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Fraction

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Tout ce qui a été posté par Fraction

  1. Le jeunisme youtubeur est parfois capable d'énoncer de grandes vérités. L'éloquence et la pertinence participent d'une même équation et d'un même graphique. Mon but n'est pas de diviser, mais de positionner chacun. Alors oui, je suggère que le logiciel des années 60 mérite d'être actualisé. En 1960, on croyait que l'énergie était gratuite, et que la dette serait remboursée automatiquement par l'inflation et la croissance. Ce logiciel est effectivement obsolète, ce qui n'interdit pas aux aînés de s'adapter à la correction contemporaine. Aristote n'a pas 2000 ans de plus que moi. C'est moi qui ai 2000 ans de plus que lui. Parce que je jouis de l'expérience d'une civilisation plus mature que la sienne. La relativité temporelle est pleine de surprises.
  2. Leurs aînés avaient "il est interdit d'interdire", ce n'est pas mieux. A 20 ans, on a envie de renverser la table. Ca n'éveille en moi aucun signal de rupture. Le clivage gauche-droite de Papa était conditionné par la guerre froide. On faisait du clientélisme fiscal puéril. La gauche augmente l'impôt sur le revenu (progressif), la droite augmente la TVA (proportionnelle). Aujourd'hui, le clivage gauche-droite existe toujours. Mais il semble se cristalliser autour des enjeux climatiques et migratoires, entre autres.
  3. Bonjour, D’un point de vue comptable, ne pas voter revient à voter pour le vainqueur. Le non choix est un choix par défaut. Derrière le clivage jeunes-vieux, se cache un autre clivage, sous-jacent. C’est le clivage endettés-épargnants. Lorsque l’inflation est compensée par une hausse salariale, cela tend à désendetter ceux qui ont emprunté à taux fixes, état compris. Et cela a aussi tendance à dévaluer l’épargne. On comprend alors que les intérêts d’âge et de classe peuvent diverger.
  4. Votre réaction m'apparait, outre son caractère outrancier, douée d'un humour discutable. Jamais je ne condamnerais nos aînés pour ce qu'ils sont, ni pour ce à quoi ils appartiennent. Je ne suis pas essentialiste, et je reconnais que de nombreux soixante-huitards sont devenus des capitalistes libéraux. Mon vœu est de corriger une maldonne électorale, qui fait que la majorité présidentielle est susceptible de reposer sur l'opinion de populations inactives, voire culturellement obsolètes.
  5. Le déficit public de nos aînés a davantage consisté à des dépenses de fonctionnement qu'à des dépenses d'investissement. Je veux bien que la France emprunte à 3 %, à condition qu'elle investisse à 5 % d'intérêts.
  6. Vous avez une lecture strictement électorale. Il est vrai que si les jeunes veulent être entendus, alors le moindre des devoirs est d'aller voter. Mais moi, j'ai une lecture démographique. De tout temps, les aînés ont davantage voté que les jeunes. Mais c'est leur supériorité numérique qui change la donne démocratique. Il existe plusieurs jeunesses. Certes il existe une jeunesse irresponsable qui ne pense qu'à fumer du shit et à jouer à la Playstation. Mais il existe une autre jeunesse, volontaire, compétente, et responsable, qui ne demande qu'à être embauchée ou financée. La jeunesse des années 60 se croyait plus forte que la vie et plus forte que le monde. Mais la vie les a rattrapés. La jeunesse actuelle est mieux adaptée à une condition de plus en plus précaire et anxiogène.
  7. Les populations occidentales vieillissent. Y a-t-il des alternatives à l’immigration, dont on sait qu’elle est de moins en moins populaire ? La politique familiale est-elle suffisamment ciblée et incitative ? A-t-on besoin d’enfants qualifiés ou d’enfants manutentionnaires ? La population vieillit, et cela a des conséquences démocratiques. Nos aînés sont en train de subordonner la jeunesse, par le biais électoral. Je ne vais pas dresser le chef d’inculpation des boomers, mais j’en retiendrais deux de ses aspects les plus imputables : _ Qui a endetté la France, et qui devra rembourser cette dette ? _ Qui a pollué la planète, et qui devra en payer le prix ? J’ai vu des mamies occuper un 5 pièces parisien, seules avec leur caniche. Alors que certains étudiants ont beaucoup de mal à trouver une chambre de bonne. Nous ne sommes pas dans une dictature, mais nous traversons une crise du logement inhumaine. Le foncier n’est pas la solution, cessons d’étendre les zones habitables, c'est toxique. Tâchons plutôt de densifier les zones habitables existantes. C'est la rationalisation collectiviste. Mais pour cela, certains devront renoncer partiellement à leur confort patrimonial.
  8. Oui. Au sein des conseils d'administrations, il y a des cyniques, certes, mais il y a aussi des personnes responsables. Les gros poissons sont en train de prendre conscience de leurs externalités négatives. Mais il est vrai que sans la menace de la sanction, ça ira trop lentement. Les investisseurs institutionnels français sont des vaisseaux amiraux qui protègent le porte-avion depuis longtemps. Ce sens de la responsabilité se propage vers les grands acteurs économiques. On voit de plus en plus d'entreprises devenir citoyennes et volontaristes. Je sais que c'est insuffisant. Mais quand on fait beaucoup de bénéfices, on peut se permettre un budget "abnégation". Stimuler cette abnégation me semble plus pertinent que de taxer les profits.
  9. Bonjour, Les milliardaires engagés dans l’économie consomment peu par rapport à leurs revenus. Ils réinvestissent leurs plus-values, (peut-être trop souvent dans la finance et pas suffisamment dans l’économie réelle.) Ils ont peu de liquidités par rapport à leurs actifs. La valeur financière des Gafam est des grands groupes est souvent surévaluée, parce qu’il y a trop de liquidités sur les marchés. Et si tous les actionnaires se mettaient à vendre leurs actions de peur d’être spoliés, alors les actions ne vaudraient plus rien. Il est malhonnête de comparer un milliardaire et un français moyen. Un milliardaire vaut mille hommes, tant par la force de sa décision que par son investissement. Seul le droit se permet de comparer un milliardaire et un français moyen, mais pas les faits. Ce sont des géants de la décision, or c’est la décision exécutive qui a le plus de valeur ajoutée. L'argent ne se mérite pas, il se vaut, c'est sa loi.
  10. Fraction

    Liberté dans l'audiovisuel.

    Les enfants ont du génie parfois. Mais ne sont-ils pas là pour écouter ? Ne réponds pas à ta mère.
  11. Fraction

    Liberté dans l'audiovisuel.

    Vous me faites dire le contraire de ce que j'ai dit. Mais peu importe. Je cite la ménagère, non pas pour son caractère féminin, mais pour représenter le foyer. Effectivement, c'est un raccourci impropre. Wikipédia est une référence planétaire qui n'a plus d'équivalent, malgré ses failles.
  12. Fraction

    Liberté dans l'audiovisuel.

    Ne méprisez pas la médiocrité. Celui qui méprise la médiocrité méprise les enfants. Et celui qui méprise les enfants est un connard. La médiocrité, ça ne s'exclut pas. Ca s'intègre, ça se grandit, ça s'anoblit.
  13. Fraction

    Liberté dans l'audiovisuel.

    Bonjour, L’émission de Cyril Hanouna fusionne le chaud et le froid. C’est évidemment transgressif, n’importe quel physicien vous le dira. Oui, sauf que le consensuel fait peu d’audience. Monsieur Hanouna a fait le choix d’une pénétration massive, mais superficielle. C’est un choix respectable. Peu importe l’appartenance capitalistique de cette émission. Elle a le mérite d’être populaire et d’autocensurer tout terrorisme intellectuel d’une main de fer. En effet, une telle émission méritait un arbitre de poigne, dur mais juste. La France n’est pas un idéal, mais une réalité. Et effectivement, les thématiques choisies sont souvent populistes. Mais c’est l’essence même de la polémique de sensibiliser la ménagère pas très cultivée. Excusez-la : elle doit s’occuper de trois gosses, et elle n’a pas le temps de lire Wikipédia. On fera davantage d’audience avec la colline du crack qu’avec le taux de croissance, qui fait chier tout le monde. Je crois au bienfondé de cette émission, compte tenu du très faible niveau culturel du français moyen. Le voyeurisme de la production n’est que le relais du voyeurisme du téléspectateur. Si le téléspectateur voulait du Bernard Pivot, on lui en offrirait, mais ce n’est pas ça qu’il demande.
  14. Je vais être un peu méprisant. Les campagnards s'emmerdent. Ils n'ont ni théâtre, ni stade, ni salle de cinéma. Ils ont besoin de distraction. La pêche et la chasse font partie de ces distractions indispensables. Qu'un sanglier se fasse tuer par une balle, c'est dommage. Mais c'est toujours moins douloureux que de mourir de faim. Or, on sait que certaines espèces sont surpeuplées dans nos forêts. Arrêtons d'emmerder les ruraux. Les particules fines du diesel ou du feu de bois n'ont pas le même impact à la campagne qu'en région parisienne. Et s'il existe des dommages collatéraux à la chasse, alors cela signifie que le problème est davantage technique que politique. Politiser la chasse est une pure hypocrisie parisienne. Pensez-vous vraiment que l'élevage en batterie est plus moral que la chasse ?
  15. Je ne voulais pas me lancer dans la logique formelle. _ Sœur d'une criminelle => rien _ Irrégularité administrative => rien Mais, Les deux à la fois => expulsion.
  16. La Justice, c'est du droit. Mais pas seulement. La Justice est aussi une vengeance, et une dissuasion. Autrement dit : un exutoire et un pragmatisme. Quand un officier nazi se suicide, on est frustré. Alors, on peut faire un contrôle fiscal à son frère, en cherchant la faute. C'est de la pure vengeance. Ce n'est pas ma politique, mais je conviens que les partis civiles doivent aussi être vengées. L'Etat n'est pas seulement une institution froide et inerte. Ce n'est pas un cristal législatif. C'est une famille, un clan, une tribu. Et si ta famille nuit à ma famille, alors quelqu'un doit payer. Quand l'arbitre devient impuissant, ou qu'il n'existe plus, notre Dieu redevient vengeur. Régression justifiée par l'impotence congénitale de la Justice et des institutions.
  17. Oui, je suis un parisien bourré de préjugés. Mais les préjugés servent à poser une base factuelle au raisonnement. Sans préjugés, sans a priori, la police ne pourrait pas fonctionner. On ne va pas contrôler les mamies. Il faut quand même dire que les anciens n'avait pas beaucoup de considération pour la condition animale. Les choses changent avec la médiatisation. Mais doit-on choisir entre un excès et un autre ? J'ai réduis ma consommation de bœuf, pour des considérations écologistes. Mais je ne peux pas aller plus loin.
  18. J'ai vu des vaches entretenir une relation affective avec leur exploitant. Le confort animal doit se payer, mais c'est peanuts face à la marge des intermédiaires.
  19. Elisa* wokiste ? Je n'y crois pas une seule seconde. Je crois plutôt qu'elle ne s'est pas encore trouvée. C'est à mon adolescence que je jouais les durs, type 666. C'était un manque à être, une carence identitaire. Je me cherchais.
  20. Pourquoi cherches-tu des coupables ? Elisa* est ce qu'elle est, elle nous malmène. Mais nous ne sommes pas des victimes. Tu n'as qu'à lui mettre un coup de pression. Moi, je saurai la dominer sans violence, je suis empathique.
  21. L'intelligence m'importe peu. Ce n'est pas un chemin, mais un véhicule. Notre papa est un omniscient du second principe. Mais notre maman est une candide du premier principe. Ecouter sa maman sera toujours salutaire. Mais il faut dire qu'elle est chiante.
  22. Hitler comme Staline prétendaient au Bien absolu. Tellement absolu qu'il pouvait se passer de l'opinion publique. Tellement absolu qu'il pouvaient discriminer le bon grain de l'ivraie. Nous ne sommes pas cernés par les méchants. Nous sommes cernés par les cons.
  23. Oui, Elisa* est méchante. Mais les méchants ont des limites. Alors que les cons n'en ont pas. Parce qu'il croient en leur bienfondé.
  24. La résistance s'organise. Marre du nutritionnisme, je veux me suicider au cheeseburger. Marre des cyclistes irresponsables, place aux grosses cylindrées. Marre de la contrition, la culpabilité nous détruit de l'intérieur, elle nous castre. Je ne veux pas manger un steak synthétique, je veux que l'animal souffre. Ils ne passeront pas.
  25. L'élection de Miss France me fait penser au salon de l'agriculture. Sauf qu'au lieu d'élire des vaches, on élit des femmes. Je sais combien féminité et esthétique sont liées. On pardonne à un homme d'être disgracieux, mais beaucoup moins à une femme. Et c'est dans les pays libres que les femmes se maquillent le plus. Cependant, le mot "France" c'est comme le drapeau tricolore : on n'a pas le droit de le privatiser. Or, l'élection de Miss France réduit la féminité à son esthétique. Cette réduction, associée au mot "France", est une privatisation, voire une essentialisation. Ma Miss France à moi, ce serait plutôt Ségolène Royal, Roselyne Bachelot, Barbara Lefevre, ou encore Marion Maréchal. Or, elles ne font pas partie de cette sélection chosifiante. Le mot "France" de cette élection en devient impropre. Ou alors il faudrait dire "l'élection de la plus belle femme de France", ce serait moins trompeur et d'une réduction plus honnête intellectuellement.
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