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Fraction

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Tout ce qui a été posté par Fraction

  1. Les vautours, c'est comme les fossoyeurs, et les profiteurs de crise : il en faut. Le temps qu'une carcasse se putréfie, c'est autant de temps perdu pour l'écosystème. Les jeunes font des boulots de merde. Mais il faut le voir comme un bizutage gérontocrate, c'est le complot vieux. Si à 40 ans, on n'aime pas son métier, c'est qu'on a fait des mauvais choix dans sa vie. Idem si on a choisi une maison individuelle à 100 km de son travail. Or, ce n'est pas à la collectivité de payer les mauvais choix individuels. Il n'existe pas de liberté sans responsabilité. Je dépense la moitié de mon éveil pour mon travail. Le travail n'est pas une aliénation, c'est une émancipation. Tu t'éveilleras dans la peine et dans le doute. La condition humaine est contrainte par une pression austère constante. Le néant n'est qu'un système tarifaire.
  2. Uber Eats est un exploiteur notoire. Pourtant, il permet à des banlieusards non diplômés de mettre un pied à l'étrier. C'est gagnant-gagnant. Il faut savoir ce qu'on veut. La précarisation des droits du travail est certes pénalisante pour les travailleurs. Mais elle rend la France plus attractive aux yeux des investisseurs. Or, l'investissement, c'est la matrice de l'emploi. Là encore, il faut savoir ce qu'on veut. Mieux vaut un emploi précaire plutôt qu'un chômeur.
  3. Pourquoi voter une motion de censure alors que l'opposition n'a aucune alternative exécutive ? Elisabeth Borne est une techno psychorigide. Ce profil ne plait pas à tout le monde. Mais les plus grands défis de la France sont davantage techniques que politiques. La majorité est dans une situation délicate. Elle doit rallier les LR pour remédier à l'immobilisme. C'est maintenant aux LR d'être fidèles à leur ligne, de ne pas jouer la carte du corporatisme ni du carriérisme. La France a besoin de réformes, le déficit public en atteste. Les français ne savent pas ce qu'ils veulent. Ils voudraient travailler moins et gagner plus. Ils voudraient davantage de services publics sans payer d'impôts. C'est là tout le bienfondé de la démocratie représentative : Le peuple signale et localise sa douleur, et le médecin fait un diagnostic et décide un remède. Chacun est à sa place, et le patient n'a pas vocation à devenir médecin.
  4. Une femme a le droit d'être belle et de le revendiquer. Ce n'est pas non plus de la pornographie. La modernité est en train de nous faire accepter la sexualité féminine. Personnellement, je préfère les femmes pudiques. Mais il en faut pour tous les goûts. Marlène Schiappa ne s'inscrit pas dans mon cahier de doléance. Mais je crois qu'elle était à sa place aux côtés du Ministre de l'Intérieur. La condition féminine est souvent injuste. Mais la vertu est entre deux vices : Le vice de la chosification et le vice de la déification. Le féminisme facile consiste à revendiquer des droits. Et le féminisme difficile consiste à faire valoir sa propre valeur réelle. Or, l'esthétique corporelle a, elle aussi, sa part de noblesse. Il n'y a pas que l'intellect et l'esthétique morale.
  5. La révolution, c'est romantique. Mais on ne fait pas d'omelette géante sans casser des œufs. Et puis un hématome de CRS, ça en jette auprès des filles. Ca fait des histoires à raconter, on la joue dur à cuire. "Albator, Albator, capitaine au cœur d'or ..." Les CRS sont maîtres de l'espace public. Quand un CRS dit "dégage", on dégage. Sinon, on est coupable d'être là. Il n'y a rien à comprendre, c'est de l'arbitrage.
  6. Oui, empiriquement, chronologiquement, le travail est pénible. Mais son orgasme est rétroactif. C'est le sentiment du devoir accompli. Le matin, je préfère les missions faciles. Mais le soir, je suis fier de mes performances pénibles. "les plus beaux jours s'achèvent dans la peine", Mylène Farmer.
  7. Il n'y a qu'une seule loi, c'est mon arbitrage. La loi est subsidiaire, ce n'est qu'une annexe technique. Le premier homme qui a prononcé la première loi était un arbitre. Le droit est conceptuel, mais ce n'est là qu'un langage, une structure cristalline et inerte. Le sang qui l'irrigue, le principe vital qui l'anime, c'est l'arbitrage, qu'il fasse vœu d'abnégation ou non. L'Assemblée n'est qu'une condition démocratique, et le Sénat n'est qu'une condition territoriale. Or l'argument démocratique et l'argument territorial n'ont pas un focus à 360 degrés. Il peut exister des enjeux qui échappent aux jugements de ces deux chambres légitimes. Le 49-3 a été une réponse de la 5ème République face à la politique politicienne et corporatiste des républiques précédentes. Sa contrepartie est existentielle, et elle peut aboutir à la motion de censure, suivie parfois d'une dissolution de l'Assemblée. Rien n'est gratuit dans les institutions de la 5ème République, et les contre-pouvoirs sont souvent proportionnés.
  8. Toi, tu es du côté des bons. Moi, je suis du côté des Justes et des Sages. La justice est un combat, la sagesse est un calcul. Notre salut ne proviendra pas de l'égoïsme individuel, mais de notre cohérence collective.
  9. Le monde est plus fragile que tu ne le crois. Il est tellement fragile que j'hésite à lui opposer ma frustration et ma colère. J'ai plus de devoirs que de droits.
  10. Tu es une licorne bleue qui a franchi impunément la vigilance de l'Arche de Noé. Mais tes homologues n'ont pas la même innocence que toi. Tu le sais.
  11. Oui, les femmes ne tuent pas. Mais elles font pire. Elles sont capables de fomenter une mission suicide, à force de dénigrement. On peut douter de tout. On peut douter de Dieu, de ses parents, de sa patrie, mais il est contre-nature de douter de soi.
  12. J'ai des pulsions meurtrières, moi aussi. Mais avez-vous déjà vu un médecin, un avocat, avoir des mulsions de meurtre ? Non, ceux qui ont des pulsions de meurtre, ce sont les médiocres. Les hooligans, les salafistes, les blacks blocs. Ils ne savent pas gérer leur condition, ils ne sont pas à la hauteur. Etre à la hauteur, c'est savoir maîtriser ses pulsions bestiales, triviales.
  13. La France devient une médiocratie. Sa générosité est un contre-investissement. Gentil n'a qu'un œil, méchant en a deux. Les hommes sont exemplaires. Mais c'est leur système institutionnel qui est défaillant. On ne lève pas la main sur une femme. On ne joue pas les rebelles face à une France faible. Lorsque le CRS sort sa matraque, cela signifie qu'il n'a plus les moyens de sa posture parentale. La rébellion devient alors une prédation. Louis XVI était un bon roi, mais il était au mauvais endroit au mauvais moment. La France a des ressources géographiques, démographiques, et culturelles. La civilisation française est éternelle. Mais elle a besoin d'être aimée pour être forte. Or, l'histoire contemporaine lui a confisqué sa légitimité parentale et son autorité civilisationnelle.
  14. Je me suis trop cherché là où j'étais déjà. Je suis plus proche d'interdire l'intelligence que de le devenir. Le chemin est plus court, et ça descend.
  15. Le système m'a rallié à sa cause en m'offrant davantage que mon voisin. L'important n'est pas d'être riche, mais d'être plus riche que les autres. Je jouis secrètement de la précarité des autres, parce qu'elle me donne l'impression d'avoir été reconnu. Oui, je larbine du matin au soir, j'obéis. Cette médiocrité me satisfait, c'est mon élément naturel. Mon ambition intime est toute autre, elle n'est pas professionnelle mais personnelle.
  16. J'aime les femmes intelligentes et conservatrices. Mais elles sont hypersensibles et elles ont plus de répartie que moi. A la moindre engueulade, elles vont me détruire. L'amour est à la fois la meilleure et la pire des choses, tout comme le nucléaire. Non, je ne répond pas à ta question. Mais répondre aux questions du journaliste est un aveu de faiblesse. On ne joue pas le jeu du tortionnaire, on prend du recul. Je ne suis pas dans ta matrice, tu es dans la mienne.
  17. Les étudiants font la révolution tous les quarante ans. Moi-même, j'ai lancé une brindille sur des CRS lors de la manif contre le CIP de Balladur. Cela a occasionné une tendinite assez douloureuse. Je n'avais pas grand chose à revendiquer, mais c'était plutôt festif. Les soixante-huitards se sont rationnalisés. Ils sont devenus cadres, actionnaires, PDG, ... La vraie révolution pour un homme, c'est de devenir papa. La posture permute.
  18. Pirouette, cacahuète. Plus je suis humble, et plus mon néant me pénètre. L'arrogance est perdante, mais sa balistique est un excellent outil dissuasif.
  19. Erratum. Vous voyez, moi aussi ça m'arrive de me tromper. Arrêtez de complexer. Non, je ne suis pas trop bien pour vous, et si, vous me méritez.
  20. Non, Michèle Alliot Marie était Ministre de la Défense.
  21. Je n'ai jamais vu une femme Ministre de l'Intérieur. Il ne faut envoyer aucun signal de faiblesse à la voyoucratie. Nous les pourchasserons quoiqu'il en coûte. La veuve et l'orphelin doivent dormir sereins. Cette sécurité fondamentale est constitutive du contrat social.
  22. Je ne suis pas un prêchi-prêcha de la bien-pensance de droite. Mon discours n'engage que moi. J'ai conscience de la complexité des problèmes. Mais j'ai bien peur que l'avenir nous contraigne à certaines restrictions comportementales. Le contraire du progressisme, c'est la discipline. Or, la discipline ne fait pas beaucoup d'audience. Elle n'est pas populaire. Mais le peuple français est suffisamment intelligent pour comprendre que les marchands de rêves jouent contre lui.
  23. Les innocents seront un jour sécurisés. Mais il nous faudra alors devenir intrusifs et outrageants envers les suspects.
  24. Je ne me définis pas par mon intelligence. Je me définis par mon humanité. Je préfère être une bonne poire naïve, comme Dieu, plutôt que d'être un salaud calculateur. L'intelligence n'est qu'un outil, ce n'est pas une fin.
  25. Oui, la précarité extrême peut nous enseigner des valeurs oubliées. Moi, je n'ai pas été éduqué à l'ancienne, mais j'ai été éduqué par des anciens. Je connais la valeur des choses et des êtres. Je n'ai pas besoin d'être rééduqué par des psychiatres staliniens, puisque mon âme et mon intelligence les dépasse. Je ne fais pas de cadeau, et je n'en reçois pas non plus.
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