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Tout ce qui a été posté par aliochaverkiev
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Non pas du tout, vous projetez notre mentalité contemporaine sur la mentalité de l'époque. Jésus ne dénonce pas la collusion entre les Pharisiens et l'ordre romain, jamais. Il va même jusqu'à défendre les publicains, ces juifs qui allaient de maison en maison demander l'impôt dû aux Romains. Il n'est absolument pas un révolutionnaire au sens où nous l'entendons, nous, avec notre culture, il est dans la lignée des prophètes. Il pense que, si le peuple juif souffre (à l'époque la situation économique est dramatique) ce n'est pas en raison de l'occupation des Romains c'est en raison de l'inobservance de la volonté de Dieu par les Pharisiens. Il condamne sans cesse les Pharisiens en raison de leur attitude qu'il juge blasphématoire par rapport à Dieu. Dans la tradition juive, dans laquelle se place Jésus, les maux dont souffre le peuple sont toujours à expliquer par l'inobservance de la volonté de Dieu. C'est ce qui explique que Jésus va se retrouver seul quand il va s'attaquer aux Pharisiens. Il remet en cause leur comportement irreligieux pas leur comportement politique. Or le peuple qui le suit pense qu'il va s'attaquer aux Pharisiens quand à leur pouvoir économique et politique. Il ne le fait pas. Du coup le peuple se détourne de lui (ainsi que les Zélotes, qui, eux, sont prêts à passer à l'action politique : ils le feront quelques années plus tard, provoquant une guerre épouvantable conduisant à l'extermination des Juifs par les Romains et la destruction du Temple). En restant dans le domaine religieux, en attendant une révolution des esprits, et non pas une révolution politique, Jésus se condamne face au peuple. De plus comme tous les prophètes il pense que Dieu va soudain intervenir pour établir son royaume; mais aucun Dieu intervient; il va soudain soudain se retrouver seul sans comprendre pourquoi Dieu n'intervient pas; il est victime de sa foi aveugle en un Dieu qu'il croit interventionniste. C'est d'ailleurs l'un des défauts des juifs : leur foi en un Dieu qui serait interventionniste. Cette foi les conduit souvent à tomber sous les coups des barbares. Jésus meurt seul, abandonné. "Mon Dieu mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" Fin de partie. Il incarne le drame humain à la façon d'un personnage shakespearien. Le reste est invention des apôtres. Jésus n'est grand que dans sa solitude absolue et son désespoir hurlant; il incarne l'effroi de l'humanité devant l'absurdité du monde; en cela il est Humain, en cela il est le fils de l'Homme. La vidéo qui suit, extraite d'un film réalisé par un athée montre bien comment Jésus se positionnait : absolument pas sur le terrain politique. Ainsi le peuple ne l'a pas suivi.
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Newton (Principia) "L'espace absolu, sans relation aux choses externes, demeure toujours similaire et immobile. L'espace relatif est cette mesure ou dimension mobile de l'espace absolu, laquelle tombe sous nos sens par sa relation aux corps et que le vulgaire confond avec l'espace immobile" L'espace absolu est la encore affirmé volontairement par Newton. L'espace relatif ressortit aux observations. Là encore il y deux points de vue. Il n' y a pas non plus identité chez Newton du "modèle" et du réel. Mais son modèle est ici différent du modèle du temps absolu (la droite numérique). Il semble qu'il pose l'existence réelle d'un espace absolu (il n'emploie pas le mot "mathématique") et l'existence réelle d'un espace relatif. Leibniz va remarquer cette dualité étonnante et va la critiquer. Leibniz va démontrer que l'espace absolu ne peut pas exister. "Le lieu est la partie de l'espace occupée par un corps, et, par rapport à l'espace, il est ou relatif ou absolu" Pour Newton le lieu est une partie de l'espace et non simplement la situation d'un corps. Page 8 : "Le mouvement absolu est la translation des corps d'un lieu absolu dans un autre lieu absolu, et le mouvement relatif est la translation d'un lieu relatif dans un autre lieu relatif" Newton distingue bien le mouvement relatif (mouvement par rapport à un observateur) mais il pense que tout mouvement relatif peut in fine correspondre à un mouvement absolu, sans qu'il y ait pour autant un observateur. Tout mouvement peut être vu comme un mouvement absolu, dès lors qu'on passe d'un point de vue relatif à un autre , plus global, jusqu'à déboucher dans un espace absolu, sans référentiel. C'est cet absolu de l'espace qui surprendra ses lecteurs. Il y a là un effet puissant d'un puissant imaginaire. Personne ne parviendra à imaginer un tel espace absolu, sans référentiel, tant cet espace parait être un produit de la volonté, un produit métaphysique de l'esprit.
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Comparaison de la perception consciente avec le traitement non conscient des informations sensorielles. Le terme "information" me parait abusif, il vaudrait mieux écrire : "affections" sensorielles. "Information" laisse entendre qu'il y a quelque chose d'immatériel dans l'affection sensorielle, quelque chose de plus que l'affection, qui serait immatérielle. "Nous avons appris à rendre n'importe quelle image visible ou invisible, à volonté et sous contrôle intégral de l'expérimentateur". Néanmoins il faut tout de même recourir à la subjectivité de l'observateur car ce dernier doit communiquer à l'expérimentateur le contenu de ce qu'il voit.
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Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
"Épicure va montrer que, comme nous savons que nous allons mourir et que notre être est très limité, il va se défaire, nous compensons dans la recherche des possessions. Nous compensons le manque d’être par l’avoir, donc crainte de la mort". Il est aisément observable par exemple que plus certaines personnes vieillissent plus elles accumulent en effet des biens matériels, la plupart du temps : argent ou biens immeubles; c'est même surprenant de constater aussi souvent cela : cette tendance de certaines personnes d'accumuler euro après euro, qu'elles soient riches ou moins riches ! Il semble que pouvoir constater chaque jour que leur patrimoine financier ou immobilier s'accroit les sécurise, comme si l'accumulation de biens "matériels" les protégeaient de l'angoisse de la mort (ce qui signifie que mourir les angoisse un max). -
Au mot conscience il est possible de faire correspondre un certaine type d'observations; ces observations sont pratiquées sur des tiers, elles ne relèvent pas d'une introspection, elles ne procèdent donc pas d'une subjectivité. Oberver une activité cérébrale chez un tiers permet d'objectiver ce que nous appellerons conscience. Conscience : diffusion à tout le cerveau d'informations. Diffusion : observation d'une certaine activité cérébrale, informations : expression verbale de l'observé. Ces diffusions sont assurées par des neurones particuliers : des cellules nerveuses géantes qui traversent le cortex de part en part. Un vaste ensemble de neurones s'embrase (imagerie cérébrale). Autonomie observée de l'activité dite consciente sans aucuns stimuli extérieurs. Les neurones ont une capacité à s'autoactiver spontanément, de manière aléatoire. Existence d'un flot spontané de pensées libres. Autonomie : libre arbitre.
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Bonjour l'Etoile, j'aime vos vidéos, toujours pleines de délicatesse et de tendresse.
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Je vais reprendre ici cette étude inachevée. Je me suis débarrassé de toute métaphysique concernant la question. Car il a fallu s'égarer au début de cette étude sur la définition de la conscience. Je ne me suis pas rendu compte que toute définition est impossible dès lors que l'on fait du mot une idée, dès lors que l'on crée de nouveaux êtres inutiles (pour paraphraser Ockham). C'est sans cesse le piège : tomber dans la métaphysique en donnant à certains mots un contenu qui ne réfère à aucune réalité observée. Si je pense que le mot "conscience" désigne quelque chose de réel je tombe dans la métaphysique. En effet impossible de trouver un correspondant observable, un objet observable face au mot, au signe que constitue le mot. Le signe, le mot, ne renvoie à rien d'observable. Du coup tous les métaphysiciens se ruent sur le mot, chacun peut y aller de sa définition, il ne risque pas d'être contredit. C'est le règne de l'Idée, c'est à dire le règne de la raison pure, qui, délivrée de toute contrainte réelle, peut laisser libre cours à sa Volonté. Chacun donne un contenu selon sa volonté. En lisant Dehaene je me suis rendu compte que pour lui le mot conscience n'est pas une idée mais un concept qui désigne une collection : l'ensemble des actes conscients observés, le qualificatif conscient étant affecté à des actes observables (par exemple les actes de communiquer, de parler, d'agir, etc.). Cela étant le mot conscience renvoie à un ensemble d'éléments répertoriés. Le mot est un concept, il n'est plus une Idée.
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Voyons ce qui a été dit sur le temps. Newton, Principia, chez Dunod, page 7 : "I Le temps absolu, vrai et mathématique, sans relation à rien d'extérieur, coule uniformément et s'appelle durée. Le temps relatif, apparent et vulgaire est cette mesure sensible et externe d'une partie de durée quelconque (égale ou inégale) prise du mouvement : telles sont les mesures d'heures, de jours, de mois, et c'est ce dont on se sert ordinairement à la place du temps vrai". Ici il n' y a pas encore de pensée magique propre aux pseudo scientifiques nourris de vidéos you tube. Incidemment nous pouvons voir les effets d'une société de consommation où nombreux lisent ou écoutent des exposés sans jamais eux-mêmes devenir actifs, c'est-à-dire sans jamais se mettre à résoudre eux-mêmes des exercices de physique; incapables de résoudre aucun exercice qui soit un peu compliqué, incapable donc de mettre en oeuvre des connaissances acquises uniquement dans la consommation d'exposés divers, ils ne parviennent pas à la compréhension de quoi que ce soit. Ils font penser à des spectateurs de concerts qui, au motif qu'ils peuvent aimer des récitals se prennent eux-memes pour des musiciens voire des compositeurs. Concernant le temps, Newton mentionne le temps vrai comme étant mathématique. Il s'agit là, chez Newton d'un acte de Volonté. Le temps vrai est une droite numérique. Rien à objecter à cette vision du temps qui est aussi la mienne. Newton parle aussi de durée. Nous sommes vraiment loin des élucubrations des scientifiques/consommateurs (mais Newton, lui, pratiquait la physique et ne se gavait d'aucune vidéo). Il fait incidemment une relation entre le temps vrai, mathématique, et le temps relatif celui qui fait l'objet de mesures. Il fait bien la distinction entre le modèle mathématique (produit de la volonté humaine) et le réel observé.
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Candidat à Barcelone, Manuel Valls doit-il démissionner de son poste de député ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de Mórrígan dans International
J'ai découvert Valls lors du referendum de 2005 sur l'Europe. Invité sur je ne sais quelle chaine de télévision, il affirme, péremptoire, il est toujours péremptoire quand il parle, je voterai contre ce traité, je dirai non au referendum. Deux jours pus tard, il retourne sa veste et il dit : je voterai oui au référendum. Interrogé sur ce retournement de veste il dit : je me suis aperçu que le Front National disait lui aussi non au referendum donc je dis oui maintenant. Voici un mec qui se fout de la gueule du monde me suis-je dit. -
Candidat à Barcelone, Manuel Valls doit-il démissionner de son poste de député ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de Mórrígan dans International
Vous me faites rire DDR avec votre rage à avoir toujours raison. Est-ce si insupportable pour vous de pouvoir parfois vous égarer? Quand on vous dit que Vals a failli à son engagement en ne soutenant pas Hamon vous répondez : d'autres se sont comportés comme lui ! Je m'attendais à une réponse plus courageuse. Botter en touche en disant : oui je suis un pourri mais d'autres le sont plus que moi c'est une réponse de petit. -
Si l'espace et le temps étaient des objets perceptibles (sens externes) ils tomberaient forcément sous l'un des sens externes. Le seul sens qui pourrait prétendre les percevoir, c'est la vue. Que voit-on ? Nous ne pouvons pas voir quelque chose qui s'appellerait espace ou temps. Nous ne voyons pas même des longueurs et des durées (ce sont des mesures) nous voyons des formes et des mouvements. Les formes sont des limites, des frontières visibles par contraste. Ce sont d'abord des limites, des frontières, des enveloppes qui sont visibles. Ces limites, ces enveloppes déterminent les objets observés, les séparent les uns des autres. Le mouvement est une modification des formes. Cette modification est perceptible (mémoire) par comparaison entre une forme et une autre. Le mouvement est une succession de formes différentes. L'espace du coup n'est pas un objet perceptible, il apparait d'abord comme une nécessité logique. Il est ce qui rend possible l'apparition des formes. Il n'est pas objet, il est déduction logique. Le temps est ce qui rend possible la succession des formes. Lui aussi n'est pas objet, il est déduction logique. Si l'espace et le temps paraissent perceptibles (sens externe) c'est qu'ils dérivent en tant qu'objets uniquement mentaux et logiques de la perception des formes et des mouvements. Mais s'ils apparaissent comme des déductions logiques, ils apparaissent aussi comme préexistants aux formes et aux mouvements. L'espace et le temps apparaissent comme des objets mentaux qui préexistent aux formes et aux mouvements et les rendent possibles. Cette conception mentale de l'espace et du temps engendre à son tour ce désir : projeter sur le réel observé l'espace et le temps et en faire des objets réels observables. C'est un désir impossible à réaliser. L'espace et le temps restent des objets "mentaux" propres à la structure mentale de l'homme.
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Regardez moi agir, regardez satinvelours agir : nous nous occupons toute la journée des autres. Et vous, à part jeter ici vos mots ? Que faites vous, dites-nous ce que vous faites pour les autres ? A part causer, vous et d'autres ici, que faites vous de concret ? A part déverser ici votre méchanceté ? Déverser ici vos mots creux, creux comme la vacuité de votre coeur ?
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L'univers est-il stupide ou intelligent ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de Francis-Charles dans Philosophie
Parce que Giraudoux l'a dit, il faudrait que l'on s'incline, ainsi vont les esclaves. -
Parfois il me donnait à lire les résumés de ses conférences. De vagues idées philosophiques. Il ne voyait pas qu'il tombait dans une métaphysique banale, celle du Commun. Il refusait d'étudier les écrits des philosophes, il les tenaient pour quantité négligeable, causeurs incapables d'action, des castrés. Les spectateurs d'une manière générale, il les méprisait, voyant en eux une masse biologique inerte ou vociférante, selon les situations, mais toujours incapables d'action, masse dont l'utilité résidait en somme à être des rats de laboratoire pour les expériences des actifs, seuls créateurs du monde. Finalement il renonça à nommer ce qu'il pensait percevoir, il en revint aux modèles mathématiques et finit par conclure : les seules grandeurs physiques observables ce sont les longueurs et les durées. Ce que devait m'écrire plus tard J.M. Vigoureux. Quand je repris des études en maths, physique, chimie à Jussieu pour me préparer à mon nouveau projet social : m'occuper d'ado rejetés par le corps professoral voire par la société, il me sembla que la seule manière de sauver ces enfants étaient de parvenir à entrer dans leur vision du monde et, à partir de là, reprenant leur logique et leurs insuffisances rationnelles, à rebâtir maillon après maillon la trame de leur raison. Rebâtir les capacités cognitives des enfants demande notamment, outre du temps, du don de soi (ne pas se faire rémunérer par exemple afin de sortir d'une logique de marché et de faire comprendre que le retour attendu ce n'est pas l'argent mais un rendu en travail personnel et en tension vers le succès) mais aussi un travail sur le sens des mots. Dans ce cadre-là je me suis aperçu des abus de langage des enseignants. Lire les expressions "durée de vie du muon", "dilatation du temps", "dilatation de l'espace", lire des développements d'animiste sur les forces, etc. m' a obligé à corriger tout cela et à faire comprendre aux enfants que tout avait une explication rationnelle, et que, en physique, il était essentiel de se débarrasser de mots aussi abstraits que "vie" "temps", "espace" etc. dès lors que nous étions dans l'observation et non dans la modélisation. Il faut d'abord observer avant de modéliser. Le concret avant de se livrer à l'abstraction. Non ce n'est pas le temps qui agit sur nos instruments de mesure des durées, ce n'est pas la force qui dévie un projectile (je me souviens comment un étudiant qui croyait en l'existence réelle des forces fut ridiculisé en amphi), ce sont des phénomènes physiques observables qui agissent sur le mouvement. Incidemment je me suis mis à réfléchir à l'espace et au temps comme possibles objets de perception extérieure (et non comme perception intérieure). Je tombais sur le même problème rencontré par mon frère : il semblait que ce fussent des objets perceptibles par les sens extérieurs mais il semblait qu'il fût tout aussi impossible de les définir.
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Je pensais être plus tranquille cette année en ne prenant que quatre élèves. C'est raté. P. est un ado qui n'aurait jamais dû faire terminales S. Il est déjà en train de couler, il ne se bat plus. Je passe mon temps à lui communiquer mon énergie, à lui dire de se battre, c'est épuisant. Il craque au point de se déclarer malade, s'il ne va plus aux cours c'est foutu. Il faut que j'aille sans cesse le chercher pour le remettre au travail. Je ne suis plus le prof, je suis le père ou la mère, je ne sais plus. Là encore, les parents ont "disparu", pourtant le père est ingénieur. L'année dernière c'est Mathilde que j'ai dû ainsi porter jusqu'au bac, j'ai du l'animer jusque dans les derniers instants, lui envoyant sms sur sms le jour des épreuves écrites du bac S pour lui dire "battez-vous, battez-vous, je suis près de vous", j'ai du l'accoucher, elle que tout le monde donnait perdante, ma petite Mathilde, sortie de plus d'une tentative de suicide en cours d'année, abandonnée par sa famille (son père est prof de physique pourtant !), qui s'en remet à moi "occupez-vous d'elle s'il vous plait", les parents parfois me scient. Mathilde a gagné, je l'ai accouchée, j'ai donné des années de ma vie en énergie, mais j'aime la voir si vivante aujourd'hui, je lui ai transmis ma vie. Elle revient me voir le samedi, elle me demande de continuer de l'aider en première année de licence, me voici obligé de me remettre à travailler des notions que j'ai oubliées. J'ai deux petites beurettes musulmanes cette année, en terminales S et ES, je me fais un point d'honneur de les aider, de tout leur donner, elles que tant de Français méprisent, sans rien faire pour elles. Deux petites algériennes, à elles aussi je vais donner ma vie. Je fais ce que je peux, dans ce monde où tout le monde ne pense plus qu'à soi, sans jamais accepter de renoncer à soi pour aimer, au moins un petit peu les autres.
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J'en reviens à l'espace et au temps. Quand j'étais ado ces concepts occupaient la réflexion de mon frère ainé. Il en parlait constamment lors des repas. Mes parents restaient indifférents. Ingénieurs chimistes tous les deux ils étaient versés dans l'action. Ils se demandaient en quoi ces questions étaient essentielles. Pour ma part si j'écoutais mon frère ses questions m'indifféraient; ce qui m'intéressait c'étaient les infinis; je ne parvenais pas à croire qu'il pût y avoir une origine et une fin des temps, comme je ne pouvais pas croire qu'il puisse y avoir une limite à l'univers. Mais je ne parvenais pas à concevoir les infinis; ce qui indifférait mon frère. Bref nous parlions lui et moi de problèmes qui indifféraient tout le monde (mes soeurs s'occupaient de leurs amours). Mon frère s'orienta vers la recherche fondamentale : quelle est l'origine de la vie ? moi vers la recherche sociale : comment vivre autrement ? Lui : études versées dans la physique-biologie, moi études versées dans les maths dédiées à l'économie. Puis mon frère après avoir contribué à la recherche fondamentale mondiale pour ses travaux, abandonna la recherche et choisit l'administration, plus rémunératrice; il devint le président de l'un des instituts de recherche les plus prestigieux de France. Du coup il se remit à penser à l'espace et au temps (alors que pendant ses travaux en labo jamais ces concepts ne lui furent utiles). Il tint ainsi conférence sur conférence. En vain; il ne put jamais définir l'espace et le temps; bien sûr il ne versa jamais dans les aberrations des pseudos scientifiques d'ici. Il savait bien que l'espace temps était un objet mathématique non observable. Ce qui le troublait c'est qu'il avait la sensation de percevoir quelque chose qui aurait bien pu s'appeler espace et temps, qui ne soit pas l'espace temps mathématique, ni l'espace temps psychologique mais cette sensation, qu'il pensait physique, venue des sens externes (et non du sentiment) restait indéfinissable. Il enrageait de ne pas réussir à définir ni l'espace ni le temps d'une manière qui put le satisfaire; il retombait dans les idées de Pascal qui affirmait qu'il y avait des mots indéfinissables, tels l'espace et le temps. Pascal ajoutait que cette impossibilité de définir ces mots soulignait les limites de la physique. Cette prétendue limite exaspérait mon frère.
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Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Enfin autre piste d'étude, pour la substance, ce qu'en disent Einstein et Infeld. (Evolution des idées en physique). "Nous concevons la substance comme une chose qui ne peut ni être créée ni être détruite" Evolution des idées : la chaleur fut d'abord considérée comme une substance, avant que cette idée soit abandonnée. L'énergie est considérée par ces deux chercheurs comme une substance immatérielle, dont la quantité est constante dans l'univers, substance qui ne peut être ni créée ni détruite, mais qui peut passer par différentes formes, conversion d'une forme d'énergie en une autre (énergie électrique, mécanique, chimique, etc.). -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Aristote revient ensuite sur la quiddité : la substance est une essence; qu'est ce qu'une essence : "c'est ce que cette chose est dite être par soi". L'essence d'une chose, son identité, sa quiddité est ce qu'est cette chose même. En définitive pour Aristote la substance est un être subsistant (essence), déterminé, substrat (support) de modalités d'être non substantielles (les accidents). -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Mais Aristote va ensuite définir la substance en tant que telle. La substance est-elle le seul être qui possède une essence ? Revenons sur la définition : la substance est le dernier sujet d'attribution. Cela signifie que la substance ne peut être elle-même un prédicat. Notes de Mansion : Aristote n'est pas en possession d'une conception ferme, les apories surgissent, etc. Aristote définit parfois la substance comme l'être au sens absolu (on passe alors du verbe qui construit le jugement à l'Idée). Aristote note les diffentes façons de concevoir l'ousia, mot grec que l'on traduit soit par substance soit par essence (ousia, mot dérivé de einai "être" mot grec). C'est l'Un de Parménide, les éléments d'Empédocle, les nombres des Phytagoriciens, les Idées de Platon. Il dégage quatre sens principaux : La quiddité : essence d'une chose, ce qui signifie qu'elle est ce qu'elle est (son indentité donc) L'universel (les Idées) Le genre : espèce, race, classe, peuple, lignée Le sujet Aristote ne retient que deux sens : la quiddité et le sujet; puis il pense qu'il faut étudier le sujet : lui seul parait être la substance. Le sujet est alors un être déterminé, sujet dernier d'attribution (sujet dernier à qui l'on attribue). La substance, être déterminé (singulier ?) possède une essence, elle est une essence. -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Il est clair qu'Aristote hésite à propos de ce concept. Je vais essayer de terminer aujourd'hui cette étude. -
Naissance du concept d’existence
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de satinvelours dans Philosophie
Selon Aristote "les prédicats qui signifient la substance signifient que le sujet auquel ils sont attribués est par essence le prédicat" Plus clairement : quand le prédicat désigne quelque chose de l'essence du sujet, alors le jugement en question ressortit à la catégorie : substance. Le prédicat se désigne alors lui-même comme constitutif de l'essence du sujet. Tous les autres prédicats sont à ranger dans les accidents (par opposition à l'essence) et ressortissent aux autres catégories. Par exemple "blanc" est un accident de l'homme, il n'en est pas l'essence. Dans le cadre de la catégorie substance (jugement relevant de la substance) l'attribut affirme ce qu'est le sujet. "Socrate est un homme". Les notions de substance et d'essence sont donc liées. Mais les études d'Aristote sur le sujet (selon Mansion) sont complexes et parfois obscures. Ici par exemple relève de la catégorie substance un type de jugement dans lequel le prédicat signifie l'essence du sujet. Mais Aristote va aussi définir comme catégorie la classe des prédicats qui signifie l'essence. D'un côté donc la catégorie désigne une classe de jugements, de l'autre coté elle désigne une classe de prédicats. -
Cette confusion entre le modèle et le réel observé est à vrai dire assez couramment pratiquée et nous y sommes tous exposés même si le Profane (moins ironique comme mot tout de même que le Simplet !) y est le plus exposé. Je me souviens d'un Profane qui avait étudié la théorie du chaos tout seul en pêchant çà et là des informations. Il était tombé sur la suite logistique, il est tombé tout entier dans la pensée magique (comme nombre d'intervenants prétendument scientifiques du forum). La suite logistique est une suite récurrente : U(n+1) = p x [U (n) x ( 1 - U(n)] Elle est d'apparence simple mais en fait elle est assez étonnante. Moyennant certaines conditions, U(0) compris entre 0 et 1, et p, paramètre, compris entre 0 et 4, elle est, selon les valeurs de p, soit convergente, soir oscillante soit chaotique (lorsque n, unité de temps entière, tend vers l'infini). Cette suite est utilisée, en laboratoire, pour modéliser l'évolution de certaines populations biologiques. Qui dit chaos dit théorie du chaos. Et là le profane est en général pris d'un sentiment d'ivresse qui le grise. Le chaos le fascine. Ce qui aggravait l'ivresse de ce profane c'est qu'il croyait que le modèle mathématique dirigeait le réel. Sa crédulité était liée au fait qu'il ne pratiquait pas lui-même un métier le conduisant à expérimenter, à observer le réel. Si bien qu'il croyait que les données initiales introduites dans le modèle agissaient directement sur le réel. Du coup il prophétisait, il voyait l'avenir, il anticipait le chaos à venir. Il fut impossible de lui faire comprendre que le modèle n'était pas le réel observé. Il ne prenait même pas conscience que la formule de récurrence était un modèle mathématique ! Il finissait, en s'appuyant sur d'autres formules mathématiques de la théorie du chaos, par prophétiser l'expulsion de la lune du système solaire, bref, il était devenu incontrôlable, comme s'il était devenu lui-même le jouet du chaos. Le désir de penser le monde, et de croire que penser le monde c'est maîtriser le monde le possédait. Il avait régressé dans la pensée magique.
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La chasteté est-elle une vertu ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de sovenka dans Religion et Culte
Tout dépend du sens que vous donnez au mot vertu. On sent le chrétien chez vous. La vertu, au sens grec, n’en a rien à faire de la fidélité comme elle n’en a rien à faire de la chasteté d’ailleurs. Mais vous les descendants des chrétiens le cul est une obsession atavique. Le péché vous obsède.
