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Pirlouit2017

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  1. Que l'un des services étatiques cherche à se payer Macron n'enlève rien à la réalité de l'affaire. Et au fait que si nous vivions dans un régime parlementaire normal, le gouvernement aurait dû être renversé par la Chambre (cela aurait été le cas sous la IIIe) et le Président a minima acculé à la dissolution, voire la démission pure et simple. Ceci dit, il est à craindre que les motivations qui sous-tendent ce déballage se révèlent moins nobles qu'espérables et qu'en l'occurrence Macron paye au prix fort ses toutes petites velléités du printemps dernier de développer une politique russe non-entièrement inféodée à l'agenda de l'OTAN. Pour une fois que Macron faisait vaguement quelque chose de moins pourri que d'habitude, il tombera probablement à cause de cela. Il faut dire que son soutien hors de propos à son copain lampiste, Benalla le légèrement dingue du Jardin des Plantes, ne fait rien pour aider. Sous De Gaulle et Mitterrand, qui étaient de la vieille école en matière de mœurs, un accident de la route ou un suicide avec son arme tirée de son coffre-fort aurait péniblement plongé dans l'affliction sa veuve.
  2. Je te laisse libre de tes liens de cause à effet. Mais seras-tu en mesure de démonter Bernanos autrement que par le procès en hérésie ? Le libéralisme finance durablement ? De quelle manière ? Une dette assise sur un argent virtuel ? Fais nous rire avec ta durabilité. Je doute que tu aies beaucoup lu, en conséquence il te sera peu loisible de ne serait-ce que concevoir de sortir de la merde marchande. Mais si tu veux un début de piste de réflexion :
  3. De quel fric parles-tu ? De la fausse monnaie émise quotidiennement par le pouvoir bancaire ? Mais ta rente est également versée en billets de Monopoly et ton utilité au système réduite à sa plus simple nullité. Réveille toi, papy ! L'ère de la domination formelle du capitalisme, qui s'était déjà achevée bien avant ta naissance (sauf à te savoir d'une génération antérieure à 1914), ne te permet plus de te penser en classe dominante. Tu n'appartiens pas davantage que les GJ à la classe capitalistique. La différence est qu'eux se sont décillés de par leur quotidien de travailleurs pauvres, lorsque quelques colifichets te font peut-être accroire que tu perdures en louis-philippard, dont l'investissement productif serait de quelque intérêt. Tes avantages résiduels ne font pourtant pas de toi autre chose qu'un modeste prolétaire, au sein d'un ordre sur lequel il n'a aucune prise et pour lequel il n'a aucune valeur. Une variable d'ajustement comme une autre, qui pourrait d'ailleurs bientôt s'illustrer par une application de l'âge de cristal afin de ne pas représenter une charge qui dure trop. Où en sont les plaquettes de com sur le caractère indépassable de l'euthanasie ?
  4. Décidément, les quelques reliques forumiques qui, de concert avec les inénarrables foulards rouges, n'en finissent plus de dégoiser leur haine de classe et leur indéfectible fidélité à un ordre qu'ils pensent encore protecteur de leurs rentes (ne comprenant au passage rien à la réalité de leur époque d'un capitalisme qui ne sait plus comment gérer le stade critique atteint par la crise de la production) se révèlent les archétypes que fustigeait déjà Bernanos en son temps.
  5. Cette manifestation, qui tenait quasiment d'un sketch de la série Palace, comptera parmi les grands moments du comique politique. Il peut toutefois être noté qu'un régime a du souci à se faire lorsqu'il n'est plus soutenu que par le cabinet des antiques. Cela vous a comme un parfum de 1830, à l'exception près que cette fois-ci les louis-philippards appartiennent tout autant aux vieilles momies d'un temps révolu. Et n'hésitent pas à se caricaturer tout seuls comme même le Charivari n'aurait pas eu la cruauté de le faire. Pour conjurer leur deuil.
  6. Tiens, une diatribe contre les petites manœuvres du futur Philippe-Egalité durant les journées d'octobre ? Les "républicains" de ce forum s'avèrent bien drolatiques dans leurs dénonciations des factieux. Il est à craindre qu'ils ne se rappellent guère l'Histoire constitutionnelle des régimes qu'ils sont censés acclamer.
  7. L'épouvantail nazi ne sent même plus la naphtaline mais carrément le formol. Amusant d'ailleurs de voir les héritiers spirituels voire patrimoniaux de la bourgeoisie d'affaires collaborationniste retourner l'une de leurs vieilles idoles pour justifier la perpétuation d'un spectacle de la marchandise pourtant bien exsangue… Il est vrai que compter sur le "parti de l'Ordre" pour développer une vision humaine… revient à questionner un puits artésien sur ses appréhensions poétiques.
  8. Après les restrictions à la liberté d'expression, voici celles à la liberté de manifestation. Au final, les seules réponses du "gouvernement" au désastre économique et social sont de revenir sur des législations libérales du XIXe siècle. Voici qui acte bien la disparition sociologique de la bourgeoisie (petitement remplacée par le salariat des conseils d'administration), signe de la crise terminale du Capital… Doit-on s'en montrer nostalgique ? Seule question désormais pertinente : combien de temps faudra-t-il à la vieille taupe pour liquider ces faillitaires ?
  9. Pirlouit2017

    Centenaire 14-18

    Il convient de ne pas oublier que la conséquence la plus catastrophique de la Grande Guerre est la disparition des Empires centraux et orientaux, facteurs d'équilibre. La Guerre 1914 ne s'achève que par la résistance héroïque de l'Armée blanche contre les bolcheviques.
  10. Peut-être parce que "la coalition" n'est jamais constituée que de gouvernements qui se mettent en dehors du droit international, et notamment de la Charte de l'ONU qui prohibe explicitement toute agression armée, et que nul Etat ayant deux sous de bon sens ne souhaite apporter son soutien à une loi du plus fort qui aura pour conséquence de l'inscrire lui-même sur la liste de vassalisation ouverte par nos chers USA. Dans l'affaire syrienne, seule la Russie parle le langage du droit international. Les autres révèlent juste qu'ils assument d'être des entités incontrôlables. Et les bonnes vieilles ficelles de la propagande sur "la guerre juste" feraient rire si elles n'étaient sisceptibles d'emporter des conséquences aussi graves. On est en droit d'attendre avec curiosité la réaction de la Chine, de moins en moins encline à laisser penser aux USA qu'ils peuvent faire tout ce qui leur chante.
  11. Une autre information intéressante est celle-ci : 10h31 : L'armée russe annonce que la défense antiaérienne syrienne a intercepté 71 missiles de croisière occidentaux sur 103 ce qui semble établir non seulement que le taux de réussite de l'attaque n'est pas extraordinaire mais qu'il s'agit uniquement des capacités défensives de l'armée syrienne, pourtant éprouvées par une guerre longue, et non du potentiel russe. L'attaque de cette nuit ressemble tout de même à une gesticulation comparable à celle de l'an dernier. Mais ce genre de provocation gratuite peut toujours aboutir à un conflit ouvert. Et on est alors content d'avoir Florence Parly comme ministre des Armées, qui pendant une opération tweete des photos d'appareils. On sent que la direction des opérations réside entre des mains expertes, de personnes rompues à remporter des conflits mondiaux.
  12. J'ajoute un exemple historique à mon propos : l'abandon d'une partie de la Dacie par Aurélien traduit-il que Rome est "vaincue" ? Ou est-ce parce que ce que Rome retire de la Province se révèle très insuffisant par rapport au coût de son administration ? Les colonies françaises ont été un gouffre financier pour la Métropole, Algérie en tête, où les infrastructures édifiées furent nombreuses, et ce notamment et paradoxalement au cours même de la Guerre d'Algérie.
  13. Ah oui, donc on passe subitement de "présence majoritaire sur plusieurs siècles" à un recensement antérieur de quelques décennies au mouvement sioniste, puis aux actes de l'Irgoun. Du coup, la profondeur historique en prend un sacré coup. Non car à lire votre formule choc, on aurait pu finir par penser que Jérusalem était "éternellement juive" et n'avait jamais été chrétienne ou musulmane, même aux temps de Baudouin et de Saladin. lol Donc, si on accepte de croire un recensement ottoman, la ville voit une majorité juive à compter de ce qui pour nous est les dernières années de la Monarchie de Juillet, époque où nombre de Français sont installés à Alger. And so ? Depuis quand une présence confessionnelle dans une ville doit avoir pour corolaire automatique une prétention à la Souveraineté sur l'ensemble du territoire qui la comprend, surtout sachant que le ratio total est inférieur à 20 % de l'ensemble démographique dans les années 1930 ? On admire le tour de passe-passe qui prétend légitimer des revendications théocratiques sous couvert d'Etat séculier. Incohérence intellectuelle assez intenable. C'est comme si pro-Algérie française avaient créé en 1962 une bande "chrétienne" sur une part du littoral. Ou, comme le mentionnait @hanss pertinemment, si vous vous mettiez brutalement à applaudir la légitimité d'une revendication d'Etat musulman par fait majoritaire en Seine Saint Denis, car un recensement établirait une "présence continue sur plusieurs décennies" à Bondy. Sinon, je goûte l'absence de réponse sur les raisons qui motiveraient un "exceptionnalisme" israélien, seul Etat au monde qui serait encore applaudi pour constitutionnellement consacrer une vision ethnique de la nation, cette dernière ne pouvant être multiculturelle mais devant rester principalement juive. Laurent Gbagbo réunissait moins de soutiens intellectuels pour son exaltation de l'ivoirité. Je me répète : faire reposer Israël sur la seule "identité juive", concept déjà tout aussi fumeux que celui d'ivoirité pour ne pas dire aussi évanescent qu'un qui prétendrait reposer sur le gnosticisme, alors qu'il est implanté dans une région ultra-majoritairement autre, dans des composantes arabisantes, qu'elles soient musulmanes ou chrétiennes d'ailleurs, est un non-sens et une impasse à moyen et long terme. Et à part un Premier Ministre hystérique et paranoïaque qui enjoint aux "juifs d'Europe" d'immigrer en Israël, on ne voit pas très bien la menée d'une politique menant à autre chose que l'absorption future par la démographie majoritaire. Une entité fédérale ou confédérale recouvrant l'ancien territoire de la Palestine mandataire représentera l'avenir d'ici quelques décennies.
  14. Il semble que vous ne soyez pas capable de raisonner autrement qu'en terme de conflit total. La cession de l'Algérie recouvre une réalité beaucoup plus classique de realpolitik, ce n'est pas un vaincu qui capitule mais l'octroi d'avantages par une partie pourtant supérieure sur le plan militaire. La France n'est pas vaincue, elle considère seulement qu'il n'y a aucun intérêt à poursuivre. Exemple que pourrait méditer Israël, au lieu de se perdre dans une logique d'infinie et stérile prédation.
  15. Ton exemple flamand n'est pourtant pas mauvais. Pourquoi les rattachements définitivement opérés par Louis XIV (Strasbourg par exemple) et Louis XV (Lorraine) ont-ils tenu ? Parce qu'il s'est agi d'un patient agrégat, reposant sur une logique de développement économique et une proximité culturelle et en tout cas un prestige du cadre souverain qui venait s'apposer. Que propose Israël aux territoires occupés et à sa population ? Est-il capable de susciter leur adhésion ?
  16. Oui, qui résulte d'une longue politique capétienne. Louis XIV ne surgit pas des limbes. T'es vraiment pas doué en Histoire.
  17. L'Algérie est un exemple abouti à travers lequel on constate qu'une supériorité militaire ne permet pas de construire à elle seule une souveraineté. Israël serait bien inspiré de prendre exemple sur le réalisme français.
  18. Et ce qui est aujourd'hui résulte d'une Histoire.
  19. C'est beaucoup plus simple, pourtant. Dans les policiers chinois de l'époque impériale, le coupable était connu et l'histoire contait son procès et son châtiment. Les auteurs anglais de l'histoire sont tout à fait habilités à désigner le coupable, à enjoliver ses turpitudes avec force détails, à décrire les différentes phases du procès à son encontre et à conclure par l'happy end où ces méchants Russes sont punis pour leurs vilenies. Ainsi, le bon droit l'emporte et le petit garçon de Birmingham peut paisiblement s'endormir, sachant que les preux démasquent toujours les ignobles ogres de l'Est.
  20. Le marquisat de Flandre fut une possession de la Francie occidentale. Mais c'est surtout le Roi Philippe le Bel qui se fit soucieux d'arrimer cette terre à la France. Toi, tu t'en tiens à l'ancrage définitif, "oubliant" les incessants efforts pour stabiliser les frontières du Nord et de l'Est. Histoire continue.
  21. Et d'une, de quels siècles au pluriel parlez-vous ? Car je n'ai pas souvenir que Jérusalem ait été "majoritairement juive" du temps de Saladin. Et de deux, quel est le sens d'un Etat confessionnel qui viendrait proclamer un caractère principalement juif, dans un environnement démographique qui ne l'est absolument pas ? C'est encore plus démentiel que des Etats latins qui pouvaient au moins se raconter qu'il existait de très fortes communautés chrétiennes locales (certes, davantage grecques ou syriaques que catholiques, mais bon). En dépit de cette présence chrétienne, les Etats latins n'ont été guère perçus autrement que comme un corps étranger, ne pouvant s'alimenter que par des apports extérieurs, qui finirent par se tarir. C'est exactement ce que vit Israël aujourd'hui, obligé de se raccrocher à une mythologie de présence majoritaire ("oubli" du fait que l'achat de terre, dans des conditions juridiques discutables, resta résiduel jusqu'à la Seconde Guerre, la population juive n'excédant pas les 200 000 personnes pour un total plus de cinq fois supérieur dans la Palestine mandataire) et une mystique de "retour aux sources" par l'alya. Sauf que les "renforts" se font bien modestes et que la majorité des personnes de confession juive ne vit pas en Israël, ni ne possède la nationalité israélienne. Dès lors, Israël en est réduit à une politique à la fois agressive (raids dans des territoires occupés, pratique passée de mode depuis la fin des Empires coloniaux européens), autarcique (enfermement derrière un mur physique) et d'appel à la paranoïa (appels irresponsables du Premier Ministre sur la nécessité des juifs d'Europe et notamment français de fuir vers Israël) qui indiquent une totale absence de maîtrise de la situation sur le moyen et long terme. C'est un peu le régime sud-africain de l'apartheid qui n'aurait eu pour "solution" que de requérir des populations écossaise, irlandaise et anglaise de venir inverser les rapports démographiques, en renforçant les clôtures des bantoustans. Israël peut très bien se survivre, en se sécularisant pleinement, en tournant le dos à toute notion d'Etat judaïque et en constituant, sur l'ensemble des terres de l'ancien mandat anglais, une confédération multiculturelle, ce qu'après tout la plupart des pays sont ou en passe d'être. Pour quelle raison Israël aurait-il la moindre chance de s'enfermer dans une conception nationale différentialiste à l'allemande, qui n'a pas résisté aux chocs de l'Histoire ? En quoi Israël devrait-il constituer un état d'exceptionnalité ?
  22. C'est moi qui ai évoqué l'Algérie. Et le vainqueur militaire a continuellement été la France, du Débarquement jusqu'à la Bataille d'Alger. Cette situation militaire n'a cependant pas convaincu les plus lucides de perpétuer une présence qui n'exposait justement à rien d'autre qu'à une rébellion perpétuelle. Tocqueville, dans ses écrits Sur l'Algérie, anticipait cet état de fait : "Un marin qui était là et qui possède des terres reprenait avec vivacité qu’on avait tort de traiter les colons de cette manière ; que sans colonie il n’y avait rien de stable ni de profitable en Afrique ; qu’il n’y avait pas de colonie sans terres et qu’en conséquence ce qu’il y avait de mieux à faire était de déposséder les tribus les plus proches pour mettre les Européens à leur place. Et moi, écoutant tristement toutes ces choses, je me demandais quel pouvait être l’avenir d’un pays livré à de pareils hommes et où aboutirait enfin cette cascade de violences et d’injustices, sinon à la révolte des indigènes et à la ruine des Européens."
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