Aller au contenu

épixès

Membre
  • Compteur de contenus

    1 815
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par épixès

  1. Je ne suis pas contre les LGBT, les féministes ou les anti racistes: je suis contres les groupuscules minoritaires et activistes au sein de ces mouvements. Je suis contre non seulement parce qu'en effet j'estime que la plupart de leur revendications sont ridicules mais aussi parce que je réprouve leurs méthodes (notamment les appels au lynchage sur les réseaux sociaux) et surtout parce que, par confusion, leur mauvaise image déteint sur leur groupe d'appartenance et en entrave les causes plus nobles, ou plus réalistes. Je comprends la souffrance de ces personnes et croyez-moi, j'y compatis. Comme je compatis avec les souffrances de n'importe quel être vivant. Malheureusement nous vivons dans un monde où vouloir supprimer toutes les souffrances relève de l'utopie alors j'estime que l'on devrait consacrer notre temps et nos ressources à celles qui peuvent être soulagées, pas à celles qui nécessiteraient de modifier la biologie et la psychologie humaine. Car oui, on peut et on doit légiférer pour imposer une égalité de droits mais il est vain de vouloir changer les gens en promulguant des lois, cela se fait avec le temps, ou cela ne se fait pas.
  2. Il y a bien des domaines dans lesquels les définitions académiques ne me conviennent pas et je ne m'en suis jamais offusqué. Les non binaires ont commencé par choisir ce terme pour les définir mais actuellement nous en sommes a plus de 80 identités de genre différentes, et ce chiffre augmente presque chaque semaine, doit-on tous les satisfaire ? Ne voyez vous pas le ridicule de la chose qui fera que bientôt une identité ne définira qu'une poignée d'individus ? Quel intérêt-y-a-t-il à céder a ces revendications ridicules quand il y a encore de vraies causes à défendre ? Est-ce donc cela le combat de ce siècle, accorder un énième jouet à un enfant trop gâté ? Mais le problème que je soulevais est pire encore car il ne s'agit pas d'approuver un néologisme mais bel et bien de remplacer un terme par un autre: lait maternel par lait humain, et ce par le personnel soignant donc par des personnes extérieures à la communauté visée.
  3. L'évolution du langage se fait par l'usage, cela ne se décrète pas. Que quelques académiciens décatis se piquent de faire entrer ou sortir un terme d'un dictionnaire n'a que peu d'influence, le plus souvent ils se contentent d'entériner la validité d'un mot nouveau que l'usage a de toute façon déjà imposé. Malheureusement évolution ne signifie pas nécessairement progrès et je doute qu'une société où l'on commence à instaurer une police du langage constitue un mieux pour qui que ce soit, hormis les censeurs. Mais surtout les 2 principaux problèmes que posent toutes ces minorités revendicatives c'est: -Comment fera-t-on pour satisfaire les doléances langagières de tout le monde si celles-ci s'excluent mutuellement ? Si un groupe, quel qu'il soit, s'offusque que l'on appelle le lait maternel autrement que par lait maternel, quel groupuscule activiste et non représentatif de sa communauté doit-on contenter et selon quels critères ? -Cette politique va à l'encontre du modèle d'intégration Français qui veut fondre les différences dans l'identité républicaine, au profit de l'exemple américain exaltant la diversité et l'expression des diverses communautés.
  4. C'est une vision très positiviste que de corréler évolution et religion, c'est même très précisément la position d'Auguste Comte. La loi des 3 états affirme en substance que la rationalité scientifique est destinée à s'imposer à l'esprit humain par une sorte de processus inexorable, une nécessité historique, et distingue donc 3 périodes théoriques successives correspondant à -l'état théologique -l'état métaphysique -l'état scientifique Cependant, si je reconnais volontiers la valeur de certains des travaux et contributions de ce brillant penseur, la loi des 3 états partage avec beaucoup d'autres travaux philosophiques le défaut de n'être que pure spéculation: un édifice conceptuel plausible, reposant sur une assise rhétorique brillante et rien de plus. Aucun fait pour l'appuyer. A la lueur des travaux les plus récents, la religion est un sous-produit de notre structuration cérébrale et de certaines de nos aptitudes sociales (je développerai ce point une autre fois dans l'onglet "religion et culte"). Elle en serait une conséquence probable mais fortuite, non nécessaire. On serait alors tentés de répondre par la négative mais ce serait vite oublier l'existence des athées et à moins de les considérer comme le prochain stade de l'évolution, ce qui parait farfelu, nous devons conclure que biologiquement, psychologiquement, évolutivement, l'homme pourrait se passer de religion mais que des mécanismes sociaux et culturels s'ajoutent à notre penchant naturel à la croyance religieuse et qu'ils se renforcent mutuellement , ce qui explique la persistance desdites croyances.
  5. S'il fallait que nous suivions tous ce précepte, je crois que cela menacerait l'existence même du présent forum.
  6. Je ne nie pas du tout l'éventuelle influence de la symbolique sur notre psyché mais la psychanalyse qui en fait l'alpha et l'oméga de son processus thérapeutique malgré le démenti de la réalité. Car c'est là toute l'essence du problème, en science une hypothèse est toujours légitime si suffisamment de faits dans le réel suggèrent sa possibilité. Or non seulement les théories psychanalytiques sont apparues spontanément, construites d'un seul bloc, sans que des éléments réels ne les inspirent mais elles persistent malgré l'absence de confirmation expérimentale, ce qui est l'attitude anti scientifique par excellence.
  7. Quelques psychanalystes et patientes se sont rendus à la raison, ont accepté leurs responsabilités et ont tenté d'arranger les choses mais la plupart nient ces résultats de la science et persistent à soutenir la réalité des souvenirs refoulés alors même qu'il a été depuis démontré que les personnes ayant vécu un grave traumatisme ont beaucoup de mal à vivre avec tant il est présent tandis qu'on a jamais observé de cas avéré d'oubli. Mais on peut comprendre ce refus devant la réalité: pour un de ces thérapeutes, reconnaitre la vérité voudrait dire accepter d'endosser la responsabilité d'avoir détruit des vies, d'abandonner l'image de sauveur qu'ils ont d'eux-mêmes pour celle de bourreau et enfin de reconnaitre que la discipline à laquelle ils ont voués leur vie est une vaste supercherie. Imaginez vous le coût psychologique qu'il faut payer ? L'immense sentiment de culpabilité qu'il faudra supporter ? La dégradation de l'image de soi, le ridicule d'avoir cru en une discipline charlatanesque face à la vraie science ? Il en va de même pour les patientes ayant accusé leur père de viol, très peu ont accepté de devoir admettre d'avoir intentés des procès aux gens qui les aiment le plus à cause d'une illusion, d'avoir menés des campagnes de persécution et parfois pire. Oui la symbolique inconsciente est une pure fadaise, ce n'est pas un hasard si les psychanalystes refusent de se soumettre à l'expérimentation, ou nient la validité des résultats quand ils l'acceptent.
  8. Je ne fais pas référence à une histoire en particulier mais à beaucoup de cas issus des affaires liés aux faux souvenirs. Pour résumer, la fin du 20ème siècle aux Etats-Unis vit naître les Thérapies de la Mémoire Retrouvée (TMR), inspirées des souvenirs refoulés de la théorie de la psychanalyse Freudienne, cette idée assez popularisée qu'un souvenir traumatique peut être effacé par l'esprit comme forme de défense psychique. Partant de cette idée, nombre de psychothérapeutes se mirent en tête de faire ressurgir ces souvenirs douloureux effacés de la mémoire de leurs patientes. Cela ne leur évoquaient rien mais ils insistèrent tant et si bien que certaines commencèrent à se remémorer des bribes d'évènements puis, encouragées par leur thérapeute, des épisodes traumatiques complets. Cette pratique engendra aux États-Unis de véritables drames personnels et familiaux, des dénonciations publiques, des procès, des suicides et le bouleversement de nombreuses vies. Le phénomène se propagea à plus ou moins long terme dans plusieurs pays proches culturellement des États-Unis : Royaume Uni, Canada, France, Hollande, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon... Au début du 21ème siècle de vrais scientifiques étudièrent le phénomène (notamment Elizabeth Loftus) et découvrirent qu'il était très facile de créer de faux souvenirs chez quelqu'un puis réalisèrent que ces soit disant thérapeutes avaient eux-mêmes implantés les souvenirs en les suggérant par leurs questions insistantes puis en encourageant l'imagination fertile de leurs patientes.
  9. Je me fie aux faits et à l'expertise scientifique bien plus qu'en la généralisation d'une histoire particulière d'une avocate n'ayant aucune formation permettant de porter sur le sujet un regard global, objectif et dépassionné. Lorsque votre fille vous intente un procès pour des abus sur sa personne que vous n'avez pas commis, qu'elle ne vous recontacte plus jamais si ce n'est pour vous exprimer sa haine et son dégoût de vous et que la presse s'empare de l'affaire, vous dépeint comme un monstre et que cela résulte sur la perte de vos amis, de votre famille, de votre emploi et le mépris de tous, alors je pense qu'on peut sans exagérer dire que des faux souvenirs peuvent effectivement briser une vie. Je ne prétends bien entendu pas que ce soit le scénario le plus fréquent mais il est arrivé bien trop souvent pour qu'on puisse négligemment balayer l'argument d'un revers de la main.
  10. La théorie du cerveau triunique est désormais obsolète. Les neurosciences ont démontré l'interdépendance des aires cérébrales ainsi que l'évolution du néocortex à partir de structures déjà existantes. Cette hypothèse d'organisation anatomique à certes été un outil théorique fort utile en son temps mais la science est impitoyable avec elle même et rejette sans indulgence les théories que les faits démontrent erronées.
  11. En tout état de cause c'est a l'épistémologie qu'il appartient de se prononcer sur la scientificité d'une pratique. En ce qui concerne la psychanalyse elle l'a déjà fait et même s'il faudra du temps pour que cela pénètre la société, son jugement est sans appel. La psychanalyse ne répond à aucun critère de scientificité et prétend pourtant à cette reconnaissance, ce qui en fait de facto et par définition une pseudoscience. Il suffit de toute façon pour s'en convaincre de lire le livre noir de la psychanalyse, de voir Lacan avouer à la fin de sa vie qu'il a ébloui avec des mots et que la psychanalyse n'est qu'une vaste fumisterie ou encore plus simplement de lire les théories qui l'ont fondée pour s'apercevoir qu'elle ne répond à aucun critère de scientificité (pour peu d'avoir quelques bases en épistémologie).
  12. La psychanalyse est une pseudoscience. -Les théories sur lesquelles elle est fondée sont apparues telles quelles sans devoir se constituer lentement et aux prix d'un travail méthodique. -Elles sont irréfutables sur le plan logique et empirique et s'enferment dans des démonstrations circulaires: si l'on vous dit que vous désirez votre mère et que vous dites oui, la théorie est vraie; si vous répondez que non alors vous êtes dans le déni et la théorie est également vraie. -Les psychanalystes refusent de considérer les résultats expérimentaux qui ne confirment pas leurs hypothèses et forment en France une caste universitaire sclérosée où l'entre soi et le népotisme académique verrouillent les postes décisionnaires à leur avantage. -Il n'y a plus guère qu'en France et en Argentine où la psychanalyse est prise au sérieux, la plupart des autres pays ont compris qu'il s'agissait d'une pratique alternative de la médecine à peu près aussi sérieuse que la naturopathie, l'iridologie, la chromothérapie ou l'homéopathie. -Les psychanalystes enseignent leur thèses de façon dogmatique, refusent presque systématiquement les vérifications expérimentales de l'efficacité de leurs thérapies et de façon plus générale sont totalement fermés à la critique. -Toutes les expériences qui ont réussi à être menées malgré le peu d'empressement des psychanalystes à s'y soumettre ont échoué à mettre en lumière une quelconque efficacité au delà de celui de l'effet placebo. -Sa pratique est entachée de scandales comme les déplorables affaires liées aux faux souvenirs qui ont brisés des milliers de vie en instillant la conviction chez des patients qu'ils avaient été abusés par des proches dans leur enfance.
  13. épixès

    Ne soyez pas antiraciste !

    Merci pour votre anecdote et en effet je ne peux que souscrire à cette conception de grégarisme culturel, d'ailleurs validée par les sciences sociales. Il me semble également intéressant de rappeler que ces mêmes sciences insistent sur le fait que l'altruisme et la solidarité dont font preuve les individus porteront d'autant plus sur les membres de sa propre communauté que l'esprit communautaire y est développé. Les pays ayant un très fort sentiment national, les communautés religieuses ou sociales se montrent entre eux bien plus secourables qu'avec ceux qui n'en font pas partie. A l'inverse les pays ou groupes considérés pourtant comme plus individualistes montrent une générosité plus universelle, moins portée sur le groupe d'appartenance.. Il semblerait qu'assez paradoxalement, tout ce qui rapproche les hommes ne fait que les éloigner. Tout ce qui les soude en un groupe uni les fédère contre les autres. J'en reviens donc à la triste conclusion à laquelle j'avais abouti dans un autre post: nous n'aimons pas notre prochain mais notre pareil.
  14. épixès

    Ne soyez pas antiraciste !

    Notez que le problème réside moins dans la méthode française consistant à tenter de fondre les identités communautaires dans celle de la république française que dans la république elle même. L'histoire montre que tous les peuples ayant été envahis puis annexés furent absorbés par acculturation lorsque le pouvoir en place s'en donne les moyens: une persécution continue interdisant certains corps de métier, un ensemble de taxes réservées aux pratiquants d'une religion ou d'une langue différentes de celles d'état, de bonnes vieilles pratiques systématiques de répression violente et le tour est joué.
  15. épixès

    Ne soyez pas antiraciste !

    Bien sur qu'on peut être un antiraciste ou une féministe modéré, le problème c'est qu'ils n'ont plus aucune influence. Nous sommes à l'ère où un prix Nobel de biologie se fait renvoyer de son université pour un simple calembour mais jugé sexiste par des furies vengeresses ayant exigé son expulsion. Les marques s'autocensurent en changeant leur logo de peur d'être condamnés par les tribunaux des réseaux sociaux. Les entreprises, les universités, les politiques, tout le monde plie devant les exigences exorbitantes et surréalistes d'une minorité bruyante, et souvent les précèdent. La surreprésentation de ces minorités actives les fait jouir d'une influence que leurs effectifs ou leurs ressources ne justifient nullement mais transis de terreur devant la possibilité d'être calomniés par ces nouveaux tribunaux populaires vociférant leur indignation en ligne, tout le monde s'empresse de réajuster son image et ses pratiques afin de correspondre à des standards qui ne sont pas représentatifs de ce que désire la majorité. C'est une forme de subversion de la démocratie.
  16. Il fut un temps où certains combats devaient être menés et la lutte contre le racisme en fit partie. Le racisme a-t-il été totalement éradiqué ? certainement pas. Il ne ne peut pas l'être et ne le sera jamais, la crainte de l'altérité fait partie de nous et il y aura toujours d'ambitieux parvenus prêts à exacerber nos peurs et inventer des coupables pour les rendre responsables de tous nos maux. Ce constat posé la question qui reste est: quand devons nous arrêter la lutte pour une cause ? La réponse n'est pas simple mais il semblerait que pour certains la réponse soit "jamais". Ne réalisant ou n'acceptant pas la chimère que constitue une société unanimement fédérée derrière le même idéal et considérant que baisser les armes serait trahir la cause, ils continuent le combat jusqu'à combattre des moulins à vent, allant même jusqu'à se passer du soutien des premiers intéressés. Bien entendu il y aura toujours un gros con pour faire une remarque raciste, misogyne ou que sait-je encore ? On trouvera également toujours un employeur ou chasseur de tête borné qui refusera (sans bien évidemment l'avouer) de vous embaucher pour la couleur de votre peau, le nombre de vos chromosomes X ou même un horoscope inadéquat. C'est tragique, c'est révoltant, j'en conviens. Mais faut-il vraiment poursuivre un combat au point de déclencher des scandales nationaux à partir du moindre fait divers ? Faut-il systématiquement superposer à sa lecture des événements un filtre qui vous fera infailliblement voir du racisme ou du sexisme là où il n'y a que deux individus qui s'opposent ? Faut-il déclencher et entretenir des campagnes de haine et de harcèlement sur les réseaux sociaux qui détruiront sans procès la vie d'un ou plusieurs individus ? Faut-il vraiment s'insurger de la moindre ambiguïté de parole et d'attitude au point que plus personne n'ose s'exprimer publiquement de peur de commettre un faux pas ? Faut-il bannir tout humour stéréotypé ou grinçant et appeler de ses vœux une bien pensance normative qui ostracisera qui ose faire un tant soi peu de politiquement incorrect ? Il me semble qu'un combat doit cesser quand les personnes pour qui vous vous battez ne vous soutiennent plus. Il me semble qu'un combat doit cesser lorsque rire est un crime. Il me semble qu'un combat doit cesser lorsque la colère remplace la justice et que vous et votre adversaire regardez dans un miroir et que celui-ci ne vous renvoie qu'une même image de haine. Ne soyez pas antiraciste, contentez vous de ne pas être raciste.
  17. A titre tout à fait personnel je pense que les détracteurs de mère Teresa s'inquiètent plus de ses déclarations sur l'avortement et la contraception, sur sa fréquentation peu regardante de dictateurs sans scrupules et de financiers douteux, son refus de l'utilisation d'analgésiques ou encore ses conceptions morales rétrogrades que de son interprétation précise du rôle de la souffrance.
  18. C'est trouvable un peu partout mais il me semble que c'est Cristopher Hitchens qui s'en a fait le plus bruyamment écho.
  19. épixès

    Miss France 2021

    Il y a d'autres personnes qui demandent qu'on leur démontre quelque chose avant que d'accepter de le croire: les gens rationnels. Croire sans preuve est du domaine de la foi et l'on s'expose fortement à entretenir ainsi un biais de confirmation, ne retenant des informations perçues que celles n'allant dans le sens de nos opinions. De quelle dégradation parlez vous précisément ?
  20. épixès

    Miss France 2021

    C'est un des problèmes avec la conjonction du développement des réseaux sociaux et l'adaptation des médias à internet. L'appétit des gens pour le sensationnel, le morbide et le lynchage public ne s'est jamais démenti, or désormais n'importe quel évènement, aussi insignifiant soit-il, peut jouir d'une surexposition immédiate pour peu qu'une minorité bruyante sur les réseaux sociaux le fasse connaitre. Il est alors repris par les médias classiques et ainsi la polémique née sur les réseaux sociaux est alimentée en permanence par de nouveaux intervenants que les médias ont alertés, c'est un cercle vicieux, un processus dans lequel chacun se croit innocent mais en répondant aux commentaires haineux, en les partageant, chacun joue un rôle, infime mais réel, contribuant à nourrir la caisse de résonnance qui transforme un non événement en scandale national. Regardez l'affaire Mila: y-a-t-il quoi que ce soit de plus banal, de plus insignifiant qu'un(e) adolescent(e) tenant des propos injurieux ? Mais aujourd'hui plus personne n'est à l'abri et le moindre dérapage peut connaitre un retentissement spectaculaire pour peu qu'il soit repris et propagé sur les réseaux sociaux, ces nouveaux tribunaux populaires où chacun s'indigne, condamne et innocente selon son humeur du moment et sans s'interroger un instant sur sa propre contribution au phénomène.
  21. épixès

    Miss France 2021

    Le fait que le racisme ou l'antisémitisme soient fréquents, voire systématiques dès lors que l'échantillon de population considéré est suffisamment important, ne signifie pas pour autant qu'il soient «structurels». C'est peut être le cas mais cela reste à démontrer.
  22. La science ne prend en compte que les faits, nos désirs et nos craintes ne sont pas pertinents pour déterminer la réalité. Ils peuvent et doivent impulser la recherche, ou la guider, mais ne devraient jamais se substituer à l'arbitrage du réel.
  23. En réalité il n'y a qu'une seule vitesse possible dans l'univers: C. Ce symbole désignant la célérité de la lumière dans le vide est bien plus qu'une simple vitesse, c'est une constante fondamentale. Tous les objets de l'univers se déplacent à cette vitesse mais ceux étant dotés d'une masse doivent la partager entre le temps et l'espace. Ainsi, un photon ayant une masse nulle utilise toute cette vitesse dans le déplacement spatial et le temps ne l'affecte pas, il est figé dans un éternel présent. Les corps massifs devant partager leur vitesse avec une dimension supplémentaire (celle du temps), ils iront d'autant moins vite dans leur déplacement temporel que leur mouvement spatial sera rapide. C'est ainsi que se forment les désynchronisations temporelles prévues par la théorie de la relativité restreinte, illustrées par le paradoxe des jumeaux et prouvées par diverses expériences dont celle de Hafele-Keating, la plus connue. Il serait bien entendu présomptueux d'affirmer que nous n'avons plus rien à apprendre en matière de mécanique et s'il est fort possible qu'une théorie aussi bien corroborée que la relativité restreinte puisse être affinée, il me semble hautement douteux qu'elle soit un jour infirmée.
  24. Je suis parfaitement en accord avec vous sur le fait qu'insulter les croyances profondes d'une personne peut revenir à insulter cette personne elle-même. Et là le terme important est peut. Cela ne dépend pas de la nature des croyances de la personne visée mais du type de rapport qu'elle entretient avec la croyance en question. Une personne parfaitement sociable et tolérante au demeurant peut soudainement se transformer en furie vengeresse dès lors qu'on exprime ne serait-ce qu'un désaccord avec une idée qui chez elle est d'une importance extrême. Le comportement des individus en société est régulé par l'équilibre de valeurs qui, parfois, sont antagonistes: "Je dois préserver le secret de mon ami qui m'a révélé en confidence qu'il trompe sa femme" contre "Je suis tenu d'informer sa femme ou de sommer mon ami de le faire lui-même". La plupart du temps les choix que nous faisons n'entrainent pas de conséquences ou de comportements graves parce que les valeurs en questions sont relativement équilibrées entre elles, certaines ont un peu plus d'importance que d'autres mais tout cela reste dans des proportions raisonnables. Les problèmes surviennent généralement lorsqu'une valeur est incommensurable avec les autres, lorsque son importance est telle qu'elle n'entraine aucun conflit interne en nous lorsqu'elle s'oppose à une autre idée. On appelle souvent de telles personnes des fanatiques mais à la vérité l'immense majorité de la population entretient un rapport extrême avec certains principes: il suffit de voir les déferlements de passions et d'injures que peuvent provoquer ici la simple tentative de penser certains sujets comme l'inceste ou la pédophilie. La quasi totalité des intervenants abandonne toute courtoisie et toute réflexion au profit de l'émotion et de l'invective. Ces personnes nous sont ordinairement invisibles car leur extrémisme est consensuel. Nous aurons beaucoup moins de mal à taxer de forcenés ceux qui faisant preuve de la même colère, le font au nom d'idées qui ne sont pas les nôtres. Le blasphème caractérise l'atteinte à une idée pour laquelle on entretient ce genre de rapport extrême, qu'elle soit religieuse ou non. Le problème est que le blasphème est subjectif: de même que certains musulmans ne supportent pas la moindre injure faite à leur prophète nous pourrions très bien imaginer que certains chrétiens ne tolèrent pas que la religion musulmane nie la divinité de jésus en affirmant qu'il n'est qu'un prophète parmi d'autres. Devrait-on pour cela interdire l'islam ? La diversité de la sensibilité humaine fait que chacun d'entre nous s'offusquera d'une chose qui laissera son voisin de marbre. Comment préserver toutes ces sensibilités sans interdire tout discours ? Doit-on vraiment acheter la paix sociale au prix de la dictature et du silence ? Il me semble bien évident qu'aucun des choix que nous pourrions faire n'instaurera de société de laquelle la violence sera absente, aussi je pense que, à tout prendre, préserver notre liberté est un moindre mal.
  25. Il n'y a "d'affaire Mila" que par les réseaux sociaux. Qu'une jeune personne émette des propos grossiers et jugés offensants par des tiers cela arrive tous les jours, c'est un non événement absolu. Cette pauvre fille à eu le tort de le faire à une époque où une parole maladroite peut être instantanément partagée avec des millions de personnes de par le monde, ainsi l'injure trouvera immanquablement son public.
×