Savonarol

Juste toi, et je crois que j'ai matière à ^^ L'outil n'est pas le métier, ça n'est pas parce que tu reconnais l'utilité des lunettes que tu veux que tout le monde devienne opticien. C'est ce genre de nuance que ta petite cervelle n'est manifestement pas en mesure de comprendre.

J'ai développé pendant plusieurs posts, longuement et relativement pédagogiquement ma position sur le marxisme, sa critique du capital et du social libéralisme à travers cette grille de lecture qui explique la volonté du pouvoir de faire cliver le peuple pour mieux le désorienter et garder le contrôle, surtout en période de crise. Tu n'en as strictement pas tenu compte (ou pas compris, autre possibilité) et tu me rabâches les mêmes débilités qu'avant que je te réponde. Tu es un guignol.

C'est fou d'arriver à parler autant pour ne rien dire. Tu votes pas Macron pour rien, toi.

Je vois le marxisme plus comme un outil, une méthode que comme une vision. C'est pourquoi je ne suis pas communiste, je considère l'outil marxiste comme très performant pour comprendre le fonctionnement du capital et de la démocratie de marché, mais je ne rêve pas du grand soir, de la révolution permanente et je suis hermétique à la phraséologie des cocos.

C'est à dire que cette vision est censée décortiquer la manière dont l'homme doit se défendre du capitalisme. En réalité, le communisme est le golem du capital, l'un n'existerait pas sans l'autre.

"Dimension xénophobe qui ne dit pas son nom" ou comment invoquer le néant par une phrase, si elle ne dit pas son nom, il n y a pas grand chose d'autre que ta foi en ceux qui pensent à ta place pour te persuader qu'il y a de la xénophobie dans le discours de gauche de ton interlocuteur. C'est moche.

Tout ce que je viens de dire sort d'un lexique purement de gauche, voir d'extrême gauche, y compris le passage sur les clivages raciaux créés et entretenus par le capital, mais je conçois tout à fait que ceux qui n'y connaissent rien appellent ça "l'extrême droite", comme à peu près tous les mongols sociaux-démocrates qui cherchent des épouvantails à défaut d'avoir une vraie culture politique.

Je ne dis pas que la question ethnique est inexistante, je dis qu'elle est largement secondaire dans le champ des priorités que sont les questions de politiques sociales. Force est de constater que le "coeur" de la gauche ne bat que pour certains types de victimes et pas d'autres, c'est triste de le constater et je suis ravi que tu t'en émeuves.

Dans la vision marxiste de la société, il n y a pas de blancs ou de noirs, ou de juifs ou d'homosexuels, il y a des travailleurs, point. Ce qui compose la sexualité, l'ethnie ou les croyances d'untel ou untel étant d'ordre privé, ça n'a pas à se retrouver sur la place publique. Que la société libérale exalte à ce point les identités individuelles, qu'elles soient ethniques, de sexe ou de religion au point d'enjoindre les concernés à en faire étalage pour ensuite s'insurger de voir des "communautés" s'opposer entre elles devraient déjà vous faire tiquer sur nature de la philanthropie d'un tel système. C'est en réalité d'une perversion sans pareil de pousser des gens à se revendiquer de quelque chose qui ne regarde qu'eux. Et c'est à dessein, parce que le pouvoir a beaucoup plus de facilité à contrôler un peuple chaotique, infoutu de se fédérer derrière une lutte commune, qu'un magma de crétins dont l'un va beugler qu'il veut voir plus de blacks, l'autre plus d'homos, le dernier plus de transexuels à la TV, comme si ça allait changer quoique ce soit à sa condition de salarié précaire, de chômeur ou de travailleur handicapé. Le Capital propose de fausses luttes pour faire diversion pendant qu'il redistribue les richesses à ceux qui n'en ont pas besoin. Macron est l'incarnation de ce système malade et pervers, et je n'ai pas besoin qu'on s'en réfère à la Corée du nord pour bien comprendre que ces ficelles capitalistes sont autant de supercheries auxquelles les électeurs ne cessent de se faire harponner, bien souvent par paresse intellectuelle.

Après l'avoir sans doute écrite plus de 500 fois sur ce forum, je me demande parfois pourquoi je continue à le faire. Je crois que l'embrigadement idéologique et plus fort que tout.

Les minorités sont toujours des minorités sociales, c'est à dire contre lesquelles le pouvoir s'exerce indépendamment de leur couleur de peau. Selon ton schéma, par exemple, Barack Obama est tout autant "une minorité" qu'un clochard black qui fait la manche à Harlem. Or c'est bien évidemment faux. Obama est riche à million, c'est (c'était) un homme de pouvoir, et le cloco black n'est pas son égal dans la lutte sous prétexte qu'ils partagent la même couleur. En revanche, le clodo black a des intérêts communs avec une femme clodo, un blanc clodo, un homo clodo, etc... C'est pourquoi on parle bien d'intérêt de classes lorsqu'on envisage de faire sérieusement de la politique, et non de clivages ethniques, raciaux, ou sexuelles qui même s'ils ont une certaine réalité ne représentent pas le substrat de la lutte politique, comme je viens de le démontrer.

"La défense des droits" , voilà bien un élément de langage totalement creux sorti du lexique des sociaux libéraux en déroute. Vide de sens. Tu vas voter Macron, toi, j'en suis sûr. ^^

Je cherche à pointer du doigt les luttes réelles telles qu'on les retrouve dans tous les pays du monde indépendamment des systèmes politiques qui dirigent ces pays, démocraties ou féodalités, c'est à dire les luttes sociales. Le logement, la santé, la sécurité et l'emploi. C'est à dire ce qui permet à tout un chacun d'accéder à un niveau de vie agréable, loin des clivages artificiels venus d'outre-atlantique destinés uniquement à empêcher toute unité populaire contre les 1% de ce qui compose la caste dominante. Tant qu'on dira aux femmes que l'ennemi c'est l'homme, aux noirs que l'ennemi c'est le blanc, aux homos que l'ennemi c'est l'hétéro, aux juifs que l'ennemi c'est le musulman, tous ces gens qui ont pourtant un ennemi commun et sont objectivement des alliés de classes se fourvoieront dans le schéma démentiel qu'on leur propose et que les glands de tout bords entretiennent à dessein.

Ca veut dire que lorsqu'on refuse de considérer que le clivage le plus significatif dans une démocratie de marché, c'est l'argent et non la couleur, le sexe, la religion ou je ne sais quoi, et que c'est ce qui bâti les rapports et clivages sociaux, eh bien on finit par sombrer dans la démence sociétale à force de chercher à tout prix des coupables à châtier, indépendamment de ce que représente leur pouvoir objectif.

Il fera pas plus de 2%, tu verras.

C'est ce qui arrive dans un pays qui rejette toute lecture de classes.

Le seul parti anti-europe à pouvoir être au 2nd tour c'est le FN. Pourquoi disséminer ses voix dans ce type de micro partis qui fera 1% à l'arrivée ?

A chaque élection on a une tripotée de gugusses qui disent qu'ils vont quitter le pays si X gagne (souvent des gauchistes, faut pas se mentir) Mais jamais ils ne le font.

Ce mot ne veut décidément plus rien dire.

De toute évidence, ce peuple qui refuse la mondialisation et l'ouverture de ses frontières est raciste. Je propose donc que nous lui fassions la guerre afin de le convertir aux vertus uniques et transcendantales de notre démocratie de marché et d'opinion.

Je vous trouvais plus beau quand vous assumiez ^^

Ca n'empêche que De Gaulle symbolise la France libre à la fin de la guerre, et que c'est pour ça qu'on arrête, qu'on juge et qu'on fusille les collabos considérés comme ennemis de la nation, qu'on décrète que la France de Vichy n'était pas la France mais une administration de collaboration avec l'ennemi et que c'est le CNR qui l'incarne au sortir de la guerre, sans quoi nous aurions été sans doute considéré comme faisant partie des forces de l'axe, ce que beaucoup ici semble souhaiter. Ce qui est cocasse, c'est que ce sont les mêmes types d'adeptes de la contrition qui ont voté à la majorité les pleins pouvoirs à Pétain. L'anti-France.

Ils ne peuvent pas. D'autant moins qu'elle s'inscrit dans la tradition du général De Gaulle dont la présence à Yallta marquait bien la volonté de la France libre d'incarner l'héritage français suite à la guerre. Pour ceux qui connaissent l'Histoire, la France des vainqueurs était celle qui avait fait la bataille de Paris, résisté et chassé l'occupant, c'était pourquoi la France a été comptée parmi les vainqueurs et non les vaincus et ça a été la position de tous les dirigeants français jusqu'au baissage de pantalon de Chirac sous la pression communautaire. Les juifs de France sont représentés, comme tous les autres français, par leurs élus et par le président de la République Française, non par une obscure antenne du Likoud en France (ce qu'est le CRIF)

La seule certitude qu'on peut avoir, c'est que les gens en ont plein le cul du statu quo...

Le mot que tu cherches est "compassion", et oui j'en suis capable, même avec les ancien collabos de gauche