux pas te la transmettre par aucun moyen. Tu l'as déjà. (Bien que le verbe "avoir" soit inapproprié). Disons plutôt qu'elle est déjà là. Je ne sais pas comment le dire autrement.
  21. Nous avons déjà eu cette discussion, non? Ce qui est transmis par éducation, c'est le savoir culturel, celui-ci dépend effectivement d'intermédiaires puisqu'il est véhiculé sous la forme d'une tradition. La connaissance n'a pas besoin d'être véhiculée ni transmise puisqu'elle est déjà là. Un savoir culturel peut être périmé ou se perdre, la connaissance non.
  22. Tu considères donc que ce qui fait la spécificité de la condition humaine réside tout entier dans une somme de savoirs transmis par imitation ou éducation?
  23. Dire que la connaissance vient de quelque part et arrive jusqu'à nous, c'est imaginer qu'à un moment donné nous étions sans la connaissance. Je préfère dire que la connaissance est là avant que nous soyons.
  24. La connaissance dont tu parles ne vient de nulle part, selon moi, elle est déjà là nativement, à la différence du savoir culturel, justement, qui est une implantation. On peut poursuivre la comparaison. Comme une flore native peut être totalement remplacée par une flore artificielle, via le processus de l'acculturation, on peut constater que les germes, réceptacles de la flore originelle subsistent en dormance, cachés dans le sol, dans l'eau ou dans l'air, attendant la disparition de la flore artificielle pour s'éveiller.
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