Auger

Allez, il me faut être honnête : il y a UNE chanson de Dylan que j'aime, "wigwam" sur le détesté "Self Portrait" Bizarrement, cette chanson ne contient pas de paroles...

Je m'efforce de ne jamais avoir d'avis sur ce que je ne connais pas... Dylan me sort pas les yeux (par les oreilles plutôt) : voix atroce, aucun sens mélodique, sale type par-dessus le marché (oui, c'est important)... quant à ses paroles de bobo gaucho acclamées mondialement, je m'en cogne comme de ma première chemise... Joni Mitchell - par exemple - avait 10 fois le talent de cet ectoplasme. De Nashville Skyline, je ne retiens que le duo avec le géant Johnny Cash (rien que le son de sa voix fait trembler)... Bref, quand j'aime pas, j'aime pas (j'ai pourtant essayé, réessayé depuis 20 ou 30 ans !) Mais j'assume d'être à contre-courant et même d'avoir des goûts de chiotte... Bonne soirée (sans rancune)

Nick Drake - Pink Moon Bon, en 1972 (à 24 ans), Nick Drake n'a déjà plus la possibilité de s'offrir la production magnifique de ses 2 premiers albums : Fives Leaves Left et Bryter Layter : 2 bides... 2 chefs d'œuvres ! Alors, c'est le bonhomme tout seul avec son folk, sa guitare sèche (et quelques notes de piano sur le titre Pink Moon) : alors oui "sec" ça l'est, et beau, et déchirant ! Nick Drake a toujours été "ailleurs", ça transparaît dans ses 3 albums, il ne donne jamais l'impression d'être dans le concret de ce monde, tout est lunaire, poétique, irréel, éthéré. Longtemps, j'ai détesté "Pink Moon" car trop dépouillé, trop rugueux et puis en insistant, insistant, insistant, je me suis rendu compte que l'essentiel était là, "à l'os" : la sincérité, le talent, la grâce... le désespoir en prime. Ce n'est pas "River Man", mais les chansons sont simples, belles, nues. Ce type valait 100 fois ce nul de Bob Dylan (désolé @Constantinople, c'est mon côté "provoc") Deux précisions quand même : - ne pas s'attarder sur la pochette, hideuse et datée - ce disque ne remontera probablement jamais le moral de personne sur cette terre (il faut quand même le savoir avant...) Nick Drake mourra en 1974, à 26 ans, entre le suicide et l'overdose... Bonne écoute !

Lou Reed & John Cale - Songs for Drella Une poignée d'années après la mort d'Andy Warhol, les deux "compères" (ont-ils seulement été amis un jour ? Lou Reed a-t'il seulement eu des amis ?) du Velvet Underground se réunissent pour évoquer sa vie. Les titres s'écoutent plutôt dans l'ordre car l'existence de Warhol est évoquée de façon chronologique : son enfance dans une petite ville qu'il souhaite quitter par-dessus tout, sa perception de l'art, la création de la Factory, le Velvet, le succès, sa tentative d'assassinat, le déclin et la mort. Lou Reed est - comme d'habitude - impitoyable tant avec les autres qu'avec lui-même : "when I saw you last, I turned away"... Pas un album forcément "facile", mais une fois qu'on est dedans (pour peu qu'on ne soit pas hermétique à l'univers de Lou Reed) on est durablement fasciné. Lou Reed est égal à lui-même : il parle plus qu'il ne chante ; son jeu de guitare, simple et rugueux ; il semble en pétard en permanence. John Cale que j'ai découvert sur cet album : sans concession, on aime ou on n'aime pas ; ses solos de violon sont magnifiques, sa voix est très particulière, très sincère (ce n'est pas Frank Sinatra, mais ce n'est sans doute pas ce qu'il recherche) Les mélodies sont toutes inoubliables, les textes nous replongent dans cet univers créatif/alternatif des années 60/70. En complément de deux titres, j'ajoute la video de l'intégrale de l'album joué en live, très fidèle à l'ambiance du disque. Bonne écoute.

Totalement d'accord avec toi Autant je me suis lassé de la noirceur absolue de "Berlin"*, autant L.A. Woman reste (et restera j'espère) un ami de toujours. "I got this girl beside me, but she's out of reach"... si c'est pas de la solitude ça ! * "New York" de Lou Reed me semble également digne d'être chroniqué ici !

On aime parfois le blues comme on aime le dernier Goncourt : pour "faire bien, branché" mais on ne l'écoute ou on ne le lit pas vraiment... Pour le blues, ça peut se comprendre (pour le Goncourt aussi d'ailleurs, mais c'est une autre histoire...), ce n'est pas forcément une musique facile, accessible, agréable... A mon sens, ce disque peut réconcilier la plupart des réticents au blues : la rythmique est fascinante, les mélodies pratiquement toutes inoubliables et accessibles (il suffit de comparer les versions de "Crawling King Snake" des Doors et de John Lee Hooker pour s'en convaincre), quant à la voix de Morrison, elle est fabuleuse, hypnotique car délabrée, je ne vois que Jagger qui faisait aussi bien à l'époque (Sticky Fingers). Ce disque a 50 ans, il pourrait en avoir 80 ou 10, on n'en s'en rendrait pas vraiment compte, tant l'enregistrement n'est pas "daté". 50 minutes de pur bonheur (les 10 minutes supplémentaires sont des bonus tracks) L'album est cohérent : alcool, défonce, solitude, désenchantement : les années 60 sont définitivement terminées... La "côte Ouest" comme je l'aime (tout le contraire d'une musique horrible comme celle de Steely Dan...) Je garantis (sans remboursement ) qu'après 5 ou 6 écoutes, on ne peut plus se passer de ce disque (OK, j'en fais trop, mais on s'en fout !) Bonne écoute à tous.

C'est pas un peu "mission impossible", parfois ? (je comprends "se mentir" comme se mentir à soi-même...)

La loi n'est pas subjective ? La loi représente des décisions subjectives prises à un moment donné par des personnes (subjectives) majoritaires pour les voter, en fonction d'une tendance subjective d'une société à une période donnée. Les femmes n'ont pas le droit de vote à une époque donnée, c'est pas subjectif ? L'avortement est interdit, c'est pas subjectif ? Rien n'est plus subjectif (et parfois même arbitraire) que la loi.

Oui, mais (la vie reprenant ses droits) pas longtemps : et c'est tant mieux comme ça.

Je t'ai expliqué en 2 phrases : s'il te faut un long texte alambiqué et abscons de 43 lignes, je n'y peux rien, c'est pas mon truc...

On n'impose pas la démocratie à un peuple qui (majoritairement ou largement) n'en veut pas, parce que ce n'est pas sa culture... Une guerre asymétrique (Vietnam) est ingagnable par une armée "traditionnelle", sauf à tout raser à la Hiroshima (et encore...)

Je reconnais bien là ton sens de la retenue et du self-control.

Houla, la prise par les cheveux + l'arme bien coupante : ça va mal se finir cette histoire...

Les américains sont probablement bien moins cons que beaucoup de Français (anti-américains par principe) s'évertuent à le croire. Les ricains ont négocié de se barrer d'Afghanistan en échange d'absence d'attentat terroriste sur leur territoire ; l'Afghanistan, ils n'en n'ont rien à foutre (et ils ont sûrement raison d'ailleurs...) En bref, tout ce que font les ricains est mal !!!!! (et les chinois qui bombardent la planète de leur saleté de virus, échappé d'un labo ? Ce n'est pas si grave...)

Pas d'humour ou pas d'intelligence, du coup ? Finalement, ça revient au même : il n'y a pas vraiment d'alternative, Monsieur le fin Rhéteur...

Oui, au 15ème degré, elle déchire.

Toi t'as vraiment le melon, tu devrais redescendre un peu...

En partie, mais des dissensions ont eu lieu assez rapidement avec André Breton. Ce Daumal ne semblait pas se prendre pour de la m...e (pire que Breton) ; au final, tout ça me semble assez daté et ridicule : Gurdjieff, la théosophie, la connaissance secrète, toute cette mystique de pacotille...

Je n'y ai rien vu d'autre qu'une supercherie... Je n'ai sans doute rien compris.

Paul Valéry ? M'étonne pas que je ne comprenne rien à ce que tu dis écris !!

Suis 100 % d'accord avec ce que t'ont dit ces Dames : lance-toi, t'as rien à perdre et si ça ne marche pas comme tu le souhaites, tu passes à autre chose. Laisse tomber ton 6ème sens (à mon avis, comme tu réfléchis trop, ton 6ème sens ne doit pas être des plus performants...désolé...)

Il y a un moment où tu te lasses... (je parle des cas où la mauvaise foi semble "évidente", genre le Covid n'a tué personne, des conneries comme ça...) Et dans ces cas-là on renvoie le commentaire à sa propre absurdité, avec un peu de chance l'auteur s'en rend compte (et se vexe).

C'est fait !

C'est une façon de mettre fin à une conversation : "ce que tu dis est trop bête, je préfère en rire". Je le fais parfois (quand je suis exaspéré), la plupart du temps, je ne regrette pas. On me l'a fait aussi (c'était souvent mérité) et effectivement, personne n'est mort...