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Tout ce qui a été posté par Crève
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N'oublie pas de rajouter sur ta Pile à Lire, La Ferme des Animaux de George Orwell, de toute urgence, j'avais noté que c'était une de tes lacunes. De plus, cette lecture est tout à fait indiquée aux historiens, tu ne pourras pas t'empêcher de voir une allégorie avec certains pans d'Histoire. C'est un très grand classique.
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Oui ma bibliothèque municipale a des nouveautés, mais faisons un rapide calcul : il sort, en France, en septembre, pour la rentrée littéraire, 700 titres nouveaux. Ma bibliothèque rentre chaque année, une trentaine de titres. D'après toi, si notre club littéraire choisit un titre parmi les nouveautés, il y a combien de chances pour que ce soit un que la bibliothèque a rentré ? Comme disent les Américains : "Do the maths". (réponse : 4%) Donc je maintiens ma demande à @January de ne pas choisir une nouveauté pour notre club littéraire, mais un poche. (c'est mieux pour mes finances).
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Qui d'autres ? Tu as oublié l'homme le plus cultivé sur le forum, aussi bien en Histoire qu'en Science-fiction : @Gouderien !
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Si, mais ils sont loin d'avoir tout.
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Alors moi je suis partant, j'ai un rythme de lecture plutôt bon, mais variable, mais surtout, je veux pas qu'on choisisse un livre récent parce que à 17 balles un Nothomb, par exemple, qui te dure 1h30, c'est juste pas possible, donc il faut un poche. Après, moi je peux conseiller en science-fiction, j'ai plus de 150 romans à mon actif de lecture (et pas de la Fantasy ou du Fantastique, seulement de la SF pure).
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Bird Box Ma réaction à chaud, juste après avoir terminé le long métrage de Susanne Bier : Le thème et le concept, je le rapproche non pas de Sans un bruit, mais de The Happening de Shaymalan, des personnes, qui, sans raison apparente, se suicident en pleine rue, leur geste semblant hors de contrôle, entraînant la panique dans les rues, et bientôt le chaos, l'anarchie et les groupes de survie. Le principal défaut réside justement dans l'arc narratif, où on comprend dès le début, avec les deux timelines, que l'héroïne a survécu, au moins le temps que les enfants aient trois/quatre ans. Or justement, le problème, c'est : comment ? Déjà qu'ils galèrent pour trouver de quoi se nourrir pendant qu'elle était en enceinte, comment ont-ils fait pour se substanter pendant des années, et nourrir deux enfants, et les garder en apparente bonne santé ? De quoi ont-ils vécu ?Idem pour les survivants de la fin. Cette force qui pousse à se suicider, aurait gagné à être plus mystérieuse s'il n'y avait pas eu la scène où l'un des survivants du groupe s'enchaîne à une chaise pour regarder via des caméras de surveillance l'extérieur : il est atteint. Ce qui élimine tout de suite l'idée que ça aurait pu être du bioterrorisme. Je trouve ça dommage. Sinon, c'est un bon divertissement, Sandra Bullock remplit son rôle.
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Je suis sûr que si tu descends dans le puits de ton enfance, tu y trouverais une sensibilité similaire. Quand ma mère l'a commencé, elle m'a dit que "l'histoire piétine", que ça n'avance pas. Mais il faut comprendre justement que la beauté est là, dans ces pauses que s'accorde le narrateur pour déguster une petite madeleine, et les impressions qui accompagnent. Quand il a tenté de se faire publier, des éditeurs ont dit, après quelques pages de ce tome 01 : que voulez-vous que nous fassions d'un personnage qui se tourne et se retourne dans son lit pendant des pages ? Mais justement, la lecture de Proust fait qu'on se délecte. On n'est pas "trimballé" d'un chapitre à un autre comme un roman classique, Proust casse les codes de la narration début-milieu-fin, justement c'est fin. Moi il m'a fallu trois lectures du tome 01 pour vraiment apprécier, à différents âge de ma vie ; de plus, tu verras dans les tomes suivants, il y a un humour féroce, pour peu qu'on lise entre les lignes. Le passage de la madeleine est en fait explicatif de ce qu'est la création artistique, le travail de la mémoire, couplé à l'émotion. Après, je respecte ton point de vue comme quoi il coupe un cheveux en quatre, ça se défend, moi justement j'aime les longues descriptions, quand on s'analyse. Pour ce qui est de Swann, je trouve son analyse assez juste de tous les hommes dont la compagne est volage, il cherche à savoir où elle a été. Tu dis que c'est l'histoire d'un paranoïaque, mais ne le sommes nous tous pas un peu, quand il s'agit de l'être aimé ?
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La première chose qu'on apprend quand on veut écrire, c'est "qu'on écrit toujours ce qu'on connaît" ; mais surtout, pour moi, Proust s'est analysé comme personne, le sentiment de la jalousie par exemple, de Swann qui découvre qu'Odette a fréquenté d'autres hommes, c'est tellement bien écrit ; ou la façon dont Swann aime sa mère, on a tous eu cette tendresse, cette sensibilité à fleur de peau, seulement en devenant adulte on a oublié, on est devenu un monstre insensible. Pas Proust, son coeur resté en enfance lui livre les premières lignes de ce tome 01 ; et puis toute cette heptalogie est une réflexion sur le TEMPS. Tiens, puisque tu parles de Proust, je t'offre ma vision de ce que représente cette oeuvre si je devais la traduire en peinture, accompagné d'une citation tirée de cette heptalogie : "Le temps dont nous disposons chaque jour est élastique ; les passions que nous ressentons le dilatent, celles que nous inspirons le rétrécissent, et l'habitude le remplit."_ _ A l'Ombre des jeunes filles en fleurs ---> Tout Proust est contenu dans cette citation qui accompagne à merveille cette peinture.
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Je suis satisfait parce que l'image que vous avez postée, est l'édition que j'ai du tome 01, très ancienne, qui figure dans mes livres préférés, justement pour le passage de la madeleine, où l'auteur fait le lien entre la mémoire et l'émotion, la démonstration est saisissante, l'esprit humain a pour mémoire le décalque des émotions qui ont sillonné l'âme au cours de sa vie pour en dresser la cartographie du coeur, et rien n'est arrivé à le démontrer mieux que ce passage où le narrateur fait remonter à la surface ce moment délicieux de la dégustation de petites madeleines. Proust est le plus grand romancier de tous les temps, il a tout analysé, comment fonctionne l'esprit, comment il se trompe lui-même. Dans les deux plus grands stylistes de langue française du vingtième siècle que sont Proust et Céline, ma préférence va clairement à Proust, qui a magnifié la langue française, et pour moi ce ne sont pas des "phrases-valises" mais des phrases-fleuve. Pour avoir une phrase longue proustienne, il ne convient pas de rajouter des "et", la phrase proustienne est bien plus élaborée. L'histoire de Swann est finement analysée, la déliquescence de sa relation avec Odette, tout ça pour "une femme qui n'était pas son genre" est très réussi, l'évolution, tout est décrit. J'ai lu trois fois ce tome. Puis j'ai lu A l'Ombre des jeunes filles en fleurs, mais aussi Le côté de Guermantes, Sodome & Gomorrhe I et II, La prisonnière, et Albertine disparue. Il n'y a que le dernier tome que je n'ai pas encore lu, Le temps retrouvé.
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j'audio-book La part de l'autre, de EE Schmitt.
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je relis Glissement de temps sur Mars ; histoire où il y a un personnage autiste. maladie lié, dans son roman, à la schizophrénie. et tout ça serait lié à une difficulté à percevoir le temps comme tout le monde, à une vitesse normale. aussi, la maladie de la schizophrénie ferait qu'on percevrait le futur des choses.
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J'ai lu le roman de Dmitri Gloukovsky, Metro 2033 , qui est intéressant, c'est une dystopie qui m'a fait me sentir comme si j'étais avec les protagonistes dans le métro souterrain, l'atmosphère est suffocante, la lecture est une plongée dans les souterrains, dans l'obscur, et quand j'ai eu terminé ma lecture, c'est comme si je remontais à la surface depuis les profondeurs d'une bouche de métro et que je respirais un grand bol d'air pur. Ce qui est un peu dommage, je trouve, dans le roman du russe, c'est que le passage en revue des différentes communautés, fait un peu catalogue.
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je viens de finir un roman qui a demandé beaucoup de temps et d'efforts à son romancier, c'est L'Evangile selon Pilate, de Eric-Emmanuel Schmitt, un roman divisé en deux parties bien distinctes de par les points de vue : celui de Yéchoua, nom araméen de Jésus, et celui de Pilate, qui est responsable de l'exécution. J'ai beaucoup aimé les deux points de vue. L'angle sous lequel attaque Eric-Emmanuel Schmitt est le suivant : Yéchoua ne se sait pas l'Elu depuis sa naissance, ni depuis ses 30 ans, mais il en fait le pari. Cette question de savoir si Jésus s'est toujours su le prochain prophète a longtemps, apparemment, été discuté par les théologiens. L'auteur nous offre ici un compromis. Le récit de Jésus est ici très réaliste, on comprend sa philosophie, celle de tendre l'autre joue, plutôt que de répliquer. J'ai préféré cette narration à celle d'Amélie Nothomb, elle qui met l'accent sur la Soif.
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ça y est, @Auger, j'ai terminé le houellebecq, et mon point de vue va contraster avec le vôtre, parce que moi j'ai bien aimé, et je vais essayer de faire face à votre point de vue. C'est un roman foisonnant, et je pense que même si l'on m'avait caché l'auteur, j'aurais deviné que c'était un houellebecq, on y retrouve ses mêmes obsessions sexuelles : les pipes bien faites, le regard désabusé sur l'être humain,etc. Vous disiez que les réflexions qui me sont venues sont intéressantes plus haut dans le topic ; eh bien ce sont quasi celles écrites dans le livre, surtout concernant le nihilisme imprégnant nos sociétés occidentales. Concernant l'apologie de LaRem, ça ne m'a pas sauté aux yeux, c'est seulement au détour d'une réflexion, où il pense que le parti le plus massivement voté semble être le parti le meilleur pour le pays. Mais c'est tout. Je peux pas appeler ça une "apologie". Concernant la mièvrerie qui vous afflige dans ce roman, moi je ne le vois pas comme ça : on a une histoire d'amour, entre Paul et Prudence, qu'est venu briser un cancer. ça me fait beaucoup penser à l'histoire d'amour dans 1984, où entre Winston et sa compagne, le parti les brise. Chez houellebecq, les étapes du cancer sont minutieusement décrites, c'en est insoutenable, insoutenable surtout parce qu'on pense tous, lecteurs, que ça pourrait nous arriver, de se découvrir une grosseur quelque part, et après examens, qu'il s'agit d'une tumeur maligne, autrement dit : un cancer. Et que nos jours sont dorénavant comptés. C'est un roman sur la fin de vie, et quand on voit le physique de Michel, on se dit que ça pourrait bien être ses adieux. Donc pour moi l'histoire d'amour n'est pas mièvre, elle au contraire vibrante de drame, un couple brisé par la maladie, l'homme voulant préserver sa femme, lui cache ce que lui disent les docteurs, c'est touchant. On est renvoyé à soi-même : et si cela m'arrivait, que dirais-je à ma femme ? Tout ? Que je vais mourir dans un mois ? Comment lui annoncer ? Au fond, on est tous démunis face à la mort. houellebecq montre ici une conscience aiguë, douloureuse de la fin de vie, notre misère est déroutante. Pour moi, son oeuvre relève du romancier mais aussi du sociologue. L'un n'empêche pas l'autre, au contraire même, l''autre enrichit l'un. J'ai écouté plusieurs points de vue sur son dernier roman, et un critique dit que c'est un livre "d'éditorialiste". Pas pour moi, ce n'est pas un long édito, il y a un travail sur les personnages, de la romance, du drame, il détecte les évolutions de notre société. Je pense par exemple au début, quand ils font la découverte d'une vidéo "deep fake" : c'est tout à fait par là que se dirige le terrorisme numérique, il suffit d'attendre un peu, et on verra que houellebecq avait raison. Pour conclure, contrairement à vous, je suis satisfait de mon achat, j'avais pas envie que le roman ne se termine, tellement ça me plait de me promener dans les pensées de cet auteur, qui j'espère n'en est pas à son dernier roman.
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c'est curieux votre avis, j'étais justement en train de lire un passage où le narrateur se montre complaisant envers le Président en exercice, bien qu'il ne nomme jamais expressément "Macron" ; mais après être arrivé à plus de deux tiers du roman, je trouve pas que le thème principal soit la politique (larem), mais plutôt une inquiétude quand à la fin de vie.
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Je lis en ce moment le dernier houellebecq, anéantir, je sais que j'arrive après la bataille, mais je souhaite réagir à chaud ; j'en ai lu 71 %, et voilà ce que j'ai à en dire:tout d'abord, il me paraît évident que c'est bien notre michel, le style, la narration ponctuée de réflexions sur la sexualité, c'est bien lui, pas de doute. Mais on sent qu'on a affaire à un michel sur la fin de vie, ses thématiques abordent l'euthanasie, les droits successoraux, la famille qui se délite. J'espère que ce n'est pas le dernier houellebecq, mais ça sonne tout comme. Là où, dans extension du domaine de la lutte, l'ambiance était plutôt autour des machines à café et le monde du travail, dans ce roman, l'ambiance est dans l'hôpital, la fin de vie. ça correspond aux préoccupations de Michel. Mais l'écrivain qu'il est n'a pas perdu de son acuité, en excellent sociologue, il analyse : le sort réservé aux personnes âgées, est pour lui source de réflexions, et le constat est macabre. Nos sociétés ne savent plus quoi faire des personnes âgées, elles nous gênent, on ne veut plus les voir, on les parques dans des EPHAD, ces mouroirs que personne ne vient visiter. La mort est la seule perspective. Pour michel, qui analyse, cela est inquiétant : dans d'autres sociétés passées, la personne âgée était vénérable, on la respectait pour son expérience, elle avait une valeur, c'était un atout, un totem. Aujourd'hui, le totem, le roi, ce n'est plus le grand-parent, mais l'enfant, l'enfant-Roi, la star, le sujet de toutes les attentions, l'âge d'or n'est plus la vieillesse, mais la jeunesse. Tout le marketing est tourné vers le jeune, l'ado. Et ça, ça trahit quelque chose : ce qu'on réalise dans sa vie d'adulte, pourtant le corps, le tronc de l'existence, n'a pas d'importance. Seul compte les années de découverte du monde. L'âge adulte n'a pour centre d'attention non pas ce que tu fait pour la société, mais tourne autour de ta progéniture, tu travailles pour rendre heureux ton enfant, qui est le soleil de tes jours. C'est la raison pour laquelle tu te lèves le matin. Et l'âge d'après, le cycle se poursuit et tu ne sers plus à rien, tu es écarté de la famille, tu es considéré comme un parasite voire un déchet. Tu as consommé la vie, et on se souviendra de sa première bouchée, quand le goût était nouveau, et non de la dernière. Profondément, ça traduit un nihilisme. On ne veut pas réussir sa vie, on veut juste être l'enfant qui goûte pour la première fois. Voilà quelques réflexions qui me viennent à la lecture d'un passage.
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Pourquoi on n'a plus les lectures de @January ?
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Je ne sais pas encore si je regarderai, je me déciderai 05 minutes avant. dépend de l'humeur.
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Tous les jours, quand je regarde dans la glace.
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Un beau roman japonais, mais écrit en français !
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avant de penser à mes voisins, je vais penser à moi.
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Vous, par exemple ?