*craig

Pardonnez encore une fois mon ignorance, mais pourquoi et comment les héritiers seraient-ils tenus pour pénalement, voire civilement responsables du suicide de m. Venner, même si celui-ci a pu causer des dégâts psychologiques? S'il avaient été au courant et n'avaient pas tenté de l'en dissuader, il y aurait peut-être matière à non-assistance à personne en danger, donc engagement de responsabilité mais si nul n'était au courant ?

Question forcément idiote puisque posée par un ignorant: en quoi le suicide est-il un acte de délinquance, voire une infraction, un crime ou un délit?

J'illustrais votre propos. Il est évident que le concret seul est insuffisant à la spéculation.

« il y a plus de choses au ciel et sur la terre, Horatio, que dans toute votre philosophie ». Hamlet, acte I, scene V.

Je comprends votre pensée.

Je veux bien admettre que l'enfant se développe aussi par opposition au monde. Mais en quoi cela explique-t-il le terrorisme?

J'entends votre analyse de l'égocentrisme. Ce que je n'entends pas, c'est pourquoi vous en déduisez que l'autre est l'"adversaire." Il me semble que vous placez là arbitrairement la proposition qui correspond à votre raisonnement.

Pourriez-vous approfondir cet aspect que j'ai du mal à saisir? Quel raisonnement vous fait induire la deuxième proposition de la première?

On ne peut parler de terrorisme sans le rattacher à l'idéologie, pour la simple raison que le terrorisme est l'outil utilisé par l'idéologie, et non l'inverse: l'idéologie n'est pas l'outil du terrorisme. La vérité, c'est qu'une idéologie se réclamant de l'islam utilise le terrorisme. Il est important de désolidariser cette idéologie de l'islam véritable, pour éviter l'amalgame, mais il est tout aussi important de rattacher le terrorisme à l'idéologie qui s'en réclame, afin de mieux la combattre. Combattre le terrorisme sous toutes ses formes, c'est combattre les différentes formes que donnent les idéologies au terrorisme. Lui ôter toute forme, c'est s'ôter les moyens concrets de le combattre.

C'est la fameuse "connerie en bar."

Que la démocratie soit le meilleur des régimes, je ne suis pas loin de le penser. Il le sera sûrement le jour où il abandonnera ce complexe de supériorité que vous exprimez fort bien. Tout le mal vient de ce que nous voulons imposer notre modèle au reste du monde, au lieu de prêcher uniquement par l'exemple.

Je vous en prie, c'est un plaisir. Votre réthorique se défend. Il est évident que nul ne choisit de naître, et où il naîtra. Vous ne pouvez qu'avoir raison. Admettez avec moi que c'était facile. Il convient maintenant, fort de ce constat, de partir à l'aventure en poussant le raisonnement un peu plus loin. Je suis né en France. Ce pays, dans lequel je suis né, a une histoire, fondée par des valeurs communes laissée en héritage par des gens nés comme vous et moi sans le choisir dans ce pays. Je suis, dès ma naissance, nourri de ces valeurs, que je ferai fructifier ou transformerai, voire même détruirai pour les remplacer par d'autres, comme l'ont fait tous mes ancêtres avant moi. Il en est de même pour chaque pays sur cette planète, où sont nés des gens comme vous et moi sans l'avoir choisi. C'est ce qui fait la spécificité de chacun de ces pays. Cette spécificité, ce sont les gens peuplant ces pays qui la font, nous sommes d'accord, mais on a coutume de dire qu'un peuple donne à son pays une âme, je me suis donc permis moi aussi cette poésie. Je pousserai le raisonnement jusqu'à écrire que donner une âme à un pays, en faire une entité consciente, c'est prendre en compte son histoire et sa culture, et respecter les générations d'êtres humains qui y ont travaillé. Opinion arbitraire, je vous l'accorde aussi. Mais je me plais à l'avoir. C'est votre opinion. la mienne c'est qu'un drapeau commun symbole de ces valeurs rassemble. Un anglais, un américain ou un japonais, reconnaissables à leurs drapeaux, sont tout aussi dignes de respect qu'un français reconnaissable au sien. Oui. Je suis désolé, je ne comprends pas votre propos. Je suis français, c'est comme ça, je n'ai pas à en être fier. J'en suis content néanmoins, parce que je le considère comme une chance. Dire que les frontières sont arbitraires, c'est remettre en cause l'histoire de l'humanité. Révisons notre histoire de France, nous verrons que le visage de notre pays s'est construit en plusieurs siècles, qu'il a eu, aurait pu, qu'il pourra avoir un visage différent. Rien n'est imposé, puisque la fierté de la France actuelle est justement placée dans ce multiculturalisme. Pour que ce multiculturalisme survive et fructifie, il convient de lui imposer un régime propre à ce que cela puisse se faire. On se doit de connaître notre hymne national: aujourd'hui, c'est la marseillaise, cela ne l'a pas toujours été, cela ne le sera pas toujours. L'avenir nous en donnera un à l'image de ce culturalisme contemporain, n'en doutons pas. Je vous rejoins sur les Ave Maria, ce sont des oeuvres magnifiques.

L'état vise à inculquer ces valeurs, afficher sa devise et son drapeau au fronton des écoles va en ce sens. Il n'y a pas là matière à tergiverser. C'est nous, en interprétant ce geste autrement, qui mélangeons tout.

Nous ne pouvons être d'accord sur le fond: vous pensez que transmettre des valeurs crée des soldats, je pense que cela crée des citoyens. Pour rejoindre un autre topic sur le "multiculturalisme", cela nécessite un état fort, qui impose ces valeurs communes comme socle de l'épanouissement des différentes cultures qui font la richesse de la France. Sinon, cette force n'est que faiblesse, et la cohésion républicaine devient anarchie. Nous en vivons de malheureux exemples chaque jour.

Et de bon sens. D'où la nécessité d'un état fort que vous évoquiez plus haut. C'est tout le problème du système démocratique, où la force est historiquement associée au mots dictature et fascisme

Cela a un sens: plus que celui que nous lui donnons, celui que les valeurs républicaine lui donne. C'est sur ce socle commun que se dessine notre histoire. Ces valeurs, que nous le voulions ou non, nous ont été léguées par notre histoire. Le "multiculturalisme" qui est notre richesse future peut fructifier avec ces valeurs. Il importe que chacun les ai partout et toujours à l'esprit. Cela commence dès l'école.

Afficher des valeurs républicaines comme la liberté, l'égalité, la fraternité, les expliquer et les promouvoir me semble un très bon rempart contre la haine.

En leur expliquant par exemple que ces valeurs ne sont pas là pour faire joli.

Un pays est composé d'entités conscientes et pensantes.

Votre argument porte uniquement si vous donnez à la crise d'adolescence plus d'importance qu'elle n'en a. La diversité française est un fait. Des gens, issus de parents issus de pays et d'histoires différentes partagent désormais une histoire commune. Nos ancêtres les gaulois, ce n'est plus suffisant. Pour le bien vivre ensemble, pour éviter ce nationalisme qui mal interprété fait si peur, il faut lui redonner sa valeur positive, sa richesse. À défaut de pouvoir rassembler chacun par un passé commun, on peut rassembler chacun en partageant ces valeurs communes, qui sont celles de notre pays. Elles sont utopiques? sans doute. Mais elles sont belles, et chacun peut en être fier. Il y a là de quoi construire ensemble pour les nouvelles générations.

D'où l'utilité d'afficher la devise et le drapeau en réponse: ici, nous sommes chez nous. Non pas au sens nationaliste, mais universaliste.

Oui. La France, comme tout autre pays du monde, se doit d'affirmer son identité, ses valeurs.

Ce qui est certain, c'est que vous vous êtes mépris sur mon intervention, qui se voulait simplement humoristique. Je constate que j'ai raté mon effet. Passe encore. Ce qui ne passe pas, ce n'est pas tant que vous vous mépreniez sur mes intentions, que de vous lire me prêter des idées qui ne sont pas les miennes pour m'attaquer, ayant déjà assez de mal à réfléchir pour essayer d'avoir mes idées propres. Je vous saurai donc gré de ne pas m'en prêter d'autres, ou, si vous y tenez, de m'en prêter qui m'agréent davantage. En vous remerciant par avance.

Notre bon pape François est pétri d'humanité. Il fait montre néanmoins d'une malicieuse démagogie. croyant de tout bord ou athée au paradis, c'est une bonté qui ne lui coûte pas beaucoup: après tout, ce n'est pas lui qui décide.