sirielle

C'est une réalité même s'il existe diverses causes compliquant la protection des victimes de violences conjugales, et non pas une ou deux. Le problème est complexe et ne se résume pas en trois mots, donc je préfère éviter de digresser sur ce thème.

C'est pourquoi j'ai évoqué la prudence. Les risques existent mais pour vivre sa vie de femme (ou d'homme) il faut quand-même d'après moi concrétiser des relations en fonction de son attirance, sinon on passe à côté de sa vie. J'ai connu des relations un peu violentes moi aussi, il est vrai que c'est relativement courant (et dans certains cas gravissime), on peut s'employer aussi malgré tout, dans la mesure du possible, à prendre certaines précautions pour s'en protéger sans pour autant rayer radicalement de la carte toute relation amoureuse, dont on ne sait évidemment pas tout à fait à l'avance comment elle va tourner. (Cela dit concernant les violences conjugales, bien souvent d'autres raisons que les sentiments et l'attirance entrent en compte et compliquent les séparations, un contexte social, etc... mais ça éloigne un peu du sujet.)

Je suis relativement jeune mais j'ai déjà construit 3 relations de plusieurs années depuis mes 15 ans, dont une actuelle qui dure depuis environ 5 ans, et j'ai fréquenté pas mal d'autres d'hommes aussi, parce que j'ai connu entre autres des relations plus ou moins "libertines" et du "papillonnage". Sans entrer beaucoup dans les détails personnels, en effet il y a certains de ces hommes que j'aurais préféré ne pas rencontrer ou bien des relations que j'aurais mieux su gérer avec le recul, mais dans l'ensemble à mes yeux, ça fait partie du jeu de tolérer quelques prises de risques... De toute façon la nature est bien faite car pour savoir vers qui se tourner il suffit souvent d'écouter son coeur, le ressenti est déjà normalement un bon indicateur (tout en devant rester assez prudent quand-même cependant).

On peut aussi voir la sexualité comme une chance du vivant à saisir parmi d'autres, censée être une liberté pour l'épanouissement personnel donc justement. Et beaucoup de gens sont heureux de ressentir de la séduction amoureuse dans leur vie au quotidien, même si le relationnel sexué n'est pas toujours qu'un chemin sans embûche, loin de là parfois. Bien sûr il existe aussi d'autres centres d'intérêt essentiels à la vie.

S'il s'agit d'un couple au sens "animal" de la complémentarité sexuelle bien sûr, si ce n'est que la libido peut évoluer aussi, en "dents de scie" parfois d'ailleurs, en fonction de ce que l'on en fait et d'à qui on se lie et à quelle fréquence. Elle s'adapte un peu au contexte en quelque sorte, mais elle influence potentiellement les choix aussi. Mais s'il est question d'un couple "de façade", de compagnie ou autre intérêt non-sexué, c'est différent bien entendu.

En même temps notre nature sexuée nous invite qu'on le veuille ou non à construire une ou des relations régulières de ce type. Mais être en relation de couple n'implique pas forcément de se marcher sur les pieds l'un l'autre. L'intelligence relationnelle tend d'ailleurs à nous faire valoriser nos relations essentielles sans pour autant les surinvestir...

Quand l'attirance n'existe vraiment plus il peut valloir mieux passer à un.e autre, bien que parfois c'est finalement seulement un recul temporaire dans la relation. En tout cas l'attrait, le désir, réciproques peuvent aussi durer plusieurs années, il peuvent même s'intensifier avec le temps, même s'il y a des hauts et des bas au fil du temps.

Etre protégée d'autres hommes par exemple, se sentir aimée, soutenue dans ses choix... Mais je ne vais pas me lancer sur les avantages d'être en couple car ce n'est pas le sujet. Cependant je crois qu'on n'a pas tellement le choix, qu'on est fait pour ça et que le célibat, s'il permet d'avoir du temps pour diverses activités extra-couple, ne peut pas être pleinement épanouissant en finalité, il peut seulement être mieux qu'une relation qui n'en vaut pas la peine... Et puis lorsqu'on est une femme, bien souvent on est sollicitée très régulièrement pour une relation, alors on ne trouve pas toujours tellement de motivation à dire non si on est disponible, si du moins l'homme est assez séduisant.

Etre avec quelqu'un peut comporter des risques, parfois importants même en effet, et être trop seul aussi. D'habitude on tend à trouver un juste équilibre, quitte à prendre quelques précautions pour limiter au mieux les risques au sein des relations. Connaître quelqu'un aide parfois à mieux savoir s'y prendre avec lui au fur et à mesure, mais ça n'enlève pas forcément tout risque relationnel évidemment... Cependant être en couple permet aussi parfois de se protéger, de se soutenir, l'un l'autre...

Personnellement quand j'ai quelqu'un, je ne me considère pas tout à fait célibataire même si la relation est encore nouvelle ou peut ne pas durer. Et si j'ai plusieurs relations à la suite, je consacre aussi pas mal de temps à mes liaisons, et entre chacune l'état est donc brièvement transitoire. Donc à moins de cibler le principe du logement à soi seul, ou du non-mariage, non-pacs, cumuler les relations consiste à passer souvent du temps en couple. Et c'est un peu similaire à fréquenter une seule et même personne si on n'habite pas avec elle. Pour ma part je suis en couple depuis environ 5 ans et demi, et nous ne partageons pas le même logement mais je ne me considère pas comme tout à fait célibataire pour autant...

A mon sens ça revient un peu au même, même s'il s'agit de brèves relations à la suite, il s'agit de moments réguliers "en couple". (En supposant évidemment que le terme célibataire ne signifiait pas non-marié ici, mais sans relation du tout.)

En tout cas d'après mon expérience le célibat est seulement censé être transitoire par nature, donc en toute logique c'est normalement un moment où on se demande régulièrement avec qui se lier (sauf problème incapacitant). Et parfois on hésite entre plusieurs possibilités. Et les moments où on est un peu seul.e, un peu comme lorsque l'on est en couple mais éloignés temporairement, on peut les consacrer à des activités seul.e ou extra-couple (travail, loisirs, familiales, amicales...). Mais en temps normal on se prépare alors aussi à la relation à venir.

A mes yeux il est naturel de se projeter dans une relation de couple, il me paraît impossible personnellement de faire vraiment autrement au quotidien, même si en revanche on peut être un peu éloignés régulièrement. Comme si on était un peu incomplets sans ça. Or pour beaucoup de gens il est facile de faire des rencontres et d'avoir diverses opportunités valables de relations, sauf cas particuliers donc.

Pour ma part depuis mon adolescence j'ai toujours été soit en couple, soit en transition relativement brève entre deux relations. Bien sûr je crois que rompre est la meilleure solution dans certains cas, mais le célibat qui en résulte est normalement seulement transitionnel d'avec la relation qui suivra. Quant à ne pas partager un même logement, divers contextes peuvent le justifier, parfois c'est bien d'habiter ensemble, et parfois séparément pour diverses raisons.

Mais tant vanter "l'autre" peut pourtant revenir à tant se vanter soi. Qui ne dirait pas à son enfant, "Pense à toi, ne te laisse pas asservir par l'autre..."? L'autre si prompt à traiter d'égoïste celui qui ne cède pas à ses moindres caprices...

Parfois on peut se dire: "Ces gens m'insupportent ou m'indiffèrent, mais je me sens bien face à moi-même, je me plais c'est déjà mieux que rien, ça me met un peu de baume au coeur. J'aime me regarder, je suis heureuse comme ça. Qui sait ce que me réserve l'avenir, profitons-en tant qu'il en est encore temps.".

On diabolise bien souvent le narcissisme socialement (bien que la psychologie incite plutôt en général seulement à la modération sur ce thème), le regard passionné sur soi-même, alors qu'est-ce qu'il peut y avoir de tellement négatif, d'après vous, à adorer se regarder, à cultiver l'extrême amour-propre, l'amour de soi et de son image? Et ne peut-il pas être parfois bien plus prétentieux de s'estimer plus nécessaire à autrui qu'à soi-même, finalement?

Et tu acceptes que ta femme en fasse autant ou non si ce n'est pas indiscret?

Si elle n'est pas devenue totalement indifférente et qu'elle prétend ressentir un peu de peine suite à la rupture, cela n'indique pas forcément que reprendre la relation est possible. Cependant il est quand-même relativement courant que des couples se retrouvent après une brève rupture, c'est à juger au cas par cas. C'est aussi selon ce qui a vraiment causé la rupture, et à quel point cela est empêchant ou finalement pas tant que ça...

La pudeur en couple et en société. Etes-vous ou non plutôt pudique physiquement en couple et en société? Vous montrez-vous par exemple facilement en string bikini, partagez-vous facilement des nudes en couple, etc...? Portez-vous parfois des shorts très courts ou des vêtements un peu transparents?... Et parlez-vous facilement de sexualité, en couple, ou en société? Vous embrassez-vous en public?

Plusieurs personnes m'ont dit qu'elles préfèreraient avoir des yeux verts comme les miens, que j'avais de la chance, même si ce n'est quand-même pas extrêmement rare. A part ça je suis heureuse personnellement par exemple d'avoir une sensibilité relativement importante par rapport à la cause animale...

Certainement que beaucoup de femmes, ici et ailleurs, peuvent tenir ces temps-ci à rappeler de temps en temps qu'un respect suffisant de sa potentielle partenaire et de son éventuel non-consentement est essentiel en sexualité en tout cas, y compris au sein d'un couple. Car trop d'abus ont voulu se faire passer pour un opportunisme tolérable ou naturel. Mais la parole n'est pas identiquement libre partout dans le monde, et peut aussi cela dit générer quelques dérives.

La moquerie peut constituer une répartie très à propos et percutante, entre autres car elle peut user de la caricature. Mais en même temps c'est à double tranchant, et elle est aussi une arme courante de la jalousie et de la bouc-émissarisation, car à outrance elle est rabaissante, et peut déformer l'image d'une personne justement par ce principe de caricature voire de décontextualisation ou d'exagération des propos ou de l'attitude par exemple.

Pour moi il n'y a aucun mal à considérer que l'humour, et plus spécifiquement la moquerie, ne sont pas toujours de circonstance. Un peu comme la séduction par exemple, ce n'est pas toujours le moment sans que ce ne soit forcément de la faute de son interlocuteur.

En principe je vais justement éviter les "terrains minés" pour la moquerie, sauf à la rigueur si je crois que le contexte s'y prête vraiment. C'est pourquoi j'ai évoqué l'empathie auparavant, il peut falloir tenir compte du contexte social entre autres et pas seulement de l'intention. Cependant je pense également en effet que l'humour n'a pas à être obligatoirement gentillet, il peut représenter aussi une forme d'esprit critique invitant à une remise en question, et pas forcément seulement à rire.