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Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Ce que vous appelez "semblant" est tout ce qui est de l'ordre de l'imaginaire. Vous êtes dans la dévaluation de l'imaginaire, lequel pour vous, est un "semblant". C'est votre "façon" de penser, le made in "Blaquiere". Pour d'autres l'imaginaire n'est pas un semblant, mais une source de création, c'est-à-dire que l'imaginaire permet d'ajouter au réel. Quand vous examinez la manière de penser de certains scientifiques vous constatez qu'ils partent de l'imaginaire. Quand Einstein "crée" le photon (qu'il n'appelle pas photon d'ailleurs) il le crée à partir de son imaginaire. Il n'a rien observé du tout qui s'appelle aujourd'hui photon. Bien sûr, ensuite les profanes ou les apprentis scientifiques partent à la traque du photon comme s'il s'agissait d'un réel ! Mais observez bien ces profanes qui rationalisent sans cesse sur la science en pensant arriver à quelque chose en raisonnant : ils n'arrivent à rien. Car ce n'est pas la raison qui est créatrice c'est l'imaginaire, ils sont incapables d'imagination. C'est cela le génie : c'est la capacité à imaginer, ce n'est pas la capacité à raisonner. Cette puissance de l'imaginaire vous ne la percevez pas. C'est bien pourtant à partir de cette capacité à l'imagination reproductrice (pas encore productrice) que l'homme se "voit" exister. Quand il se voit exister, il inaugure une nouvelle façon d'être, une nouvelle façon de philosopher comme l'explique satinvelours. Sort-on du "moi" alors ? oui, car le moi est un concept restrictif, qui a ses vertus heuristiques certes, mais qui, aussi, finit par empêcher l'exploration de soi. Le "moi" est un concept qui doit être dépassé. Se voir exister c'est bien sortir du "moi" c'est en vérité "étendre" le concept du moi, étendre au sens : l'étirer, lui donner plus d'espace, plus de volume. C'est agrandir le champ d'action dévolu à ce que nous appelons le "moi". Se voir exister est un acte. C'est l'acte qui est créatif. Comment vous expliquer simplement cela ? Par exemple ce n'est pas la marche qui permet l'acte de marcher, c'est l'acte de marcher qui engendre le concept de "la marche". Ce n'est pas le moi qui engendre la conscience, c'est le fait de se savoir conscient qui engendre le concept du moi. C'est l'action qui engendre le monde. Le Verbe est premier, or le Verbe c'est ce qui conjugue, c'est l'action. Autre exemple : ce n'est pas le concept "espace" qui vous permet de vous déplacer, c'est l'action réelle ou possible du déplacement qui engendre, en vous, la notion d'espace. Donc, pour en revenir à satinvelours, oui, Sartre et les existentialistes inaugurent une nouvelle façon de philosopher, encore que cette nouvelle façon a été en fait inaugurée bien avant lui par les philosophes allemands. Cette nouvelle façon de philosopher modifie les concepts usuels, dont celui du "moi". Se savoir exister est un acte qui arrache du "moi". Se savoir exister inaugure tout un champ d'action nouveau (dont celui de l'introspection par exemple). Sommes-nous pour autant dans un extérieur à soi absolu ? (notez que je ne dis plus le "moi" mais le "soi", je dépasse les limites du "moi" pour aller me cogner contre d'autres limites, plus éloignées, limites qu'un jour ou l'autre nous saurons dépasser quand nous ne nous identifierons plus au "moi", ni au "soi" mais à une totalité incluant aussi bien le conscient que l'inconscient). Non l'absolu de l'extraction à soi est impossible. Mais l'extraction du "moi" est possible. Sartre ne parvient pas à accomplir totalement cette extraction, il sort du moi mais il emporte avec lui trop d'incidents culturels qu'il ne voit pas : l'exigence morale, le goût (c'est à dire une certaine notion du "beau", puisque, quand il perçoit l'existence il ressent la..nausée !!!) etc. -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
J'essaye d'être un peu pratique, de revenir à une réalité expérimentée, tu sais qu'à la différence des métaphysiciens j'ai toujours en moi cette volonté : tout expérimenter, expérimenter aussi les idées, même si ce n'est que psychologiquement. L'idée donc ici, l'idée de l'existence, dérive dis -tu (ou dit Sartre) de ex-istérer, se tenir en dehors, nous situer à l'extérieur de nous-même. Et c'est un fait que, si je tente d'expérimenter cette idée d'existence, pour me savoir exister, pour me sentir exister, je dois me tenir en effet à l'extérieur de moi-même, je dois prendre une distance telle que je puisse sentir, voir, ressentir que j'existe. Nous sommes là dans la conscience réflexive. Cette conscience qui étonne encore les neuropsy, lesquels ne parviennent pas (encore) à en rendre compte. Si je tente une expérience mentale, si je tente de contempler l'évolution, si je tente de voir comment un animal, nommé homme, se distingue soudain du reste des vivants, je ne vois pas comme distinction la conscience (de quelque chose) conscience que je pense être le fait de tout vivant, même à un degré infinitésimal, je vois la conscience de soi. L'homme sait qu'il existe, il peut se retirer de lui-même, s'extérioriser et se savoir exister. C'est la conscience réflexive qui est une nouveauté, me semble-t-il, chez l'homme. Dans cette conscience réflexive, je me tiens à l'extérieur de moi-même. Je me sais exister. Je me sens exister. Mais se savoir exister, à mon avis, n'engendre en soi aucun devoir, aucun : "il faut". Cela n'engendre pas d'autre morale, pas d'autre exigence que celle dont je dépends, l'exigence de ma culture propre, de mon temps propre, de ma civilisation propre. Il est absolument impossible de déduire quelque action que ce soit de ce fait-là : je me sais exister. Je peux ne pas assumer cette existence ou je peux l'assumer, mais qui peut me dire que je dois l'assumer, au nom de quelle exigence ? C'est là que je ne suis plus du tout Sartre. -
Je pense qu'il est nécessaire aussi d'être pédagogue, avec cette valeur cardinale : transmettre. Sinon il n' y a plus aucun sens à aucun discours. En vous donnant comme discipline : la transmission, vous parviendrez à mieux comprendre les questions que vous exposez. D'abord vous devriez être plus clair quand vous distinguez : scalaire et vecteur. Ensuite il n' y a pas de transport de matière dans une onde, il y a transport d'énergie. Il y a déplacement local de matière certes, mais l'onde est d'abord un transport d'énergie. Enfin le regretté Hawking a cette formule lapidaire pour faire comprendre ce qu'est une onde "lumière ", il s'agit d'une perturbation du champ électromagnétique. Du coup inutile de chercher un éther, inutile aussi de penser "magie" , oui l'onde électromagnétique a un support : le champ électromagnétique. Enfin tout est représentation. Croire qu'il existe une vérité absolue est une erreur conceptuelle. Tout est représentation. Les modèles onde ou photon ne sont pas des vérités, ce sont des modèles qui nous permettent de rendre compte des phénomènes, c'est-à-dire du réel de nos perceptions, forcément conditionnées par notre "nature". La dualité onde-particule souligne les limites actuelles de notre imaginaire. Un "génie" c'est-à-dire un imaginatif, arrivera tôt ou tard, qui nous fournira un modèle qui unifiera l'onde et le photon. Aura-t-on pour autant atteint la "vérité " ? Non, puisqu' il ne peut pas y avoir de vérité absolue pour aucun être fait de chair et d'esprit, lequel ne peut concevoir le monde qu'en fonction de ce qu'il "est", en chair et en esprit.
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Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Rimbaud fait partie du quotidien des Français, Maroudiji, c'est leur patrimoine, comme vous, le vôtre, c'est le Mahabharata. Quand arriverez-vous à vous défaire de votre complexe d'infériorité ? Ne mourrez pas aigri, ce serait triste. -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
A l'armée, parmi les premières instructions, je me souviens de celle-ci : "repérez toujours sur le terrain une ligne de fuite possible" Le fuite est parfois nécessaire, pour éviter le pire. Mais elle ne peut être que temporaire, elle ne peut être qu'un repli passager. Laborit aussi : "l' Eloge de la fuite", il faut fuir plutôt que de ressortir détruit à l'issue d'une situation donnée. Fuir. Pour revenir. Kierkegaard est déprimant ! Il tente une fuite définitive. Mais la fuite définitive n'est pas possible, sauf dans le suicide. Ou alors la thébaïde. Il y a des hommes qui parviennent à se retirer définitivement du monde. Les anachorètes. Rimbaud les admirait. -
Lettre 15 18 mars 2018 Samuel, Première partie Dans cette première partie je reviens sur le mot « yéhoudi ». Le mot « yéhoudi » n'est absolument pas une insulte, mais il est devenu une insulte dans la bouche des antisémites, absolument pas dans la bouche des Hébreux. Et pour cause : le mot « yéhoudi » est écrit en hébreu et prononcé ainsi, pour sa première apparition, dans le Livre d'Esther (livre qui fait partie des Ketouvim). (Il faut toutefois connaître l'hébreu pour pouvoir lire ce mot dans la bible hébraïque sous sa suite de phonèmes yé/hou/di, en hébreu : יהודי ) Esther : 2-5-6 «A Suez vivait un yehoudi ( יהודי ) portant le nom de Mardochée» Les chrétiens traduisent dans leur bible (bible de Jérusalem) ce mot yéhoudi par « juif ». En revanche dans la bible hébraïque, Tanakh (Tanakh est un mot composé à partir de : Thora, Neviim Ketouvim), traduite en français par le rabbin Zadoc Kahn, en 1899, le mot yéhoudi est ainsi traduit : « homme originaire de Judée ». « Judée » est lui-même un mot qui n'existe pas ainsi dans la bible, il existe sous la forme phonétique « yéhuda » (Judée est donc une francisation du mot yéhouda.). Yehouda est le nom donné par Jacob et Léa à leur quatrième fils. Pour les chrétiens yéhoudi est identique à juif. Les chrétiens ont développé un puissant courant antisémite au cours des siècles tant et si bien que le mot juif a pris un sens non seulement péjoratif mais aussi dégradant. Les juifs originaires du Maghreb ne savent pas toujours que le mot juif était devenu un mot à la signification très dégradée en Europe, non seulement en Allemagne mais aussi dans tous les autres pays de l’Europe continentale. Dans les pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), les chrétiens (les Français en l’occurrence) ont introduit leur antisémitisme, mais ils ont préféré employer le mot yéhoudi, ou youdi, plutôt que juif, car yéhoudi percutait plus les esprits dans ces pays de culture sémite. Il est vrai qu'ils insultaient aussi les Arabes en ne les appelant pas Arabes mais en les nommant le plus souvent par des mots dégradants. Ce n'est pas parce que les antisémites ont transformé les mots yéhoudi et juif en insultes que les juifs sont obligés de s'aplatir devant les antisémites en donnant à leur tour à ces mots-là un sens péjoratif voire dégradant. Le mot yéhoudi existe aussi en yiddish sous la forme yéhudi. C'est ainsi que le grand violoniste américain Menuhin a été prénommé par ses parents Yehudi. Si ce mot était une insulte nul doute que ses parents ne l'auraient pas appelé ainsi ! Yehudi, en yiddish signifie : louange, c'est loin d'être une insulte. Cette signification renvoie d'ailleurs à la bible, genèse 29-35 : (Léa, la deuxième femme de Jacob, mit au monde un quatrième fils alors qu'elle était restée longtemps stérile) « Elle conçut encore et mit au monde un fils et elle dit « pour le coup je rends grâce à l’Éternel » c'est pourquoi elle le nomma Jehuda (en français: Judas) » Rendre grâce à l'éternel = louange. Dans la deuxième partie de cette lettre je te parlerai de Pessah.
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16 mars 2018 Il arrive parfois que l'ado ne puisse plus travailler. Parfois l'ado décide tout simplement, par indifférence totale aux exigences du monde réel (après tout il est entretenu par des adultes consentants) de ne pas travailler. Dans ce cas il faut laisser tomber. Mais parfois il ne s'agit plus de mauvaise volonté il s'agit bien d'une impossibilité morale à travailler : l'ado est totalement indisponible. Alors j'arrête de l'enseigner, je parle, j'engage la discussion. Je renonce à travailler et je le lui montre. L'ado commence à parler et je sens rapidement qu'il ou elle est dans une souffrance affective. Qu'il ou qu'elle n' a personne à qui parler sans être aussitôt recadré(e), dirigé(e), soumis(e) à la règle des adultes. Il ou elle parle. L'angoisse, l'inquiétude, le doute et surtout le manque d'écoute de la part des adultes, la déconsidération. Déconsidéré(e) par les adultes pour lesquels les problèmes d'un ou d'une ado sont dérisoires. Il est nécessaire alors de renoncer à soi, de renoncer à toute exigence, à toute attente, à tout jugement. Il est nécessaire d'écouter sans jamais "redresser" le discours de l'ado. L'ado alors dispose enfin d'un temps de liberté, d'un temps d'écoute total. Parfois ils ou elles me disent qu'ils ou qu'elles vont voir un psy, parfois depuis l'âge de 9 ans ou 10 ans ! Mais je sens que ce n'est pas d'un psy dont ils ou elles ont besoin mais d'une écoute, de l'écoute d'un adulte qui leur donne son temps. Un adulte qui leur dise : ton temps est plus important que le mien. Alors je te donne mon temps. Le miracle parfois arrive : l'ado soudain se remet à travailler, et voici que celle-là ou celui-là qui était nul(le) se met à tout comprendre facilement. Je me rends compte ensuite que ces séances pendant lesquelles je renonce absolument à moi, pour lui, pour elle, m'épuisent. Pourtant il n'y a pas d'autre solution que de continuer, continuer toujours à se battre pour que vivent nos enfants.
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Lettre 14 16 mars 2018 Samuel, Dans les lettres qui vont suivre j'emploie le mot « Éternel » plutôt que le mot Yahvé pour désigner Dieu car les Hébreux considèrent que le respect dû à Dieu interdit qu'il soit nommé. Prononcer ou écrire « l’Éternel » c'est désigner Dieu par un attribut : l'éternité, d'où le mot « Éternel » qui n'est plus un nom mais un qualificatif. Par ailleurs toutes les parties du texte de mes lettres introduites par des guillemets sont des écrits tirés de la bible hébraïque, appelée aussi Tanakh. La bible est divisée en trois parties : La Torah ou le Pentateuque Les Prophètes ou les Nevi'im (dont font partie les livres historiques auxquels je me réfère en ce moment) Les Hagiographes ou les Ketouvim Tu entendras aussi parler de la bible de Jérusalem, le livre des chrétiens. Cette bible reprend les textes de la bible hébraïque (en les classant autrement) sous le nom : l'Ancien Testament. Elle comprend aussi le Nouveau Testament, ensemble de textes qui référent au prophète Jésus fondateur du christianisme. Les Hébreux considèrent que Jésus est bien un hébreu et un prophète mais ils ne le suivent pas dans cette nouvelle religion. Ils sont restés fidèles au judaïsme. Toutefois il y a beaucoup de parenté entre les deux religions car les chrétiens fondent leur religion non seulement sur le Nouveau Testament mais aussi sur l'Ancien Testament c'est-à-dire sur la bible hébraïque. Je reviendrai ultérieurement sur toutes ces questions en détaillant le contenu de la bible hébraïque, fondement de la loi écrite des Hébreux et pour développer aussi ce que sont les livres de la loi orale (commentaires de la loi écrite) livres très importants du judaïsme (dont le Talmud). Je reprends mon récit. Les Livres de Samuel, premier livre. Samuel se fit connaître alors qu'il était encore jeune car il apparut que l’Éternel entrait en communication avec lui alors « qu'à cette époque, la parole de l’Éternel était rare, la vision prophétique peu répandue ». Cela impressionna beaucoup Israël [Israël = le peuple des Hébreux] qui alors reconnut « l'autorité de Samuel, comme prophète du Seigneur» [Prophète : celui qui porte la parole de Dieu]. La guerre contre les Philistins continuait avec des défaites mais aussi des victoires. Sous l'autorité de Samuel, devenu Juge, Israël parvint à contenir les Philistins. Quand il fut âgé Samuel pensa confier le gouvernement à ses fils. Mais le peuple refusa car ses fils étaient trop corrompus. Le peuple demanda à Samuel un roi. Samuel n'était pas trop enthousiaste. Comme il avait accès à L’Éternel, il lui en parla. L’Éternel trouva que le désir des Hébreux exprimait une certaine défiance vis à vis de lui, l’Éternel ( Ils ne veulent plus de moi comme roi dit l’Éternel à Samuel) mais il ne s'en formalisa pas et il recommanda à Samuel d'aller dans le sens du désir du peuple tout en le mettant tout de même en garde contre les dangers d'un tel choix. Samuel revint devant le peuple et expliqua qu'un roi, à la différence d'un Juge, simple chef militaire, exercerait tous les pouvoirs. Le peuple devra travailler pour lui, cultiver ses terres, payer des impôts pour financer ses projets. Mais le peuple ne voulut rien entendre, il déclara à Samuel « il nous faut un roi! Nous voulons être comme les autres peuples nous aussi; et notre roi nous jugera, et marchera à notre tête, et il combattra avec nous » Samuel retourna débattre avec l’Éternel qui lui conseilla d'accéder aux désirs du peuple. C'est ainsi que Saül, choisi par Samuel, devint le premier roi d’Israël. Note : à propos du mot «juif» L'hébreu biblique nomme « yehoudi» soit « judéen » tout israélite habitant la Judée (territoire faisant partie d’Israël). Puis le mot fut repris sous la forme « yehoudaïé » en araméen, puis sous la forme « Ioudaios » en grec ancien, puis sous la forme « judaeus » en latin. Au X siècle après J.C l’ancien français note « judeu », puis « juiu », puis, au XII siècle, « juieu ». Enfin apparaît au XIII siècle la forme : « juif ». Le mot juif dans son sens religieux est dérivé du mot judaïsme, religion des Hébreux, nommée ainsi à leur retour de l'exil de Babylone vers 500 ans avant J.C. (je te raconterai cet événement ultérieurement, pour le moment le livre de Samuel se situe à environ 1025 ans avant J.C.) Donc entre l’apparition d’Abraham (entre 2000 et 1700 ans avant J.C.) et le retour de l'exil il n'est pas possible d'appeler les Hébreux : « juifs », puisque ce mot n'existait même pas dans son sens religieux. Le récit biblique jusqu'au retour d'exil n'emploie que les mots Hébreux, Israélites ou Israël pour désigner les Hébreux.C'est seulement après ce retour que les traductions de la bible emploient parfois le mot juif. Donc ceux qui disent que les mots « hébreux » ou autres que « juif » ne signifient rien ne connaissent pas leur propre histoire et n'ont même pas lu la bible dans le texte.
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Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Le fait d'exister, pour beaucoup, ne conduit pas au projet. Cette idée de projet, de transcendance dans le projet est un acquit culturel. Tous ces hommes dont tu parles, Sartre, Heidegger, Gabriel Marcel, etc. ne se rendent pas compte que leur idée de projet ne découle pas de soi, de l'existence, mais de leur patrimoine culturel. Mais ce patrimoine culturel que leur milieu leur a légué ils n'en prennent absolument pas conscience à moins qu'ils ne veulent pas en prendre conscience. Mais je fus longtemps comme eux, et j'ai construit ma vie, comme tu as construit ta vie, dans cet héritage culturel : le projet, la transcendance dans le projet, donc dans l'action et la responsabilité (nous sommes tous responsables de tout). En pensant que cette démarche était naturelle. D'où ma colère contre ceux qui, n'ayant aucune transcendance ni aucun sens de la responsabilité au sens où je viens de l'écrire, ne peuvent que le faire exprès, d'être ainsi, volontairement démissionnaires (et là encore, même ce mot "démissionnaire" est un acquit de mon patrimoine culturel, car eux ne se sentent pas démissionnaires, eux ce qu'ils veulent : se sauver de ce monde qu'ils ressentent comme étant un monde de merde dont ils ne veulent pas être solidaires). Sartre suit la voie du jugement moral lorsqu'il attaque ceux qui ne choisissent pas le projet, la responsabilité, etc; en les traitant de lâches ou de salauds. Mais je suis revenu de cette attitude, de cette manière de juger. L'écrasante majorité des femmes et des hommes voient bien dans l'existence un fait contingent, mais la conséquence qu'ils en tirent est celle-ci : comment se sauver des conditions de l'existence pour vivre à jamais dans une félicité immobile ? Comment se sauver, seul, ou avec sa famille ? Doit-on les juger ? Après tout, face à une situation traumatisante (la vie) il est tout autant légitime de faire face que de fuir. Et d'ailleurs pourquoi certains font face finalement ? Parce qu'ils savent que la fuite est impossible. -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
L'imbroglio vient de ce fait : nous nous coupons de l'action. L'idée de cent thalers possibles ou de cent thalers réels est la même idée. Mais le réel n'est pas le possible. Pourtant l'idée est la même. Quelle différence alors ? (laquelle différence saute aux yeux, bien sûr). C'est que l'idée du possible provoque ou peut provoquer l'action, à savoir faire en sorte que les cents thalers possibles deviennent réels. Faire en sorte : agir, agir socialement, au quotidien, pour que le possible devienne réel, tangible. Il me semble que les oppositions que nous pouvons rencontrer ici, viennent de ce fait que nous dialoguons sans intégrer, non pas le réel, mais l'action. Que fait on de notre action quotidienne ? Bien sûr dès que nous "descendons" de l'idée à l'action, nous "déchéons" (du verbe déchoir) !!! Pourtant le "trivial", le trivial de l'action quotidienne est inséparable de la pensée. En séparant la pensée de l'action nous entrons dans l'incommunicabilité (me semble t il). -
Depuis 70 ans, le mossad assassine, enlève et torture impunément
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de contrexemple dans International
La quatrième solution, petit homme, c'est la création. C'est créer un peuple synthétique, qui unifie en un seul peuple les composantes hébraïques et arabes de l'Israël d'aujourd'hui, comme cela s'est passé, pendant 200 ans en Terre promise quand les Hébreux d'Egypte fusionnèrent lentement avec les populations qui vivaient en pays de Canaan. Mais tu es un barbare, petit homme, et tu ne sais rien de la création. -
12 mars Le fait de publier sur le forum, avoir, in fine, cette perspective, me conduit à agir, à écrire, à mettre sur le papier tout ce qui fait l'objet de débats en moi. La pensée, écrite, devient concrète. Elle accède à un autre mode d'existence, c'est un mouvement qui se cristallise dans des mots écrits, c'est une pensée qui devient mémoire. Il est manifeste que je ne cherche plus à communiquer avec qui que ce soit sur le forum, que ce renoncement est aussi un renoncement à tenter d'exister de manière illusoire : exister dans une image de soi ou pour une image de soi. S'il y a intention d'exister ce ne peut pas être dans l'édification d'une image. Je suis un être qui n'existe ou qui ne veut exister que dans l'action, écrire est une action.
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Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
En l'occurrence c'est Parménide que je critiquais, en revanche j'adhère à la pensée de Sartre, dans son positionnement initial. Remarque bien qu'en cela il s'aligne sur les Allemands, et sur toute la philosophie initiée par Kant (Kant et la spontanéité de l'entendement, spontanéité : pas de cause). Ce qui est curieux c'est que tous les deux, Kant et Sartre, vont finir par défendre une morale de type chrétien extrêmement rigide ! Remarque bien que cela me rappelle aussi Monod, lui aussi part de l'idée que l'existence est contingente, que si le monde connaissait une deuxième création, la vie aucune aucune chance de réapparaitre ! et pourtant à, partir de ce nihilisme, il bâtit une morale tout aussi conventionnelle que celle de Kant et de Sartre !!! Comme quoi, tout de même, nous sommes déterminés par le "bain" culturel de l'époque dans laquelle nous vivons. Et cette morale a toujours quelque chose du christianisme, le piétisme pour Kant, le protestantisme pour Sartre (me semble t il) et le conditionnement chrétien aussi pour Monod. Le seul finalement qui parvient à casser le corset chrétien c'est Nietzsche. -
Lettre 13 11 mars 2018 Samuel, Le Livre des Juges qui suit le Livre de Josué relate une période trouble dans l’histoire d’Israël. Les Hébreux conquirent des terres puis les perdirent et connurent de sérieux revers. Selon les rédacteurs religieux de la Bible ces revers sont dus au fait que les Hébreux se mirent à respecter, non seulement Yahvé, mais aussi les dieux des autres peuples, ce qui déplut à Yahvé qui décida de les punir. Il paraît plutôt probable comme le pensent les archéologues juifs dont je t'ai parlé dans la lettre précédente que ces troubles illustrent ce fait que les Hébreux cohabitèrent avec d'autres peuples et fusionnèrent progressivement avec eux. Pendant cette période les Israélites eurent une succession de chefs appelés : les Juges. L'histoire de l'un d'eux marque l'imaginaire de tous, juifs ou pas, que cette histoire soit vraie ou pas. C'est l'histoire de Samson et Dalila. Samson était hébreu et, à l'époque, son peuple était dominé par les Philistins. Quand il fut arrivé à l'âge d'homme il prit pour épouse la fille d'un philistin (ce qui ne plut pas à son père qui aurait voulu qu'il épousât une fille d’Israël mais Samson n'en fit qu'à sa tête). Mais les choses se passèrent mal avec les Philistins. Ceux-là voulurent reprendre à Samson sa femme, la fille de leur peuple. Samson ne l'entendit pas ainsi, et, pris de colère, il tua trente philistins. Du coup le père de sa femme la reprit et la donna à un autre homme. Cela ne fit qu’accroître le courroux de Samson qui brûla tous les champs des Philistins. Ces derniers, n'en pouvant plus, exigèrent des Hébreux dont ils étaient alors les maîtres d e leur livrer Samson (il s’était réfugié dans une grotte). Les Hébreux convainquirent Samson de se rendre arguant que, sinon, les Philistins allaient se livrer à de cruelles représailles. Samson accepta mais quand il fut au milieu des Philistins « l'esprit de Yahvé, selon la Bible, fondit sur Samson, les cordes qu'il avait sur les bras furent comme des fils de lin brûlés au feu et les liens semblèrent avoir fondu de ses mains. Avisant une mâchoire d'âne encore fraîche il étendit la main, la ramassa et avec elle il abattit mille hommes.» Après cet exploit Samson s'éprit d'une femme appelé Dalila. Les Philistins soudoyèrent Dalila afin qu'elle obtienne de Samson le secret de sa force herculéenne. Samson mentit plusieurs fois à sa femme puis il finit par lui dire la vérité : « Le rasoir n'a jamais passé sur ma tête...Si on me rasait alors ma force se retirerait de moi et je perdrai ma vigueur.» Alors Dalila appela les Philistins, ceux-ci rasèrent la somptueuse chevelure de Samson alors qu'il s'était endormi sur les genoux de sa femme. Ils s'emparèrent de lui, lui crevèrent les yeux et l’enchaînèrent à une meule qu'il dut faire tourner dans sa prison. Un jour que les Philistins décidèrent d’offrir un sacrifice à leur dieu Dagôn, ils firent venir Samson pour s'en amuser. Entre temps sa chevelure avait repoussé. Alors qu'il s'approchait du temple, Samson, aveugle, demanda au jeune garçon qui le guidait de lui faite toucher les colonnes du temple. «Samson, selon la Bible, tata les deux colonnes du milieu sur lesquelles reposait l'édifice, il s'arc-bouta contre elles, contre l'une avec son bras droit, contre l'autre avec son bras gauche, et il s'écria : « Que je périsse avec les Philistins ! » Il poussa de toutes ses forces et l'édifice s’écroula sur les princes et sur tout le peuple qui se trouvait là...Ses frères et toute la maison [la famille ] de son père descendirent et l’emportèrent. Ils l’ensevelirent dans le tombeau de son père Manoah.» Samson avait jugé [ c'est-à-dire dirigé ] Israël pendant vingt ans. Cette histoire a inspiré beaucoup d'artistes. Notamment : Camille Saint-Saëns en fit un opéra, Cecil B. DeMille en fit un film. Les livres historiques s’ouvrent ensuite sur les livres de Samuel. Alors apparut Samuel, le prophète, qui va préparer les esprits à l’établissement d'un régime monarchique dont les grandes figures seront Saul, David et Salomon.
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Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Je ne crois pas que nous pensions l'être puis ensuite l'existence. Même aux origines de la philosophie. Je pense qu'affirmer qu'il y a d'abord l'être puis ensuite l'existence révèle une certaine intention : nous tendons à faire croire à l'autre que nous partons de l'être. Nous voulons faire oublier que, lorsque nous écrivons, nous nous adressons à quelqu'un, et que, dans cette adresse, nous tendons toujours à plus ou moins circonvenir l'autre. Affirmer comme Parménide ce fait que tout part de l'être, est une posture, un rapport aux autres. Il part du plus haut, l'être, pour faire croire qu'il campe dans les hauteurs. Et que, donc, il a autorité. Mais il est impossible de le croire. C'est d'abord du seul fait qu'il existe qu'il se met à penser, il le sait, et à partir de là, il va jusqu'à l'être. Puis arrivé à l'être, il efface le chemin qu'il a parcouru humblement depuis l'existence jusqu'à l'être, et il tente de faire croire que sa pensée est d'abord celle de l'être. Dans toute parole il y a volonté de séduire, de circonvenir, au pire, ou de convaincre, au mieux. La parole, le verbe, la philosophie sont aussi et peut-être même d'abord des instruments de domination de l'autre. Parfois ce sont des instruments utilisés pour convaincre, pour conduire les autres à une action. Si l'action est le but du discours alors l'honnêteté est de dire quelle action nous avons en vue. Quant à Sartre nous savons in fine, quelle action il a en vue : une sorte de révolution sociale très moraliste. C'est ça son but originel. Ensuite il construit une philosophie autour de cette volonté réformatrice là. -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
C'est toujours le principe de causalité qui s'exerce, même en mécanique quantique. Mais de manière moins sommaire que sous sa forme uniquement mécanique. Ce n'est plus une particule, avec sa trajectoire et sa vitesse, c'est un ensemble de particules, un ensemble d'éléments dont on observe l'évolution probable. Mais les probabilités aussi sont structurées par le principe de causalité. -
9 mars 2018 Je suis l'instrument d'une volonté qui me dépasse. J'ai, en moi, une représentation du monde dont je n'ai pas une exacte conscience. Pourtant, cette représentation du monde floue conduit mon action. C'est à partir de mon action dans le monde que je peux remonter jusque dans le code source. Ce n'est donc pas ma représentation qui conduit mon action, c'est mon action qui me permet de prendre conscience de ma représentation du monde. Or, si je prends du recul et que je contemple mon action dans le monde, je vois que toute mon action, dans le réel, est tournée soit vers la construction soit vers la transmission, soit vers la création. Et si, le temps passant, je dois faire des choix, alors l'ultime choix sera la transmission. En vérité mon écriture n'est pas une écriture de création elle est une écriture de transmission.
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Descartes, 1596-1650, sera le premier à employer le mot «imaginaire» pour qualifier les racines négatives. Dans son troisième livre de « la géométrie» il écrit : «Au reste tant les vrayes racines que les fausses ne sont pas toujours réelles mais quelquefois seulement imaginaires » [il appelle «fausses» les racines négatives] Abraham de Moivre, 1667-1754, est le premier à rapprocher les nombres imaginaires des fonctions trigonométriques. On lui doit la fameuse relation : (nous remplaçons ici √-1 par i, par commodité d'écriture, même si la notation «i» est arrivée plus tard avec Euler). ( cos θ + i sin θ)n = ( cos n θ + i sin n θ ) Relation qui fut démontrée de manière rigoureuse par Euler. Pour arriver à cette relation il faut d'abord établir les relations trigonométriques suivantes : cos (a + b) = cos a cos b – sin a sin b cos (a - b) = cos a cos b + sin a sin b sin (a + b) = sin a cos b + cos a sin b sin(a - b) = sin a cos b – cos a sin b Pour établir ces relations il suffit de tracer un demi-cercle de centre O, de rayon 1, le point O étant placé lui-même sur un axe horizontal, puis il faut construire un angle a (à partir de deux demi-droites dont l'une horizontale part de O et l'autre oblique part aussi de O) suivi, en continuité avec l'angle a, par un angle b, puis après établissement des relations trigonométriques dans le triangle et des formules des projections de segments sur l'axe horizontal les relations précédentes sont établies. Ensuite calculons : ( cos θ + i sin θ)² On trouve ( cos θ + i sin θ)² = cos² θ + 2i cos θ sin θ – sin² θ (puisque i² = -1 ) = cos² θ – sin² θ + 2i cos θ sin θ = cos 2 θ + i sin 2 θ [ car cos 2 θ = cos (θ + θ) = cos θ cos θ – sin θ sin θ = cos² θ – sin² θ et sin 2 θ = sin (θ + θ) = sin θ cos θ + cos θ sin θ = 2 cos θ sin θ] Il est possible d'établir ce résultat pour toutes les puissances entières autres que 2.
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Lettre 12 6 mars 2018 Samuel, Après la Torah, appelée aussi le Pentateuque, s'ouvre, dans la Bible, le cycle des Livres historiques. La Torah comprend cinq récits : La Genèse qui décrit les origines du monde et de l’humanité jusqu'à l'installation de Joseph en Égypte. Ce récit est aussi celui de la vie des Patriarches. L’Exode, récit dominé par la figure de Moise, récit qui relate la sortie d’Égypte et la nouvelle alliance conclue entre le peuple d’Israël et Yahvé par l’intermédiaire de Moise. Le Lévitique qui énumère les préceptes de vie que les Hébreux désormais doivent respecter selon les Lévites, la tribu des religieux. Les Nombres, récit qui poursuit le Lévitique et qui raconte l'errance des Hébreux dans le désert. Le Deutéronome qui poursuit les deux précédents récits : énumération de préceptes à suivre, errance dans le désert et arrivée devant la terre Promise. C'est notamment dans le Deutéronome qu'est formulée la loi du talion : «Vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied» Cette loi du talion incite à la réflexion : faut-il suivre cette loi ou faut-il en sortir quand la nécessité de dépasser les conflits s'impose ? Les Livres historiques racontent l'installation du peuple d’Israël dans le pays de Canaan. Le premier Livre historique est le Livre de Josué. Rappelle-toi que Moïse est mort avant de pouvoir fouler la Terre promise. C'est à Josué qu'est assigné le devoir de conquérir cette terre. Le récit de cette conquête est violent . Des peuples en effet occupaient cette terre, aussi les Hébreux leur firent la guerre. Guerres brutales à en croire la Bible au cours desquelles des populations entières seront exterminées. Mais personne (sauf les traditionalistes) ne croit aujourd'hui en la véracité de ces récits sanguinaires écrits des siècles après les événements par des religieux soucieux d'endoctriner le peuple. Israël Finkelstein, israélien, et Neil Asbher Silberman, américain, deux archéologues juifs pensent que le peuple qui a fini par se donner une identité israélite commune en pays de Canaan est issu du brassage et de la fusion progressive et séculaire de différentes ethnies, à partir du treizième siècle avant J.C. Ethnies composées certes d'Hébreux venus d’Égypte mais aussi d'Hébreux restés sur place (qui n'auraient pas été vivre en Égypte) et des populations diverses ayant d'autres origines : esclaves égyptiens, réfugiés mésopotamiens, vieilles populations demeurant là bien avant l’ère mésopotamienne, etc. Pour en revenir au récit du Livre de Josué, les Hébreux donc conquirent le pays de Canaan et s'y installèrent, puis Josué distribua les terres ainsi conquises aux tribus d’Israël. Il y a un récit qui est resté célèbre dans ce livre, même s'il est mythique, c'est celui de la prise de Jéricho. Les Hébreux viennent de franchir le Jourdain et s'attaquent à Jéricho, ville située de l'autre côté du Jourdain, sur sa rive occidentale. Mais Jéricho est une ville fortifiée qu'il semble impossible de prendre. Sur instructions de Yahvé, selon les rédacteurs de la Bible, les Hébreux tournèrent autour de la ville pendant sept jours, sept prêtres portant sept trompes en corne de bélier et étant suivis de l'Arche d'Alliance. Puis le septième jour ils firent sept fois le tour de la ville et les prêtres sonnèrent de la trompe. En même temps que les prêtres sonnaient de la trompe le peuple poussait de formidables cris de guerre. Alors les remparts de la ville s’écroulèrent et les Hébreux s’emparèrent de la ville (l'Arche d'Alliance est un coffre qui contient les tables de la Loi reçues par Moise).
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De l'inutilité de discuter !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Tiens ! bonjour Arlequin ! C'est à "déjà utilisé" que vous répondez mais c'est à moi que vous vous adressez ! Oui je suis toujours là !!! Vous semblez penser que je mérite mieux que ça !!! (vous me faites rire, mais je vous comprends). J'ai besoin d'être dans un milieu hostile non, pas hostile, mais un milieu qui soit l'opposé de ce que je suis pour y trouver un surcroit de motivation ! (motivation au travail). ça va vous faire rire non ? Je progresse mieux dans un milieu qui détruit mes valeurs que dans un milieu qui acquiesce à mes valeurs ! Je suis un homme de guerre Arlequin, mes ascendants étaient aussi des femmes et des hommes de guerre. C'est là où l'environnement détruit la vie que la vie, en devant se battre, éclot. Pensez-y. Ne restez pas collé là où tout est sans combat pour vous. A bientôt. -
De l'inutilité de discuter !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de deja-utilise dans Philosophie
Ce dont les hommes d'ici ne prennent pas conscience ce n'est pas de leur "inconscient naturel" c'est de leur conditionnement culturel. Il semble qu'ils soient incapables de surmonter l'endoctrinement culturel qu'ils ont subi du fait de leur civilisation chrétienne et de leurs études universitaires. Ils pensent que l'inconscient est un lieu dégradé, imbécile, agité par des pulsions primaires. Ils exhibent sans cesse l'état d'infériorité dans laquelle ils tiennent leur animalité. Pour eux l'inconscient est le lieu des refoulements, ils ont appris ça pendant leurs études. Ils sont tellement soumis à l'autorité qu'ils ont avalé tout ça sans broncher. Incapables d'esprit critique par rapport à l'enseignement, fut-il haut de gamme. Soumis à l'autorité culturelle comme des esclaves. Freud a dit ? ils s'aplatissent Lacan a dit ? ils s'aplatissent. S'aplatir est leur sport quotidien. Ils ne savent pas que l'inconscient a une puissance de calcul que jamais leur conscient ne sera capable d'égaler mais ils méprisent leur inconscient. Ils ne savent pas que l'inconscient leur fournit toutes leurs représentations, ils croient qu'ils les créent par génération spontanée. Ils sont soumis à l'idéologie chrétienne : l'animalité est une horreur, le désir est coupable, l'inconscient est un refoulé, ils surévaluent le conscient, leur moi, et dévalorisent à l'excès tout ce qui échappe à leur conscience. Voilà ce que deux millénaire de christianisme a engendré : des esclaves culturels, des "honteux", honteux de leurs désirs, de leur animalité. Maintenant, en attendant de mourir, ils se laissent aller voluptueusement au spleen. La mort qui s'approche les déprime avec bonheur. Notre civilisation a fait des hommes, des mâles, des veules. -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Quand tu répertories deux êtres, l'être réel et l'être logique, j'ai l'impression que tu appelles l'être logique celui qui peut construire des raisonnements de type mathématique. Au fond l'être logique c'est l'être rationnel, c'est celui dont la pensée est structurée par la raison (le principe de causalité). Dans la réalité Hume en effet fait remarquer que la causalité ne vient pas de la réalité observée mais de l'homme qui institue une causalité là où il n' y a que des relations dont rien ne nous dit qu'elles sont dans un rapport de nécessité. J'observe que l'eau bout à 100 degrés, je l'observe 10, 20 fois, 100 fois, je finis par dire qu'un phénomène est cause de l'autre, alors qu'en fait je n'en sais rien, c'est mon esprit qui estime qu'il y a nécessité là où il y a en fait répétition. C'est d'ailleurs en écrivant cela que Hume a fait réagir Kant. Kant a vu dans le scepticisme de Hume une déclaration d'impossibilité de toute science. Du coup Kant opère un coup de force, il ne nie pas que c'est l'esprit humain qui impose la causalité à la réalité, il affirme que toute science est une structuration de la réalité par la raison humaine (la révolution copernicienne). On observera que ce coup de force a fait rire Einstein, mais que celui-ci, vers la fin de sa vie, finit par dire à Heisenberg : c'est nous qui imposons nos lois à la nature ! Là Einstein fut vraiment kantien ! -
Mais à ce point de son raisonnement Bompelli n'a pas encore prouvé que le recours à cette expression : √-1 avait quelque utilité. Il lui faut encore trouver une racine cubique de u³ c'est-à-dire une racine cubique de 2 – 11√-1 et une racine cubique de v³ c'est-à-dire une racine cubique de 2 + 11√-1. Comment va-t-il s'y prendre ? Il ne nous donne pas sa méthode. Mais nous pouvons supposer qu'il a agi ainsi. L'idéal est de trouver une racine cubique u de la forme 2 – A √-1 et une autre v de la forme 2 + A√-1 de telle manière qu' en additionnant u + v nous trouvions 4 (solution que Bompelli a trouvé par ailleurs). Si nous ne parvenons à rien alors le recours à l'expression √-1 ne servirait à rien. Supposons que u soit de la forme 2 – A√-1, et calculons u³ Nous trouvons : u³ = ( 2 – A√-1)³ = 2³ – 3x2²xA√-1 + 3x2x (A√-1)² - (A√-1)³ = 8 – 12x A√-1 – 6A² + A³ x√-1 (en posant √-1² = - 1) = 8 – 6A² -12x A√-1 + A³ x√-1 Il faut donc, s'il y a une solution, que cette expression soit égale à 2 – 11√-1 Posons 8 – 6A² = 2, alors nous trouvons 6A² = 6 et A² = 1. En prenant la solution A = 1, nous trouvons alors que : u = 2 - √-1 ( et u³ est bien égal à 2 – 11√-1) En suivant le même raisonnement pour v nous trouvons : v = 2 + √-1 Maintenant il ne nous reste plus qu'à additionner u et v (puisque nous avons posé que x était égal à u + v) Nous avons alors : u + v = (2 - √-1) + (2 + √-1) = 4. Avec cette méthode et en passant par l'expression √-1 nous trouvons par le calcul (et non plus par des tâtonnements) une solution réelle (sans √-1) à l'équation : x³ – 15x -4. Ainsi par le détour par un nombre impossible il est possible de trouver une solution réelle à une équation du troisième degré (car in fine, les radicaux impossibles de type √-1 s'annulent). Résultat extraordinaire dont l'utilité ne fut pas comprise tout de suite tant les mathématiciens restèrent ébahis par ce résultat. Mais des dizaines d'années plus tard d'autres mathématiciens surent tirer avantage de ces nombres impossibles qu'ils appelèrent imaginaires. Bompelli appela les radicaux négatifs : des nombres sophistiques. Il donna ainsi cette audace aux mathématiciens : imaginer l'impossible est désormais possible.
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Lettre 11 4 mars 2018 Samuel, Dans ta classe de troisième, les collégiens t'appellent Jacob. Ils simplifient ton patronyme qui devient ainsi celui de l'un des premiers ascendants des Hébreux. Je vais reprendre l’histoire de Jacob. Je te l'ai enseignée dans ma lettre 4. Rappelle-toi bien que Jacob fait partie des Patriarches, il existe avant que Moïse existe. Abraham eut deux fils, Ismaël, dont descendent les Ismaélites dont descendent les Arabes, et Isaac dont descend le peuple d’Israël. Isaac eut deux fils Jacob et Esaü. Jacob eut notamment pour fils Joseph celui qui s'installa en Égypte. A l'époque de Jacob les Hébreux étaient des nomades qui parcouraient le pays de Canaan en cherchant des pâturages. Ils n’étaient donc pas encore fixés sur une terre. S'ils croyaient en un seul dieu, c’était un dieu familial, lui-même issu de la mémoire des ancêtres. Ils ne cherchaient pas à nier les dieux des autres peuples. Dans l'un de ses voyages Jacob vécut cette aventure que je vais, cette fois-ci, te relater dans sa totalité : [Jacob est dans la nature, près d'un torrent, il fait nuit. Texte de la Torah, Genèse, chapitre 32, versets 25 à 31] [25] Jacob étant resté seul, un homme lutta avec lui, jusqu'au lever de l'aube. [26] Voyant qu'il ne pouvait vaincre Jacob, il lui pressa la cuisse ; et la cuisse de Jacob se luxa tandis qu'il luttait avec lui. [27]L'homme dit :« Laisse-moi partir car l'aube est venue.» Il répondit : « Je ne te laisserai point que tu m'aies béni. » [28]Il lui dit alors : « Quel est ton nom?» « Il répondit «Jacob» [29] Il reprit : « Jacob ne sera plus désormais ton nom, mais bien Israël ; car tu as jouté contre des puissances célestes et humaines et tu es resté fort » [30]Jacob l'interrogea en disant : « Apprends-moi, je te prie, ton nom.» Il répondit : « Pourquoi t'enquérir de mon nom ? » Et il le bénit alors. [31]Jacob appela ce lieu Penïel « parce que j'ai vu un être divin face à face et que ma vie est restée sauve. » C'est ainsi qu'aujourd'hui nous parlons aussi du peuple hébreu comme étant le peuple d'Israël, le peuple de Jacob [Israël : « celui qui a lutté avec le divin »] L’État hébreu actuel a choisi comme nom de son territoire : Israël. Dans la description de ce combat entre Jacob et cet être étrange, tu vois combien le divin est décrit de manière subtile, sans tomber dans les tirades péremptoires de Moise. L'être est ici « homme et divin », il est un trait d'union entre un « être » qu'il n'est pas possible de nommer (cet « être » que les gens de culture courante nomment Dieu) et Jacob. Jacob est honoré par cet « être » qui ne veut pas se nommer (car nommer c'est simplifier, c'est posséder, c'est réduire la réalité que tu nommes, et le divin ne peut pas être réduit, ni localisé, ni cerné, aussi le divin ne peut pas être nommé). Dans ce passage de la Torah « l'être divin » ne donne pas d'ordre, il ne donne pas de nom, mieux : il honore Jacob car Jacob a su lui tenir tête et que Jacob est resté fort face à lui. Ce que cet « être » honore en Jacob c'est son esprit d'indépendance, c'est son refus de la soumission. Jacob n'est pas dans la soumission à celui que le commun appelle Dieu il est dans un rapport de dialogue avec cet « être ». A propos de Moïse, il importe peu que Moïse soit un Hébreu d’origine ou un Égyptien. Ce qui est important c'est de souligner combien il rompt avec la culture hébraïque. C'est pourquoi il est parfois considéré comme étant Égyptien car sa façon de voir est parente et peut-être même issue de la religion monothéiste dure que voulut instaurer Pharaon Akhenaton sans succès. Que Moïse soit considéré comme « égyptien » de culture (ou de nature s'il naquit peut-être hébreu) est une thèse défendue par de grands penseurs issus eux-mêmes du peuple Hébreu, notamment Freud, que tu étudieras plus tard, qui a écrit « Moise et le monothéisme » où il émet l'hypothèse que Moïse était égyptien. Aujourd'hui une « histoire des Juifs » très documentée a été écrite par Michel Abitbol, lui-même juif, qui souligne l'identité entre « le grand hymne » akhétonien ( écrit qui loue le nouveau dieu unique égyptien Aton) et le psaume 104 de la Bible. Abitbol pense que Moïse était hébreu mais acquis aux idées du pharaon Akhenaton. Tu vas bientôt fêter Pessa'h ou Pessah, « Pâque », qui est la célébration de la sortie d’Égypte. C'est une fête qui dure 8 jours, au cours de laquelle il y a beaucoup de rites à observer, tous à forte signification symbolique. Je t'en parlerai dans un autre lettre. Même si tu peux être agacé par ces rites tu peux aussi donner à cette fête une signification universelle comme étant la fête de tous les peuples qui s'affranchissent de la servitude partout où elle leur a été imposée. Même s'il existe des Juifs comme ta tante qui « privatisent » avec obstination cette fête en l'enfermant dans une identité fermée sur le seul peuple d’Israël, il existe aussi d'autres Juifs qui tendent sans cesse à offrir au monde entier les richesses de la symbolique de leur histoire. Dans cet esprit-là Moïse du coup n'est pas le « chef » mais il est le moyen par lequel les Hébreux ont acquis leur liberté.
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Ici radio catho...les nouvelles du jour !
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de Anatole1949 dans Religion et Culte
Il y a toujours quelque chose qui me gêne dans cette attitude, la vôtre, Anatole. Je suis très critique vis à vis du catholicisme par ailleurs, je ne peux pas être soupçonné de défendre cette Eglise. Mais si je suis un immigré, syrien ou autre, et qu'une femme, un homme, une communauté me recueillent et me permettent de vivre, vais-je juger ses motivations ? Je me dis que, quelles que soient les motivations des cathos, quelles que soient les motivations du Vatican, il reste que, si j'embrasse la communauté humaine dans son ensemble dans mon regard, il se trouve qu'il y a bien des réfugiés qui trouveront enfin un havre de paix près de quelqu'un. Rien que pour cela j'honore ces cathos et le Vatican, que, par ailleurs je combats sur d'autres plans. Vous, vous en foutez qu'une femme, qu'un homme, qu'un enfant soit sauvé. La Vatican serait même le Diable, le seul fait, pour moi, qu'il sauve une famille l'honore, elle est tout cas quelque chose de concret face au néant de votre action à vous. Bien sûr comme tous les hâbleurs vous allez me dire que votre maison est pleine d'immigrés que vous recueillez, bref toujours ce même discours bravache et bidon des gens qui ne font rien d'autre que d'attaquer ceux qui donnent. Peu importe les motivations de celui qui donne pour celui qui reçoit le don. Au moins il reçoit un don, ce qu'il ne reçoit certes pas de vous.
