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Qu'est ce qu'un sujet philosophique ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Philosophie
Pour répondre à Placide 3, par exemple là, vous êtes en train de philosopher sur l'idée de liberté. Et Don Juan aussi. Chacun a bien sûr son avis, chacun philosophe. Un concept abstrait c'est, je prenais ce mot comme exemple, la liberté. La liberté ne correspond à aucun objet observable. Vous aurez beau vous tenir assis sur votre chaise en regardant le paysage vous ne verrez jamais passer la liberté. C'est cela que nous appelons un concept abstrait. L'égalité est un concept abstrait, en cela encore qu'en restant assis sur votre chaise vous ne verrez jamais passer l'égalité; impossible de faire de la liberté ou de l'égalité un "objet". Vous ne pouvez pas vous en saisir et la mettre dans votre frigo, vous comprenez ? En philosophie l'Idée est la production de la raison pure tandis que le concept est la production de l'entendement (l'intelligence scientifique). Ce n'est pas moi qui invente ! Ce sont là les fondamentaux de tous les cours de philosophie universitaire. Autre concept pur (ou abstrait) par exemple : le principe de causalité. Le principe de causalité vous ne le verrez jamais passer devant vos yeux, jamais vous ne pourrez le prendre. Vous comprenez ? Vous comprenez la différence entre le concret et l'abstrait ? -
Qu'est ce qu'un sujet philosophique ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Philosophie
Parmi les noms communs il y a (en simplifiant) trois catégories : les mots qui désignent une chose précise et observable, les mots qui sont des concepts concrets c'est-à-dire des généralisations (par exemple : le soleil, cela désigne un objet précis ; la table, dans le dictionnaire, cela désigne dans la définition l'ensemble des tables, les caractéristiques propres à toutes les tables, c'est un concept concret) et enfin des mots abstraits, des mots qui expriment des idées. Une idée est un concept abstrait , qui ne réfère pas à une réalité observable, identifiable dans ses contours (spatiaux et temporels). Un sujet philosophique est un sujet qui traite des idées, des concepts abstraits. Par exemple la liberté est une idée. La question : qu'est ce que la liberté ? est un sujet philosophique. Pour répondre à la personne qui a lancé le fil je lui dirai donc que nous philosophons tous de temps à autre, et que, pour philosopher, nul besoin d'avoir fait des études. Tout le monde est légitime à donner son point de vue sur la liberté. (Pour les pointillistes il existe bien sûr encore d'autres mots communs qui désignent par exemple une action, ce sont des mots-valises qui synthétisent une action, bon je ne cherche pas non plus à être parfaitement exhaustif). Cela dit la philosophie est aussi, parallèlement à sa pratique usuelle, une discipline qui repose sur un socle de savoirs, tout comme les mathématiques. Cette philosophie-là est plus savante, elle exige l'étude, mais elle n'est plus enseignée (sauf dans le cadre universitaire bien entendu). J'en parlerai plus tard. -
Qu'est ce qu'un sujet philosophique ?
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de metal guru dans Philosophie
Bien reçu votre invitation à écrire sur ce sujet, je le ferai demain Hyaden. -
Ainsi pour vous tout ceux qui pensent qu'il existe une réalité inconnaissable participent du pot-pourri. Je suis donc en bonne compagnie avec Kant notamment, Heidegger et même tous les mystiques, si ce n'est avec tous les artistes.
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J'avais commencé à vous répondre, mais il y a une telle inculture chez vous de la culture grecque, une telle ignorance même du poème de Parménide que j' y renonce.
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Je peux essayer de vous affranchir. Il y a les étants, ce sont les "choses" que nous observons. Les "étants" ce sont les choses. Mais les choses "sont". De quoi participent les choses ? Du fait qu'elles "sont". Chez les Grecs anciens nous partons (confer Parménide) du verbe "être". Etre c'est d'abord un verbe. Vous retrouvez cette notion du verbe chez Saint-Jean. A l'origine il y a le verbe (le verbe est : relation). L'existence c'est une notion incluse dans l'espace et le temps. Exister c'est être là et maintenant. Mais Etre en revanche transcende l'espace et le temps.
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Je vois que mon intervention n'a absolument pas été comprise. Cela dit j'écrivais plus pour moi-même que pour autrui, aussi le fait d'être compris ou pas n'a pas d'importance. Pour précision : je me situais dans cette attitude, où, en tant qu'homme, je pose l'idée, l'hypothèse qu'il existe des mondes, ou un monde, qui échappent à notre connaissance, d'où identité, de ce point de vue-là, de concepts aussi divers que la chose en soi, le néant, etc. puisque ces concepts sont posés par leurs auteurs comme n'étant pas accessibles à la connaissance (la connaissance rationnelle). D'où l'autre idée, si ces concepts réfèrent à des mondes non connaissables, d'où tirons-nous le principe de leur existence éventuelle ? De traces, de manifestations dont ne voyons pas l'origine (le phénomène face à la chose en soi, l'angoisse face au néant, etc.). Ces manifestations dont ne voyons pas l'origine s'appellent alors "révélations". Les mondes inconnus se révèlent à nous par des effets dont ne percevons pas les origines. Et ma réflexion est forcement anthropologique puisque je parle de l'homme tel qu'il est dans son fonctionnement spirituel. Bon, je ne serai pas plus compris, j'écris cela pour les lecteurs de bonne volonté seulement.
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Les dogmes de la science moderne
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de TheRealBishop dans Sciences
Mais si ! le raisonnement humain est nécessaire au calcul mathématique. Il faut savoir raisonner pour commencer à calculer. C'est ce que j'apprends tous les jours à mes élèves : raisonner. Sans le raisonnement pas de possibilité de calcul. C'est même à cela que l'on distingue un bon prof, c'est celui qui va détecter les erreurs de raisonnement de son élève pour le remettre dans les clous du calcul mathématique. La déduction (l'inférence) est nécessaire au calcul mathématique. Par exemple la transitivité de l'égalité n'est pas aussi naturelle à saisir que vous ne le pensez. Il faut montrer à l'élève cette transitivité. Ou bien encore il faut lui montrer la réflexivité de l'égalité. Des choses très simples qui sont de l'ordre du raisonnement et qui s'apprennent. Ce raisonnement il a fallu en jeter les principes. Il a bien fallu que cela vienne de quelque part. Vous ne voyez pas que le raisonnement est la base des mathématiques, c'est étrange que vous ne parveniez pas à voir cela. C'est curieux votre raisonnement (!) et je vois là la différence culturelle qui existe entre vous et moi.Vous ne savez pas que tout a une origine. C'est cela qui est fantastique : c'est qu'il y a eu création. Il y a une origine. C'est bizarre que vous ne parveniez pas à "voir" cela. Vous raisonnez avec votre savoir d'aujourd'hui, mais votre savoir d'aujourd'hui capitalise les savoirs accumulés depuis les origines; il a fallu une origine, il a fallu créer les mathématiques. Si demain nous perdions tout le savoir mémorisé depuis les origines nous devrions tout recréer; et rien ne dit que vous seriez capable de le recréer ce calcul mathématique ! Le raisonnement ne nous est pas donné comme ça, d'un seul coup, ni le calcul mathématique. Les nombres il a fallu les créer. Ce que vous apprenez à l'école a été créé par les Anciens. Pas par vous, pas par nos contemporains. Et l'acte de création comment faites- vous pour ne pas voir combien il est fantastique ? Vous ne voyez que l'acte de création est un acte inouï ? C'est pour cela que je rends hommage aux Anciens. Vous avez perdu le sens de l'histoire, c'est curieux cela. Comment se fait il que tant de Français aient perdu le sens de l'histoire ? Vous ne voyez pas l'évolution. Vous raisonnez comme un créationniste, c'est étrange, vous me surprenez. C'est colossal nos différences culturelles ! et il y a une spécificité française aussi : l'histoire chronologique n'existe pas. Cette rage à effacer l'histoire, dans son développement progressif, donc chronologique, chez tant de Français est surprenant. le France est peut être le dernier pays communiste au fond, le dernier pays à vouloir effacer l'histoire. Mais ça ne date pas du communisme, ça date de la Révolution française, vouloir faire table rase de l'histoire en commençant l'histoire à l'an zéro de la république. Quelle rage à nier les racines !!! -
Blanquer suggère l'approche chronologique pour l'enseignement de l'histoire
aliochaverkiev a répondu à un sujet dans Politique
Mais quel raisonnement historique ? N'est ce pas assez vague cette locution "raisonnement historique" ? Quel fil conducteur dans ce mot "historique" ? La lutte des classes, l'individualisme ai-je lu aussi ci-dessus ? N' y a t il pas d'autres trames que ces deux trames-là ? Bien sûr que si ! L'idéal d'un homme nouveau, sans histoire, donc sans chronologie fut jadis expérimentée dans certain pays. Ce ne fut pas un succès. En supprimant la chronologie dans l'enseignement officiel vous redonnez vie à l' enseignement de l'histoire dans les familles. L'histoire est du coup récrite dans les familles, du moins celles qui veulent garder conscience de leurs origines. -
Blanquer suggère l'approche chronologique pour l'enseignement de l'histoire
aliochaverkiev a répondu à un sujet dans Politique
Je suis un peu surpris des polémiques ici. De cette guerre entre ceux qui parlent de chronologie et ceux qui veulent s'en extraire. Dans l'éducation que je donne à mes enfants et dans celle que je diffuse quand j'instruis les enfants des autres, il est pour moi évident qu'il est nécessaire de parler de chronologie, non au sens : datation exacte des évènements, mais au sens : origine, il y a une origine aux choses, aux idées, etc. et qui dit origine dit succession dans le temps. Mais succession dans le temps ne signifie pas datation exacte. Quand vendredi, une jeune fille, en terminale S, planche sur un raisonnement abstrait sur les suites, et que j'emploie la relation dite : "implication", soudain, pour lui donner l'énergie, je lui dis : "Vous savez l'implication c'est un "truc" énorme, l'implication c'est le principe de causalité, l'implication c'est le jugement hypothétique de Kant, et je lui parle alors rapidement du dix-huitième siècle, du siècle des Lumières, puis je repars à toute allure vers la civilisation grecque, l'avènement de la raison, l'avènement de la logique, ce principe même que l'implication c'est dire : si cela est posé alors une autre chose est posée, la causalité, la causalité temporalisée dans la succession, et je raccorde aussitôt ceci à une origine, ça ne vient pas de nulle part, cela vient de notre civilisation, laquelle a eu un début, je resitue tout dans la durée, l'évolution, le déploiement d'une formidable énergie qui se concrétise à travers le temps, dans le monde. La chronologie c'est d'abord tout resituer dans le temps, la succession, c'est apprendre à l'enfant ou à l'ado l'émerveillement devant le surgissement temporel d'une réalité extraordinaire, dont ne savons rien, que certains appellent l'esprit (ou Hegel la raison) mais avec les enfants je préfère dire : esprit, il me semble qu'ils comprennent mieux ce mot. En resituant l'aridité d'un raisonnement dans un environnement merveilleux je vois que je redonne l'énergie à mon élève et je la vois repartir à fond dans ce raisonnement si compliqué pour elle, tonifiée soudain par le sentiment qu'elle participe à la lente progression diachronique de l'esprit. Cela je ne peux le communiquer qu'en recourant aux origines, à la succession dans le temps, ce qui implique une chronologie au sens large certes (pas de date précise) mais une chronologie quand même. Certains ici rétorqueront que mon enseignement est élitiste. Peut être mais je le transmets à toutes et tous quelques soient les origines des enfants que j'instruis. -
Blanquer suggère l'approche chronologique pour l'enseignement de l'histoire
aliochaverkiev a répondu à un sujet dans Politique
Je parle de l'ambiance quotidienne générale. Je ne vois pas, dans les discours politiques et familiaux qu'il soit fait référence constamment à l'homme de Tautavel. Ce n'est pas l'école seule qui transmet (si elle transmet) ce sont les familles, ce sont les politiques, ce sont les medias. Et tout ce monde transmet le démarrage de l'histoire française à la révolution de 1789. Ce sont les discours officiels et quotidiens qui font la culture d'un peuple. Autant les Arabes musulmans réfèrent sans cesse à Mahomet et les Juifs à l'exode (entre autres bien sûr), ou les Chinois à Confucius, autant les Français ne réfèrent jamais qu'à la révolution française. Il suffit d'entendre les discours incessants sur les valeurs de la république (je n'ai jamais entendu citer les valeurs éternelles et françaises de l'homme de Tautavel). En plus votre remarque "si l'instit a bien fait son travail" en dit long sur votre désinvestissement quant à la transmission des valeurs; car si vous pensez que l'homme de Tautavel est le fondement de votre peuple, c'est à vous de transmettre cette pensée, et vous devez la transmettre chaque jour, si vous comprenez ce que cela veut dire : transmettre. -
Blanquer suggère l'approche chronologique pour l'enseignement de l'histoire
aliochaverkiev a répondu à un sujet dans Politique
Est-ce qu'il existe une connaissance historique objective ? Les mythes sémites ou asiatiques ou slaves sont-ils objectifs ? Non puisque ce sont des mythes. Pourtant les humains élevés dans ces civilisations communient dans les mythes tout en sachant que ce sont des mythes. Vous vous référer trop au mythe indépassable de la lutte des classes. Pourquoi les mythes issus de l'instant (instant = 100, 200, 300 ans pour un Oriental) devraient-il toujours l'emporter sur les mythes séculaires ? Vous ne savez pas intégrer le temps dans votre vision du monde, vous ne savez pas intégrer l'éternité dans l'élaboration de vos philosophies politiques ou autres. Je fais une erreur en parlant des Français. Les Français sont un ensemble qui contient aussi les sémites, les chinois, les slaves, les noirs, etc. Non, pour être objectif, c'est en tant que référant à la culture européenne française et chrétienne que je vous conteste (gentiment). -
Blanquer suggère l'approche chronologique pour l'enseignement de l'histoire
aliochaverkiev a répondu à un sujet dans Politique
Quand je parle de chronologie je ne pensais pas à la datation. Je pensais à ce fait que nous pouvons apprendre très tôt à un enfant qu'il a eu des ancêtres, qu'il a eu un passé. Tout dépend dans quel milieu tombe l'enfant. S'il tombe dans une famille sémite, juive ou arabe, il apprendra très vite le culte des ancêtres. Idem chez les Chinois par exemple. Dans ces civilisations le passé est immédiatement présent, et présent dans le quotidien; pas le passé "daté" mais le passé enraciné dans des temps mythiques. Les sémites, les asiatiques cultivent toujours le mythe. Les enfants issus de ces cultures, comme je suis issu moi-même de certaines de ces cultures mythiques ne voient pas le monde comme le voient la plupart de Français pour lesquels l'histoire commence à la Révolution de 1789 avec leur idéalisation de la République. L'enfant quand il est instruit des mythes ancestraux voit le passé dans l'espace, dans un ailleurs spatial. Nous savons lui reconnaître cette représentation spatiale du temps, nous les Orientaux. Je ne dis pas que les Français ont tort, je dis que leur vision du monde est très étrangère à la vision de bien d'autres civilisations puissamment actives aujourd'hui dans le monde. -
Blanquer suggère l'approche chronologique pour l'enseignement de l'histoire
aliochaverkiev a répondu à un sujet dans Politique
La chronologie est importante. Je le vois bien dans l'enseignement des sciences où la chronologie n'est pas enseignée. Ce qui conduit des intervenants à considérer que les Grecs anciens n'étaient pas des scientifiques parce qu'ils ne connaissaient pas le concept d'accélération. J'introduis l'histoire des sciences dans mon enseignement et je vois l'œil ébloui des enfants. Quand un enfant a du mal avec le calcul littéral je lui dis : "il a fallu des siècles pour que le calcul littéral soit conçu par les plus grands esprits". Je lui fait toucher du doigt de l'esprit le mystère de l'évolution, la création, l' humanité est une espèce en création. Je lui apprends non seulement l'émerveillement mais aussi je le sécurise quand je vois qu'il doute de lui. Ne doute pas de toi si tu ne comprends pas, les plus grands savants ne comprenaient rien non plus à certaines notions aujourd'hui courantes. L'évolution, l'histoire chronologique lui permet de contempler l'extraordinaire puissance du développement fascinant de la vie. Oui tout est dans la chronologie conçue comme moyen de voir l'évolution, le formidable déploiement de puissances inouïes. -
Plutôt que de parler de non-être il faudrait parler du néant. Quand nous raisonnons à partir du non-être nous avons d'abord en tête l'être, dont nous essayons de tirer le non-être, par négation. Le point de départ est l'être avec cette volonté de faire surgir le non-être de l'être. Cela ne fonctionne pas, c'est même selon Heidegger totalement contradictoire. C'est pourquoi il vaut mieux parler du néant. Qu'est-ce que le néant ? Là encore il est impossible de dire "le néant est (quelque chose)", il est impossible de définir le néant à partir de l'être. Il semble donc que le néant ressemble fort à d'autres concepts en philosophie comme la chose en soi de Kant. Mais il y a d'autres concepts qui semblent échapper à cette saisie par le verbe "être". L'Etre lui-même est insaisissable, Dieu aussi l'est (je parle du concept) parce que, en toute logique Dieu ne peut être défini, ce qui serait le "finir" (lui donner une forme). Alors comment pouvons-vous même parler du néant, de la chose en soi, de l'Etre, de Dieu ? Parce que ces concepts sont crées par induction à partir de faits observés dont on cherche l'origine. Pour Kant la chose en soi se révèle dans le phénomène, pour Parménide l'Etre se révèle dans les "étants" (les choses), pour Heidegger le néant se révèle dans l'angoisse. Pour lui c'est l'angoisse qui révèle le néant. Il y a donc révélation d'une "présence" à partir de traces laissées dans notre réel par cette présence.
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Les dogmes de la science moderne
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de TheRealBishop dans Sciences
Attention Saxopap, Les sciences exactes sont le produit d'une accumulation de savoirs. Au fur et à mesure que les siècles passent les connaissances s'affinent et augmentent. L'homme est un animal culturel et la culture est un amoncellement de connaissances qui s'ajoutent progressivement les unes aux autres. Il faut un début à tout, et avant que les fondateurs en viennent à penser des concepts comme l'accélération il fallait d'abord fonder les sciences. Les Grecs ont posé les fondations et nous vivons toujours sur ces fondations. Bien sûr avant eux il y eut des fondateurs, mais ce sont eux qui ont systématisé les fondements scientifiques. Ce qu'il a fallu d'abord c'est acquérir l'esprit scientifique. Sans cet esprit, pas de science. Comment ont-ils fait ? ils ont poser le primat de la Raison, "le logos". La Raison apparut comme le fondement de l'esprit scientifique. Sans la raison, posée comme suprême valeur, pas de science. Pour vous l'attitude rationnelle va de soi, pourtant il fallut un jour faire le choix de la raison, du logos. Il a fallu un début. L'attitude rationnelle est un phénomène de culture, ce n'est pas inné, c'est culturel. Aujourd'hui ce que nous apprenons aux enfants quand nous leur donnons des cours de maths c'est : raisonner. Et les règles du raisonnement ont été essentiellement posées par les Grecs (je pense à ce sujet à la logique d'Aristote). Dans les clases de mathématiques, au collège, aujourd'hui, vous commencez l'apprentissage des maths et donc du raisonnement en étudiant Thalès, Pythagore, Euclide, Archimède, etc. Thalès est réputé être le premier philosophe et il fut aussi un scientifique. Pourquoi les deux attitudes furent identiques ? Parce que le philosophe comme le scientifique, à l'origine, ont inauguré dans le même mouvement le choix intellectuel de la Raison. Par ailleurs l'expérimentation existait. Thalès annonce une éclipse de soleil, celle de 585 avant JC, il permet grâce à son théorème de mesurer la hauteur des pyramides. Mais surtout et c'est en cela que les Grecs fascinent : ils ont su construire ce que l'on appelle les jugements synthétiques a priori, c'est-à-dire cette capacité qu'ont les humains à acquérir des connaissances sans l'expérience. C'est ça qui fascine chez eux, cette découverte extraordinaire des capacités de l'esprit (scientifique) : par le seul raisonnement, les hommes peuvent acquérir des connaissances sans l'expérience. C'est l'apanage des mathématiques. -
Les dogmes de la science moderne
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de TheRealBishop dans Sciences
Les premiers philosophes furent aussi et d'abord des scientifiques en cela qu'ils commencèrent à raisonner en respectant une certaine homogénéité. (La cause d'un événement matériel étant recherchée dans le monde matériel et non dans le monde divin, c'est ce que je veux dire par homogénéité). Il y eut donc identité à l'origine entre philosophie et sciences dites aujourd'hui exactes. La divergence entre philosophie et science est relativement récente. Il faut attendre les existentialistes pour voir s'approfondir définitivement la rupture. Les philosophes sont alors devenus surtout des moralistes, ils s'occupent d'éthique. C'est toujours le cas aujourd'hui. Quand un philosophe est convoqué sur les plateaux TV il parle toujours éthique, il s'occupe de l'évolution des moeurs. La disparition progressive des prêtres et des religions a vu s'engouffrer dans la disparition de ces maitres à penser les philosophes. Il y a toujours du monde quand il s'agit de tenter de dominer l'âme des autres. Ainsi les philosophes sont devenus nos nouveaux prêtres. Ils prêchent un nouveau mal, un nouveau bien : la laïcité , les valeurs de la république, les droits de l'homme, etc. En vérité ce ne sont plus des philosophes au sens grec du terme. Ce sont des prêcheurs. Enfin il n'est pas besoin de faire des études pour se construire une représentation du monde. Il ne faut pas confondre technique, qui demande en effet aujourd'hui de plus en plus d'études, et représentation du monde. Se représenter le monde est un effort qui ressortit à une volonté de construction intime du monde. Chacun est légitime à créer ses édifices mentaux, qu'il ait étudier ou pas. -
Les dogmes de la science moderne
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de TheRealBishop dans Sciences
Exact azad2B. je me suis demandé pourquoi j'étais exaspéré par certaines réponses et je me suis rendu compte que je ne participais pas de la même culture que mes contradicteurs. C'est d'ailleurs la raison majeure de mes différents, ce fait que je suis issu d'une culture autre que celle de la majorité des Français. Je m'emploie pas le mot "dogme" dans le sens religieux des chrétiens mais dans son sens philosophique. Le dogme, pour Kant, est une proposition directement synthétique par concepts, ce qui signifie qu'un dogme (dogma exactement) est une vérité construite sur de seuls concepts purs, qui s'affirme elle même sûre et certaine. Le dogme est donc une vérité déclarée comme telle dans le cadre de la seule métaphysique. Quand je dis que le temps absolu était un dogme je signifiais que l'idée du temps absolu fut construite sur la seule base de concepts et non sur la base de l'expérience et que c'était un dogme en ce sens qu'il s'imposait à la pensée dans son caractère apodictique. C'est en cela que je disais que le dogme du temps absolu était tombé. Je ne parlais évidemment pas du dogme pris dans le contexte religieux. Quant à la question du temps je me plaçais sur le seul plan des sciences dites exactes, mathématique et physique. Le temps est une variable comme une autre, associée ou donnée par des instruments de mesure. C'est l'œil rivé à son instrument de mesure que le physicien réfère. Pour lui le temps est avant tout une durée, ou plus exactement une mesure de changement, de mouvement. Tant que le dogme du temps absolu prévalait nul ne pensait qu'il fallait remettre en cause la fiabilité absolue des indications relevées sur une horloge. Qu'une horloge aille par exemple plus ou moins vite selon qu'elle est plongée dans un champ de pesanteur d'intensité différente est une constatation (une horloge située à 1000 mètres d'altitude ne fonctionne pas à la même vitesse qu'une horloge située à terre). Mais invoquer un temps métaphysique pour expliquer cela ne sert à rien. Non seulement ça ne sert à rien mais pour un physicien cette hypothèse n'a aucun intérêt scientifique. Pour l'instant nous savons qu'un champ de pesanteur variable agit sur le fonctionnement des instruments de mesure, point barre. Le recours à la métaphysique ou à la religion n'est pas une attitude scientifique. Le scientifique accepte de ne pas connaître certains mécanismes en attendant de les comprendre un jour. Maintenant que certains scientifiques et non des moindres, je pense à Feynman, tente d'accréditer que le temps est une réalité métaphysique qui agit sur le réel observé c'est là une vanité propre à tous les hommes qui savent et qui cèdent au plaisir de séduire l'autre. La volonté de puissance possède tous les hommes y compris les plus grands scientifiques. Il reste le temps comme ressenti. Là c'est une autre paire de manche. Le temps tel que Proust en parle. Bien sûr que ce temps là existe mais il existe dans l'intériorité mentale des femmes et des hommes. C'est un autre domaine. Nous sommes ici dans une subjectivité qui interdit d'affirmer des vérités apodictiques, puisque, dès que nous sommes dans la subjectivité, nous entrons dans des mondes inédits, inouïs, les mondes que chacun crée en soi. Nous ne pouvons que juxtaposer la manière dont chacun ressent le temps. Nous sommes alors dans le monde de la création, dans le monde propre à l'activité artistique que chacun entretient en soi, dans son intimité. -
Si nous commençons à tomber dans le sentiment, come vous le faites, lisez ce livre sur son fils interné qu'il a abandonné, sans parler de sa première femme qu'il a aussi abandonnée et ce premier enfant de cette première femme qu'il a laissé mourir. Non que je veuille le condamner, je ne vaux pas plus que lui sur le plan humain mais arrêtez de vous prosterner devant un homme qui ne fut certes pas gentil. Pas plus que vous ne l'êtes, vous, gentil, pas plus que je ne le suis. Je suis toujours consterné par cette propension des hommes à se vautrer dans la dévotion, dévotion qui les poussent à idéaliser des hommes qui ne seront jamais que des hommes avec leurs fulgurances certes, mais aussi avec leurs lâchetés.
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Cette gauche qui s'est toujours couchée devant les despotes
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de DroitDeRéponse dans Politique
La gauche, du moins la gauche radicale, celle que jadis incarna Sartre, dont j'ai vu que certains dégradaient et la pensée et l'être, se bat en effet de manière absurde. La voici en train de défendre le pouvoir en place au Venezuela, et bien sûr, ceux que la mort d'un quelconque vénézuélien ne dérange pas le moins du monde ( ils laissent crever leur voisin sans vergogne) vont balancer cette mort à la tête de Mélenchon (qui s'enferre) : tu es coupable de participation à une horrible dictature. C'est le pandémonium. Amusons-nous, plus rien ne vaut. -
Les dogmes de la science moderne
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de TheRealBishop dans Sciences
Si votre intention est d'avoir raison, je vous offre la raison. J'aurais aimé que vous discutiez du fond mais je récolte selon la terre où je viens semer. -
Les dogmes de la science moderne
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de TheRealBishop dans Sciences
Il y a dans votre réponse des éléments polémiques, d'autres qui ne le sont pas. Débattre sur cette idée : un dogme reste éternellement un dogme c'est, pour moi, désirer jouer. Vous savez aussi bien que moi que les certitudes tombent progressivement au cours de développement de l'histoire des hommes. Est-ce que ce qui est observé existe c'est intéressant mais c'est de l'ordre de la métaphysique, pas de la science. La science part du principe que, ce qui est observé, est par définition de l'ordre de la réalité, dans la mesure bien sûr où l'objet observé a le caractère de l'objectivité. Cela dit, pour moi, même ce que certains appellent apparence, est une réalité, car cela est-là, cela m'apparaît. Tout ce qui apparaît, pour moi, est réalité. Le rêve est réalité. Dieu, même si je n'y crois pas, est une réalité. Si je sors de moi et que je plonge dans la vie quotidienne alors je constate que la réalité est ce qui s'impose à nous, sans que l'on y puisse d'abord rien, même si nous pouvons ensuite agir ou réagir. Nous ne nous posons pas de question sur la réalité des objets, dans le sens le plus large du terme, qui s'imposent à nous. La science s'intéresse à la réalité qui s'impose à nous, justement pour nous permettre d'en renverser le pouvoir, ce pouvoir d'agir sur nous malgré nous. Le temps dont je conteste l'existence n'est pas le temps des physiciens ou des mathématiciens car ce temps-là est tout simplement une durée associée à un mouvement, que ce soit celui des aiguilles d'une horloge ou celui d'une vibration atomique, peu importe. Le temps, considéré comme des indications données par un instrument de mesure existe bien sûr (prudemment dans son petit opuscule sur la théorie de la relativité Einstein se garde bien de partir sur de grandes considérations sur le temps en soi et il limite le temps à des observations relevées sur les horloges, même si ensuite il emploie le mot "temps" par simplification de langage, comme condensation de séries d'observations) . Mais quand je lis certains physiciens (pas tous, loin de là) parler d'un temps qui se dilate ou se contracte en finissant par y croire (ou plutôt en tentant d'y faire croire) cela est navrant; que l'on utilise ce genre d'image pour figurer l'accélération ou le ralentissement d'instruments de mesures d'accord, mais que certains finissent par croire que ces images n'en sont pas mais sont une réalité observable, une réalité objective qui provoquerait l'accélération ou la ralentissement des horloges c'est vraiment irritant. Il n'existe rien de tangible qui s'appellerait : le temps. Il n' y a pas de temps qui se dilate ou se contracte , il y a des horloges qui fonctionnent différemment selon le point de vue et le mouvement propres aux observateurs, selon les champs de pesanteur, etc. Bien sûr je ne parle pas là du temps psychologique, car nous sortirions là du champ de l'objectivité, champ dans lequel je me situe quand je parle ici du temps. Les modèles que pensent les physiciens n'ont pas comme vous le pensez pour fonction de décrire une réalité en soi, ces modèles sont pensés pour décrire des processus observés. Quand Einstein conceptualise le photon (qui fut appelé photon bien plus tard) il ne cherche pas à décrire une réalité en soi, il cherche à se doter d'un instrument conceptuel qui permette de rendre compte de processus observés. En créant ce concept, le photon, en imaginant l'existence d'une particule chargée d'une énergie donné (le quantum) il n'a pas dans son champ de vision mental la description d'une réalité en soi mais la description d'un processus observé, lequel devient explicable à partir de cet objet imaginé. Que cet objet imaginé existe ou pas cela n'intéresse pas d'abord Einstein. C'est un imaginatif. Si un objet imaginé (la théorie) fournit une clé d'explication de phénomènes observés cela suffit au physicien. Cela ne dérange absolument pas un physicien d'identifier la lumière soit à un rayon rectiligne (optique classique) soit à une onde soit à une particule. Il emploie le modèle qui lui convient pour rendre compte de processus réels, de mécanismes observés. -
Ne tombons pas dans le culte de la personnalité. Einstein n'était pas un brillant mathématicien, loin de là. Pour mettre en acte ses théories il a dû aller chercher le secours des mathématiciens de l'époque. Ce sont eux qui ont su lui donner la trame nécessaire pour qu'il puisse exprimer ses intuitions. L'espace-temps est un instrument mathématique dont Einstein n'est pas le père. Ce culte de la personnalité, concernant Einstein, est étrange. Peut-être que ce culte exprime cette dévotion actuelle pour les sciences physiques appliquées, le culte de la technique en somme. Par delà Einstein c'est donc toute une philosophie qui s'exprime dans cette dévotion pour l'individu Einstein.
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Une mère de djihadiste jugée pour avoir envoyé de l'argent à son fils en Syrie
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de January dans Société
Elle est curieuse cette affaire. D'abord je ne vois pas, en ayant pris le soin d'aller m'informer, que cette mère ait été condamnée à 10 ans de prison, il s'agit là de ce qu'elle risque au maximum. Je vois que les frères vont aussi être poursuivis. Si une condamnation est prononcée, cela découlera de cette déclaration désormais officielle : nous sommes en guerre. Dans un état de guerre, les familles des ennemis, appelés aujourd'hui terroristes, sont le plus souvent poursuivies et condamnées. En Israël les maisons des familles des terroristes sont détruites. Israël est en guerre. Dans un tel environnement mental il ne s'agit plus de culpabiliser la mère. Ni le père, ni le frère, il s'agit de faire la guerre y compris aux communautés les plus proches dont fait partie le terroriste. N'attendons pas d'une mère qu'elle livre son fils. J'espère d'ailleurs qu'elle ne le fera pas. Il ne s'agit pas de casser les liens familiaux, aurore d'un monde totalitaire, non il s'agit de mener une guerre. Les états d'âme de certains proviennent de ce fait culturel : la France défend l'universalité des droits de l'homme. Mais dans un état de guerre ces droits sont mis sous le boisseau. Ca choque. Soit nous sommes en état de guerre et nous devons assumer le fait que nous décidons de poursuivre la communauté la plus proche du terroriste, nous devons donc assumer notre violence, soit nous ne le sommes pas et alors cette mère ne sera pas condamnée. Mais demander à une mère de dénoncer son enfant c'est s'éxonérer de notre propre violence; en la forçant à commettre un acte de délation cela nous permettrait de ne pas voir, de refuser de voir que nous sommes nous aussi partisans de la violence lorsqu'elle nous semble justifier. La violence de la guerre, à nous de l'assumer. Ne soyons pas lâches au point de demander à une mère de dénoncer son fils. Soyons assez lucides : oui si nous faisons la guerre, alors nous devenons violents. Pour contrer la violence terroriste certes, mais nous devenons violents quand même. Ou alors refusons de nous déclarer en état de guerre. A titre personnel nous déclarer en situation de guerre est une déclaration à laquelle je ne souscris pas. -
Les dogmes de la science moderne
aliochaverkiev a répondu à un(e) sujet de TheRealBishop dans Sciences
Les sciences dites exactes, mais les autres aussi, fonctionnent au moyen de modèles. Les modèles ne sont pas des vérités en soi. Ces modèles sont scientifiques en ce qu'ils sont falsifiables, c'est-à-dire qu'il est toujours loisible de les infirmer en découvrant une seule observation qui les contredise. Un modèle dit "vrai" est vrai tant qu'il n' a pas été trouvé une seule observation contredisant ce modèle ou cette théorie. Mais dans l'esprit d'un scientifique une observation qui contredise une théorie ou un modèle, fussent-ils en place depuis des siècles est toujours possible, en cela le scientifique n'est pas dogmatique. Enfin je parle là du scientifique versé dans la recherche. Bien sûr un modèle est fixé comme étant "vrai" tant qu'il permet d'expliquer les faits observés. Par exemple le modèle de l'électron est un modèle utile pour expliquer les traces dans les chambres à bulle. Nous serions tentés de dire et nous le faisons que les traces observées dans une chambre à bulles prouve l'existence de l'électron. En fait cela prouve l'existence de "quelque chose" dont ne savons rien mais, par analogie avec une particule, qui aurait les mêmes effets que ceux observés dans la chambre à bulle, nous concluons à l'existence de l'électron comme particule dotée d'une certaine énergie. En vérité nous ne savons pas si, ce qui "existe", est bien une particule. Mais si c'était une particule dotée de certaines caractéristiques alors nous aurions les effets observés. Nous devenons dogmatiques si nous affirmons : oui l'électron existe tel que je le décris. Nous restons scientifiques tant que nous disons : si l'électron est une particule dotée de telles caractéristiques alors cela explique tel ou tel phénomène observé. Nous voyons la différence ente dogmatisme et théorie. Un dogme n'est pas falsifiable (au sens que Popper donne à ce mot) une théorie si. Mais parfois certains scientifiques deviennent dogmatiques. L'idée que le temps est un absolu a longtemps été un dogme, c'est-à-dire une vérité qu'il était interdit d'enfreindre. C'est en se débarrassant non seulement du temps absolu mais du temps lui-même que les physiciens ont fini par comprendre en quoi les indications données par les instruments de mesure des durées étaient relatives. Mais le retour dans les manuels de physique pour lycéens et étudiants d'expressions comme contraction du temps ou dilatation du temps, même si elles aident l'imaginaire à comprendre ce qui se passe, sonnent le retour d'un dogmatisme récurrent : l'existence du temps comme étant une chose, un objet, donc l'existence du temps comme étant une vérité infalsifiable.
