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sagaidatch

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Tout ce qui a été posté par sagaidatch

  1. Il n'est pas nécessaire de faire un bac S pour bien gagner sa vie. Et les carrières scientifiques ne sont pas les seules qui permettent d'obtenir de bons voire de très bons revenus. Les éléments les plus brillants ne choisissent d'ailleurs plus les carrières scientifiques. Ce sont surtout les études supérieures qui priment. Or il existe des études supérieures, accessibles à partir d'un bac ES (voire L) qui ouvrent sur de très belles carrières : les filières droit, économiques ou encore commerciales. A quoi il faut ajouter les métiers de la banque qui demandent surtout des connaissances en mathématiques financières, mathématiques que l'on peut acquérir après le bac, même après un bac ES. Et je ne parle pas des métiers de la comptabilité, accessibles aussi avec un bac ES. Mais même les IEP (qui ouvrent sur les grands concours administratifs tels l'ENA) sont accessibles à partir d'un bac ES et même L. Mais c'est un fait qu'il faut être brillant en seconde, première et terminales ES (voire L) pour intégrer certaines écoles. Si les décideurs ont un faible pour les bac S, ce n'est pas en raison des mathématiques apprises (sauf bien sûr si le candidat vise des carrières purement scientifiques) c'est parce qu' un bachelier S démontre, en principe !, une capacité de travail au-dessus de la moyenne. C'est la capacité de travail qui fait la différence dans le milieu universitaire puis dans le milieu professionnel. Les doués en langues et les "extravertis" sont très recherchés. Ceux qui sont entreprenants aussi, capables de créer leur boite, peuvent obtenir rapidement des revenus élevés. Ceux qui savent jongler avec l'informatique sont recherchés aussi. Les classiques études de sciences ne font plus rêver autant qu'avant. C'est surtout si l'on recherche la sécurité, un métier bien structuré, qui, socialement, n'est pas trop risqué, qu'il est préférable de faire une carrière scientifique.
  2. Je ne vais pas trop vous faire endêver, après tout vous êtes là pour vous distraire et non pour passer un examen académique. Mais votre discours est creux. C'est du vent. Qu'est ce qu'une catégorie ? Que peut bien signifier : une catégorie définit un point de vue ? Que peut bien signifier cet amphigouri : "Dans la mesure où deux catégories seraient prêtes à défendre le même point de vue et les mêmes solutions concrètes, alors elles ne sont pas pertinentes à considérer pour comprendre ce qui se trame dans les tréfonds du corps social par rapport à la question et au problème qui est étudié". Vous auriez pu tenir un rôle de comparse dans les Précieuses R. Avant d'être sociologue il convient d’être sociographe, de même qu'avant d'être ethnologue il faut être ethnographe. Aller sur le terrain, observer, vous nous direz alors ce qu'est un bobo, parce que pour le moment votre sociologie du bobo ce n'est ni plus ni moins que des à peu-près piqués dans quelque medium. Je vous rends à vos loisirs. Passez une bonne soirée.
  3. Ce que je veux dire c'est que le bobo, à tous vous lire, c'est l’Arlésienne, tout le monde en a une image mais personne ne l'a rencontré, sinon comment pourriez-vous en avoir des descriptions si différentes ? Qui a créé ce mythe ? Quelle est la fonction de ce mythe ? Sinon révéler les fantasmes et les passions qui vous habitent ?
  4. Le bobo est un personnage fantasmatique que chacun ici construit en fonction de ses ressentiments (plus rarement : en fonction de ses sympathies).
  5. sagaidatch

    Mes choix

    Portez comme un joug le Croissant Qu'interrogent les astrologues Je suis le Sultan tout-puissant O mes Cosaques Zaporogues Votre Seigneur éblouissant Quand Irène, descendante des Zaporogues vint vivre à Constantinople, en 1925, ses préventions étaient depuis longtemps évaporées depuis que le cavalier turc, chaque matin, descendait de la colline, au galop, dans une gerbe d'étincelles. Il s’arrêtait devant elle, volait au dessus de son destrier puis, agenouillé, il embrassait les mains...qu'elle lui tendait. Le Croissant au visage cuivré rendait hommage à la grâce slave issue de la Steppe.
  6. Il ne s'agit pas de haine, le mot est trop fort au demeurant, il s'agit de peur. La peur de l'Islam, la peur de la submersion par l'Islam. La peur que l'Islam ne finisse par progresser à un tel point que notre mode de vie, notre façon d'entrer en relation les uns avec les autres ne soit finalement totalement bouleversée par cette (éventuelle) progression. Il ne s'agit pas de la peur d'une submersion par les immigrés musulmans mais de la peur d'une submersion idéologique. C'est que l'Islam fait des convertis. C'est sa puissance de conversion qui fait peur. Cette puissance de conversion a marqué beaucoup d'esprits quand il s'est avéré que nombre de jeunes qui partirent en Syrie combattre aux côtés de Daech étaient des convertis. La peur de l'islam est couplée à l'intuition que notre civilisation est affaiblie face à la puissance de l'islam. Notre civilisation tient pour nul tout lien social fondé sur la solidarité affective. Tout ce qui est de l'ordre affectif, dès que cet ordre est envisagé dans le champ social, est dévalué. L'islam offre aux individus qui se sentent seuls, abandonnés, délaissées, la puissance d'une solidarité affective réelle. Le converti est entouré, il bénéficie de soutien, d'attention, il retrouve auprès de la communauté musulmane une présence affective que les Français ne s'accordent plus entre eux, considérant que le lien affectif ne vaut rien, dès lors qu'il envisagé à titre social. En outre dès qu'un Français se sent bien inséré dans la société il se désintéresse des autres. Cette peur d'une submersion par une religion ressentie comme étrangère à notre culture ne date pas d'hier. L'Occident vit dans la peur de l'islam depuis que les Arabes sortirent du Hedjaz pour conquérir le monde. Les Arabes musulmans ont d'ailleurs conquis le monde. L’empire Abbasside fut le plus puissant de tous les empires de l'histoire de l'Occident, l'Occident étant ici compris comme l'ensemble des territoires bordant la Méditerranée (pas seulement l’Europe donc). L’Europe occidentale depuis les années 800 vit dans la peur de la submersion par l'islam. La première croisade par exemple fut une réponse à cette peur, l'Europe occidentale se sentant cernée par les musulmans installés en Espagne (les tribus berbères des Almoravides) et par les musulmans installés à l'est, à Bagdad (les Turcs Seldjoukides). Par la suite la puissance des musulmans reflua. Elle revient en force aujourd'hui. La peur revient, d'autant qu'elle est inscrite dans la mémoire occidentale, cette mémoire que certains ici appellent l'inconscient collectif. Ainsi va l'Histoire.
  7. sagaidatch

    Mes choix

    Par mon père je descends de l'hettman Sagaidatschni.
  8. Vous ne m'avez pas comprise. Votre référence à l'inconscient collectif m'a fait sourire, concept quelque peu contestable au demeurant. Si vous voulez vraiment parler d'inconscient collectif ce concept ne peut pas couvrir une réalité psychique construite à partir de la seule actualité. L'inconscient collectif procède de l'Histoire, il procède de temps bien plus étendus que le temps de l'actualité. Je vais donc m’expliquer : le terrorisme islamiste, notamment les actes du 11 septembre, procède du terrorisme tout court, tel que je le définis plus haut. Il est un avatar de la tension terroriste propre à notre civilisation occidentale. Cela signifie que la tension terroriste existe dans les esprits que ces esprits soient islamistes ou pas. Le terrorisme dans son intention nihiliste de détruire le monde prend les couleurs de son temps certes, anarchiste hier, islamiste aujourd’hui, écologique peut-être demain, il existe dans un temps plus vaste que le temps de l’actualité. C'est pourquoi vous faites erreur si vous pensez que l'islamisme est nécessaire à la commission d'actes tels que ceux du 11 septembre. Il est suffisant à la commission de tels actes, il n'est pas pour autant nécessaire. L'islamisme passera et des attentats du style du 11 septembre seront réédités, sous une autre couleur idéologique.
  9. Je ne perçois pas "le terroriste" dans le même inconscient collectif que le vôtre. Ce mot, terroriste, a marqué mon enfance et mon adolescence. Il y a eu d'abord la lecture des "Possédés" de Dostoïevski (traduit aujourd’hui par "Les Démons") qui m'a marquée mais aussi les actes terroristes des anarchistes russes dont ma grand mère, russe, parlait avec un curieux mélange d'horreur et de fascination. Pour moi un terroriste est soit un solitaire, soit un membre d'une petite organisation révolutionnaire ou anarchiste qui projette de tuer pour créer la panique et le chaos social. Le terrorisme est donc lié au nihilisme. Rien de religieux. Aujourd’hui le terrorisme est lié à l'islamisme en France, donc à une religion. Mais c'est un cas particulier français voire européen (ou moyen oriental bien sûr). Aux USA où une partie de ma famille vit, le terroriste est plutôt ce jeune qui va entrer dans un établissement scolaire et se mettre à dézinguer tout le monde. Mais il y a aussi ce type qui entre dans une chambre d' hôtel avec un arsenal et qui va massacrer les passants sur un parking. Le Bataclan et Nice m'ont brusquement mise en relation psychique avec le nihilisme historique russe. J’eus le sentiment que ces terroristes en avaient hérité. Surtout ceux du Bataclan. Très différents des kamikazes musulmans qui se font sauter. Là il y a eu des événements inouïs (comme ce dialogue surréaliste entre un tueur et un couple), directement puisés dans la tradition littéraire (Dostoïevski ?) russe. (Mais que l'on songe aussi à la bande à Bader et à Action directe). Dans mon inconscient, qui puise dans un collectif historiquement et géographiquement étendu, puisqu'il est étendu sur des siècles et sur tous les territoires, le terrorisme peut surgir de partout, de l'islamisme certes, mais demain il pourrait jaillir de notre jeunesse, comme c'est déjà le cas aux USA. Le terrorisme est une surrection inouïe d'une violence portée à une incandescence solaire. Quoi qu'il en soit dire qu'un casseur est un terroriste est une exagération et même une outrance si l'on tient pour terroristes les individus dont je viens de parler.
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