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sirielle

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Tout ce qui a été posté par sirielle

  1. Bjr Abu nuwas. A propos de la maladie, je pense que la culture de l'islam est effectivement malade mais qu'au-delà de cette maladie elle peut être aussi un remède. Cet élève a pour principe la décence, c'est louable, malheureusement il l'exprime par une attitude indécente envers les femmes. Il admire un guide spirituel dont il veut s'inspirer, c'est louable dans de justes mesures mais il le fait au mépris de la peur qu'il suscite. Il veut faire preuve de ferveur religieuse, c'est louable modérément mais il y sacrifie une partie de ses devoirs scolaires. Il ne réussit pas à adapter ses valeurs religieuses à sa situation, et finalement il les dessert plus qu'il ne les sert en les ridiculisant et en altérant une part importante de ses relations sociales.
  2. La majorité ne représente pas toujours ce qui fonctionne. La folie est un disfonctionnement mental conduisant à un comportement déraisonnable, en revanche amalgamer originalité/différence/recherche de charisme et folie est simplement une erreur bien que la folie puisse être originale, différente et se baser sur une recherche de charisme. Beaucoup d'humains sont réellement fous, l'ont été ou le seront, mais la folie n'est jamais totale dans le raisonnement, tout comme un organisme vivant n'est jamais que la maladie dont il souffre. Les maladies, comme la folie, sont plus ou moins graves, plus ou moins longues, plus ou moins contagieuses, ont plus ou moins besoin de soins et ont plus ou moins de conséquences sur l'état de santé général. Et les plus facilement repérables ne sont pas toujours les plus graves. Elles peuvent avoir parfois aussi certains effets positifs. On peut parfois se réjouir de se penser fou car ça laisse entrevoir un espoir, dans l'incohérence mentale, de pouvoir un jour s'en libérer en retrouvant la raison, ou du moins qu'au-delà de cette souffrance existent des vérités et des solutions auprès desquelles elle n'a plus de raison d'être. Et ça peut être aussi une prise de conscience de son disfonctionnement comportemental révélant une part de raison.
  3. L'islam a beaucoup de facettes, dont certaines peuvent être positives. Encore une fois selon moi ça dépend beaucoup de l'interprétation personnelle. Parce qu'une religion dépend aussi de ceux qui la représentent, on peut plus ou moins en faire ce qu'on veut dans un certain cadre tout en restant responsable de ses actes. Hors de son cadre il ne s'agit plus vraiment d'elle mais de ce qu'on fait pour elle. Le plan Vigipirate entre autres est mis en place contre le terrorisme et la population est autant que possible alertée et informée à ce sujet. La liberté de culte permet de pratiquer une religion, les pratiques religieuses de cet élève sont selon moi partiellement déviantes dans ce domaine. Et bien que plutôt inoffensives telles qu'elles, elles semblent révéler un état d'esprit possiblement dangereux et un aveuglement quant aux conséquences néfastes de ses actes ou non-actes au nom de sa religion. Car on ne juge pas seulement un acte pour ce qu'il est mais aussi pour ce qu'il génère.
  4. Il s'agit d'une illustration statistique, mais pas forcément d'une norme. La norme est avant tout un critère communément jugé nécessaire ou utile que l'on peut établir en fonction des statistiques, tenant compte donc des majorités, minorités et moyennes. Si la norme est d'agir raisonnablement (et pas par accès de folie), ce n'est pas parce que c'est majoritaire mais parce que c'est le sens commun. Par exemple, comme un objet doit parfois obéir à certaines normes de sécurité, un individu le doit aussi. Et la norme ne l'est pas dans ce dernier cas parce qu'elle est majoritairement employée, mais parce qu'elle est communément jugée nécessaire ou utile à chaque individu et doit être appliquée aussi par intérêt collectif, bien qu'elle puisse être aussi parfois optionnelle.
  5. Effectivement il lui demandait probablement entre autres de se faire plus discret, et ça pouvait être un moyen, c'est parfois aussi ça la modération religieuse
  6. Chacun est censé admettre la liberté de culte. En revanche son comportement parait déraisonnable et excessif. Les parents ont pu s'inquiéter à travers ce qu'en ont dit leurs enfants car effectivement il peut attirer l'attention, apparemment il en joue même. Il n'y a pas malgré le contexte à stigmatiser l'ensemble des musulmans, mais en revanche il est logique de s'inquiéter si les pratiques religieuses de l'un d'eux posent problème, surtout si c'est dans un lieu fréquenté par des mineurs. Mais effectivement, le proviseur a laissé à cet élève une chance de revoir son attitude pour pouvoir rester. Par contre s'il ne s'était pas inquiété lui-même il n'aurait pas réagi ainsi. Il lui a parlé aussi en son nom et pas seulement en celui des parents d'après l'article.
  7. C'est justement aussi l'accumulation qui joue en sa défaveur.
  8. Une lutte contre le terrorisme de l'Islam radical est engagée aussi en France, ce qui explique la prudence et les questionnements soupçonneux à ce sujet concernant cet élève.
  9. On ne peut pas dire que son comportement soit normal à mon avis. Je crois que seul un zèle religieux immodéré peut conduire à penser qu'il est indécent de serrer les mains des filles dans l'absolu, que les prières peuvent avoir priorité sur la scolarité ou qu'il est très important de ressembler physiquement au prophète.
  10. Il n'est peut-être pas mal intentionné, mais l'obéissance religieuse zélée et immodérée à l'islam est recherchée actuellement par des groupes terroristes. Il existe aussi des lycées musulmans par exemple, s'il tient à pouvoir mêler religion et scolarité il peut envisager cette option.
  11. Qu'en savez vous? Il semble qu'il soit soupçonné par un proviseur de lycée et par des parents d'élèves de radicalisation. Et nous n'avons que sa version. Rien ne permet de prouver que ceux qui le soupçonnent ont tort de le faire, d'autant plus que la pourtant brève description de ses pratiques religieuses les font paraître effectivement psychorigides et archaïques.
  12. Bsr Abu nuwas Selon moi toute pratique religieuse modérée est question d'interprétation personnelle. Il ne s'agit donc pas principalement d'obéissance inconditionnelle à une religion ou ce qui semble la représenter (ce que peut m'évoquer cet élève) mais surtout de philosophie existentielle religieuse.
  13. Effectivement mais la formation d'infirmier se compose de stages sur le terrain dans divers secteurs hospitaliers. Quoi qu'il en soit je pense personnellement que sa façon de pratiquer l'islam semble prendre le pas sur son adaptabilité sociale et que dans un contexte où les établissements scolaires doivent être hautement sécurisés il vaut mieux tenir compte du principe de précaution. Non pas un renvoi lié avant tout à sa barbe mais aux soupçons de radicalisation qui pèsent sur lui. Rien ne l'empêche alors de poursuivre ses études par correspondance par exemple.
  14. Autant je pense qu'un islam modéré soit compatible avec la société française, autant j'ai du mal à imaginer qu'une personne saine d'esprit puisse à la fois envisager d'être infirmier tout en refusant de toucher les mains des filles.
  15. Il semble plutôt que plusieurs éléments comportementaux de l'élève aient conduit à soupçonner une radicalisation et que c'est par sa réponse à vouloir garder sa barbe par conviction religieuse et adoration du prophète que cela tendait à le confirmer. Il ne s'agit donc pas que de barbe, qui effectivement n'est pas interdite par le règlement. Il séchait d'ailleurs régulièrement des cours pour prier entre autres.
  16. L'interdiction n'était cependant pas totale, il lui aurait aussi été proposé de seulement la raccourcir. Bien qu'il ne devrait pas avoir l'obligation de s'y soumettre évidemment et que le proviseur a apparemment abusé de son pouvoir je peux comprendre que celui-ci avait peu de moyen de rassurer les parents dont je peux comprendre aussi l'inquiétude relative au contexte de guerre.
  17. Refuser de serrer les mains des filles et préférer sa barbe à ses études me parait rigide bien qu'un tel interdit semble absurde, il n'a d'ailleurs apparemment pas été confirmé par l'établissement. Le proviseur a apparemment fait cette demande seulement pour lui afin de faire cesser les plaintes et inquiétudes parentales.
  18. La norme n'est pas la majorité mais la référence sociale, ne représentant pas forcément que la majorité. L'intérêt des normes n'est donc effectivement pas dans tous les cas de viser la normalité, mais d'agir collectivement en fonction des normes.
  19. Selon moi ce ne sont pas les normes le problème mais ce que certains en font. Mais je vous laisse entre vous alors, bonne continuation.
  20. Ces normes sont des références utiles à l'organisation collective, et elles peuvent aussi se baser sur ce qui est naturel ainsi qu'être internationales et évolutives. Concernant l'allaitement, on l'évoque plus en termes de prescriptions de santé selon lesquelles en France aussi l'allaitement est conseillé au minimum pendant 6 mois mais de préférence plus longtemps et si ce n'est pas appliqué c'est déploré médicalement bien qu'au regard des chiffres tout soit fait aussi pour que les enfants nourris au lait industriel aillent le mieux possible. C'est pourquoi je précisais précédemment que les normes sont utiles à condition de savoir bien les interpréter. Evidemment le terme norme n'est pas synonyme d'idéal bien qu'il puisse y être compatible.
  21. En prenant pour illustration les normes de l'acquisition de la marche entre 8 mois et 18 mois, et du début de l'apprentissage de la lecture vers 5 ans, on peut se référer à celles-ci pour travailler plus ou moins tels domaines selon l'âge afin de faciliter les activités collectives. Bien sûr cela ne signifie pas pour autant qu'un enfant hors norme, ayant par exemple marché à deux ans ou commencé à lire à 4 ans a forcément un problème, bien que dans certains cas cela puisse révéler des difficultés, pas systématiquement. Ces normes ont donc pour intérêt de faciliter la collectivité et de surveiller le bon déroulement des acquisitions, ou même l'organisation éducative des apprentissages.
  22. C'est possible (bien qu'il existe aussi incontestablement des pathologies graves) mais ceux qui sont diagnostiqués ainsi ne sont pas forcément internés, en sachant aussi que les internements librement choisis sont courants et que la durée des internements contraints peut dépendre entre autres de l'avis des proches en plus de celui médical et du comportement au sein de l'hôpital (celui-ci incluant entre autres la prise du traitement prescrit), cependant il leur est relativement facilement prescrit un suivi psychiatrique, un traitement, et parfois un arrêt de travail de plus ou moins long terme pouvant donner droit à des compensations financières.
  23. A mon avis le terme "fou" est couramment employé, cependant effectivement il ne s'emploie pas dans n'importe quelle circonstance. Il est souvent associé socialement à la prise de risque ou au comportement dangereux (y compris pour soi-même), voire particulièrement agressif, mais pas tellement aux comportements seulement bizarres, sauf si les responsables de ces comportements sont déjà catalogués comme fou. (Dans ce dernier cas le moindre froncement de sourcil peut être associé à la folie.) Il existe aussi parfois des folies feintes ou exagérées pour les avantages que cela peut procurer malgré les inconvénients, car médicalement, et avec quelques connaissances dans le domaine, elle est relativement facilement simulable, étant donné le peu nécessaire à un diagnostique de pathologie mentale (sauf concernant l'irresponsabilité pénale).
  24. (J'ajoute concernant la surpopulation carcérale que l'utilisation de plus en plus fréquente du bracelet électronique contribue à résoudre le problème et à réduire l'isolement.)
  25. Certes les questions de budget sont discutables et la société française a effectivement de nombreux défauts pouvant contribuer aux pathologies mentales. De plus je juge utile que les détenus puissent bénéficier dans la mesure du possible de suivis psychologiques ou psychiatriques favorisant une réinsertion sociale réussie et que leurs conditions de détention soient prises en compte. Cependant l'austérité que vous évoquez est relative. Je peux à ce propos citer à titre d'exemple une commune de ma connaissance d'environ 20 000 habitants, qui ne compte plus de prison depuis quelques années mais où on peut trouver entre autres (en ne citant que des organismes directement liés à la santé mentale) un hôpital psychiatrique à temps complet, des hôpitaux psychiatriques de jour, un centre médico-psychologique adulte, un centre médico-psychologique enfant, des appartements thérapeutiques, un centre d'accueil thérapeutique à temps partiel, un centre d'accueil pour adolescent, un dispositif d'accueil d'urgence et de crise, une maison des personnes handicapées, une union nationale des amis et familles des malades mentaux, un accueil familial thérapeutique, un service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés psychiques, un institut médico-éducatif, un service d'éducation spéciale et de soins à domicile, un service d'aide à l'insertion professionnelle des adultes handicapés psychiques, des groupes de paroles animés par des psychologues, etc... avec évidemment bon nombre de psychiatres, pédopsychiatres, psychologues (dont les psychologues scolaires), psychomotriciens, infirmiers psychiatriques, psychanalystes, psychothérapeutes, etc... Quant aux associations culturelles et sociales, elles sont nombreuses aussi.
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