CAL30

C'était une petite boutade qui se voulait furtive (la réponse est : le journal "le monde"). Cela n'avait comme seul objectif que de souligner l'imprécision de tes propos : ta réponse ne disant rien sur ce qu'est précisément une démarche philosophique.

Commencer par lire ce journal est donc indispensable?

En fait il semble que le domaine discutons.org ait été racheté. A ce jour, une coquille vide je crois.

Et à ce jour on ne sait pas avec certitude pourquoi le titanic a coulé dans le triangle des bermudes. Des rescapés nous n'avons pas vu rappliquer mister DORG 2011. Dommage.

Baisse sur quinze ans en Europe du nord (juste évoqué) et baisse de 3,8 entre 1999 et 2009 en France. Les facteurs avancés pour expliquer cette baisse : stress (en voiture), passivité devant les écrans et les perturbateurs endocriniens. Donc ce sont nos modes de vie qui expliquerait cette baisse. Et c'est l'inverse de ce qu'il s'est passé tout au long du vingtième siècle : progression constante des résultats, constaté dans tous les pays utilisant ces tests.

Je suis un migrant abruti avec le même pseudo. Sur dorg (acronyme d'initié) ils y avait de vrais tueurs en série par rhétorique ou par trollage. Je trouve ce forum plus sage et j'y réside depuis assez longtemps pour avoir un témoignage crédible même si j'ai migré plusieurs années après la regrettable fermeture de DORG. Pour en revenir au sujet actuel, j'aime ce genre de forum généraliste comme précurseur de réseaux sociaux avec un surplus de partage des savoirs qui pourrait nourrir l'intelligence collective. Mais il faut beaucoup prier.

Mais il n'y a pas en-soi une incohérence à dire "oui, on peut rire des religions" et "non, on ne peut pas rire des crimes contre l'humanité". Tout simplement parce qu'on compare des réalités différentes : on peut croire ou ne pas croire une des religions mais les crimes contre l'humanité sont un fait constaté qui par sa réalité ne divise pas. Cela répond à la question de la cohérence de répondre oui au premier sondage et non au deuxième. Ce qui serait moins cohérent serait de répondre : peut-on rire de l'islam? Oui./ Peut-on rire de la virginité de Marie : Non. Après, la question reste : peut-on rire de tout et surtout de cette question? La réponse est sacrément oui. Mais vous pouvez rire de ce oui.

Une écoute plus attentive et sur le long terme de la parole de Dieudonné valide mon constat. Une vidéo de dialogue à distance avec Zemmour (voir surtout la fin de la réponse de Dieudonné) appuie mes affirmations.

En fait la question qui emporte tout reste : peut-on rire de tout? Non parce que pour certains les contrôles fiscaux ou les hémorroïdes sont des sujets tabous et donc sacrés mais poser la question en ces termes pourrait sembler saugrenu. Alors Savonarol aurait pu se contenter d'un sondage suivi d'un débat millénaire.

Un asthmatique masochiste? Mais à ce jour seul Jean-Michel Jarre revendique ses droits d'auteur.

Tu n'as pas décrit qu'elle tragédie Dieudonné tourne en dérision. Il est dans la paranoïa du grand complot universel juif qui serait source des malheurs de tous les opprimés. A ton tour argumente au lieu de m'insulter.

Montherlant présente le suicide comme un choix philosophique : la décision intervient au moment où on suppose que la souffrance (morale ou physique) envahira notre existence nous empêchant de vivre librement. Alors effectivement l'acte né de sentiments négatifs mais il est rationnel parce qu'il n'est pas impulsif et constitue un choix par anticipation. Il faut une force morale tout à fait respectable.

Disons que l'alcool est un antistress temporaire qui peut être utilisé pour surmonter le stress du passage à l'acte suicidaire. Il peut aussi, à plus forte dose déclencher un état anxieux et une impulsivité qui déclencheront le passage à l'acte. Et pour finir (sans jeu de mots) sa consommation excessive à long terme peut faire naître des idées suicidaires par la dépendance qu'il créé. Bref, l'alcool est l'un des plus fidèles amis du suicide.

Non, il délire sur un monde qui serait dirigé par les juifs. Et de ce fait il refuse de respecter les victimes de la shoah. Alors qu'un humoriste, non idéologue, pourrait démontrer qu'on ne parle pas assez de l'esclavage sans s'acharner sur d'autres victimes estimées trop mises en exergues.

Dieudonné il ne ricane pas de la shoah parce qu'il s'agit d'une tragédie mais parce qu'il estime que le lobbying juif a fait en sorte qu'on en parle trop de façon à ce qu'on ne parle pas d'un autre crime contre l'humanité : l'esclavage. L'humour devient dans ce cas un ricanement accusateur qui divise .

Je pense également que l'art se doit d'être subversif parce qu'il doit surprendre. Ce qui me gêne c'est quand il n'a pas suffisamment de distance avec une idéologie. Je n'ai pas vu les derniers spectacles de Dieudonné, mais sa communication obnubilée par le grand complot juif me laisse supposer que son humour que j'appréciais particulièrement a viré à la propagande. Et parce qu'il tourne autour d'un seul sujet, son humour n'en est plus. Et son art perd son pouvoir de subversion.

Je n'ai pas prétendu qu'il fallait interdire les spectacles de Dieudonné : qu'il exprime sa vision politique. Mais le prétendu humour n'en est plus vraiment.

Le problème avec Dieudonné c'est que son humour est exclusivement au service de son discours politique. Ainsi il serait plus enclin à rire des victimes de la shoah que de la shoah elle-même. Et là cet humour n'en est plus est devient immoral. L'humour se jauge surtout à l'intention : ainsi Desproges pouvait imposer à tous son humour autour de l'holocauste parce que son intention n'était que de montrer la dérision de cette horreur.

Ce qu'il ne faut pas respecter c'est le malheur. Qui n'a pas été frappé par un drame? Alors en tant que victimes et en tous cas victimes potentielles, rions des malheurs qui nous accablent pour atténuer leur capacité de nuisance.

L'humour est amoral mais nécessaire. Certes quand on vit un drame, il est plus difficile d'en rire. Mais quand il s'est éloigné ou simplement quand il est loin, en rire l'éloigne encore plus. Et il est acceptable de rire des crimes contre l'humanité, mais surtout pas de ceux qui les ont subi, parce que ce serait alors un ricanement relevant d'une perversité mentale. Par contre si l'humour est à ce rendez-vous, il participera à intégrer l'incompréhensible dans l'histoire de l'humanité.

"c'est pas pour ça que je vais pas me gausser du malheur des gens". Moi j'ai voté "oui", on peut rire des crimes contre l'humanité parce que l'humour a sa place dans le malheur. Mais voter non et proclamer ensuite à la face du monde outré " c'est pas pour ça que je vais pas me gausser du malheur des gens", c'est assumer une perversité envahissante parce que difficile à dissimuler derrière le "on ne peut pas rire de tout", mais se gausser oui! Moi aussi je suis outré.

Ce n'est pas incompatible avec ce que j'ai dit d'autant que le sujet qu'on aborde ici c'est uniquement l'expression de l'humour et pas le fonctionnement de la société française dans son ensemble.

Hara Kiri est effectivement le journal d'une époque dans une société encore corsetée. Ainsi les images de mauvais goût qui n'ont comme but que de choquer le bon goût embourgeoisé a mal vieilli (exemple : les champignons). D'autres sont intemporelles. exemple : L'éducation. C'est la multiplication des procès intentés par des associations censées représenter des communautés qui a commencé à exclure des droits à l'humour certains sujets. S'est rajouté le retour de l'intégrisme religieux (mais l'islam a remplacé les catholiques). Et c'est devant cette nouvelle censure que l'humour peut se renforcer s'il a suffisamment de finesse.

Comme dirait Metal Guru, c'est digne d'un humour vieux. Allez papi réjouis-toi : on a commencé à recycler des almanach vermot pour préparer ton cercueil.

L'originalité du sujet et sa capacité à remettre en question ce qui semble aller de soi donnent tout l'intérêt philosophique qui ne saurait être créé par un générateur aléatoire de mots. Après rien n'empêche l'auteur d'un sujet de donner une direction précise au débat dés le départ.