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Pierrot89

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Tout ce qui a été posté par Pierrot89

  1. Revenons au sujet de l'enrichissement de l'uranium : Voir sites CEA, CNRS, ORANO, EDF, Framatome ... L'uranium est un métal très fréquent dans l'écorce terrestre, y compris dans vos jardins ! Cependant, il ne peut être utilisé tel quel dans ses diverses applications énergétiques et militaires. Il doit être extrait et purifier chimiquement en usine mis sous forme dit "yellow cake" U3O8 puis par conversion sous forme chimique UO2(NO3)2 puis mise sous forme de liquide volatil d'hexafluorure d'uranium UF6 (à Malvési) puis traité par séparation isotopique selon les technique de diffusion gazeuse (à Pierrelatte pour la France) ou maintenant par centrifugation moins énergivore (à Pierrelatte) voire spectrométrie de masse afin de l'enrichir en isotope 235U à 3-5 % pour réacteurs à eau, ou 20 % pour réacteurs à eau lourde et pour réacteurs de recherche et pour élaborer des radioisotopes pour la santé (radiothérapie, imagerie RX et IRM ...) ou 90 % pour usages militaires. Toutes ces usines et opératoires sont contrôlées par l'Agence de l'ONU : AIEA de Vienne. La France est quasiment le seul pays du monde qui maîtrise industriellement toutes ces étapes. Iran maitrise la conversion en UF6 sur le site d'Ispahan et en partie l'enrichissement sur le site de Natanz et Fordo. L'uranium enrichi en isotope 235 n'est quasiment pas radioactif du fait de sa très longue période radioactive, mais bombardé par des flux de neutrons devient fissile en émettant diverses radionucléides à périodes courtes donc radioactifs et donc à risque sanitaire et peut générer des réactions en chaines du fait de la criticité. Donc il n'est pas surprenant qu'aucune émanation radioactive n'est été détecté à la suite du bombardement, peut être quelques émanation de composés fluorés agressives et toxiques HF... Les centrifugeuse ont perdu leur alimentation électrique normale et secourue ainsi qu'une partie de la confinement dont la remise en état demandera de l'ordre d'une année. Mais il reste plausible que suite au cessez le feu actuel une négociation d'engage.... C'est tout pour aujourd'hui...
  2. En 2025, les USA n'ont toujours pas d'usine de retraitement des combustibles irradiés qu'ils entreposent en l'état. Concernant le déclassement du plutonium militaire américain, ils s'adressent aux usines françaises de "MOX" (UPuO2) en vue de leur recyclage car il n'y a pas d'usine nucléaire de MOX aux USA. Leurs combustibles US proviennent en forte partie des livraisons russes qui ne sont pas sous embargo. Concernant l'état du site de Fordo, je n'ai pas d'information car les visites post bombardements sont actuellement impossibles. L'AIEA a demandé le droit de visite. A suivre.
  3. Il est impossible actuellement d'avoir une idée précise de l'impact des bombardements des sites nucléaire Fordo, Natanz et Ispahan entre les affirmations victorieuses de Trump et d'Israël , tant que l'AIEA, la seule autorité nucléaire qui connait bien les trois sites mais qui n'y est pas retourné récemment. A mon avis, il est fortement plausible que les 400 kg d'uranium enrichi à 60 % en isotope fissile 235 , sous forme de gaz jaunâtre d'hexafluorure d'uranium UF6 très volatil, ont été déplacés avant les bombardements car aisément transportables en petite camionnette sans risque sanitaire (l'uranium n'et quasi pas radioactif compte tenu de sa très longue période radioactive). Les centaines, voire milliers de centrifugeuses sont plus difficiles à déplacer en un lieu sûr et difficilement remises en service opérationnel. Mais le fonds reste soit la volonté de rechercher un compromis entre les belligérants ce qui n'est pas très difficile. Soit l'IRAN quitte le TNP donc plus de visites des sites par l'AIEA (comme en Israël à Dimona) pour poursuivre un programme nucléaire pour atteindre un seuil proche de la conception de la bombe nucléaire sous forme d'hémi sphères d'uranium, et dans cette hypothèse (que je pense peu plausible) on rentre dans l'inconnu pour les prochains mois. La bombe via le plutonium issu de combustible irradié en réacteur et isolé en usine radio chimique me semble très lointaine. La bombe iranienne thermonucléaire à base de tritium est à très long avenir. Mais tous les belligérants ont intérêt à rechercher un compromis pour se consacrer à la reconstruction des ruines, le redémarrage des activités pétrochimiques (qui devraient intéresser fortement Trump et la Chine très gourmandes).
  4. Je rappelle que la France avait "hérité" de l'AIEA la totalité (certes faible) du plutonium principalement isotope 239 Pu, fabriqué par Saddam Hussein (par spectrométrie de masse du PuF4), vers 1993 dans le cadre dit "des Garanties" et qui l' utilisé dans le flux des installations de retraitement nucléaire de La Hague. NB Les USA n'ont aucune installation de retraitement nucléaire civile. La Russie aurait pu le faire mais pas en 1993. Il faut rappeler que le Père Noel descend dans les maisons par les cheminées et non en cassant les murs . Les bombes ont fait pareille en s'introduisant par le circuits de ventilation des usines souterraines !
  5. D'après les journalistes qui ont interrogés les Iraniens tant en Iran qu'à l'étranger; le sentiment et les espoirs sont les mêmes que dans quasiment tous les pays : - satisfaits que la guerre soit terminée, les communications rétablies (internet, transports collectifs, bateaux navettes)), l'espoir que la situation économique s'améliore : plus de pouvoir d'achat et les achats d'objets plus diversifiés, , plus de liberté (culture, vêtements, journaux radios, TV), plus de sécurité dans les rues ... etc. le désir que l'Iran ait ou pas une bombe atomique est insignifiant.
  6. Lors de l'accord de Paris en 2015, le scénario le plus réaliste du GIEC (parmi 6 autre scénarii) affirmait que la température moyenne terrestre atteindrait une augmentation de +4,5°C en 2100. Actuellement le scénario le plus réaliste montrerait une augmentation de +3°C en 2100. Cela montre un progrès très significatif mais encore insuffisant malgré la prince de conscience plus forte dans le monde et les efforts contraignants déployées. Encore un effort mais ce sera très contraignant mais moins dramatique que de rien faire !
  7. Le bombardement des 3 principaux sites nucléaire iraniens ont été complètement inutiles. En effet les 400 kg d'uranium enrichi à 60 % en isotope 235 sont sous forme de 2 futs d'hexafluorure d'uranium : gaz jaunâtre très volatil, de style pétroliers, facilement transportables hors site avec une simple camionnette puis stockés discrètement dans un simple garage d'un petit village campagnard éloigné et isolé. Ces substances pourraient donc revenir prochainement dans une usine pour être mises sous forme de nitrate, d'oxyde, voire métallique. La connaissance des sciences nucléaires est un acquis de la connaissance humaine (depuis Becquerel, Marie Curie, Joliot Curie, Einstein ...) qui ne se dissolvent pas dans un bombardement, à l'instar que on ne peut faire disparaître l'IA en bombardant un centre de donnés, ni faire disparaître le chlore ou sarin ou autre molécule en bombardant une usine chimique, ni faire disparaître les scanners X, l'IRM, la chirurgie, la vaccination, les opérations de la cataracte ou de l'appendicite en bombardant des hôpitaux ou centres de santé. Elémentaire !
  8. Le passé montre que les accords de cessez le feu demande souvent quelques jours pour être respectés (Algérie, Irlande du Nord, Viet Nam, Afghanistan, Pakistan, Soudan, Mali , Ukraine ..) il existe souvent des bellicistes d'extrémistes pour tenter de briser un accord de paix.
  9. Il n'existe pas actuellement de société re preneuse des sites d'exploitation de la Somaïr. D'une part, il existe un contentieux non réglé, d'autre part, la reprise de l'exploitation impose de lourds investissement de plusieurs milliards de dollars, le cours de l'uranium est trop bas et son intérêt stratégique très minime car il existe un excès de production d'uranium par rapport à la demande faible du fait des grands stocks et du recyclage des matières nucléaire. Peut être une société russe à très long terme. ?
  10. C'est une excellente nouvelle, mais le plus difficile reste à faire : négocier, négocier, négocier encore et longtemps...
  11. Le cessez le feu réciproque est prévu pour ce jour 24 juin à 12 H; Bien sûr ce n'est pas la paix mais la possible amorce d'une négociation entre les belligérants en faveur de tous. Les paramètres d'un futur accord me semblent accessibles à des diplomates rationnels chevronnés !
  12. La voie de la négociation n'est pas simple mais réaliste sous conditions que chaque belligérant y trouve son compte e terme de communication : - Iran : levée des sanctions économiques fortes depuis quelques décennies, maintien d'une industrie nucléaire sur la base du traité de Non Prolifération Nucléaire de 1968 (enrichissement de l'uranium à 5 % pour les usages civiles et 20 % en 235U pour les usages sanitaires et de recherche - Israël : satisfaction d'avoir éliminé (très provisoirement) les sites d'enrichissement nucléaires illégaux - USA : rôle réaffirmé de gardien de la paix dans le monde dont le Proche Orient, puis ensuite l'Ukraine, alliance renforcée avec la Russie - France : proposition de fourniture de 2 réacteurs EPR de 1650 MW à l'Iran et des combustibles UO2 à 5 % en 235U - ONU : renforcement important du rôle de l'AIEA de Vienne comme gardien du TNP - automobilistes : essence pas cher garanti pour quelques décennies ! C'est un peu simplifié pour la compréhension du public avide de simplification dans un domaine diplomatique et technique complexes.
  13. Aller à Hanford, Oak Ridge, Marcoule, Dimona, Tcheliabinsk ... toutes les pays détenteurs de la bombe (USA, Russie, Royaume Uni, France, Chine, Israel, Inde, Pakistan, Corée du Nord) l'ont réaisés à partir de réacteurs et non de centrifugeuses d'UF6 ou de spectrométries de masse nucléarisées.
  14. C'est le cœur du sujet. Tous les experts savent que l'Iran n'a pas la bombe et probablement ne cherche pas à l'acquérir. Mais les ignorants en sciences nucléaires pensent que 400 kg d'UF6 (probablement dissimulés dans un simple garage); fait une bombe, .... ridicule et crédules des communications américaines et israéliennes. Une guerre pour rien....
  15. La voie essentielle pour produire des armes est l'extraction du plutonium 239 à partir des combustibles irradiés en réacteurs avec la technique la plus rependue dans le monde de l'eau pressurisée. Toutes les installation nucléaires sont soumis aux inspections de l'AIEA, département dit "des garanties" . Bien évidemment y compris en France, Belgique, Iran ... Il faut revenir aux accords du 14 juillet 2015... 10 ans de perdues qui ne font que complexifier le sujet. Il faudra encore quelques années pour trouver un accord convenable comme l'accord du TNP.... j'espère moins d'une décennie ? Seule l'AIEA est compétent, les Américains ne comprennent pas grand chose au nucléaire.
  16. Il s'agit de sociétés mixte dont le confit financier sera réglé par les tribunaux internationaux. L'uranium est très répendu sur terre et d'autres fournisseurs (Canada, Australie, Gabon Kazakhstan, Mongolie ... se proposent).
  17. Il est très facie de diluer l'uranium enrichi à 60 % (sous forme d'hexafluorure d'uranium) dans le flux de traitement d'une usine de cascade à 5 % : dans ce cas les 400 kg d'uranium à 60 % deviennent 4800 kg d'UF6 à 5 % tout à fait utilisable pour produire de l'électricité dans un réacteur de Bouchehr en Iran par exemple ou en France etc.
  18. La situation est plus compliqué mais rien n'est révolu car on ne peut supprimer la connaisance des sciences physiques dont celles du nucléaire. Il sera, un jour, nécessaire que l'Iran, comme environ 60 pays du monde dispose d'uranium enrichi pour ses réacteurs nucléaires producteurs d'énergie et pour fabriquer les radionucléides nécessaires pour la santé (radiothérapie, curiethérapie, IRM, scanner, etc.). Il serait pertinent que ces installations d'enrichissement en uranium 235 soit réalisées hors d'Iran, sous le contrôle international de l'AIEA (c'est , entre autres le cas pour les usines françaises de Pierrelatte, Marcoule ...). La collaboration nucléaire civile existe pour tout les pays ayant adhérer au protocole de TNP (non prolifération nucléaire). Les bonnes idées prennent toujours beaucoup de temps à se réaliser....
  19. L'ONU n'a pas d'armée et ses interventions dépendent des souhaits des états qui la composent.
  20. Mais pas du tout. Je disais simplement que les isotopes de l'uranium ont de longue période radioactive et donc ne sont que très peu radioactifs. Par exemple vous pourriez (hypothèse certes irréaliste) mettre des futs d'uranium 235 enrichis à 98 % en radioisotope 235 dans votre garage ou votre salon et les manipuler à la main, un simple gant de cuisine suffira si vous avez des plaies dans la peau des mains. Seule la fission de l'uranium 235 via un bombardement par des neutrons (lents) provoquera le phénomène dit de réactions en chaine (criticité) pouvant conduire à une bombe explosive mortelle dans un vaste environnement par effet de souffle (éclatement des poumons), , chaleur intense de millions de °C, radioactivité des produits de fission induits. Ceci dit, je désapprouve totalement ces bombardements des sites nucléaires, qui ne font pas avancer la recherche de la solution de paix nécessaire. J'avais proposé que la communauté internationale construise, pour l'Iran et hors Iran, une usine d'enrichissement d'uranium civile en deçà de 20 % nécessaire pour la fabrication de radioisotopes pour la santé (radiothérapie, IRM, tomographie etc.) et de combustibles civiles énergivore comme dans les 48 pays du monde possédant des réacteurs nucléaires civiles pour l'énergie électrique et la santé de tous.
  21. Non, bombarder un site d'enrichissement d'uranium ne risque pas de déclencher une émanation de radioactivité car l'uranium , quelle que soit son isotopie 235, 238...) a une longue période radioactive de plusieurs millions d'années, ce qui veut dire à très faible radioactivité. Par contre bombarder les réacteurs de Bouchehr qui contient des radionucléides des produits de fission à vie courte (131 iode, 132 Iode, césium 134 et 137, Krypton 85, carbone 13, tritium, strontium 90 etc... dont très radioactifs ... déclencheraient une importante contamination radioactive bien pire de celle de Tchernobyl en 1986 et rendrait l'Iran, Irak, Syrie et Israel non habitables pour plusieurs décennies. C'est pourquoi, cela n'aura pas lieu ! C'est la raison qui fait que le bombardement des sites nucléaires d'enrichissement de l'uranium en isotope 235 à Fordo, Natanz et Ispahan n'a émis aucune radioactivité.
  22. Netanyahou prend les lecteurs pour des débiles en sciences nucléaires ! Bizarre, l'AIEA ne signale aune émission radioactive sur les sites bombardés, aucun mort, aucun blessé (parmi les 3 000 scientifique travaillant à Natanz), dégâts très superficiels minimes. L'AIEA réactualisera le bilan en fin de journée.
  23. L'Iran a présenté le vendredi 19 juin à Genève un plan cohérent pour la question du nucléaire iranien . L'Europe (France, Allemagne, Royaume Uni) l'UE et l'AIEA l'ont déclaré très sérieux et complet. Mais pour le finaliser, l'IRAN demande préalablement l'arrêt des bombardements, mais Macron et d'autres incite à signer l'accord dès maintenant sans attendre l'arrêt des bombardements. Israël affirme avoir bombardé le site nucléaire d'Ispahan qui construit quelques centrifugeuses, mais le directeur de l'AIEA qui connait bien ce site pour l'avoir inspecté très souvent affirme que ce site de contient pas de matières nucléaires. A suivre, mais on avance mais un accord....
  24. revenons à la guerre Israël/Iran et aux installations nucléaires civiles et militaires iraniennes : leponde.fr/international/article/2025/06/21/teheran-fordo-bouchehr-les-principales-installations-nucleaires-iraniennes_6615048_3210.html le.monde.fr/international/article/2025/06/21/teheran-fordo-bouchehr-les-principales-installations-nucleaires-iraniennes_66150048_3210.html
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