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sirielle

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Tout ce qui a été posté par sirielle

  1. J'ai lu et vu de nombreuses histoires de "Prince Charmant" dans mon enfance et ce que j'en ai retenu surtout c'est qu'il était possible de rencontrer et d'avoir une histoire avec un homme sympa et séduisant si on était soi-même aussi apte à lui plaire et qu'il pouvait être un allié important. Quant à la partie concernant la construction familiale, elle était à peine évoquée à la fin et n'était pas l'essentiel de l'histoire. Mais je n'ai jamais eu l'impression qu'il s'agissait de "l'homme idéal" ni qu'il permettait de se séparer de son père plus facilement. D'ailleurs je ne crois pas avoir déjà rencontré de femmes attendant réellement "l'homme idéal" pour pouvoir quitter leur père et accéder au bonheur "pour toujours". Mais j'imagine que la plupart des femmes s'accordent à penser qu'il y a une juste mesure entre attendre l'homme idéal et coucher avec "le premier venu".
  2. L'amitié dépend souvent de l'intérêt qu'elle peut avoir, dont parfois la gratitude, y compris pour soi-même. Et la fidélité en amitié comme ailleurs, hors domaines commercial et animalier, est une notion devenue ringarde et obsolète pour beaucoup. Le sacrifice qu'on peut faire en son honneur, si elle ne nous en rend pas bénéficiaire, la dessert plus qu'il ne la sert. Il vaut mieux donc être bon stratège pour pouvoir sûrement miser sur elle.
  3. sirielle

    Cruauté de la vie

    Je n'ai pas omis de préciser que la société (naturellement parlant) a elle aussi des devoirs à l'égard des individus la composant, et j'ajoute logiquement, d'autant plus si elle doit s'amender des nuisances dont elle est responsable. Mais la société n'est certainement pas la seule responsable des suicides. Et quand bien même ce serait le cas, on peut la changer, mais on ne peut pas s'en passer vraiment. Elle est avant tout une chance, pas dans le sens de ce qu'elle est mais de ce qu'elle représente, un ensemble d'individus unis pour une justice commune, quels que soient les défauts ayant pu se développer en son sein et dont j'ai bien conscience. Aucune faute n'en justifie vraiment une autre et tu te trompes lourdement si tu imagines à travers mes écrits que la société française par exemple est à mes yeux parfaite ou même uniquement bénéfique car je la juge malgré sa nécessité très nocive, cependant je crois qu'elle suit des objectifs très constructifs et utiles. ("L'enfer est pavé de bonnes intentions".) Quoi qu'il en soit et quoi qu'on veuille, œuvrer justement pour soi-même est bénéfique à la société et l'inverse est vrai aussi. Et tu peux à peu près autant te passer d'elle, dans l'état dans lequel elle est, que tu peux te passer de l'air pollué que tu respires et qui te rend malade. Si cet air te fait mourir, un de ses rôles n'en reste pas moins de te faire vivre et tu peux lui en être reconnaissant. Chaque individu est relié aux autres qu'il le veuille ou non, et ensemble ils forment une autre unité, et cette unité possède elle aussi un instinct de survie même si certains de ses individus l'ont plus ou moins perdu. Cette unité a l'instinct de protéger chacun de ses membres si la situation le nécessite et ceux-ci peuvent lui en être reconnaissants. Plus ceux la composant ont l'instinct de survie, et plus celui de l'unité qu'ils forment est développé. Et ce, même si cette unité est malade, et qu'en conséquence elle infecte un peu chacun de ceux la composant, peux les mettre en danger et parfois les tuer. Pour répondre brièvement à ta vaste et vague question concernant l'enfance malheureuse nombreux sont les êtres vivants pouvant apporter gratuitement ou pas réconfort et tendresse si l'occasion leur en est donnée, (la société n'a pas qu'un seul visage, elle en a beaucoup), et chacun d'eux peuvent aussi trouver cela partiellement au moins en eux-mêmes. Au sujet d'une planète inhospitalière et délétère, pour faire simple il y a deux solutions possibles, tenter d'améliorer la situation sur place et trouver si possible un autre lieu de vie.
  4. sirielle

    Cruauté de la vie

    Pour préciser ma pensée suite à ta modification, s'appartenir ne dispense pas de la justice que l'on doit aux autres et à soi-même. S'il y a ce sujet un sacrifice à faire, c'est celui de ce pouvant nuire à celle-ci. Posséder ne signifie pas priver de liberté, mais simplement avoir (seulement un peu parfois) à soi, ce qui n'est pas une atteinte à la liberté s'il n'y a pas d'abus.
  5. sirielle

    Cruauté de la vie

    Je me souviens de ce que je t'ai reproché, je l'assume et considère que c'était justifié. J'assume aussi ce que j'ai écrit ici, que je pense correctement exprimé.
  6. sirielle

    Cruauté de la vie

    A quel sujet en ai-je abusé? Si tu ne comprends pas ce que j'ai exprimé, sois plus précise. Car il ne s'agissait pas dans ma critique à ton égard, d'interdire l'emploi du nous et du on mais de pouvoir définir clairement ce qu'ils désignent quand on les emploie. Donc me mimer dans cet autre contexte semble injustifié.
  7. sirielle

    Cruauté de la vie

    Selon le contexte, soi-même, l'humanité, les êtres vivants.
  8. sirielle

    Cruauté de la vie

    Une possession peut avoir plusieurs propriétaires. Ces propriétaires n'ont pas forcément pour autant "tous" les droits sur celle-ci, ni même tous les mêmes droits, mais ils en ont certains. Si une entreprise emploie quelqu'un, celui-ci lui appartient un peu par le contrat qui les lie. Elle peut lui demander des comptes à ce sujet mais il conserve quand même ses droits, cependant il peut ne pas avoir celui de décider de cesser le travail sans prévenir par exemple. Mais il a beau appartenir à cette entreprise en étant son employé, il ne s'en appartient pas moins. Il peut quitter l'entreprise sous certaines conditions mais il ne peut pas quitter la collectivité à laquelle il appartient dès la naissance. Celle-ci a des règles selon lesquelles en aucun cas on ne doit faire abstraction totale des inconvénients qu'elle pourrait subir par notre comportement pour que la place de chacun puisse être respectée et grâce à la conscience des conséquences possibles de nos actes et réciproquement. On doit donc lorsqu'on prend une décision, même pour soi-même, tenir compte des conséquences que cela pourrait avoir sur les autres pour assumer pleinement ses responsabilités à l'égard de nous-même et de la collectivité. Et d'autres peuvent aussi devoir décider pour nous et notre avenir dans un certain cadre (comme notre employeur par exemple) en devant là aussi en assumer les responsabilités sur nous-même (et l'entreprise par exemple) entre autres.
  9. sirielle

    Cruauté de la vie

    Il faut savoir que les possessions peuvent avoir des droits et les possesseurs des devoirs. Posséder entraîne une responsabilité sur ce que l'on possède, mais en aucun cas, cela ne dispense de justice. Bien que nous nous appartenons, nous appartenons aussi à la société, qui est elle aussi partiellement responsable de nous.
  10. sirielle

    Cruauté de la vie

    Je ne crois pas que la mort soit un but, ni même qu'elle soit inéluctable, car il est possible de sauver des vies, ça peut même être un devoir. La mortalité ne contredit pas la vie, elle lui donne des limites. Comme la fin d'un livre ou sa possible fin ne sont pas le contraire d'un livre. Et pourtant ce même livre peut avoir du sens et de la valeur, être sacré. On peut concevoir la vie éternelle en ayant conscience quand même de la mortalité, comme pour tous les idéaux, elle ne dépend pas que de la volonté mais pourtant elle existe, au moins dans l'imaginaire. Et cet imaginaire pourrait d'ailleurs concevoir une vie à la fois éternelle et mortelle. L'éternité étant différente de l'immortalité. La dégénérescence et le dépérissement n'entraînent pas forcément plus de souffrance que de plaisir, bien qu'ils causent de la souffrance. Et ils ne sont pas toujours eux non plus inéluctables. Comme je l'avais déjà écrit, un suicide ne concerne pas que le suicidaire, il concerne aussi la société dont il fait partie, puisqu'en se suicidant il suicide une part de cette même société. Mais je pense aussi que le suicide n'est pas toujours vraiment un choix, on peut y être plus ou moins contraint par le contexte, sans que ce soit pour autant une bonne chose.
  11. sirielle

    Cruauté de la vie

    La mortalité ne rend pas la vie absurde, au contraire, elle est elle-même sensée. Elle représente la limite du supportable pour un corps, au-delà de cette limite la vie de celui-ci ne vaut plus la peine d'être vécue, car il n'en est plus capable physiquement. Serait il moins absurde de vouloir continuer à utiliser comme tel un ordinateur en miettes? Ces miettes là justement peuvent toujours trouver un rôle acceptable même s'il est différent. Il existe quand même de nombreuses façons d'agir pour la sécurité et la santé de chacun. Mais l'instinct de survie a lui aussi des limites, le suicide le prouve d'ailleurs, car la mort a aussi du sens. Le suicide est une violence, quelles que soient ses motivations. Il serait peu ambitieux de s'en contenter idéalement, et même si certains y ont été acculé dans certains contextes, je ne crois pas qu'il faille pour autant s'y complaire. Défendre un suicidaire ou un suicidé est très différent de défendre le suicide. Comme défendre un accidenté (qu'il soit responsable ou pas de cet accident) est très différent de défendre l'accident, qu'il ait été évitable ou pas sur le moment. C'est défendre une personne, en tenant compte de ce pouvant expliquer ses choix (y compris si ceux-ci sont violents), ce à quoi elle a pu être acculée aussi, ou défendre la violence. Vous semblez penser qu'au cours d'une existence on souffre forcément plus qu'on est heureux. Or l'inverse est possible, et peut-être même courant. (En tous cas moi j'ai été dans l'ensemble bien plus heureuse que malheureuse.) Et à ce sujet aussi, il y a de nombreux moyens d'agir en ce sens.
  12. sirielle

    Cruauté de la vie

    Une vie de trois mois d'un nourrisson est une vie faite de sensations, d'émotions, de découvertes, de relationnel, etc... lui servant à lui et à ceux qui l'aiment. La mort subite du nourrisson a des causes. Il n'est malheureusement pas systématiquement facile avec les moyens actuels de la médecine de les connaître. Une prévention dans les maternités et par les professionnels de l'enfance entre autres tente de diminuer le nombre de ses victimes en préconisant par exemple des précautions lors du déroulement de la gestation, pour le couchage et des gestes adaptés à la fragilité des nouveau-nés.
  13. sirielle

    Cruauté de la vie

    Juger la vie cruelle (ce qui est un peu simpliste) est forcément un sujet lié au problème du suicide, dont je ne faisais certainement pas l'apologie.
  14. sirielle

    Cruauté de la vie

    Je considère seulement que la morale (à laquelle sont liés moraliser et moralité) est utile à un sujet tel que le suicide, pas qu'elle est la seule chose utile, ni même toujours la plus importante. Et la morale ne se résume pas qu'à juger selon ce qu'elle est. Connaître les règles d'actions et les valeurs d'une société peut être utile à tous les individus même si elles ne sont pas la cause de leur problème, ni forcément toujours "la" solution. Car un suicidaire n'est jamais le seul concerné par sa volonté de mourir, la société l'est aussi, le suicide a des conséquences aussi sur celle-ci et sur son organisation. Et il existe des actions sociales concernant le suicide. Je pense aussi que l'écoute peut être utile à l'égard des suicidaires, mais qu'elle n'est pas la seule assistance utile, ni même toujours la priorité, malgré "le pouvoir des mots" dont j'ai bien conscience. Dans certains cas ça peut suffire mais certainement pas systématiquement ni même à mon avis dans la majorité des cas. Elle est surtout ce pouvant conduire à une assistance personnalisée. Ce conseil a été donné entre autres pour éviter que n'importe qui ne s'implique maladroitement auprès d'un suicidaire et encourager à faire diriger celui-ci plutôt auprès de professionnels de santé.
  15. sirielle

    Cruauté de la vie

    Il me semble que les intérêts philosophiques de ce topic peuvent être entre autres d'entrevoir la vérité de ce que sont la cruauté et la vie à travers différents points de vue, y relever ce les reliant l'une à l'autre, et évoquer les conséquences de la cruauté sur la vie et sa qualité.
  16. sirielle

    Cruauté de la vie

    L'objectif principal ici n'est pas d'aider des personnes bien qu'il faille savoir respecter chacun. Rien ne prouve d'ailleurs que des suicidaires s'intéressent à ce sujet. C'est plutôt de trouver de justes mots pour entrevoir la vérité de ce qu'est la cruauté, et de ce qu'est la vie. Si la morale, dans le bon sens du terme, par exemple les principes que l'on a à juste titre acquis par expérience et par éducation, est utile en mettant un cadre auquel on peut se référer pour mieux discerner ce qui est acceptable de ce qui ne l'est pas, il n'y a aucune raison de s'en priver. Prodiguer l'écoute et la compassion pour tous les cas de souffrance humaine conduisant à souhaiter mourir est une manière comme une autre de moraliser. C'est sans doute souvent utile. Il y a pourtant probablement aussi souvent bien d'autres réactions nécessaires, et en tous cas parfois prioritaires que de seulement écouter ou être écouté pour espérer une amélioration satisfaisante. Même si l'écoute stimule la réflexion. Car s'il n'y a pas de dialogue, et donc d'échanges dépendant forcément d'une certaine moralité, il revient à peu près au même pour celui qui parle de s'écouter penser, ce que tout le monde sait faire il me semble. Et le suicide n'est pas forcément lié à une pensée pauvre ou à une solitude pesante. La moralité peut-être à mon sens bien autre chose que de blâmer une personne d'avoir des idées suicidaires, elle peut même s'y opposer parfois.
  17. sirielle

    Cruauté de la vie

    La plausible non-existence de Dieu tel que certains peuvent se le représenter (entité supranaturelle et créatrice de tout) et donc pas comme le symbole que d'autres y perçoivent, n'enlève rien à mon avis à la valeur de l'humanité (au contraire puisqu'elle ne lui vole pas par exemple le mérite de sa propre créativité), ni même à la capacité de celle-ci à apprécier vivre malgré sa vulnérabilité et quelle que soit sa petitesse au regard de ce qui l'entoure dans l'univers. Quant à la théorie du complot religieux, elle ne peux certainement pas inclure tous les religieux, parmi lesquels nombreux ne professent que ce à quoi ils croient ou qu'ils supposent eux-mêmes. Je pense aussi qu'obéir à des règles nécessaires incluant des interdits justifiés, comme on peut obéir au code de la route par exemple, n'est pas une restriction de liberté mais plutôt un accès facilité à celle-ci.
  18. sirielle

    Cruauté de la vie

    Pour suivre ces conseils un sens moral est nécessaire, il est donc utile à "ce sujet". Mais avoir un sens moral n'oblige aucunement à "moraliser" un suicidaire.
  19. sirielle

    Cruauté de la vie

    Quand je pense à la responsabilisation de l'entourage, je ne désigne pas particulièrement la famille ou toutes les fréquentations. Mais je souligne plutôt que les maltraitances fréquentes par exemple, morales et/ou physiques, peuvent pousser des personnes saines d'esprit au suicide. Que la négligence peut aussi les y conforter. Et que dans de tels cas les personnes responsables de maltraitances et/ou de négligence ont une part de responsabilité dans le suicide consécutif. Même si ces personnes ne sont pas poursuivables à ce sujet juridiquement, leur responsabilité n'en est pas moins réelle. Il ne s'agit donc pas de surveiller particulièrement le bien-être psychique de tous ses proches, qui ne sont effectivement pas toujours très transparents dans ce cas, mais d'avoir conscience de ce à quoi peuvent parfois conduire les nuisances faites aux autres quand elles s'accumulent ou sont particulièrement destructrices.
  20. sirielle

    Cruauté de la vie

    Votre erreur à mon avis est de trop considérer les suicidaires en général comme des malades mentaux ou des faibles d'esprit. Vous ne tenez pas assez compte du fait que des personnes saines d'esprit puissent se trouver prises au piège de situations très contraignantes et pénibles, insupportables, dont elles ne peuvent réellement réussir à se sortir seules et dont elles ne sont pas forcément responsables, et qui n'ont pas accès à l'aide nécessaire. C'est pourquoi il est particulièrement important de responsabiliser l'entourage, et donc chacun, et pas se contenter de penser systématiquement que le suicidaire prend la mauvaise décision (ou qu'il a le droit de faire ce qu'il veut), il s'adapte justement parfois comme il peut à des circonstances inacceptables auxquelles il ne peut rien changer lui mais que d'autres pourraient améliorer.
  21. sirielle

    Cruauté de la vie

    Oui une vie satisfaisante pour l'individu et convenant à la collectivité. Et quand j'écrivais "on essaie tout juste de les en dissuader parfois" je ne pensais pas à moi personnellement mais au fonctionnement de la société française.
  22. sirielle

    Cruauté de la vie

    Quand j'évoque la décence, ça signifie évidemment une décence objective, pas d'imposer à tout le monde ce qui me convient à moi seule.
  23. sirielle

    Cruauté de la vie

    Oui mais la morale n'est pas "s'acharner à faire vivre à tout prix ceux qui ne le veulent plus", tu en es justement bien consciente, c'est plutôt "faire en sorte dans la mesure du possible, et selon les responsabilités de chacun, que tout le monde puisse avoir accès à une vie décente."
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