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sovenka

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Tout ce qui a été posté par sovenka

  1. sovenka

    La raison c'est le diable !

    Comment peut-on apprendre des sentiments comme l'amour, la haine, la colère, la joie ? Ce sont des choses qui s'expriment sans qu'on les ait apprises, et ce ne sont pas des instincts pourtant. L'expression "la raison c'est le diable" n'est pas de moi, mais j'aime bien la dire comme d'autres autour de moi, c'est vrai.
  2. sovenka

    La raison c'est le diable !

    Le point Godwin c'est quand on en arrive à cette période de l'histoire faute d'arguments. Moi je cite diverses périodes de l'histoire pour illustrer le sujet. J'ai commencé par la grande dépression, en second j'ai cité un cas de la Seconde Guerre mondiale dont tout le monde a entendu parler, je pense. J'aurais pu citer les commandos de Daesh qui ne doivent faire intervenir que leur raison -une raison propre à leur groupe et non au restant du monde- quand ils exécutent des gens. Tu me parles de la peur des Allemands de l'époque (peur des Juifs donc), c'était une réalité, mais si l'on regarde en haut de l'échelle on tombe sur leur fuhrer et ses dignitaires ss qui provoquaient, attisaient et utilisaient cette peur d'une façon machiavélique. Cela nous ramène à la philosophie de Machiavel qui est celle du politique raisonnant pour parvenir à ses fins en taisant ses sentiments, ses scrupules. Cela nous ramène aussi au concept nietzschéen de surhomme que les nazis ont raccommodé à leur sauce.
  3. sovenka

    La raison c'est le diable !

    Pourquoi tordu ? Je m'appuie sur des réalités de l'histoire prouvant que la raison amène à de mauvaises choses quand elle prend le pas sur le sentiment. L'instinct et le sentiment sont deux choses différentes : les instincts sont des impulsions intérieures qui déterminent certains comportements immuables propres aux individus d'une même espèce. Les sentiments sont les expressions de la sensibilité, d'un penchant, d'une affection, d'une passion. Ensuite tu parles de la raison comme de quelque chose d'unique. La raison est multiple car variable d'un groupe à l'autre et n'est de toute façon pas immuable dans le temps. Evidemment que des gens comme nous ne sauraient considérer comme raisonnable ce que les nazis considéraient comme leur raison ! Ce que je voulais dire par mon exemple, pour en revenir à cela, c'était que les nazis avaient muselé leurs sentiments au profit d'une raison que leur inculquait leur idéologie et que cela a abouti à un désastre, alors qu'en écoutant leurs sentiments ils auraient rejeté cette idéologie. Mais n'est-ce pas toujours selon ce schéma que s'imposent les tyrannies ? Cela dit je constate que divers sentiments se déclenchent en toi à l'évocation de cette lugubre période de l'histoire : la colère, le dégoût... Cela prouve que l'humain est bien présent en toi, félicitations. Sauf qu'il ne s'agit que d'un sujet de philosophie et que cela nécessite de demeurer un minimum objectif. Ne t'ombrage donc pas tant d'un simple exemple ne visant qu'à illustrer le sujet et rien d'autre. De cet exemple on pourrait déduire que ce n'est pas la raison qui nous fait distinguer le bien du mal. Schopenhauer a dit : Le devoir est ce qui est contraire à la nature. La raison amène de ce fait l'humain à accomplir des devoirs parfois contraire au bien. Durkheim a dit : La morale commence où commence l'attachement à un groupe. La raison nous fait obéir à la morale du groupe auquel on est rattaché, mais cela ne signifie pas forcément le bien.
  4. sovenka

    La raison c'est le diable !

    En désaccord sur ce point : leurs sentiments qui disent que si la valeur de ce qu'ils possèdent chute alors leur vie va se dégrader. Dans ce cas la raison a primé. La raison du profit en l'occurrence. Il se trouve que les gens affamés n'auraient pu acheter ces denrées puisque n'ayant pas les moyens de le faire, donc il aurait mieux valu les leur donner plutôt que de les détruire : pour l'économie cela n'aurait strictement rien changé qu'elles disparaissent dans des estomacs ou dans un brasier. Cela prouve combien la raison peut être nuisible quand elle écrase totalement le sentiment.
  5. sovenka

    La raison c'est le diable !

    Peut-être faut-il alors admettre que notre nature humaine peut se passer d'union durable et que la nature sait ce qu'elle fait quand elle unit deux individus par des sentiments qu'ils ne peuvent contrôler comme la raison ? Et ne trouves-tu pas cela absurde qu'un maire ne prononce pas le mot amour en unissant deux personnes ? Une société où les couples se forment selon les intérêts de la communauté, où la descendance est assurée par de tels pactes, peut-elle aller dans le bon sens ?
  6. sovenka

    La raison c'est le diable !

    Il se trouve que les humains ne sont pas des chiens et que le cœur humain distingue naturellement ces notions de bien et de mal, ce qui est propre à sa nature (puisqu'on ne les retrouve pas dans les autres espèces animales). Même si l'on étudie un humain évoluant dans un milieu où l'on va par exemple profiter de sa naïveté pour lui faire croire que ce qui est mal est bien, au fond il sentira que c'est faux bien que sa raison se soit en quelque sorte mise au pas de ce qui lui est inculquée. Au sujet de l'inceste, je parlerai là des instincts plutôt que des sentiments puisque instinctivement l'humain sent que la consanguinité est néfaste à son espèce. Pour une fois sa raison se range par conséquent du côté de son instinct. On est alors en droit de se demander si toutes ces déviances, ce que nous qualifions de vices : la prostitution, l'inceste... ne sont pas des résultantes d'une nature brimée. Un peu à l'image de la forêt vierge comparée au jardin à la française : la forêt vierge se gère sans intervention humaine et les végétaux s'y déploient librement, l'équilibre s'y établit naturellement, tandis que le jardin, avec ses allées droites, ses haies taillées au carré, sans le travail perpétuel du jardinier c'est la nature qui reprend le dessus parce que la nature est tout simplement la norme. Vous imaginez par exemple une société où la sexualité est admise comme quelque chose de naturel : les femmes y exposent sans honte leurs désirs, les hommes les satisfont, chacun s'y trouve assouvi. En comparaison une société où le sexe est considéré comme un péché, une infamie, quelque chose d'impur. Les individus se mentent et refoulent leurs désirs, les femmes sont frustrées, les hommes se tournent vers des "maisons de tolérance" pour libérer leurs frustrations sur des esclaves sexuelles. C'est cette dernière société qui génère le plus de frustration donc, et avec son lot d'injustices, de malheurs... Malgré tout c'est celle-là que la majorité considèrent comme la plus raisonnable.
  7. sovenka

    La raison c'est le diable !

    Je n'ai pas dit que les sentiments étaient contradictoires absolument avec la raison, mais qu'il ne fallait pas que la raison prenne le pas sur le sentiment, qu'à la rigueur il valait mieux l'inverse. Passons. Autre exemple : Dans un doc je me souviens par exemple du témoignage d'un ss : il avait assisté à sa première exécution de masse dans une chambre à gaz et suite à cela, n'avait plus été capable de dire un mot pendant quinze jours. Après seulement il avait recouvré l'usage de la parole. Selon moi c'est la réaction d'un homme qui a lutté contre ses propres sentiments contre la raison nazie (qui n'en est pas une pour les non-nazis évidemment) avant de parvenir à se déshumaniser complètement et devenir parfaitement froid à ces horreurs.
  8. sovenka

    La raison c'est le diable !

    Au sujet de ce qui touche au charnel notamment : c'est indissociable de l'humain à l'âge adulte, mais à force de le diaboliser pour survaloriser la chasteté, on a rabaissé le sexe en vice et tout un tas de maux vient de là, parce que la nature brimée rejaillit en ce qui est appelé vice.
  9. sovenka

    La raison c'est le diable !

    Un vice n'est-il pas le résultat d'une passion muselée ou dévoyée par un excès de raison ? Le diable peut prendre le masque de la raison, et quand il le fait il ne tolère pas que les sentiments s'expriment.
  10. La raison c'est le diable ! C'est une expression qui se dit chez moi quand quelqu'un nous prend un peu trop la tête avec la raison, qu'il verse un peu trop dans la morale : "Tu sais que j'ai raison !", "Sois un peu raisonnable !", "Il faut écouter la voix de la raison !" etc. parce qu'on estime qu'à trop opposer sa raison ou même, une raison qui est celle du plus grand nombre, on se déshumanise. Bien sûr il en faut de la raison, pour être en mesure de juger, pour agir droitement et justement, pour accomplir son devoir... Pour distinguer le bien du mal diraient certains. Pour distinguer le bien du mal, vraiment ? Nos sentiments ne nous suffisent-ils pas pour distinguer le bien du mal ? N'est-ce pas le travail du cœur de distinguer le bien du mal, plutôt que le travail de l'esprit ? Nos sentiments qui nous sont quelque chose d'inné, dont on pourrait se dire qu'ils sont la voix d'une sur-raison qui nous échappe et que l'on ne peut pas vraiment définir, tandis que la raison nous vient de ce que nous inculque la société qui s'oppose plus ou moins aux sentiments humains. On parle par exemple des mariages de raison, dans certains pays le mariage d'amour n'étant même pas quelque chose de pensable, or à quoi peut aboutir une société où les mariages ne sont que la conclusion d'accords raisonnés et où l'amour est banni ? Je citerai aussi ces destructions de denrées alimentaires pendant la grande dépression américaine : des gens tombés dans une pauvreté extrême, jetés sur les routes à la recherche de travail, avaient faim, et au lieu de leur donner ces denrées nécessaires à leur survie on préférait les détruire parce que la raison sociale commandait de détruire ce qui ne serait pas vendu. Ce n'est pas l'unique exemple prouvant que la raison mène souvent à l'absurde et au mal. Quelques pistes : La raison du cœur. Une société va mal quand les hommes ne sont pas aux ordres du cœur. Voilà ce qu'est la foi, Dieu sensible au cœur, non à la raison. (Blaise Pascal) Le devoir est ce qui est contraire à la nature. (Schopenhauer) La morale commence où commence l'attachement à un groupe. (Durkheim) La raison mène au triomphe de bas intérêts et le sentiment doit triompher en se plaçant au-dessus. On ne s'élève pas forcément en acquérant un pouvoir absolu sur ses passions. Ne plus écouter que ses sentiments est ce qui nous permet de ne pas devenir fou quand la raison du plus grand nombre devient folle. Est-il vraiment fort celui qui a la force de n'écouter que sa raison ? La raison n'est que le calcul. (Thomas Hobbes) La raison va toujours et torte, et boiteuse et déhanchée et avec le mensonge comme avec la vérité. Par ainsi, il est malaisé de découvrir son mécompte et dérèglement. (Montaigne) La dernière démarche de la raison est de reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent ; elle n'est que faible, si elle ne va pas jusqu'à connaître cela. (Blaise Pascal) Deux excès : exclure la raison, n'admettre que la raison. (Blaise Pascal) Qu'en pensez-vous ?
  11. sovenka

    Si vous étiez une musique

    Je me permets de poster des vidéos pour des auditions faciles (avec Peer Gynt de Grieg en premier) :
  12. sovenka

    Si vous étiez une musique

    Je vous remercie tous, c'était que de la bonne musique. J'ai un peu honte de poster la mienne, qui date vraiment et ne fait pas partie des musiques que j'écoute en général, mais rend vraiment compte de comment je suis : douce, un peu molle, sentimentale, nostalgique, plus ou moins vulnérable, hantée par de sombres souvenirs...
  13. Si vous étiez une musique, laquelle serait-ce ? Une musique qui, lorsque on l'écoute, peut tout de suite faire penser à quelqu'un comme vous. Une musique qui permettrait de vous imaginer tel que vous êtes, avec votre personnalité, votre apparence, vos manies, vos façons de parler, de marcher, de faire... Le rythme de vos gestes, de vos pas... Une musique qui pourrait vous coller à la peau comme le générique d'un film, d'un feuilleton ou d'une émission de télévision. Vous pouvez demander à quelqu'un qui vous connait bien de trouver cette musique à votre place si vous n'avez pas d'idée. Et peu importe quelle musique : cela peut être du classique, du rap, du funk, la musique d'un film... A vous de voir.
  14. sovenka

    Les reprises des chansons...

    La reprise de Somebody's watching me par BeatFreakz :
  15. sovenka

    Les reprises des chansons...

    J'aime toutes les reprises de la chanson Where are you (1937) composée par Jimmy McHugh (paroles de Harold Adamson) pour le film Top of the Town et initialement interprétée par Gertrude Niesen. Elle a été chantée par Aretha Franklin, Ella Fitzgerald, Frank Sinatra... et plein d'autres, chacun-e à leur façon, mais la version que je préfère est celle de Mildred Bailey :
  16. Il en fait un drôle, de pèlerin, le prince Harry
  17. Si on me posait la question sur ma couleur de peau je répondrais que je suis blanche, ce qui est évident de toute façon (peau blanche un peu jaunâtre avec des cheveux noirs, un peu comme Blanche Neige, le jaunâtre mis à part) mais trouverais quand même la question déplacée. Je rêve d'un monde où tous les humains seraient conscients de leur homosapiensitude, puisque nous sommes tous des homos sapiens c'est tout ce qui devrait compter. Pour en revenir à un passage dans ton texte, les femmes qui se font violer devraient toujours porter plainte que le violeur soit ceci ou cela.
  18. J'avais craint le pire : un accès de cannibalisme irrépressible, qu'un candidat affamé n'ait pu s'empêcher d'en manger un autre. Faudra bien que ça se produise un jour, à laisser les gens comme ça, sur des îles désertes, livrés à eux-mêmes.
  19. Elle a pas été assez finaude, elle aurait dit que c'était parce qu'elle craignait les mains moites ça serait passé comme une lettre à la poste, et aujourd'hui elle aurait la nationalité française.
  20. Poussier aux infos (BFMtv) : devant des caméras qui ne montraient pas son visage il a expliqué qu'il avait réagi de manière irrationnelle, que c'était parce qu'il était handicapé. C'est assez lâche de s'inventer un handicap pour s'excuser de paroles aussi ignobles. Cela me rappelle Louis Aragon qui s'était attiré des ennuis en son temps à cause d'un poème (Front rouge) où il était parti complètement en yeuques, appelant ses camarades à descendre les flics, à faire feu sur Léon Blum et les autres, sous la conduite du parti communiste. Pendant son séjour en URSS, la tyrannie meurtrière stalinienne ne l'avait même pas choqué. Un vrai fanatique quoi. Dire que des établissements scolaires portent son nom, bravo !
  21. Un excellent cru celui-là ! Tous excellents mais celui-là est un de mes préférés !
  22. Les gens sont bêtes et méchants. En quoi les hirondelles les dérangent ?
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