Auger

Je partage totalement le contenu de ton post sur la vie et l'œuvre de notre Homme ! J'ajouterais juste un autre très grand disque, sorti 3 ou 4 ans après "Rivière.. ouvre ton lit", c'est "Insolitudes" : de très belles mélodies (textes parfois un peu débiles, mais on s'en fout : il n'a jamais prétendu être Léo Ferré, un fumier d'ailleurs, mais passons...), de super musicos : Peter Frampton (!) à la guitare, Jim Horn , Bobby Keys, Jerry Donahue, Klaus Voormann, et une énergie vocale - évidemment - à tomber. Il commencera à y creuser le sillon de l'homme seul, désespéré, abandonné... ce qu'il était peut-être au fond de lui finalement. Un album sincère. Pour moi, c'est son "Sticky Fingers". De toutes manières, dès lors qu'il tentera de faire plus "ambitieux", ça ne se vendra pas (le dernier exemple est le très bon disque qu'il fera avec Mathieu Chédid quelques années avant de mourir : un semi-bide, alors il refera de la merde après) Son obligation de vendre beaucoup (tu as raison : train de vie Pharaonique + tous les cloportes qui vivaient à ses crochets) et ces salopards de Boudou = fin de vie et de carrière en forme de descente aux enfers.

Johnny Hallyday - Hamlet (1976) Bon, bon, je sais, c'est beaucoup plus classe d'encenser Aznavour, Brel, Brassens, Ferré... Heureusement, je m'en fous... Alors, allons-y : Une des plus grandes voix francophones se pique, en 1976, d'enregistrer un concept album tiré de "Hamlet", rien que ça ! Bien sûr, ça n'a pas marché, car les gens qui vous reprochent de faire tout le temps la même chose vous laisseront tomber dès que vous tenterez quelque chose de différent... Hallyday fait comme d'habitude (à moins que les vautours des maisons de disque l'aient forcé toute sa carrière, je n'en sais rien) : il prend ce qui marche, en 1975 c'est Pierre Groscolas ("Elise, Elise, Elise et moi...", "Fille du vent et du soleil", du lourd !) Etonnamment, c'est un très bon (double) disque, très marqué dans son époque, évidemment (Gilles Thibaut et Jacques Revaux, c'étaient quand même des gros lourdauds question production...) très orchestré, très variétoche franchouillarde 70' C'est à la fois baroque, étrange, crépusculaire, boursouflé, ambitieux, daté... magnifique ! Hallyday fait le job, il chante comme un prince (jeu de mots) sur des textes qu'il avouera (dans les notes de pochette je crois) ne pas avoir vraiment compris. Perso, je m'en fous, ce mec foutait les poils, peu importe qu'il ait chanté beaucoup de merde (comme un autre immense chanteur Mike Brant, oui oui) Vive les seventies, vive Hallyday, à bas la bien-pensance et la pensée unique (musicales bien sûr ) Bonne écoute

Quelque chose de bizarre

Pour avoir entendu plusieurs réactions du clergé ces derniers jours (encore hier, France Inter, Fabienne Sintès à 18 h 10, mais je ne sais plus quel était le nom de l'Evêque ou de l'Archevêque présent); il est clair que l'Eglise Catholique de France est en train de nous embrouiller et de noyer le poisson... Exemples hier sur France Inter : Célibat des prêtres = c'est pas le fond du problème, bla-bla-bla (passons vite à autre chose) Secret de la confession = priorité du droit Canon, bla-bla-bla Tabou de la sexualité dans la catholicisme = non, non, non, on en parle beaucoup, bla-bla-bla Derrière des postures de contrition, je sens comme des éléments de langage concertés pour nous endormir avant que l'actualité ne passe à autre chose... (Euh, je suis catholique)

Franchement Constantinople, je viens d'écouter attentivement "I Threw It All Away" et sa voix de canard asthmatique ! Tu ne me surprendrais pas davantage si tu officialisais ta conversion au communisme ou à l'altermondialisme !!! Pour rester sur ce second titre (oui, j'aime beaucoup le premier avec le Grand Johnny Cash), il y a des dizaines de chansons du fond de catalogue de Dave ou de C. Jérome qui lui sont supérieures !! (Bon, il faut me lire au second degré, car je déteste Bob Dylan, il aura trahi tout le monde, jusqu'à Jésus Christ...) Merci pour le partage ! (et oui, John Frusciante, j'ai vraiment trouvé ça super, alors que je déteste les RHCP presque autant que Dylan lui-même)

Mouais, le bien, le mal, les bons, les mauvais, les gentils, les méchants... Par exemple Christiane Taubira qui se refuse à appeler les Guyanais à se vacciner : meilleure ou pire que Bernard Tapie ? Pas de morts sur la conscience ? Ma conclusion, toute personnelle : RIP Bernard Tapie, et chapeau bas pour le courage devant la maladie et la mort !

Suis d'accord avec toi (c'est d'autant plus facile, puisque tu étais d'accord avec moi ) Le problème de Quadrophenia (selon moi), c'est l'abus de synthés de la part de Townshend qui peut donner un aspect pompeux et daté à ce disque, mais ça reste un chef d'œuvre ! La première minute de "The Rock" me fout les poils (Bon sang, Keith Moon...), des titres comme "The Real Me", "5.15", "Love Reign O'er Me"... fantastiques... (écoute également le dernier de 2019 "WHO", c'est une espèce de disque entre testament, inventaire, bilan, synthèse, très réussi)

Bill Fay - Time Of The Last Persecution (1970) Un obscur anglais qui sortira deux très grands disques en 1969 (le premier dans un style différent, très orchestral, mais je le conseille également) et celui-ci, en 1970. Ces deux albums ont eu très peu de succès à l'époque (ils seront redécouverts des décennies plus tard, un peu comme Nick Drake, sous le coup d'une espèce de "mode tendance"). Il paraît qu'il s'agit d'un problème de distribution de sa maison de disques (comme pour Nick Dr..., non rien...), le second problème est, autant mettre cartes sur table, que le type chante plutôt faux, mais ce n'est pas un problème à mon sens tant l'œuvre est originale, inclassable, inspirée. Alors de quoi s'agit-il ? Une espèce de concept album autour de la société de l'époque qui commence à dévisser, de la vie des "petites gens", de l'ennui ET du retour du Christ ! Sur plusieurs titres Bill Fay, qui paraissait "habité", évoque le retour du Messie, du Christ (oui, je sais, c'est le même), le rachat, la rédemption ; ce n'était déjà pas très vendeur à l'époque, alors aujourd'hui... ça change beaucoup de "je t'aime, ne me laisse pas, je suis mort sans toi, bla-bla-bla". Musicalement ? Un Elton John sous Prozac (ou un Cat Stevens moins con, mais déprimé quand même), ayant donc perdu sa voix (mais pas sa foi) avec un son de guitare (Ray Russell, guitariste de Jazz) filandreux et échevelé qui lui répond de manière magistrale. C'est un peu folk, un peu Jazz, un peu Blues, un peu Pop, un peu Prog. Consécutivement à son retour en grâce (rires) à la fin des années 2000, il sortira 3 ou 4 disques : ils sont nazes, la magie a disparu. Si on tient 5 écoutes, ça devient inoubliable (c'est vrai, je sors le même baratin à chaque fois : mais je ne vais quand même pas chroniquer des disques que j'aime à moitié !) Bonne écoute

The Who - Tommy Peut-être un des premiers concept-albums (je ne suis pas absolument sûr qu'il ait chronologiquement la première place... (et qu'on ne me parle pas de Sergeant Machin truc...). Par contre, je pense que c'est le premier Opéra-Rock. Pete Townshend n'était pas seulement le mec habillé en salopette de peintre qui faisait des moulinets sur sa guitare avec son bras et des sauts de cabri... c'était un génie ! C'est maintenant un vieux Monsieur qui prend une retraite bien méritée (même si le dernier Who (2019) est fantastique). Et je ne sais pas si quelqu'un d'autre que Roger Daltrey était capable de chanter tout ça avec une telle fougue, une telle emphase (non, bien sûr que non). Alors Tommy ? Excessif, dévasté, grandiloquent, foisonnant, pompeux, lyrique ET inoubliable ! L'histoire abracadabrantesque (merci Chirac) d'un type qui devient sourd, muet et aveugle suite à un traumatisme d'enfant ; ensuite il sera torturé, violé, dépucelé et adulé... rien que ça ! Je serai mesuré (comme à mon habitude) : Mélodies : géniales Chanteur : génial Guitariste : génial Batteur : génial Orchestrations : géniales Même après 73 452 écoutes, le final me donne toujours la chair de poule (encore à l'instant même), et j'espère que ça ne changera jamais ! Bonne écoute

Scott Walker - Tilt (1995) Un mec, ancien crooner bas de gamme et ringard des années 60 se prend pour une diva hors des modes et du temps. Alors, il convoque un orchestre symphonique (sur certains titres), pond des chansons absolument démentes (autant pour les paroles que la musique), se pique de chanter de façon TRES maniérée et suraiguë, et accouche... d'un chef d'œuvre ! Rien qu'en regardant la pochette, on se doute que le voyage va être particulier. Les titres sont longs, complètement barrés, hésitent entre le symphonique, l'industriel, l'expérimental... On dirait du Lou Reed expérimental des années 70 à qui ont aurait coupé les ... enfin vous voyez quoi ! Du coup, adieu la testostérone et bonjour la voix de castrat/diva. Pour moi, ça ne ressemble à rien d'autre, difficile du coup de le rapprocher d'autres artistes (ça doit exister, mais ce seraient des œuvres ayant eu peu d'audience et de succès). On aime ou en déteste, mais je crois qu'il est impossible de rester indifférent. Je mets les deux titres les plus abordables, le reste étant encore plus anti-commercial. Par la suite, il insistera dans cette veine de dinguerie, avec moins de succès à mon avis, il s'essaiera même au drone métal avec Sun O))). Un drôle de type, mort il y a peu, qui aura connu une carrière à la trajectoire peu commune, atypique et explosée. C'est rassurant de penser qu'il y a encore des artistes sans concessions, qui se foutent du succès commercial et qui préfèrent se griller que de plaire à tout prix. Bonne écoute.

Ton post donnait vraiment envie d'essayer... ce que j'ai fait. Le Axl a dû beaucoup écouter Bruce Dickinson à un moment donné... Merci pour ce partage.

JJ Cale : excellent !

C'est effectivement un album assez "mainstream", plutôt du rock lourd que du métal, d'où son rejet par les fans qui sont souvent assez "orthodoxes", quel que soit le style musical d'ailleurs. L'album est interminable (près de 80 minutes), les titres les plus évidents en terme d'accroche mélodique me semblent être les 2, 5, 8, 9, 12. Le final à la guitare du dernier titre (The Outlaw Torn) est inoubliable et ferait passer le final d'Hôtel California (berk les Eagles) pour du Yves Duteil. (J'espère que tu ne seras pas déçu.)

Metallica - Load (1996) C'est curieux l'attachement à un disque, à un titre. Je crois qu'il suffit d'avoir été très amoureux, très heureux ou "très quelque chose" à un moment donné, d'avoir écouté en même temps le dernier titre de ... je sais pas trop... Ed Sheeran ? (oui, j'avoue, je ne l'aime pas vraiment) pour considérer que c'est le plus beau titre de tous les temps... J'imagine qu'on est tous un peu comme ça... C'est un peu ce que j'ai vécu avec ce disque, détesté par toute la communauté des métalleux (rien que leurs cheveux coupés, quel blasphème !) Sorti 5 ans après leur chef d'œuvre acclamé, soit les gens voulaient entendre le même album en copie conforme, soit au contraire ils en avaient marre de Metallica, soit un peu les deux, j'en sais rien. Toujours est-il que je trouve ce disque formidable : accessible (aux non-métalleux), mélodique, puissant et bourrin juste ce qu'il faut. A la sortie, j'ai cru comprendre que le guitariste ne jouait pas sur la même note que sur les disques précédents et que ça changeait le son global du disque (mais comme je ne suis pas musicien, j'ai rien compris à l'époque). A l'époque, les mecs ont 35 ans à peu près, donc fini le speed métal (ils vont malheureusement y revenir par la suite dans des disques inaudibles pour moi) et bonjour la grosse musique bien lourde pour rouler sur les Highways Américaines. Alors pour respecter les règles de cet affreux doublon, euh je veux dire ce topic ( @Out of Paprika ) je vous mets deux pistes d'un album qui fout la patate, sans prétentions, bien chanté, bien produit, ça claque, ça fait du bien... et c'est déjà beaucoup ! (A noter aussi l'album "lulu" de Metallica avec Lou Reed : tout aussi détesté et tout aussi génial !) Bonne écoute

@Adras Bonsoir, Un topic (qui a 9 ans) où on balance un lien sans commentaire (je n'ai pas lu toutes les pages) et un autre dans lequel on explique - en toute mauvaise foi et en toute subjectivité - les raisons pour lesquelles on aime un album... c'est un doublon ? Un doublon comme le 73ème topic sur le Covid ou les vaccins ? C'est si grave de partager quelque chose sans même s'engueuler ? Bonne soirée

C'est assez sympa., davantage que ses collages épileptiques en tout cas, et ça ressemble étrangement à un album solo du très, très, très, très surestimé Syd Barrett (la voix, assez fausse, et le son de guitare) Merci pour le partage en tout cas.

On dit communément qu'il y a eu une espèce d'âge d'or de la musique rock/pop, entre 1968 et 1975. Je suis assez d'accord, alors je creuse le même sillon musical des années 1970/1971. The Rolling Stones - Sticky Fingers Je vois ce disque comme la fin d'une superbe trilogie après Beggars Banquet (1968) et Leet It Bleed (1969). On peut y ajouter le formidable live "Get Yer Ya-Ya's Out!" (1970) Ensuite, j'ai toujours considéré que "Exile on Main Street" était un album catastrophique d'où ressortent seulement 2 ou 3 pépites ; mais depuis 50 ans la plupart des critiques ont érigé ce disque comme un Graal absolu... ça fait tellement bien et "branché" d'aimer "Exile..."... Alors, pour revenir à Sticky Fingers, ça commence par un "tube" imparable qui n'arrive pas - contrairement à la plupart des autres tubes - à lasser, malgré les dizaines d'écoutes. "Sway" est un titre extraordinaire, qui allie les cordes et un final à la guitare incroyable (Mick Taylor était génial, les Stones ne se relèveront jamais de l'avoir viré). Ce titre me fout les poils sans que je n'ai jamais trop compris pourquoi : selon moi, la musique (et l'art en général) c'est ça, pas besoin d'intellectualisation, ça rentre par tous les pores de la peau ou pas, et peu importe que tout le monde autour déteste. "Wild Horses", que dire ? une des plus belles chansons jamais écrites ! une sorte de ballade country sensible et émouvante, un "pont" de guitare solo inoubliable. J'en reste là pour les autres titres qui sont tous, soit excellents (Sister Morphine, Moonlight Mile), soit, au pire, très bons (Bitch). Un disque de blues/rock/country défoncé, on est encore du "bon" côté de la défonce (si tant est qu'il y en ait un : je me contente d'évoquer l'aspect créatif qui accompagne parfois la prise de drogues) alors que "Exile..." penche déjà vers la descente aux enfers qui suit inévitablement ce genre d'expériences. Mick Jagger n'a jamais aussi bien chanté, avec cette voix trainante et très "sexuelle" qu'il surjouera ensuite jusqu'à la nausée (par exemple dans cet horrible "Blue et Lonesome" de 2016) Bonne écoute (désolé pour le côté excessif, subjectif et mauvaise foi de mes avis : j'estime qu'on peut se le permettre dans ce topic sans se faire trop engueuler...)

Mon premier est - de très loin - le plus grand batteur de rock de tous les temps (oui, il y a aussi John Bonham, mais je trouve que son jeu était moins expressif, moins spectaculaire) Mon deuxième est un grand guitariste, un grand compositeur, un grand écorché et une grande âme spirituelle. Mon troisième est un immense chanteur très sous-estimé, à cause de son look et de son jeu de scène qui a un peu (beaucoup) vieilli. Mon quatrième est un bassiste, mais la basse je m'en fous (mais c'était un immense bassiste), c'est un instrument que je "n'entends pas". On mélange tout ça pour donner le plus grand groupe de rock (non, pas les Stones, ni les autres qui ne valaient peut-être que par leur producteur de génie : George Martin) et un des plus grands lives de l'histoire. Energie brute, sauvage (bon, sans excès, c'est pas non plus Slayer...), blues, lyrisme, grandiloquence parfois... Ah oui, j'oubliais : The Who - Live At Leeds (1970) Bonne écoute

Je vais essayer le Beck. Pour l'instant, je n'apprécie que "Sea Change" de cet artiste, les autres albums me font mal aux dents (et aux oreilles) : Odelay, Mutations...trop de parti pris "expérimental"...

1) très bon album des R.E.M. même s'il n'atteint pas - à mes yeux - le niveau de leur chef d'œuvre : "Automatic For The People" (excepté "Everybody Hurt", qui est une cochonnerie...) 2) Quant à ta remarque sur Morrissey, je préfère faire semblant de ne pas l'avoir lue... Ma vengeance sera terrible : je prépare une chronique sur "Blue Moves" qui va te terrasser !

Morrissey - World Peace Is None Of Your Business (2014) Je déteste la musique des années 80 d'une manière générale et tout particulièrement les Smiths. Mais j'ai découvert, par hasard, Morrissey et cet album en 2014... et j'ai pris une gigantesque claque ! Ce type remet tout en cause : la société, le système scolaire, l'hypocrisie des rapports humains, la corrida, les carnivores... (ces deux dernières catégories étant qualifiées d'assassins assez régulièrement). Bref, il ne chante pas pour ne rien dire et déteste quasiment la terre entière (sauf - peut-être - les végétariens), il semble nous dire : "je vous emmerde tous !" Sa voix est évidemment magnifique, la production "hispanisante" est très réussie (beaucoup de cuivres, de trompettes, d'accordéon, un peu de synthé, mais on peut lui pardonner vu la qualité des morceaux) et les titres tous meilleurs les uns que les autres, au point que le disque bonus est encore plus fort que le premier CD. Et quelle pochette ! Un suicide commercial ! "Hooray, hooray The bullfighter dies Hooray, hooray The bullfighter dies And nobody cries Nobody cries Because we all want the bull to survive" Quel génie ce mec ! Bonne écoute.

Allez, il me faut être honnête : il y a UNE chanson de Dylan que j'aime, "wigwam" sur le détesté "Self Portrait" Bizarrement, cette chanson ne contient pas de paroles...

Je m'efforce de ne jamais avoir d'avis sur ce que je ne connais pas... Dylan me sort pas les yeux (par les oreilles plutôt) : voix atroce, aucun sens mélodique, sale type par-dessus le marché (oui, c'est important)... quant à ses paroles de bobo gaucho acclamées mondialement, je m'en cogne comme de ma première chemise... Joni Mitchell - par exemple - avait 10 fois le talent de cet ectoplasme. De Nashville Skyline, je ne retiens que le duo avec le géant Johnny Cash (rien que le son de sa voix fait trembler)... Bref, quand j'aime pas, j'aime pas (j'ai pourtant essayé, réessayé depuis 20 ou 30 ans !) Mais j'assume d'être à contre-courant et même d'avoir des goûts de chiotte... Bonne soirée (sans rancune)

Nick Drake - Pink Moon Bon, en 1972 (à 24 ans), Nick Drake n'a déjà plus la possibilité de s'offrir la production magnifique de ses 2 premiers albums : Fives Leaves Left et Bryter Layter : 2 bides... 2 chefs d'œuvres ! Alors, c'est le bonhomme tout seul avec son folk, sa guitare sèche (et quelques notes de piano sur le titre Pink Moon) : alors oui "sec" ça l'est, et beau, et déchirant ! Nick Drake a toujours été "ailleurs", ça transparaît dans ses 3 albums, il ne donne jamais l'impression d'être dans le concret de ce monde, tout est lunaire, poétique, irréel, éthéré. Longtemps, j'ai détesté "Pink Moon" car trop dépouillé, trop rugueux et puis en insistant, insistant, insistant, je me suis rendu compte que l'essentiel était là, "à l'os" : la sincérité, le talent, la grâce... le désespoir en prime. Ce n'est pas "River Man", mais les chansons sont simples, belles, nues. Ce type valait 100 fois ce nul de Bob Dylan (désolé @Constantinople, c'est mon côté "provoc") Deux précisions quand même : - ne pas s'attarder sur la pochette, hideuse et datée - ce disque ne remontera probablement jamais le moral de personne sur cette terre (il faut quand même le savoir avant...) Nick Drake mourra en 1974, à 26 ans, entre le suicide et l'overdose... Bonne écoute !

Lou Reed & John Cale - Songs for Drella Une poignée d'années après la mort d'Andy Warhol, les deux "compères" (ont-ils seulement été amis un jour ? Lou Reed a-t'il seulement eu des amis ?) du Velvet Underground se réunissent pour évoquer sa vie. Les titres s'écoutent plutôt dans l'ordre car l'existence de Warhol est évoquée de façon chronologique : son enfance dans une petite ville qu'il souhaite quitter par-dessus tout, sa perception de l'art, la création de la Factory, le Velvet, le succès, sa tentative d'assassinat, le déclin et la mort. Lou Reed est - comme d'habitude - impitoyable tant avec les autres qu'avec lui-même : "when I saw you last, I turned away"... Pas un album forcément "facile", mais une fois qu'on est dedans (pour peu qu'on ne soit pas hermétique à l'univers de Lou Reed) on est durablement fasciné. Lou Reed est égal à lui-même : il parle plus qu'il ne chante ; son jeu de guitare, simple et rugueux ; il semble en pétard en permanence. John Cale que j'ai découvert sur cet album : sans concession, on aime ou on n'aime pas ; ses solos de violon sont magnifiques, sa voix est très particulière, très sincère (ce n'est pas Frank Sinatra, mais ce n'est sans doute pas ce qu'il recherche) Les mélodies sont toutes inoubliables, les textes nous replongent dans cet univers créatif/alternatif des années 60/70. En complément de deux titres, j'ajoute la video de l'intégrale de l'album joué en live, très fidèle à l'ambiance du disque. Bonne écoute.