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Docteur CAC

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Tout ce qui a été posté par Docteur CAC

  1. C'est sur que vous pouvez en parler de l'agression avec votre principe de non agression qui par miracle résout tous les problèmes.
  2. hummmmmmmm crèpeeeeeeeeeeeee ....

  3. Elle a tout à fait le droit de défendre cette idée mais qu'elle donne tous les tenants et les aboutissants de cette idée. Elle mésestime au minimum l'effet de la dévaluation et semble carrément pas comprendre le principe. Elle ne fait que répondre à une bêtise par une autre. On aurait peut être du faire l’Europe politique mais on a que l'Europe magasin ... Les vérités ont les trouvent ou l'on veut bien les trouver ...
  4. le problème de l'Euro c'est surtout sa gouvernance ... C'est tellement naïf de mettre tout sur le dos de l'Euro surtout que même dans ce cas c'est vous qui paierez la dévaluation, l'augmentation de la dette, l'inflation pour avoir quoi en échange ? des emplois et de la croissance ? J'aimerais bien que sortir de l'euro permette cette prestidigitation mais bon je dois être bête ... J'imagine déjà les cocus avec leurs billets tout juste bon à alimenter le feux de cheminé haa ca rappellera de bon souvenir.
  5. Je comprends ce que vous voulez dire. la social-démocratie semblent être une bonne voie quand il y a un certain équilibre dans les négociations. iI ne faut pas changer un déséquilibre pour un autre si l'Etat ne peut pas avoir ce rôle d'arbitre. Merci pour votre réaction.
  6. Exactement je pose une question un peu rhétorique connaissant bien le codage d'un site internet. Je ne comprend pas vraiment pourquoi je ne peux pas supprimer ce billet, cependant. Mais je veux bien avoir accès aux BDD je saurais me dérouiller avec ...
  7. Je ne suis pas mort, je cherchais et j'ai trouvé ! Voici les sujets que je tiens à traiter dans mes prochains sujets (vous pouvez évidemment proposer) : le choc des civilisations avec Amartya Sen l’État providence avec François Ewald le courant de la physiocratie en économie et son influence sur le libéralisme le holisme et la conception de la société et de l’État une réflexion autour de la lutte des classes Maintenant vous pouvez aussi donner une appréciation sur ces prochains sujets et me dire lesquels retiennent votre attention. De même si vous avez envie d’écrire sur l'économie sans a avoir a créer un blog ou écrire sur le forum vous pouvez me le signaler et je me ferai un plaisir de publier votre réflexion. Et pas besoin de penser comme moi, d'y connaitre beaucoup de choses, juste avoir l'envie et un sujet ! A très bientôt pour une nouvelle thérapie économique !
  8. Bonjour, Je n'arrive pas à supprimer un billet de mon blog, il me signale une erreur dans la BDD. Puis-je savoir si je commet une erreur ? Merci d'avance
  9. C'est quand même incroyable de sans arrêt coller ses théories à chaque cas dans un "radotement" perpétuel...
  10. Le discours de déconstruction d'une société n'est pas un discours libéral mais un discours révolutionnaire ... Sans le droit, pas de société ni plus ni moins, l'Homme est ainsi fait (c'est dommage en soit) ... Il n'y a juste qu'a mettre le nez dans un bouquin d'histoire économique pour comprendre toute la complexité de la construction économique de l'Humanité. La naissance des État-nations et l'importance qu'ils ont eu dans l'industrialisation qui a marqué la monté du capitalisme (voir aussi la thèse de Rostow) marque bien le fait que cette histoire est complexe. Comme l'histoire des différentes construction administrative et j'en ai déjà parlé dans plusieurs billets. Et ce n'est juste qu'un exemple ! Mais après libre aux gens de se raconter des histoires, de faire croire qu'il y a des bons et des méchants, les capitalistes d'un coté et de l’autre les anticapitalistes. Alors capitalisme ou anticapitalisme c'est pas le plus important. Le plus important est de voir que les gens peuvent encore critiquer le système et y réfléchir (même de façon radicale), alors peut être pas de la meilleure des manières mais au moins ils le font ... Pour moi c'est clairement pas un danger, au contraire c'est tout à fait sain (cathartique même ?). Et dans ma position, je ne peux pas donner tort à quelqu'un de critiquer le système, moi même devant l'ampleur de la réflexion économique je ne peux pas donner de réponse parfaite permettant un équilibre des forces (économiques) comme on la retrouve en physique.Oui il existe un paradigme (pour certain) mais il reste surtout beaucoup de questions et on ne peut qu'éviter de répéter les erreurs du passé.
  11. par la je veux dire plusieurs choses : l’enfant à un moment pose des questions sur ca, c'est normal ,et il doit avoir un réponse aussi claire que l'on peut la formuler pour un enfant de cet age, mais je crois aussi que le fait de mal le vivre c'est une conséquence du regarde des autres. Ces enfants existent déjà et il n'y a pas eu d’alerte sur le fait qu'il soit complément déstructuré. A mon sens, ce que vous formulez par père regroupe deux choses très différentes à savoir : le mec qui a participer à la "création" de l'enfant (la géniteur) et celui qui assure le rôle d'autorité dans un structure sociale patriarcale (celui qui assume la paternité). Le "père" c'est celui qui incarne cette fonction, le géniteur c'est pas un père (forcément), c'est juste la première pierre (mais seulement une) d'un édifice plus grand mais la pierre angulaire c'est l'éducation. Le droit de l'enfant est bien d'avoir un"père" ou une "mère" mais ce ne sont la que des rôles pour l'éducation sinon on aurait dit un géniteur et une génitrice...
  12. Juste un sentiment comme ca : On voit quand même que la société évolue et l'histoire nous apprends plein de chose : il n'y a qu'a voir ce qui s'est passé lorsque l'on a institué le mariage civil et le divorce oullala les débats houleux !! Personnellement je pense que tout ceci est le résultat de la marche de l'histoire humaine et du progrès scientifique qui permet en l'occurrence de rendre pensable de nouvelle organisation sociale. le recours à l’intérêt de l'enfant n'est qu'une excuse pour en fait défendre un modèle de famille (père et mère biologique marié) qui franchement a du plomb dans l'aile depuis un bon bout de temps. Et lorsque l'on voit les produits de l'éducation hétérosexuelle on se demande comment on peut donner des leçons. Les enfants élevés par des couples homo existent déjà et c'est aussi la société qui fait naitre en eux un doute sur leur filiation. Les questions des enfants sur le fait de savoir d’où ils viennent sont légitimes mais depuis quand c'est un problème ? En expliquant, en étant pédagogique, l’enfant peut comprendre plein de chose. Les sexes n'ont qu'une fonction de reproduction (que l'on peut "reproduire" scientifiquement) pas d'éducation (assumé par n'importe qui). Le rôle éducation ce n'est jusque qu'une histoire de légitimité (sociale ?) et de ce fait il n'y en a pas qu'une, il me semble ... Oui ca serait plus simple père/mère biologie, marié pendant 50 ans, aimant leurs enfants, riches, beaux, intelligents, oui mais sauf que c'est pas si facile que ca. Je dis cela et je pense que l'on peut en déduire ma position mais je respecte la position contraire, je la regarde juste avec un "étonnement cordial".
  13. Pour moi il y a quand même une différence : Si on est payé sur 12 mois pour un traitement qui ne rémunérée que 10 mois c'est un aménagement comptable (par l’absurde, personne ne verrait d'inconvénient à être payé 5 mois mais étalé sur 12 ). C'est peut être là que se trouve la confusion : on pense que les profs sont rémunérés parce qu’ils perçoivent un rémunération alors qu'ils sont pas payés pour le temps de travail du reste de l'année. Si on suit la logique les grandes vacances ne sont pas rémunérées et qu'elles ne sont pas des congés payés.
  14. donc les vacances ne sont pas rémunéré ? c'est ce que j'ai expliqué pour l'option non.
  15. Bonsoir, Je me pose pas la question pour créer une polémique mais sincèrement pour trancher la question parce qu’en cherchant sur internet je me retrouve avec oui et non. non : le traitement est versé en 12 mois mais la somme correspond à 10 mois de traitement. oui : les tenants du non mentent et même "oui et non" cela dépend du statut. Bon vous pouvez m'aider à comprendre ? je compte sur vous pour ne pas faire de ce sujet un pugilat contre les profs.
  16. non aucunement anthropologique, c'est plutôt du droit et vous parliez de symbolique (), donc oui cela n'engage que vous ...
  17. Je suis le premier à le dire qu'il y a un problème a ce niveau, et j'ai posé un réflexion au sein du système pas en dehors comme vous (j'ai repris la méthode de Keynes en cela).
  18. Enfin bon je trouve personnellement que le discours Madame Taubira était très bon, j'en suis même surpris...
  19. 687 page sur un sujet comme ca !! Je comprends pas pourquoi mettre autant d'énergie dans ce débat et n'en mettre pratiquement aucune sur des débats économiques et sociaux. C'est juste pour se persuader que "nous" avons de importance, pour se rassurer ?
  20. j'imagine bien tout cela au contraire de vous qui synthèse la pensée économie à la votre, une utopie libertaire ou tout le monde choisie comme il veux sans contrainte et surtout sans autorité. Sauf que d'autres lectures économique de l'analyse de la demande ou de la critique de l'économie de l'offre (ou l'on trouve le productivisme) est présent. De plus votre analyse d'un 1 crise, 1 problème,1 solution est absolument partial dans le seul but de critiquer une autorité et pour avancer quoi ? la destruction du droit social pour le remplacer par un contrat ? les négociations de gentllemen entre salarié et patron vont être géniales dans une ambiance rose-bonbon et parfumé de lavande. je dirais même plus que la signature du contrat devrait être remplacé par une étreinte amicale. Enfin cette question sur le temps de travail est une occasion d'en poser d'autre sur la pénibilité, les retraites, et bien d'autre. Et de ce dire si faire travailler les gens pour produire n'importe quoi sous la seule garantie du marché (et de sa lecture libérale) est vraiment un avantage sur le long terme, mais tout ça est une autre question. Ce que propose Rocard sera un jour clairement mis sur la table et ce n'est pas uniquement une question de la répartition du travail mais juste de capacité physique a supporter le travail mais on en est très loin pour l'instant.
  21. C'est n'est que mon humble avis mais je ne haïs pas le MEDEF et je crois que l'on peut être d'accord que le syndicalisme en France c'est assez hallucinant de démagogie mais ca continuera tant qu'une question ne sera pas éludée : est ce que la France est une social-démocratie ?. Mais enfin je sais pas si vous avez déja écouté Mme Parisot parler : ca fait quand même peur, j'espére vraiment que c'est de la langue de bois parceque sinon ... mais j'ai le même sentiment quand les politiques parlent d'économie j'ai l'impression de beaucoup d'idéologie mais alors le summum c'est lorsqu’un politique ayant pour formation le droit parle d'économie, là on retourne au Lycée, c'est un peu misérable ...
  22. Bien sur que la croissance économique a un rôle important dans l'histoire mais concernant la bulle internet et la révolution TIC j'aimerais vous faire remarquer que les conclusions de Cohen et Debonneuil, ou de Curien et Muet relativisent ce que vous dites (et la encore je prends des pincettes ...) mais bon je vais pas vous contrariez hein :smile2: De toute façon il y a toujours eu polémique sur les chiffres alors bon nous n'allons pas les régler ... Mais surtout vous raisonnez en terme de chômage moi je vous parle d'emplois créés et a ce niveau nous avons un écart oui mais très petit, rien qui peut relier cette réformes à un effet négatif. Ensuite je vous parle sur une période de 4 ans vous savez une économie ca crée et détruit de l'emploi, étonnant non ? le tube des 35h c'est surtout pour faire danser les zoros de la politique et de l'économie ... Ne caricaturez pas le propos, c'est vraiment ridicule et l'inverse et tout aussi vrai pourquoi ne pas être à 80h/semaine ? tenez juste pour votre information vous devriez vous renseigner sur ce qui a être fait en Allemagne pour maintenir l'emploi dans les années 90 et les accords en 2005 ... Avant de tirer quelque conclusion vous devez d'abord vous astreindre à une rigueur méthodologique pour comparer des chiffres sinon éviter alors de les citer, vous n'en serez que plus crédible. Je veux bien tenter de comprendre mais bidouiller salement des chiffres comme vous l'avez fait, c'est effectivement idiot. Un chômage incompressible et une hausse de la productivité pour vous c'est aussi réaliste que le mouvement perpétuel ? En gros ce qui ne vous arrange pas vous le balayer d'un revers de main , je ne nie pas la réalité, je répondais juste à votre allégation et le constat est la : le système peut tenir longtemps si tout le monde travail. Ce sera dur oui mais c'est bien possible, plus que les considérations que vous avez bien pu exprimer sur la société sur ce forum, la par exemple c'est du domaine de l’imaginaire. le problème ici c'est votre vision purement productiviste (Say est votre ami ?), vous n'imaginez même pas une minute que ce que vous allez produire personne n'en voudra en période de crise. L'individu ne décide pas de l'activité économique et il ne peut rien faire à son échelle. Mais là on basculerait dans l'économie de la demande et je vais pas vous faire attraper des boutons. Surtout que je ne relève que l'aspect complémentaire de se dispositif maintenir dans l'emploi les deux extrémités d'age des salariés qui sont dans le dure, on est bien loin de votre sophisme que vous me collez. Je présuppose de rien du tout je me dis que l'idée de Rocard est intéressante et trouvera écho à vos yeux quand vous serez plus vieux. Il me semble qu'il y a quelque chose à creuser.
  23. Comme souvent dans l'Histoire une crise touchant profondément l'ordre économique et social fait ressurgir les volontés protectionnistes (s'accommodant pour cela très bien du regain nationaliste en Europe et du refus de la mondialisation économique). Face à l' "agression extérieure" souvent pointée du doigt la réponse serait le protectionnisme pour épargner l'économie nationale. Mais à l'heure où le leitmotiv du courant de l'économie politique dominant est le très connu " laissez-faire, laissez-aller, laissez-passer", le protectionnisme semble un recours qualifié d'anachronique et en dehors de toute réalité économique à première vue. L'objet de cette réflexion sera de clarifier la véritable théorie ayant appliquée le protectionnisme, par qui elle a été porté, ce qu'elle a voulu faire en Europe, dans quel(s) but(s) ?, et les leçons tirées de cette expérience pour finalement étudier si elle peut-être d'un quelconque intérêt à notre époque. Le mercantilisme, le proto-protectionnisme où l'économie est au service du souverain Le XVIème siècle est un siècle important dans l’histoire aussi bien au niveau des chambardements sociaux (avec par exemple le mouvement des enclosures en Angleterre) qu'au niveau de la pensée économique qui va réfléchir sur la façon d'accompagner la création des États-nations et le mouvement de centralisation conséquence des guerres qui vont toucher tous les pays sauf l'Italie et l'Allemagne qui vont rester sous la forme de petite cité-état jusqu’à la date de leur unification. Ce besoin de maintenir une armée (constituée à cette époque essentiellement de mercenaires) va demander au Prince de contracter des emprunts auprès des villes financières florissantes qu’il va rembourser grâce à l’impôt, ce qui va conduire à la monétarisation croissante de l'économie. A partir de ce moment, le Prince a vocation à s'enrichir au détriment des seigneurs. Les mercantilistes doivent donc répondre à une question "Comment le Prince peut-il s'enrichir ?" et non "Comment rendre l'Homme heureux ?". Cette question va aboutir selon les pays à des réponses différentes du fait des situations tout aussi différente des pays, il n'y aura donc pas 1 mercantilisme mais plusieurs mercantilisme, ce qui fait penser que le mercantilisme n'est pas un courant économique unifié mais il recoupe un ensemble de pratiques au niveau de l’État. Ainsi nous pouvons distinguer 3 mercantilismes intéressants qui vont pendant près de trois siècles définir la politique économique : le mercantilisme Ibérique mettant l'accent sur l'accumulation d'or (le bullisionisme) ; le mercantilisme Français fondé sur la valeur travail (le colbertisme) ; le mercantilisme anglais basé sur le commerce extérieur (le commercialisme). Globalement, la mentalité mercantiliste se rejoint et se caractérise par : percevoir l'économie comme statique et antagoniste (on dit que l'on se trouve dans un jeu à somme nulle ) : ce que l'un gagne l'autre le perd en contrepartie ; une volonté de diriger le flux de la monnaie puisque la richesse se mesure à la quantité de métaux précieux possédée , il faut alors lutter contre la sortie de l'économie des métaux précieux. La mauvaise expérience Ibérique Il est important de parler de ce mercantilisme en premier pour comprendre pourquoi il y a ce besoin impérieux d'accumuler de l'or. La découverte de l'Amérique en 1492 s'accompagne de son paillage et du génocide de sa population (près de 90% de la population du Mexique et 95% de la population du Pérou sont décimés). De plus, la puissance de l’Espagne et du Portugal déjà importante sera renforcée par l'unification des deux empires entre 1580 et 1640. Le pillage de ce continent va entrainer un afflux massif d'or sur le continent européen. En Espagne on va prendre des mesures pour maintenir un monopole commercial sur l'Amérique du Sud et maintenir sévèrement l’interdiction de la sortie de l'or de son économie tant et si bien qu'il y aura surabondance de pièce d'or qui aboutira sur l'augmentation des prix (inflation) ainsi les marchandises étrangères deviendront plus compétitives. Mais là n’est pas la seule conséquence et nous allons êtes en présence d'un véritable paradoxe : l'Espagne richissime et pourvue d'or va connaitre la pénurie du fait de l’avarice généralisée nuisant profondément à l'industrie et à l'agriculture. En l'espèce tout est à revoir ! Le succès du mercantilisme français En France nous avons le contre-exemple de l’Espagne grâce notamment à la politique menée par Jean-Baptiste Colbert (intendant des finances de Louis XIV) qui appliqua les recettes mercantilistes en gardant un regard lucide sur les travers de cette pensée. Le mercantilisme français n’a pas débuté avec Colbert mais il est d’usage regrouper sous le colbertisme toutes ces pratiques de mercantilisme français.Le colbertisme oriente l’économie sur la qualité du travail et la France devient spécialiste de l’industrie du luxe en créant des manufactures et en faisant venir en France le savoir-faire étranger : la porcelaine, l’armement ou la dentelle. De même la pensée mercantiliste est riche en France notamment avec la controverse de la monnaie entre Jean de Malestroit et Jean Bodin (connu pour son aphorisme « il n’y a de richesse que d’Homme ») : Jean Bodin développera la théorie quantitative de la monnaie encore actuellement utilisée. Le mercantilisme utilisé comme outil pour assoir son hégémonie L'Angleterre va peu à peu s’imposer comme puissance dominante après les guerres contre la Hollande grâce à la Royal Navy outil de son hégémonie autant militaire qu’économique. L’idée du commercialisme est de porter l’effort de l’économie sur l’exportation quitte à limiter la consommation intérieure et l’Angleterre va tirer parti de son empire colonial et notamment la compagnie des Indes. Pour pouvoir appliquer cette idée l’Angleterre a besoin d’augmenter le rendement de son agriculture, c’est ce que l’on va appeler le mouvement des enclosures qui consiste en la privatisation des terres libres laissant peu de choix aux pauvres, ce qui va entrainer un afflux vers les villes. L’Angleterre va développer son industrie vers des biens dont le prix ne varie que très peu. Premier succès du libre échange avant le retour du protectionnisme D'abord philosophie, le libéralisme se nourrit de la pensée des lumières du XVIIIème. D'ailleurs c'est en France que l'on trouve la première ébauche en économie avec le courant physiocrate qui inspira Adam Smith (qui développe aussi l'idée de l'avantage absolue plus tard compléter par Ricardo et les avantages comparatifs) et le courant libéral classique. Avec la révolution industrielle et sous l’ère Victorienne, l'Angleterre devient LA puissance ultra-dominante sur l'ensemble des plans grâce à son empire colonial qui assure des débouchés extraordinaires. Ainsi l'idée du libre échange (et libérale) avance soit par traités : c'est le cas en Europe avec en 1860, la signature du traité Cobden-Chevalier entre la France et l'Angleterre (ce qui entrainera la signature d'accord similaire entre la Belgique, l'Italie, le Zollverein - alliance douanière allemande -, l'Autriche) soit par la force (la politique de la canonnière et les guerres de l'opium en sont des exemples parfaits). L'Angleterre a aussi une division internationale du travail bien défini : elle importe les matières premières et exporte les produits manufacturés. On retrouve cette idée de considérer ces territoires comme de nouveaux débouchés également en France : Le capitalisme se développe autour de cette libéralisation (qui profite surtout à l'Europe dominante) et du doux commerce mais la croissance économique n'est pas linéaire et est entrecoupée de crises qui vont tenter les États à réguler le système productif. Parallèlement, l’industrialisation va créer la classe laborieuse qui va être plongée dans la misère et créer des tensions sociales (c'est dans ce contexte que la pensée socialiste et communiste se développe à partir de 1850 environ). Mais même après ce repli protectionniste, l’Angleterre reste libre-échangiste et une véritable tradition libérale s’installe. Mais ces succès de la pensée libérale vont être atténués par la Longue Dépression (crise de 1873 à 1896) et la montée du nationalisme aura pour conséquence un retour du protectionnisme (le tarif Bismarck en Allemagne, le taxe Méline en France par exemple). Loin du Krach de 1929, cette crise est plutôt un ralentissent général de l'économie. Joseph Schumpeter (figure importante de l'école autrichienne) expliquera la venue de cette crise par l'intermédiaire de sa vision de l'économie en cycle : la crise correspond à un moment du cycle ou il y a besoin de nouvelles innovations pour soutenir la croissance. Cette crise participa au regain de tension en Europe déjà bien amorcé par la guerre franco-prussienne de 1870 et n'aura pour dénouement que la fin de la seconde guerre mondiale qui sonnera le début d'un ordre nouveau et la volonté d’appliquer la pensée du libre échange. La réalité actuelle complexe Ce qui importe pour la suite de la réflexion est de voir qu'il y a aussi un paradoxe : on a globalement, d'un côté, une domination de la pensée libérale et d'un autre côté, on observe le maintien de mesures protectionnistes. Et la crise de 2008 ne fait que confirmer ce que nous avons pu constater dans l'histoire : une crise économique génère un comportement protectionniste, malgré tout le protectionnisme change de nature (il devient moins agressif, en tout cas pour l’instant...) du fait des instances internationales (OMC, FMI, ect...), de la mondialisation et de l'ouverture des économies qui tendent à limiter un retour violent du protectionnisme. En conclusion, avec tous ces éléments, on peut quand même se dire que les répétitions de l'Histoire ne sont pas non plus uniquement dues au hasard et le protectionnisme peut aussi être considéré comme un tampon au moins temporaire au niveau social. Il y a une autre chose que je trouve gênante c'est que l'on voit bien que le libre échange a été imposé par les puissances dominantes dans un esprit d’expansion et purement économique (et non pour accorder des libertés), la crise du libre échange assez récurrente est peut être souvent un signal de l'économie qui a besoin de nouveaux territoires permettant de nouveaux débouchés. On dériverait sur une autre question du genre "est-ce que l'efficacité économique sous-entend une efficacité sociale ?". J'espère avoir donné des éléments pour nourrir la réflexion, le but étant d’ouvrir la pensée et trouver (peut-être) un point d'équilibre.
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