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gloup-gloup

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Tout ce qui a été posté par gloup-gloup

  1. gloup-gloup

    Des enfants? Non merci

    Désolé pour la vision glauque, j'aurais dû nuancer. La souffrance et la mort ne sont pas la totalité du réel. On peut donc caresser l'espoir que des enfants aient une vie supportable, voire heureuse. Mais la joie de vivre n'est qu'une éventualité, alors que la souffrance est une certitude. Même si on connaît des moments heureux, notre destin est toujours tragique. Dans ces conditions, je comprends qu'on soit fier d'élever des enfants, afin de leur fournir les moyens d'affronter une vie fondamentalement cruelle. Mais quand je vois certains parents se glorifier du simple fait de procréer, je me dis qu'ils doivent traverser une grave crise d'exaltation.
  2. gloup-gloup

    Des enfants? Non merci

    N'empêche, en mettant un gosse au monde on le condamne à souffrir et à mourir dans un monde voué à disparaître à plus ou moins court terme. Comme exemple de dévouement, on fait mieux.
  3. Exactement https://reporterre.net/Derriere-l-affaire-Benalla-la-banalisation-de-la-violence-policiere
  4. Quelqu'un sait pourquoi il y a ouverture d'une enquête préliminaire et non d'une information judiciaire?
  5. J'ai ma boîte depuis 15 ans. On en reparle?
  6. Le mythe du pauvre patron qui se saigne aux quatre veines pour tenir à bout de bras toute une nation de feignasses syndicalistes incapables de subvenir eux-mêmes à leurs besoins, c'est beau... Ca me rappelle un certain pélican lassé d'un long voyage: Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux. Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte ; En vain il a des mers fouillé la profondeur ; L’Océan était vide et la plage déserte ; Pour toute nourriture il apporte son coeur.
  7. AH non! Le chômage c'est encore plus risqué: http://www.liberation.fr/france/2016/05/25/pourquoi-le-chomage-est-un-facteur-de-mortalite_1454788 Donc, si on classe la prise de risque en fonction de la catégorie sociale, on s'aperçoit que le chômeur court plus de risques que le salarié qui lui-même est plus en insécurité que le patron... Ce qui n'empêche pas ce dernier de justifier son statut par sa soi-disant prise de risque.... Alors? Le risque, ça se paye cher ? Ben non. C'est l'inverse.
  8. Accidents du travail en 2016 : 514 décès, 34202 invalidités, 566634 AT de plus de 4 jours... Maladies professionnelles : 382 décès, 24449 invalidités, 10903558 journées d'IT Ces chiffres ne tiennent pas compte des accidents de trajet, ni des assurés aux autres caisses que la CNAM. http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr/index.php?id=94
  9. C'est l'ensemble de la société qui vient en aide aux patrons qui échouent. Le tribunal prend en charge la cessation de paiement et la liquidation des entreprises qui coulent. Les fournisseurs s'assoient sur une partie de leurs créances. Le patron privé de revenus peut bénéficier des minima sociaux, il peut même protéger sa résidence principale. Désolé, mais les patrons sont des assistés comme les autres. Non on n'est pas seul. J'ai fondé ma boîte il y a 15 ans avec pour tout capital une caisse à outils, et j'ai eu l'aide de la mission locale, de la chambre des métiers, de mes proches, de l'antenne régionale de formation, etc. Le tout gratuitement. J'ai même été payé pour suivre des cours et obtenir un diplôme nécessaire à mon activité. Et je ne parle pas des aides publiques diverses dont j'ai pu bénéficier une fois lancé, ni de l'engagement des gens que j'ai pu embaucher. Entre tout attendre des autres et reconnaître ce qu'ils vous apportent, il y a un gouffre que l'individualisme démesuré de beaucoup de patrons ne suffirait pas à combler.
  10. C'est pas si évident. D'une part, il n'y a aucun mérite à avoir une tête bien remplie: le fait de bénéficier d'un enseignement de qualité, de faire des rencontres enrichissantes, d'avoir un accès facile à la culture sont à mettre au crédit de la collectivité, pas de l'individu. De ce point de vue, on pourrait même dire que celui qui jouit d'une tête bien remplie est débiteur vis-à-vis de la société. Il n'y a donc aucune raison de le payer plus qu'un autre. D'autre part, la prise de risque de l'entrepreneur est à relativiser par rapport à celle de ses employés... L'ouvrier de base, en plus du risque économique lié à la précarité de son emploi, risque souvent sa santé, et dans certains cas sa vie.
  11. Non, ce qui est à l'origine d'une entreprise, c'est l'ensemble de la société. Pour créer une activité, un entrepreneur a besoin de clients, de fournisseurs, de services et d'infrastructures publics, d'organisations professionnelles, de soutiens financiers, juridiques, comptables... et d'employés. En aucun cas la création d'une entreprise ne relève que d'un individu, même si ce dernier se plaît à s'en attribuer tout le mérite pour justifier la mise en coupe réglée du travail de ses collaborateurs. L'entrepreneur, comme le salarié, est dépendant de structures préexistantes pour travailler et gagner sa vie. Les mecs partis de rien, ça n'existe pas.
  12. Dans mes premières années de boulot, mon patron était toujours à la ramener avec ses 15h de travail par jour, prétendant sans cesse qu'il "faisait vivre" ses employés, argumentant constamment sur son prétendu mérite... Il fallait le voir, ce mollusque, se pavaner sur les chantiers sans jamais pousser une brouette ni porter un parpaing. Et hautain avec ça... Un jour, on lui a mis la tête dans une bétonnière en le tenant par les pieds. Il est soudain devenu beaucoup plus humble. Le dialogue social, c'est pas si compliqué finalement.
  13. SOS racisme est une des assoces les plus opposées aux réunions non mixtes. Vous dénoncez à la fois la non-mixité et l'antiracisme colorblind ?
  14. Ben quand on possède une maison que pour une raison ou une autre on n'occupe pas, c'est économique de la louer, même à très bas prix. Déjà, elle est habitée donc elle se dégrade moins vite. En plus, le loyer finance les travaux de réfection. Si je ne la louais pas, elle ne serait pas chauffée, l'humidité s'installerait et personne ne serait là pour repérer les problèmes au moment où ils apparaissent. Ca ferait des frais. Perso j'ai acheté parce que j'aime l'endroit et que j'ai le projet d'y passer ma retraite. Rien à voir avec mère Teresa. Mais en attendant, je préfère qu'elle soit occupée. Sauf que la prolo n'a pas bossé toute sa vie pour payer sa baraque, vu qu'elle comptait sur le loyer pour rembourser son crédit. Que le fait de ne pas toucher son loyer va justement la contraindre à utiliser son propre argent pour rembourser la banque, ce qui n'est que justice. Et que dans un contexte où on rémunère la propriété en échange de rien, il est normal et prévisible que certains locataires se fassent tirer l'oreille pour payer. Vous vautrer dans la grossièreté comme un goret dans sa soue n'y change rien.
  15. Merci de me traiter de con. Je rembourse le crédit de ma maison avec mon travail, et mon locataire prend en charge l'entretien. On y gagne tous les deux. Lui est logé correctement malgré ses faibles revenus; et moi je n'ai à m'occuper de rien, la baraque est impeccable. Aucun souci avec mon locataire: il vit peinard et moi aussi. Que demander de plus? Mais bon, si l'entraide c'est de la connerie, et que l'intelligence se confond avec la rapacité... Alors je peux assumer d'être con.
  16. Selon moi, il n'y a parasitisme que lorsque le loyer dépasse le coût d'entretien du bien loué. C'est-à-dire dans la quasi-totalité des cas. «Le capitaliste, parce qu'il n'a pas récolté sans peine, s'imagine qu'il a semé»... Révisez votre économie. La valeur ajoutée est une notion dépendante de la production. Sans production, pas de VA. Sans travail, pas de production. Un artisan, un salarié sont rémunérés parce qu'ils produisent. Mais un proprio peut rester couché toute la journée, son loyer tombera quand même. C'est donc une rémunération qui ne dépend pas d'une création de VA (à part celle due au travail du locataire). En tout cas, de l'argent facile, d'autant plus que le logement est une nécessité et non un choix comme l'achat d'une oeuvre d'art.
  17. C'est vrai qu'arnaque n'est pas le mot juste. J'aurais dû parler de parasitisme (puisque le proprio s'enrichit sans travailler, donc en ponctionnant le fruit du travail du locataire) ou à la rigueur de racket (puisque se loger est une nécessité, pas mal de proprios en profitent pour exiger des loyers prohibitifs). Et si le locataire paye un loyer de 1000 € il aura bien financé l'achat de la maison à hauteur de 400 000 €: au bout de 34 ans de location, le proprio aura bel et bien gagné une maison sans perdre d'argent. Ah non, là c'est juste un mauvais calcul de la part de ces proprios: Ne pas mettre en location un bien vide, c'est échanger l'éventualité d'avoir un locataire indélicat contre la certitude de voir fondre progressivement son capital à cause des coûts d'entretien qu'il entraîne. Ce qui me dérange c'est qu'un propriétaire bailleur voit son patrimoine augmenter sans créer la moindre valeur ajoutée; que donc, le fruit du travail du locataire est largement amputé pour alimenter la rente d'un oisif; et que la plupart des locataires paient un loyer qui dépasse largement la valeur du service offert. C'est pourquoi, quand je vois comme dans le sujet de ce topic, une propriétaire échouer à faire de l'argent facile, ça ne suscite pas ma compassion.
  18. Qu'est-ce que ça changerait sur le fond ? Les transactions du proprio avec sa banque ou ses aléas de vie ne concernent pas le locataire. Par ailleurs, si on s'en tient à ce qui est couramment pratiqué, 30 ans de loyer correspondent grosso modo au prix d'achat du bien loué. Une arnaque légale et généralement acceptée n'en reste pas moins une arnaque. Ca vaut pour l'immense majorité des locations, mais là on devrait supposer que c'est différent ?
  19. Pourtant c'est bien le cas, vu qu'elle comptait sur les loyers pour rembourser son crédit. Ce plan revient clairement à faire financer son achat par le locataire: donc à devenir propriétaire sans payer son bien. Dans cette optique, en quelques années elle aurait gagné une baraque sans lever le petit doigt et le locataire qui aurait financé tout ça repartirait avec une main devant, une main derrière... comme le brave pigeon que la société veut qu'il soit. Un échange équitable consiste à ne pas faire payer plus que ce qu'on vend. Donc, vendre le droit d'habiter temporairement (et sous conditions) une maison, et exiger un paiement équivalent à une pleine propriété... Si si, c'est bien du vol.
  20. Ben quoi ? elle a bien essayé de faire payer l'achat de sa baraque à ses locataires que je sache. C'est du parasitisme. Libre à vous de trouver ça normal, mais perso quand je veux m'acheter un truc, je ne le fais pas payer à d'autres. D'ailleurs, je trouve que la seule obligation d'un locataire devrait être l'entretien du bien qu'il occupe. Le mien est trop content du bon plan pour ne pas assurer sa part du contrat. Quant au crédit, j'ai la décence de le rembourser grâce à mon travail.
  21. Rôôh la pauvre choupinette, elle a voulu se faire offrir une baraque par ses locataires et ça n'a pas marché... Je crois que je vais verser une larme sur son triste sort... Ah tiens, non, finalement.
  22. Revenir à certains fondamentaux du syndicalisme révolutionnaire serait certainement le moyen pour la CGT de regagner des adhérents. C'est grâce à l'action de révolutionnaires comme Victor Griffuelhes ou Emile Pouget qu'elle est devenue le syndicat le plus important de France, et la répression généralement suscitée par l'action directe et la grève expropriatrice montre bien que ces moyens de lutte sont ceux qui inquiètent le pouvoir, donc portent une potentialité réelle de transformation sociale. Quant aux mollusques légalistes/réformistes effrayés par l'âpreté du combat, il peuvent toujours adhérer à la CFDT. Comme ça ils pourront paisiblement négocier les conditions du retour à l'esclavage.
  23. Le "mérite de bosser", la "valeur travail", idées putrides émanant du cadavre de la souffrance rédemptrice...
  24. Lu sur votre lien: "65 milliards pour les entreprises… Un rapport évalue à 4 % du PIB le montant des aides publiques aux entreprises." 4% du PIB ce n'est pas 65 milliards, mais au bas mot 88 milliards (sur un PIB de 2200 milliards évalué par l'Insee en 2016 ). Du coup l'article de deficréation.com me paraît pour le moins contradictoire, en tout cas l'auteur ne sait visiblement pas faire un calcul simple. Autre problème: il ne comporte aucune référence claire (l'article cite "un rapport" dont on ne connaît pas les auteurs ni la date, et cite des chiffres dont on se demande d'où ils viennent). Perso je basais mon post sur cet article: https://www.humanite.fr/les-aides-publiques-aux-entreprises-privees-cest-200-milliards-deuros-649704 On peut dire que l'huma est une source partiale, mais elle a au moins le mérite d'expliquer d'où viennent ses chiffres contrairement à déficréation.com.: un bilan du pôle économique de la CGT, lui-même basé sur un rapport de la Cour des Comptes. Mais au final que ce soit 65 milliards, 88 ou 200 peu importe: dans tous les cas c'est bien au-delà du montant des minima sociaux. Le coût le plus important pour la société, c'est donc clairement les aides aux entreprises... dont une bonne part contribue directement à la hausse des dividendes.
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