Pirlouit2017

Tchang Kai Chek et le Kuomintang n'étaient pas spécialement dans le collimateur des chancelleries occidentales durant les années 1930. Il était évident qu'il passait pour un allié hautement préférable à un Japon qui prétendait édifier le "toit" du Bushido sur toute l'Asie-Pacifique. Tu iras dire des absurdités pareilles aux victimes du coup de force japonais de mars 1945 en Indochine, avec massacre systématique de Français.

Le Comité de Salut public eut pourtant un Pouvoir infiniment plus absolu que le Roi Soleil lors des pages les plus glorieuses de son Règne. Car un Pouvoir monarchique est, par essence, arbitral, recherchant l'équilibre entre des intérêts antagonistes pour fédérer un ensemble dont il ne cherche pas à nier le caractère composite. L'Histoire royale n'a fait que bien tièdement preuve d'un dirigisme centralisateur.

Ton raisonnement ne tient que si l'UE a vocation à demeurer intergouvernementale. Ce qu'est est de moins en moins, au profit de l'influence croissante d'institutions centrales, comme la fameuse Troïka qui a dicté ses règles au gouvernement grec il y a quelques mois et qui, si elle inclut le FMI, ne compte même plus de représentant du Conseil. Face à une technocratie centrale composée de la Commission et de la BCE, des Etats scindés en petites entités seront de très faible poids politique. C'était déjà la logique départementale de la Constituante face aux anciennes provinces. C'est pareil au niveau continental.

Cet ambassadeur y rencontrerait nombre de participantes plus actives que dans le forum International, j'en conviens.

Sinon, pour répondre globalement à mes contradictrices, je dirais que, bien que par elles aussi injustement traité comme seuls le Christ et Silvio Berlusconi l'ont été par le passé, je leur donne raison. Oui, oui, vous avez bien lu, je reconnais mes torts et me range à leurs doctes avis. Car, après tout, elles ne sauraient être contredites lorsqu'elles soulignent que les femmes, loin d'être dans une position de fragilité, s'avèrent plus fortes et utiles que tout autre genre. C'est une telle évidence qu'il est ardemment à souhaiter la généralisation de la PMA, afin de mettre un terme à l'hypocrisie qui ferait frauduleusement accroire que l'homme remplit un rôle autre que bassement subalterne dans une composition familiale. Mieux armée, plus sage et plus avisée, la douce gent peut répondre à ces qualificatifs. Sur le plan éducatif, la question ne se pose même pas. La famille monoparentale peut alors devenir un horizon souhaitable. Sur le plan fonctionnel, la féminisation de l'administration en général et du corps enseignant en particulier durant ces quatre dernières décennies a démontré, de par ses résultats, l'efficience de la supériorité féminine. Il n'est qu'à comparer les indicateurs entre des périodes aussi distinctes que la phalocratie de l'Après-Guerre et l'actuelle pour s'en assurer. Cette assertion est d'une telle évidence qu'elle peut être étendue, comme le note Elais, à l'ensemble de l'ère historique. Qu'y a-t-il à retenir des Grecs ? Sappho ! Car le reste n'est que notes de bas de page. Aussi peut-il paraître bien surprenant que dans un tel concert d'autosatisfaction, la fuite des quelques hommes évoqués dans le sujet fasse l'objet de griefs. Car, quoi, que vous importent-ils après tout ? Dans votre force, leur faiblesse vous serait-elle manque ? Ou bien les communiqués victorieux de l'irrésistible ascension de l'Esprit, comme aux meilleurs de la RDA, seraient-ils quelque peu gênés par ces passages à l'Ouest ? Que vous chaut donc le départ de ces elfes renonçant pour Valinor et quel but alors à vos exhortations ? Surtout que j'ai du mal à saisir votre stratégie, qui recourt davantage à l'invective qu'à votre antique pouvoir de séduction, et me semble particulièrement contre-productif. Votre langage fleuri, qui affleure à chaque syllabe par vous laissée en ces lieux, n'aurait-elle pour but que de leur donner raison ? Eclatant masochisme ou curieuse contradiction ? Je finis par me demander si votre refus de leur départ ne témoigne pas de votre désespoir à ne pouvoir plus rallier qu'une part diminuée des mâles, voire de votre volonté d'obéir aux prescriptions données par Platon dans le Timée, en vous raccrochant à l'espoir de devenir autres : " Ce sont les mâles seulement qui sont créés directement par les dieux et à qui l’âme est donnée. Ceux qui vivent avec droiture retournent vers les étoiles, mais pour ceux qui sont lâches, on peut supposer avec raison qu’ils ont acquis la nature des femmes à la seconde génération. Cette régression peut continuer pendant des générations successives à moins qu’elle ne s’inverse. Dans cette situation, ce sont évidemment seulement les hommes qui sont des êtres humains complets et qui peuvent espérer l’accomplissement ultime ; ce qu’une femme peut espérer au mieux est de devenir homme."

L'homosexualité est multiple. Pour certains, il s'agit d'un rejet de la femme. Votre explication unicitaire est réductrice.

On ne comprend rien à ton sabir. Parce que Tariq Ramadan cosigne un livre, il est le protégé de toute la classe médiatique (qui pourtant lui adjoint comme qualificatif le plus "laudatif" celui de "controversé", sacrée pub) ? Et tu oses faire passer Fourest pour quelqu'un d'esseulé, sans réseau, se battant pour le triomphe de la vérité ?

Tariq Ramadan est un homme de culture. On ne perd rien à l'écouter, ne serait-ce que pour étayer son propre argumentaire. L'entre-soi autour de doctrinaires qui ne heurtent pas les convictions libérales condamne à l'assèchement de l'argumentation et donc de la pensée. Cela aurait été, au Moyen Âge, ne pas même examiner la pensée d'un Ubertin de Casale.

Il est des cas où il constitue un acte pré-mariage, pour adoucir des parents récalcitrants à l'hyménée par exemple. Je n'ai pas noté que M. Ramadan ait particulièrement été choyé par un monde intellectuel français qui lui accole automatiquement l'appellation dépréciative d'intégriste. Et je ne vois pas quel progrès l'Esprit ferait à l'interdire d'expression et donc à empêcher la controverse. C'est tout de même une tare de la Modernité de refuser a priori l'existence même d'une différence entre doctrines. La pensée ne se réduit pas à une catéchèse sociale-libérale.

L'un des plus grands talents de notre littérature, qui ne te laissera pas de marbre.

Quel homme vertueux suspendrait ainsi le pain de la bouche de nombre de bourreaux et leurs familles ? Il faut savoir raison garder et sérier châtiment par châtiment, dont l'examen attentif ne saurait qu'être individuel et successif.

Votre chronologie n'ôte rien au fait de pouvoir suspecter dans ces vieux évènements le courroux de Dieu face à l'indécence de petites filles refusant de couvrir leur chevelure. Emile Louis aurait peut-être pu nous renseigner sur les signes qui l'auraient mené à sa vocation. La question se trouve dans ta réponse. Dieu n'a-t-il pas investi de son autorité les puissances de ce monde qui se conforment à Sa sainte Loi. Qui de plus habilité pour reconnaître un sage qu'un membre de famille régnante sur un pays dont la prospérité manifeste, à n'en point douter, la faveur d'Allah, loué soit Son nom ?

Attention ! Si la lapidation est justifiée, en la condamnant tu prives la justice de l'un de ses moyens d'exécution. Oserais-tu affaiblir le glaive pierreux de la justice divine ? Le moratoire s'avère plus raisonnable : il s'agit juste de s'accorder un petit temps pour pouvoir le réaiguiser, afin qu'il recouvre son tranchant. Son pouvoir de persuasion échoua donc au moins une fois.

C'est bien ce que je soulignais : la duplicité russe parvint à surpasser la nippone, ce qui n'est pas une mince affaire. Car à l'inaction du Soleil levant pour soutenir l'opération Barbarossa, ce qui sauva certainement en effet Staline du désastre, ce dernier répliqua par le cadeau de conclure avec ses partenaires de jeu anglo-saxons le dépeçage de la puissance japonaise. Remarque : il y a le beau geste d'un adversaire qui prend sa revanche sur le match aller de 1905, en enseignant à la starlette des relations internationales, encore ivre de son premier succès, l'avantage que confère un esprit de marathonien. Il semble évident que le programme nucléaire américain visait à empêcher au mieux l'expansion de l'ours soviétique. Comme tu le notes, cela n'alla pas assez vite pour prendre de vitesse l'irruption en Mandchourie, la saisie des Kouriles et une position de force suffisante pour qu'en 4 ans la progression des forces communistes oblige Tchang Kai Chek soit contraint de s'exiler sur un gros caillou, menace Séoul de réunification idéologique et mette en grande difficulté le maintien français en Indochine, quasiment déjà perdue jusqu'à l'effet miraculeux mais bref de De Lattre. Il s'avère, dans ce jeu de containment, que les Kouriles constituaient un bel abcès pour quelque peu entacher de gêne des velléités de se rabibocher entre vieux joueurs de l'accaparement des franges nord-est asiatiques. Washington sut bien utiliser cette "victoire" soviétique. Veux-tu dire que les Japonais pleurent toutes les larmes de leur corps pour ce qu'ils accomplirent à Nankin ou Harbin ? Le sanctuaire Yasukuni serait-il désormais muré ?

Et regarde ce qu'il s'y est passé ! C'est faux ! Cela doit se discuter entre théologiens sérieux, versés en droit coranique. Est donc parfaitement habilité M. Tariq Ramadan, qui, comme aurait pu le dire un Premier Ministre britannique, semble un parfait gentleman.

Je ne vois pas de césure profonde entre l'Avant et l'Après (par rapport à quelle période d'ailleurs ?). La vieillesse a toujours eu pour corolaire une goutte, conséquence de l'ardent désir de goûter de la jeunesse. Les remèdes des médicastres ne changent rien à l'affaire et peuvent au mieux en dissiper fugacement la pleine conscience : l'avancée en âge se traduit par le dépérissement progressif de tout ce qui animait et, en réduisant les possibles, concentre la vue sur l'étroite et inéluctable voie de la mort, que même des yeux fatigués peuvent de moins en moins masquer. C'est donc la période du dernier état transitoire avant la dissolution (le passage pour certains), au cours de laquelle le temps, chichement compté, ne sert guère à autre chose qu'à prendre conscience de l'incomplétude de toute existence, en tentant, souvent maladroitement et vainement, d'effacer et réparer les erreurs qui assaillent le souvenir. C'est pour cela que je suis beaucoup moins dur que Metal Guru. Peut-on trop durement reprocher les inconséquences et failles de ceux qui affrontent l'éloignement temporel et s'acheminent vers le gouffre final ? L'appréhension de sa propre disparition est de nature à conduire à des attitudes qui diffèrent, entre les optima de la méditation résignée et de l'affolement trouvant son échappatoire dans une bien illusoire fontaine de jouvence.

J'ai, pour ma part, connu quelqu'un qui avait lu Journal d'un curé de campagne à sa parution, citait les bons mots de Clémenceau qui avaient émaillé la presse de son adolescence, s'amusait à bredouiller des restes de russe glanés auprès d'un expatrié ayant fui la fin des Romanov et, pompette, vidait son verre satisfait qu'il s'agisse d'"encore un que les Boches n'auront pas" que son père avait combattus quatre ans en première ligne. Nostalgique, certes, de sa jeunesse qui s'était transformée en arthrite, de la difficulté qui en résultait, sur ses dernières années, à jouer Beethoven qui avait été sa passion au Conservatoire, d'être l'ultime de sa génération à s'attarder, selon sa formule. Empreint, bien évidemment de son époque, des idées qui avaient traversé son jeune temps et façonné les épreuves de conflits l'ayant conduit par deux fois sur les routes. Avec même un soupçon du parfum d'une patine encore plus ancienne, qui faisait de sa langue l'écho de quelques formules toujours trouvables chez Rostand ou même auprès du père Hugo. Faillible, certes, délicieusement anti-moderniste tout en s'octroyant des récréations octroyées par certains gadgets du hi-fi et ne cherchant pas toujours à masquer ses contradictions. Le seul reproche véritable que je puis lui adresser est de n'être plus.

Les Russes ont néanmoins montré qu'ils pouvaient s'avérer de bien plus redoutables renards, en remerciant les Japonais de leur traité de neutralité de 1941 par la conquête, à la fin de la guerre, des îles Kouriles. Moralité : toute la rouerie du Mikado s'est avérée insuffisante à modifier le caractère d'Oncle Jo : ce qui était à lui restait à lui, ce qui était aux autres devenait toujours négociable. Oncle Jo : l'invité au mariage qui repart avec les bijoux de la mariée.

Mea culpa ! J'ai pensé Asie du Nord-Est, en traduisant dans le dispositif des forces armées du Pacifique. Tu as parfaitement raison pour la localisation. Le Japon démilitarisé et la Corée du Sud seraient empressés d'échanger leurs points de vue avec leurs frères nord-coréens et chinois, sans médiation américaine ? Je serais notamment curieux de connaître alors le sort des îles Senkaku.

Pour une fois, je suis à 100 % d'accord avec Goldnadel. Cela fait du bien de revenir à la raison. Cela t'étonne que quelqu'un accusé sans preuve porte plainte pour diffamation ?

Surpris par le Japon ? Si l'Oncle Sam était autre chose que tempéré, amoureux de l'harmonie et soucieux de la stabilité, il retirerait ses troupes de la région Nord-Est Pacifique et regarderait de loin les honorables Chinois débarquer dans l'archipel pour "remercier" leurs amis nippons en leur rendant même sollicitude que celle qu'ils reçurent d'eux à Nankin et ailleurs entre 1931 et 1945. Le frêle vieillard nippon doit se souvenir de l'origine de la béquille armée qui ne le fait pas encore renverser cul par dessus tête.

Démontrant par là même la versatilité de ce gros gâté qui n'hésita pas à braver cette même SDN à lui bienfaitrice, lors de l'affaire mandchoue, avant de développer la perversité de s'allier à la puissance germanique à laquelle il venait pourtant, comme tu le rappelles, de chiper les Marshall et autres îles Mariannes. Où l'on peut constater la dose de sadisme du Mikado et l'once de masochisme des autorités du Reich. Comment faire confiance à de tels maquignons, qui vendent leur fidélité à l'encan ?

Eh quoi, ces nouveaux venus dans le Grand Jeu, après quelques toutes petites décennies d'existence internationale, pensaient réellement qu'une petite guerre à l'autre bout du monde civilisé allait leur donner les clefs du Royaume ? Si un vaincu avait dû être dépecé après chaque malheur militaire, la Crimée serait devenue un condominium franco-anglais un demi-siècle auparavant l'escarmouche russo-japonaise. C'est bien ce que je disais : les Japonais se sont conduit en enfants boudeurs et mal élevés, voulant brûler les étapes coloniales. De vrais gosses de nouveaux riches. Le Japon, l'exemple du gros goujat qui se bâfre à la table des convives, autour de laquelle il siège pourtant sur un strapontin, et qui, non content de ne pas remercier humblement pour les bienfaits reçus, se prend encore pour le maître de maison, jusqu'à vouloir mettre les pieds sur la table ? en 1945, l'Oncle Sam a donc dû corriger ce morveux, pour le plus grand bien de son éducation. La fessée administrée l'a rendu plus policé et sage, respectueux de ses aînés aussi.

A quelle affaire judiciaire te réfères-tu ? Car je crains qu'à l'instar de te égéries, tu ne sois bien léger dans la commission du délit de diffamation. Par ailleurs, le sujet n'est pas Soral devant la justice mais les éléments de preuve qui étayent des accusations. En droit, il ne suffit pas d'accuser à l'emporte pièce, si l'on veut éviter soi-même une condamnation pénale. Et j'ai du mal à saisir la "démarche constructive" qu'il y a à déverser "un fiel vengeur" sur Twitter... qui jusqu'à nouvel ordre ne constitue pas un dépôt de plainte avec constitution de partie civile. La "légitimité" ? Sur quoi te fondes-tu pour retenir ce qualificatif ? Ah mais bien sûr : le statut de victime qui est automatiquement accolé à toute femme qui revendique cette appartenance. Tu as une appréciation de la légitimité des plus évanescentes, pour ne pas dire inconsistante, mon chou. Sinon, ta non réponse, valant réponse en creux, laisserait-elle entendre que tu appelais à la condamnation de DSK ? C'est une question simple et factuelle. Pas comme les tweets des représentantes du show biz !

Alors que l'Occident a accueilli à bras ouverts le petit Japon, le conviant même à jouer dans son camp lors du Siège des Légations, celui-ci lui rendit tant d'aménité en faisant des manières ?