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Tout ce qui a été posté par deja-utilise
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Je crois qu'il y a une relation avec le regard de l'autre présent ou à venir, un dolmen pouvait avoir une fonction dissuasive envers d'autres peuplades, montrant ainsi le niveau d'organisation nécessaire et les moyens déployés pour arriver à ce but difficile, une sorte de monstration. Il semble qu'il en aille de même avec l'exploit individuel, à quoi bon si personne pour regarder, constater ou s'interroger sur la prouesse. J'ai peur que cette motivation réponde à un autre besoin que celui ostentatoire, nous faisons montre d'une attirance prononcée pour le pouvoir, la domination, nous cherchons donc à maitriser/dominer toujours davantage notre environnement, ceci étant la source d'énergie qui nous pousse à l'amélioration. Je pense que cela va au-delà d'un besoin primaire, comme l'art ne répond pas à une nécessité première, je crois que l'on y projette une partie de nous même, que l'on cherche à faire voir quelque chose, comme l'art pariétal, qui est aussi un défi à mère nature, une représentation non naturelle, un simulacre de la réalité qui n'existait pas avant cette invention par l'Homme, mais qui renvoie une signification désirée/voulue pour son lecteur, contemplateur. Celui qui écrit un livre sur un sujet délicat, cherche aussi quelque part à laisser une trace de lui-même, d'être vu par autrui. Le sport, les arts, le spectacle, la conquête spatiale, par exemples, ne répondent pas à cette nécessité de perpétuer l'espèce, et pourtant...
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Qui a t-il de commun entre les hommes préhistoriques avec leurs constructions mégalithiques, les égyptiens avec les pyramides, la tour Eiffel ou les buildings extrêmes, ou encore le sportif de sports extrêmes, les gens du cirques et autres artistes exceptionnels, les champions d'une quelconque activité, les amoureux de casse-tête, les mathématiciens, etc...?: Surmonter une difficulté! Rendre possible une chose difficile ou non naturelle ! Si une partie essentielle/prépondérante de notre nature était de répondre à cet impératif, de dépasser les obstacles qui se présentent, les limites apparentes/premières, de montrer aux autres ou à soi même sa capacité à aller au delà de ce qui semble naturel, de montrer d'une manière ou d'une autre, l'empreinte de l'Homme, qu'il soit seul ou en groupe, une marque ostentatoire de défi, de victoire! Mais pour quelles intentions, pourquoi? Autant la curiosité peut avoir une finalité principale de passe-temps, d'occupation, de remède à l'ennui, autant la recherche de réussite ostensible ne renseigne pas clairement sur son but!? Surtout sur la période de l'humanité entière. Qu'en pensez vous?
- 111 réponses
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Toujours la petite attention sympathique de ta part, j'espère également pour toi que cette année 2015 sera au moins meilleure que la précédente, sinon pas pire! -_o
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Principe de lecture et d'écriture
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Il, le thérapeute, a quand même un rôle déterminé, c'est celui de trouver/démasquer le trouble/traumatisme psychique enfoui, refoulé, caché à la conscience, mais qui oeuvre dans le noir, dans les coulisses, et qui influence la personne plus ou moins à son insu. Tant que ce n'est qu'un dérangement léger du comportement, on peut espérer un soulagement ou une rémission, mais il est clair que le "patient" a un rôle actif dans cette recherche, apparemment incapable seul de parvenir à mettre le doigt sur la cause, source de ses malheurs. La réminiscence est sensé suffire à faire prendre conscience à l'individu d'où sort ses problèmes et d'agir en connaissance de cause, car il est plus facile de combattre un adversaire que l'on connait/a identifié que tapi dans l'obscurité, sournois, discret, imprévisible, méconnu. Ne dit-on pas, un homme averti en vaut deux! -
Est-ce que tu penses à quelque chose comme ça, ou autre?:
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Principe de lecture et d'écriture
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Oui, à celui qui est attentif la psychanalyse a à nous apporté, mais... Je te rejoins sur tes doutes, quant au pouvoir thérapeutique de la psychanalyse pure, dans son essence même, de révéler à la conscience un évènement refoulé. Au même titre que d'apprendre de son médecin qu'il nous a trouvé un cancer qui explique notre mauvaise santé, ne conduira pas à la guérison spontanée, mais on aura posé un diagnostic, une cause aux maux, il en irait de même avec l'esprit, si l'on s'arrête à ce stade, la cure n'aura probablement aucune incidence positive en général, sauf cas particulier. Il y a à mon sens plusieurs biais cognitifs qui peuvent très largement expliqué les cas de "guérisons"/réminiscences après séances psychanalytiques: 1° Le simple fait de parler de ses malheurs a une incidence positive sur le sujet, comme DdM l'a rappelé. 2° Le rapprochement vers un autre être humain, est aussi un facteur procurant un bien être, l'empathie, la chaleur humaine ou une oreille attentive sont primordiales. 3° Le cheminement des échanges plus ou moins inconscient du thérapeute, participe à aider, au même titre que sa personnalité, son charisme, ce qu'il évoque, etc... 4° L'effet placebo. En tout état de cause, un bienêtre supérieur qu'avant les séances par le truchement de ces artefacts non désirés/voulus/planifiés/objectivés. Par contre, en dehors d'une recherche exclusivement thérapeutique, la psychanalyse a à nous apprendre sur nous mêmes, même si aucun trouble nous y pousse, juste pour nous connaitre mieux, constater que la petite voix intérieure n'est pas la maitresse à bord, que des forces pour le moment obscures se font desseins, mais que l'on apprendra à identifier, déchiffrer, à reconnaitre, à accepter comme étant soi aussi, une plus grande connaissance de notre être dans ses forces, comme ses faiblesses, ou ses défaillances, ce qui le stimule, le révulse, etc... Bonne question, qui touche à la morale, aux moeurs, aux bonnes conduites, à la bienséance, aux règles, etc... Il n'y a pas de réponse universelle, la seule approche valide actuelle, c'est de faire une sorte de comportement moyen, et de tolérer une certaine dispersion, on parlera de déviance, mais si l'acte ou le comportement vient entravé les lois ou la bonne marche de la société, alors on parlera de pathologie. Ce qui est arbitraire dans une certaine mesure. Pour ma part, il n'y a pas déviance dans la mesure où l'individu reste à l'intérieur des frontières qui n'empiètent pas sur le territoire d'autrui, sauf si ce dernier est aussi consentant, après tout. Et la pathologie devrait être réservé au cas où c'est l'individu qui souffre, et dans l'hypothèse où c'est lui qui fait souffrir les autres, je dirai qu'il est inadapté à la société dans laquelle il vit, si son comportement est blâmable dans celle-ci. D'où l'intérêt non négligeable, pour entre autre celui financier, de s'auto-analyser! Qui mieux que soi (peut) se connait (se connaitre)!? Sauf à se mentir, faire l'autruche. -
Bonsoir chère Théia, désolé pour ma réponse tardive, mais je ne t'avais pas oublié! Je te remercie à nouveau pour le temps que tu as consacré à l'élaboration détaillée de ta réponse. Et je sais que ton temps est précieux. Dans les deux passages en "vert" il y a, à mon sens une antinomie, toujours présente, on ne peut pas soutenir l'unique existence de la pulsion de vie ou de la préservation, et expliquer en même temps, par le même processus, le passage à l'acte suicidaire, à la finitude voulue de l'existence. J'ai réfléchis à un exemple qui pourrait illustrer la situation, et je pense que celui du vol ( dans les airs ) est analogue: Le vol étant synonyme de pulsion de vie ou de vie, s'opposant à la gravité voulant implacablement ramener l'objet volant ( et non flottant ) vers le sol, il y a là aussi équilibre, lutte entre la maintien et l'anéantissement de cet état instable, et pareillement la lutte se fait contre le déséquilibre du système, soit on cherche à poursuivre le vol de façon stationnaire, soit on se laisse descendre par la force des évènements puis on cherche à nouveau à reprendre le cours, mais parfois la descente est inexorable, pour différentes raisons, jusqu'au krach ou plus simplement l'atterrissage synonyme d'interruption de la vie, on voit bien la lutte jusqu'à épuisement dont tu fais allusion avec la notion d'homéostasie, de rétablissement d'équilibre jusqu'à ce que les forces ne soient plus suffisantes ou défaillantes, mais il y a aussi la situation où la chute est cette fois volontaire, précipitée, et non simplement dû à l'attraction naturelle dans notre exemple de planeurs, un piqué directement vers la terre ferme, une recherche volontaire non par épuisement ou lutte, mais pour la "terminaison" elle-même, ce que j'essaie de dire depuis le début, ce n'est plus juste un déséquilibre qui conduit à l'inéluctable, mais un acte directeur, pointé à l'opposé du vol plus ou moins stable, on ne veut plus voler, on veut mettre un terme à la situation, et cette position est radicalement différente, contraire à celle de maintenir un équilibre précaire, temporel mais recherché/voulue/désiré/attendu. La pulsion de vie ou vie correspond au maintien du voyage dans les airs tant bien que mal, et il existe une autre force qui peut dans certains cas/circonstances pousser à interrompre brutalement l'équilibre et non un déséquilibre passif ou actif extérieur/environnemental. Nous avons vu le seul cas du suicidé, nous pouvons également voir le cas de celui qui tue, soit pour sa propre survie immédiate ou à venir, soit celui qui n'agit pas dans ce cas, parce que cela lui procure du plaisir, on pensera aussi bien au psychopathe qu'à certains chasseurs de loisirs, ils ont développé une insensiblité vis à vis de la vie, qui ne peut pas s'expliquer par la pulsion de vie ou l'instinct de préservation, il recherche la mort non pour eux mêmes mais pour ce que cela leur rapporte à eux, en terme de sensations! Dans ce cas, on ne veut plus voir voler tel être, on le descend... Est-ce plus convainquant, comme approche?
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Petit clin d'oeil de passage rapide sur le forum, peu de temps en ce moment! À bientôt...peut-être! o_-
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Principe de lecture et d'écriture
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Bonjour Tison, je vais m'efforcer de répondre au mieux à tes attentes: Je pense que ce lien résumera très bien ce que j'avais en tête, en disant que certaines écritures résistent à notre compréhension: http://fr.wikipedia....A9chiffr%C3%A9e et j'ai confondu les Aztèques avec les Olmèques: http://fr.wikipedia....Zapot%C3%A8ques ( j'ai cru lire à un moment que le basque était en Europe la langue la plus "divergente"/à part, d'où ton choix sans doute!? ^_^ ) Oui, c'est vrai que ce n'est pas aussi net d'un point de vue purement linguistique, le débat n'est pas clos, toutefois une approche autre que sur les langues seules semblent indispensable ( génétique, archéologique ), au même titre que la psychologie ne peut pas tout expliquer d'un individu. ( http://www.pricemini...utes-Revue.html : relu ) Tout d'abord, puisque il y a, a priori, une origine commune des langues indo-européennes, alors que les mêmes protagonistes défendaient aussi que cela n'était pas possible ( J.P DEMOULE ), on peut aussi douter qu'il n'en soit pas de même sur une langue-mère. ( http://www.pourlasci...ennes-30364.php ) Ensuite, il y a des approches différentes ou identiques à la linguistique pour toujours soutenir la thèse de la langue originelle: http://www.furet.com...ue-2529387.html ( pas lu ) http://www.sorosoro....angues-du-monde ( " Et pour démontrer sa thèse, plutôt que de se baser sur l’étude des mots, Atkinson s’appuie sur l’étude des phonèmes, c’est-à-dire des plus petites unités de son. Il a ainsi étudié 504 langues sur les 5 continents et établi que celles qui sont le plus riches en phonèmes se situent toutes en Afrique du Sud et de l’Ouest, qui serait donc le berceau de la langue d’origine, alors qu’en bout de ligne de la migration, les langues comportant les plus petits nombres de phonèmes se situent dans les îles du Pacifique et en Amérique du Sud : par exemple, la langue ixu en Afrique compte 141 phonèmes, l’allemand en Europe en a 41, le mandarin en Chine 32, le hawaïen 13 et le piraha en Amérique du Sud 11. Ainsi, plus les peuples auraient migré loin de l’Afrique, plus leurs langues auraient perdu des phonèmes. Ceci constituerait pour Atkinson la preuve, que tout comme les humains auraient une origine unique en Afrique, les langues descendraient également toutes d’une langue ancestrale commune, apparue également sur le continent africain. " ) http://r.search.yaho...aauFKQ7gCSEi3s- : " Le protolangage C’est le linguiste Dereck Bickerton qui a proposé le premier d’appeler protolangage le système de communication qui aurait précédé le langage humain, dans le cadre de l’hypothèse d’une évolution du langage en deux étapes. Il faut souligner que ce protolangage n’a rien à voir avec les protolangues dont nous avons parlé ci-dessus : contrairement à celles-ci, qui sont de véritables langues, parlées par des humains il y a quelques milliers d’années, le protolangage serait un système beaucoup plus rudimentaire, né il y a quelques centaines de milliers d’années. Selon Bickerton, il aurait possédé un lexique, mais pas de syntaxe, ou plus exactement une syntaxe très lâche, sans marques formelles : les phrases du protolangage auraient été composées de quelques mots lexicaux (verbes, noms, adjectifs) juxtaposés, sans ordre des mots bien défini, sans marques flexionnelles (pas de déclinaisons ni de conjugaisons) ni de mots grammaticaux (ni prépositions, ni conjonctions, ni déterminants). Un tel système de communication, consistant en une sorte de style télégraphique ou de langage « Tarzan », suffit, de fait, à échanger de l’information factuelle simple. A l’appui de cette thèse du protolangage, Bickerton décrit un certain nombre de phénomènes, où l’on peut, selon lui, retrouver des « fossiles » de l’évolution du langage. Le premier phénomène concerne l’émergence des langues créoles, parlées notamment aux Antilles. Ces langues sont l’aboutissement d’une évolution en deux temps. D’abord les populations autochtones dominées, ou les esclaves dans le cas de la traite des Noirs, ont formé, à partir du lexique de la langue des maîtres (anglais, néerlandais, français, portugais ou espagnol, selon les cas) des pidgins, moyens de communication rudimentaires qui ne possédaient effectivement pas de syntaxe. Dans un deuxième temps, ces pidgins se sont transformés en créoles, véritables langues, devenues les langues maternelles des descendants des locuteurs de pidgins, et qui sont dotées de toutes les propriétés des langues humaines, y compris une syntaxe aussi complexe que celle des autres langues. Ce processus de création d’une langue en deux étapes serait analogue à celui du passage postulé du protolangage au langage. La deuxième série de faits qu’analyse Bickerton concerne les recherches sur des grands singes (notamment des chimpanzés et des bonobos) auxquels on a tenté d’enseigner une langue humaine, par diverses méthodes : apprentissage d’une langue des signes, communication à l’aide d’un clavier, etc. Ces tentatives ont abouti à des demi-succès : les animaux arrivent à apprendre un vocabulaire non négligeable, et à utiliser des combinaisons de quelques signes de manière pertinente, mais ils semblent incapables de maîtriser la syntaxe de nos langues. Bickerton interprète ces résultats en avançant qu’ils ne pourraient donc pas dépasser le premier stade de l’évolution du système de communication humain, celui du protolangage. Il interprète de la même façon le cas d’enfants « sauvages » comme Genie, une enfant mutique de treize ans, maltraitée et cloîtrée depuis sa plus tendre enfance, qui une fois prise en charge et soignée, n’a effectivement jamais pu dépasser non plus le stade de production de phrases élémentaires sans structure syntaxique ni éléments grammaticaux. Bickerton tire aussi argument du déroulement normal de l’acquisition du langage par l’enfant. Il estime que l’on retrouve dans ce processus ontogénétique une « récapitulation » de l’histoire philogénétique : les enfants passeraient par une étape où leurs productions ressembleraient à du protolangage avant de maîtriser la syntaxe de leur langue." *************** Dans la mesure où l'espèce humaine est issue ( très probablement ) d'un Adam et d'une Eve africains, et plus précisément en Afrique du Sud, et que les plus lointaines traces archéologiques synonymes de langage pour la confection d'objet, en coquillage, se situent aussi en Afrique du Sud, l'explication la plus simple, en suivant le principe du rasoir d'Ockham, est à privilégier, à savoir que le langage ou proto-langage a une origine commune avec l'apparition du genre homo qui est très localisée. En tout cas, c'est l'idée que je m'en fais aussi, elle n'engage donc que ceux qui y croient, tout comme les défenseurs de la thèse inverse. *************** Et cette réponse troublante d'un participant dans ce document: http://www.mythes-re...-seule-origine/ " Les Langues: Une seule origine Dans une nouvelle publication (« Les Langues: Une Seule origine », Editions « El Maarifa » (Algérie)), le voile a été levé sur l’existence d’une langue originelle, souche de toutes les langues et dialectes parlées de par le monde. Cette langue-mère, insoupçonnée jusqu’à maintenant, possède comme domaine de définition les lettres alphabétiques, autrement appelées ici les phonèmes A, B, C, .. Z, et rien, rien, … d’autres. Ces phonèmes, ensemble avec les voyelles fondamentales (a, o, i, ‘) représentent la condition nécessaire et suffisante de l’existence d’une Langue Fondamentale. Cette langue, qui est dotée de ses propres pronoms, noms et verbes, est la langue souche de toutes les langues parlées de par le monde, autrement dit la langue originelle d’où sont issues toutes les langues et tous les dialectes. Cette langue baptisée par nous ‘La Langue Fondamentale Universelle (LFU)’ dans notre livre « Les langues : une Seule origine », est l’étymologie de toutes les langues et de toutes étymologies. Contrairement à l’idée généralement admise qui considère que les lettres alphabétiques sont des lettres abstraites ou des coquilles vides, les lettres alphabétiques en nombre de vingt huit (28) et les voyelles fondamentales en nombre de quatre (4) (a, o, i, ’), sont d’une importance autre que celle qu’on leurs assigne traditionnellement. En effet, chaque lettre de l’alphabet, ou phonème, comporte en elle-même une signification précise et unique. En d’autres termes, comparativement à ce que les linguistes on l’habitude d’attribuer à un mot, toute lettre de l’alphabet fondamental est dotée d’un sens et d’un rôle unique qui est le « signifié ». Ce « signifié », immuable et constant, est de manière spécifique, soit un verbe, soit un attribut, soit un pronom. Les phonèmes, contrairement au vide sémantique qu’on leurs assigne généralement, possèdent une nature et un comportement insoupçonnés ou ignorés jusqu’à maintenant. Nos ancêtres très lointains, inconnus de nous tous, qui n’ont rien légué comme écrit, avaient sûrement connaissance de cette magie contenue dans les sons. Ne possédant point la sophistication dans l’expression dont nous jouissons de nos jours, ils savaient certainement qu’ils se les partageaient avec tout le monde. Ces phonèmes étaient, comme ils le sont de nos jours, les véhicules primaires du langage de tous les peuples. Il n’est point difficile d’imaginer que les « signifiés » originaux que nos ancêtres associaient aux sons alphabétiques étaient autonomes et dénués de tout concept : nos ancêtres, ne possédant pas la maîtrise des mots ou des concepts, tout naturellement, pour se faire comprendre, n’avaient besoin que des phonèmes qu’ils épelaient l’un après l’autre. On en rencontre encore des exemples dans le parler maghrébin, comme dans l’expression : « أَ رَ لِ » (A Ra Li) qui est une suite de sons (phonèmes) détachés qui veulent dire étymologiquement, à peu près, « Celui-là (ou cet objet), faites-le parcourir et reliez-le à moi », et dont l’interprétation qu’en en fait couramment est : « Donnes le/la moi ! ». De manière similaire, l’expression anglaise « O ye O ye », encore en utilisation au Parlement britannique, n’est autre que la répétition de deux phonèmes « O » et « Ya ». On la retrouve en langue espagnole sous la forme de « O ye como va », dont presque tout le monde connaît le sens, qui est aussi une suite de phonèmes : « O, Ya, Ko, Mo, Fa ». En somme, bien que nous soyons tous capables de construire des vocabulaires très sophistiqués, nous continuons d’utiliser de très vieilles expressions élaborées par nos ancêtres très lointains qui étaient, probablement, très proches des premiers Homo Sapiens. Cette affirmation vous paraitra un peu précipitée, mais en fait elle fait partie d’un nouveau discours, d’une nouvelle science, avec de nouvelles règles, basée sur les phonèmes fondamentaux. Il est d’une évidence, nous paraît-il, indiscutable qu’aux temps préhistoriques, nos ancêtres, Homo Sapiens ou leurs ancêtres, maîtrisaient très bien le langage basé sur la phonétique des phonèmes qu’ils manipulaient si bien. Pour communiquer, ils n’avaient pas besoin d’utiliser des mots concepts comme on le fait, instinctivement, de nos jours. L’évidence de cette façon de communiquer apparaît souvent sous forme d’interjections prononcées à la manière du langage morse. C’est ce qu’on découvre de manière récurrente dans le bagage linguistique des trois langues témoins étudiées ici, langues que nous maîtrisons le mieux, le français, l’anglais et l’arabe. Le mot est sémantiquement une phrase A l’image du tableau des éléments de la matière conçu par l’éminent savant Mendeleïev, portant le même nom, qui sert à classifier et à catégoriser les atomes suivant leurs propriétés communes, les phonèmes peuvent être aussi classifiés suivant leurs attributs, le rôle qu’ils jouent en solo ou en interactif avec d’autres phonèmes au niveau du mot qui les groupe. En guise de comparaison, les phonèmes de la langue naturelle jouent un rôle similaire à celui des atomes, dans un ensemble qui ressemble à celui d’une molécule : le mot. Les phonèmes jouent un rôle primordial sur le plan de la sémantique en tant que porteurs génitifs de celle-ci. Ils donnent naissance aux mots, aux concepts et, par suite, à une langue bien constituée. Ils se comportent comme de véritables noms et verbes d’une Langue Fondamentale Universelle. Le miracle de l’universalisme du phonème est que, quelque soit son emplacement dans le mot, le phonème possède un signifié de valeur immuable et intègre. Tout comme les atomes dans les molécules d’acides ou d’alcools où les atomes d’hydrogène, de carbone et d’oxygène conservent leurs natures quelques soient leurs emplacements, les phonèmes sont les éléments constitutifs de signifiés constants, seuls et uniques pourvoyeurs de signification aux mots. Il s’ensuit que, quelque soit la langue utilisée – l’arabe, le français ou l’anglais, les mots obtenus sont toujours constitués intrinsèquement d’une série de verbes/noms ou d’un mixe de verbes/noms et de pronoms où l’ensemble cohabite parfaitement pour constituer une phrase cohérente et complète. Cela va sans dire que tous les mots qui ont été pris comme exemples , quelque soit la langue considérée, l’arabe, le français ou l’anglais, ont été systématiquement traduits par de longues phrases exhibant une homogénéité parfaite sur les plans phonétique, lexical et sémantique. Ainsi, le mot est simplement la juxtaposition de deux, de trois, de quatre ou de plus de phonèmes et d’anti-phonèmes (phonème suivi de la voyelle i). Il est même d’usage courant que certains mots soient parfois constitués d’un seul phonème ou d’un seul anti-phonème, comme le phonème « a », en anglais, qui correspond à « un », l’anti-phonème « y » en français, et l’anti-phonème « قِ » en arabe – verbe « protéger », conjugué à l’impératif. " -
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deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
...en abordant la linguistique sous l'angle de la psychologie, comme venait de le faire Lion2. Il est apparu que cet aspect, loin d'être rejeté par Saussure, a l'inconvénient néanmoins de faire l'impasse sur l'aspect matériel, sonore, de la langue. Or, au début de ce siècle, le linguiste (et l'anthropologue) découvrent de nouvelles langues et vont avoir pour tâche d'en découvrir le lexique et surtout les structures grammaticales, etc., à partir d'un corpus sonore réunissant une multitude de phrases. Si la linguistique se limite seulement à une étude psychologique de la langue, expliquez-moi comment, toi et Lion2, vous allez vous y prendre pour étudier la structure morpho-syntaxique d'une langue à partir d'un corpus de phrases de ce genre (vous entendez parler une langue qui vous est totalement étrangère) : "dakienakbilduritutendakikegizonizaten" Fort heureusement, la psychologie n'est pas seule à intervenir dans le décryptage/compréhension/intelligibilité de nos assertions, même si elle a, à mon avis, un rôle essentiel. La recherche de corrélations sur les parties sonores des langues se justifie aujourd'hui de la façon suivante, on( des chercheurs ) sait que toutes les langues ont une origine commune, dans un premier temps on a trouvé des similitudes dans les langues indo-européennes, ensuite à partir de méthodes de la génétique, issues elle-mêmes d'outils mathématico-physique, ces mêmes chercheurs en sont arrivés à la conclusion que nos différents langages ont dérivé d'une seule est unique "langue", ce qui fait un parallèle intéressant, cela dit au passage, avec l'évolution des organismes à partir d'ancêtres toujours communs, donc l'étude sonore des langues n'a rien de ridicule, mais son utilité est assez limitée, elle permet de faire des ponts entre langues, en aucun cas elle ne permettra de donner du sens aux phrases pourtant l'ultime objectif de la science qui se nomme linguistique, mais qui bute seule à résoudre un tel but, aujourd'hui la connaissance passe par une recherche pluridisciplinaire, la linguistique pure n'aurait jamais pu en arriver à ce stade de compréhension, au même titre que la physique sans le recours aux mathématiques. Maintenant comment décrypter une phrase isolée, c'est impossible, même un texte entier, si on ne peut pas le relier d'une manière ou d'une autre avec une langue commue/connue, c'est pour cela que des textes Aztèques restent incompréhensibles. Néanmoins à partir de bribes d'informations, et l'utilisation d'outils mathématiques, on peut donner une traduction à des phrases, ce qu'ont fait les alliés lors de la seconde guerre mondiale avec leur système Enigma. La théorie de l'information, peut s'avérer utile pour résoudre des casse-têtes, à la condition de pouvoir faire des suppositions réalistes pour lancer les procédures/méthodes. Tout l'art de la cryptographie et de son corolaire, le décryptage, et dont le sens importe peu dans un premier temps. (Et puisque nous sommes dans la rubrique philosophie: https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_du_langage_ordinaire'>https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_du_langage_ordinaire https://fr.wikipedia.org/wiki/Philosophie_du_langage ) -
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deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Bonjour, Tant mieux! Mais nous ne sommes pas différents même sur cette nuance: http://www.forumfr.c...dpost,p,9384913 Une approche psychologico-psychanalytique, ne me semble effectivement pas à exclure sur et pour soi, tout dépend aussi de nos intentions premières. Cette démarche est volontiers plus adaptée aux échanges en messages privés je crois, que sur l'espace public, d'où sa rareté. Au même titre qu'une lecture d'un livre, nous permet essentiellement de révéler une partie de nous ( sauf doc technique ), il en va naturellement de même lors d'un dialogue pour ceux et celles qui y sont sensibles, mais qui s'apparente le plus souvent, et j'en suis la première victime et coupable, à la superposition de deux monologues, toutefois je crois que le fait de rechercher à tendre vers cet idéal ( un vrai échange/enrichissement via le dialogue ), est déjà une bonne chose en soi, néanmoins, ne nous leurrons pas, ce n'est pas optimal avec n'importe quel intervenant, c'est avant tout affaire d'interaction, et dans la très grande majorité des cas, celle-ci ne se produit pas, limitant l'échange à des points de vues plus ou moins justifiés et argumentés, d'un autre coté, si nous y trouvons un certain intérêt, ce n'est, somme toute, pas si mal que cela. Freud, Jung ou Lacan ne sont pas dépassés dans le sens où c'est toujours d'actualité, ils le sont dans le sens où leurs visions étaient nécessairement limitées, et donc extensibles ( quoique pour Lacan, je l'ai dit, certaines idées apprises sur ce forum, m'apparaissent fausses, comme Piaget a commis aussi des erreurs ), ce que je me suis proposé de faire antérieurement, à partir d'un savoir personnel et acquis mais non "expérimental". -
Principe de lecture et d'écriture
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Voilà ce qui t'as fait sortir de tes gonds, malgré tout il n'y avait pas matière à cela à la base, j'avais annoncé la couleur provocante, sur une donnée commune et connue, tu en sais beaucoup, j'en sais peu, c'était suffisamment gros et reconnu, je pense, pour ne pas passer à coté, et pourtant!: Il y avait une annonce claire de jeu! Cette partie est indissociable, puisque je n'ai eu vent par ton intermédiaire que du signifiant-signifié saussurien, et seulement ça. De plus, peu importe le contenu de son oeuvre, car tout travail est nécessairement limité, c'est une évidence, pour tout chercheur ou tout mortel y compris moi. Il y a encore peu, tu m'as même appris que c'était une science, il était donc parfaitement explicite pour nous deux, que je ne connais que peu de chose sur ce domaine, il n'y avait donc aucune méprise possible, normalement...! Idem que précédemment, les deux parties bleues sont indissociables, et n'évoquent rien d'autre que ce qui est écrit, dans le cadre réduit du signifiant-signifié selon Saussure!?! ******** Il est regrettable que tu m'aies fait un faux procès d'intention, une procédure pour vice de forme, alors qu'il n'y avait pas lieu de le faire, comme montré au-dessus, et plus "grave" à mes yeux, tu es passé à coté du fond de mes commentaires, je ne m'étais pourtant pas moqué de toi, je m'étais appliqué, tu aurais éventuellement pu me faire remarquer que cela faisait déjà l'objet d'un traitement linguistique: en clair, on est passé d'un jeu l'un avec l'autre, à l'un contre l'autre, stérile, quel dommage d'avoir raté l'essentiel, et qui illustre directement l'objet aussi de la linguistique, par l'ironie du sort, c'est que le sens/le fond/l'intention a été négligé au profit de je ne sais quel mécanisme parasite! Et c'est le novice qui s'en est rendu compte, d'où ma non "agressivité"/passivité en réponse à tes brimades... Voilà, cordialement, -
Principe de lecture et d'écriture
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Je cherche toujours à aller plus loin, à comprendre davantage, à dépasser le cadre, à généraliser, à tisser des liens entre les différents savoirs, de trouver des incohérences, des choses inexpliquées, des cas particuliers, autant de portes d'entrée vers des approfondissements, des découvertes, des reformulations, des remises en cause, etc, bref une démarche de scientifique! Je suis loin d'avoir un savoir encyclopédique, je n'ai jamais laissé entendre une telle chose, ou insinuée, j'utilise les quelques connaissances que j'ai, mes lectures éparses et diverses, et j'essaie d'y mettre bon ordre, dans un ensemble le plus cohérent possible, faire des liens/ponts entre disciplines, des analogies, des comparaisons, etc. Étant d'un naturel curieux et exigeant, j'en attends toujours plus, questionnant sans cesse davantage mes interlocuteurs, jusqu'à ce qu'ils sèchent, et vampirisant de la sorte leur savoir, m'appropriant les idées essentielles/principales, que je reformule, interprète pour les intégrer avec mes autres acquisitions. Un travail de compilation critique, analyser, décortiquer, mise à l'épreuve, confrontation, de remise en cause, etc... Aucun domaine de la connaissance n'est rebutant, il faut juste trouver les bonnes personnes avec qui en discuter, et qui jouent le jeu du dialogue et de la discussion, quand je suis sur mon domaine de prédilection, j'essaie en général d'être dans la pédagogie, d'expliquer, de justifier, d'exemplifier ce que je dis, et même si ce n'est pas ma tasse de thé, je m'efforce d'être rigoureux, d'être dans le vrai, de démontrer ce que j'avance, sur le fond de mon propos car le forme n'est pas toujours aussi précise, parfois aussi je m'amuse à être provocateur/perturbateur, pour pousser l'autre à fournir plus d'éléments, de réponses, alimentant ainsi l'échange, mais toujours, toujours, respectueux, enfin jusqu'à présent après plus de deux ans de bons et loyaux services... et pourvu que cela dure! La philosophie n'est pas réservée à une élite, il appartient à ceux qui le veulent, de développer leurs possibilités, c'est avant tout une affaire de volonté. Et dans ce but, la philosophie, et donc le philosophe peut s'attaquer à toute problématique, tout domaine de la connaissance, sans restriction, si on s'appuie sur des livres, nous gagnons principalement du temps, mais on peut aussi voyager essentiellement seul, découvrant par soi-même le monde, le comprendre par ses propres efforts, tel est en partie ma vision des choses, ne pas vivre par procuration, mais pour soi-même et par soi-même! Tout du moins, pour ceux qui peuvent l'entendre ou mieux le comprendre. Merci de m'avoir donné l'occasion de préciser tout ceci, et espérant avoir rempli avant tout, tes attentes. -
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deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Je te remercie à mon tour, de tes encouragements! ^_^ -
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deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
je n'ai pas tant de prétention que ça, et il semblerait bien que De Saussure n'ait pas tout inventé en linguistique. Ma seule erreur est d'avoir négligé la portée de cette science, néanmoins ce que j'ai dit est tout à fait valable et pertinent ( pour preuve tout ce que j'ai dit je l'ai retrouvé dans le lien suivant! ), même si cela appartient au Pragmatisme qui est rattaché à la linguistique donc, et bien que cette dernière s'appuie abondamment sur la psychologie ou la philosophie du langage. Oui j'apprends vite! Et j'y ai consacré du temps, mon cher Tison! Et je te remercie malgré tout ( les plumes, le goudron et les brimades! ) Faut prendre des risques dans la vie, et je savais ce que je faisais avec toi, je te rappelle que cela avait une saveur de provocation, m'enfin... http://wikipedia.orange.fr/wiki/Pragmatique_%28linguistique%29 Objet de la pragmatique linguistique[ ] La pragmatique s'intéresse ainsi d'un côté, aux phénomènes de dépendances contextuelles propres aux termes indexicaux, c'est-à-dire ceux qui, comme je, ici ou maintenant, ont leur référence déterminée par des paramètres liés au contexte d'énonciation (voir notamment les travaux du philosophe et logicien californien David Kaplan), ainsi qu'aux phénomènes de présupposition. D'un autre côté, elle vise aussi parfois à faire une théorie des inférences que l'on tire des énoncés linguistiques sur la base de nos connaissances générales sur le monde et d'hypothèses sur les intentions des locuteurs. Elle s'appuie en particulier sur la distinction introduite par le philosophe américain Paul Grice entre le sens pour le locuteur et le sens proprement linguistique des énoncés. En France, à peu près à la même époque, Oswald Ducrot (Dire et ne pas dire, 1972) développait des idées comparables. Dan Sperber, philosophe et anthropologue français, et Deirdre Wilson, linguiste britannique, ont développé à partir de ces idées une théorie pragmatique générale, connue sous le nom de théorie de la pertinence. Les principaux travaux d'Oswald Ducrot portent d'une part sur la présupposition, c'est-à-dire sur le fait que certaines expressions linguistiques, pour être utilisées de manière appropriée, requièrent que les locuteurs partagent certaines croyances (par exemple, pour pouvoir comprendre de manière appropriée « Paul aussi est venu », il faut que l'ensemble des participants à la conversation partagent la croyance que quelqu'un d'autre que Paul est venu). D'autre part, Ducrot s'est intéressé à la façon dont certains énoncés véhiculent, au-delà de leur signification littérale, certaines informations implicites. La pragmatique est envisagée par d'autres théoriciens comme une science de la communication (comme par le linguiste suisse Jacques Moeschler et Anne Reboul, La pragmatique aujourd'hui, 1998). Dans cette perspective élargie, elle étudie l'usage du langage dans la communication et dans la connaissance. Largement tributaire du cognitivisme, la pragmatique élargie considère les mécanismes inférentiels dans la connaissance, la construction des concepts, l'usage non littéral du langage, l'intentionnalité dans l'argumentation, etc. C'est, par exemple, le cas de l'approche pragmatique en psychologie qui s'intéresse à l'étude des processus cognitifs et psychologiques en jeu dans les interactions langagières en partant du principe que la conversation, en tant que lieu naturel d'expression des comportements, constitue un cadre d'observation privilégié de l'intrication du cognitif et du social où l'on peut espérer observer certaines heuristiques cognitives spécifiques de la gestion des mécanismes de coopération La pragmatique peut être envisagée de deux points de vue : Une pragmatique qui s'occupe de l'influence et des conséquences du langage sur le contexte (extralinguistique) – optique proche de celle d'Austin1 (comment modifier le monde en disant quelque chose / comment agir sur le monde en disant quelque chose) Une pragmatique qui s'occupe plutôt de l'influence et des conséquences du contexte sur le langage (dans quelle mesure ce qui est dit dépend des circonstances dans lesquelles cela est dit). Cette deuxième perspective permet également de rendre compte de ce que l'on appelle la « communication non verbale » (distincte des comportements non verbaux On peut suivre Saussure, et bien d’autres linguistes, quand ils disent que le langage comporte deux faces : l’une - le signifiant - constituée de sons ou de lettres, plus rarement de gestes (cas de la « langue des signes » pratiquée par les malentendants), et qualifiée de "physique" parce qu’elle est perçue par les organes sensoriels que sont l’ouïe et la vue (le toucher pour l’alphabet Braille des non-voyants) ; l’autre, le signifié - la face sémantique, qui siège dans l’esprit des usagers et qui n’est pas "physiquement" communicable. La sémantique est constituée socialement par l'usage. Concrètement, les énoncés, qu’ils soient oraux, écrits ou gestuels, sont d'abord des objets physiques. Quand on dit qu’ils ‘ont’ un sens, on utilise le verbe ‘avoir’ avec une valeur figurée. En fait, ‘les usagers leur attribuent un sens qu’ils construisent chacun pour sa part dans son esprit’ à partir des usages qu'ils ont précédemment rencontrés. En conséquence, d’un individu à l’autre, les sens affectés au même énoncé ne peuvent pas coïncider à tous les coups. Il arrive que le locuteur et l’auditeur lui donnent des sens différents, c'est le quiproquo. Toutefois, l'intercompréhension est la règle, le quiproquo l'exception. Il demeure donc tout à fait exact que les énoncés sont porteurs de sens et que l'usage social du langage vise à l’unité du sens, bien que les énoncés ne le contiennent pas. Le sens fait partie des phénomènes "psychologiques", ce qui implique que son étude est commune à la psychologie. Malheureusement, les phénomènes psychologiques ne sont pas, ou pas encore, directement accessibles aux disciplines scientifiques dans leur état actuel. Les techniques dont elles disposent restent mal adaptées à cet objet. C’est pourquoi le grand problème auquel se heurtent les linguistes est bien celui du sens, partie du langage dont traite la sémantique. Les insuffisances que le linguiste américain Leonard Bloomfield (1887-1949) et ses disciples ont relevées dans cette discipline il y a plus de cinquante ans, n’ont toujours pas été éliminées. Le sens[ ] D’une façon générale, on s’aperçoit que les destinataires tirent des énoncés plus d'information qu’il n’en figure explicitement dans les mots. Si je lis sur la porte d’une épicerie un écriteau « Ouvert le dimanche », je considérerai qu’il signifie « Ouvert même le dimanche », donc le dimanche, mais aussi les autres jours. À l’inverse, sur un bureau administratif l’inscription « Ouvert du lundi au vendredi », apparemment parallèle à la précédente, donnera lieu à une interprétation différente, comme s’il y avait « Ouvert seulement du lundi au vendredi », donc pas le samedi ni le dimanche. De tels exemples regardent le contenu de l’énoncé. Mais d’autres, déjà donnés, concernent dans l’énonciation l’acte de langage effectué en utilisant l’énoncé, sa force illocutoire. Il est apparu que le même énoncé « Son exposé a la note 12 » pouvait être compris différemment, comme une constatation, comme une invention ou encore comme une notation. De même, selon les circonstances, « Ça va » sert à donner des nouvelles ou à pardonner. Autre exemple : « Il pleut » peut constituer un renseignement désintéressé sur le temps qu’il fait, mais aussi un argument pour ne pas sortir, ou encore un avertissement d’avoir à se munir d’un parapluie. De même, en remarquant que « La poubelle est pleine », ce qui, dans la forme, semble être une simple constatation, on peut accomplir bien des actes annexes : solliciter l’auditeur de vider la poubelle, lui reprocher de ne pas l’avoir fait à temps, se plaindre d’une grève des éboueurs et de ses conséquences fâcheuses, etc. Rien d’explicite ne signale ces actes, et pourtant le destinataire en a bien conscience, comme le montrera la diversité de ses réactions. S’il prend l’énoncé pour une requête d’avoir à vider la poubelle, il pourra rétorquer : « Ce n’est pas mon tour de la vider ». S’il le considère comme une accusation de retard, on aura une réponse telle que : « J’ai oublié de la vider », à interpréter comme une excuse. Enfin, s’il y voit une allusion à la grève des éboueurs, cette façon de comprendre se manifestera éventuellement par : « J’ai entendu dire que la grève va se terminer ». Or, la plupart du temps, de telles réactions ne surprendront pas l’auteur de l’énoncé initial. Cela montre bien qu’il prévoyait la façon dont son énonciation serait reçue. Le calcul interprétatif du sens[ ] Comment les destinataires parviennent-ils à établir le sens d’une énonciation quand ce sens est ainsi l’aboutissement d’une « dérivation », c’est-à-dire quand il n’est pas lié au signifiant par un rapport immédiat stocké dans la mémoire, mais résulte d’une sorte de raisonnement, généralement automatique et inconscient ? On considère que pour faire ce raisonnement, parfois appelé « calcul interprétatif », ils utilisent, outre l’énoncé lui-même, diverses sources d’information et se conforment à diverses règles. Une conception assez répandue aujourd'hui envisage l’esprit comme un ensemble de systèmes souvent appelés, d’un terme traditionnel, facultés (conception « modulaire » de l’esprit-cerveau). Tout usager du langage possèderait ainsi diverses compétences, étant un ensemble organisé de connaissances et de mécanismes psychologiques. Ainsi distingue-t-on : la compétence linguistique ; la compétence encyclopédique ; la compétence logique ; la compétence rhétorico-pragmatique. Par compétence linguistique, on entend la maitrise d’une langue, de sa prononciation, de son lexique, de sa syntaxe, etc. ; par compétence logique, l’aptitude à raisonner de manière logique, à déduire, à apercevoir les tenants et les aboutissants d’une idée, à relier les idées entre elles, etc. ; par compétence encyclopédique, les connaissances d’ordre varié portant sur l’infinie diversité des sujets dont une langue permet de parler (étant donné qu’il est à peu près impossible de comprendre un énoncé, aussi clair soit-il, sur un sujet dont on ignore à peu près tout) ; par compétence rhetorico-pragmatique, les mécanismes dont il va maintenant être question. On peut ranger sous la rubrique « compétence de communication » l’ensemble de ces diverses compétences, mais il faut être conscient qu’une appellation aussi générale englobe aussi les moyens non linguistiques de communication. Les compétences varient bien entendu d’un individu à l’autre : ainsi la compétence logique d’un mathématicien sera-t-elle vraisemblablement plus étendue que celle du commun des mortels. Reprenons l’exemple de « La poubelle est pleine » et supposons que le locuteur, en prononçant la phrase, lui attribue la force illocutoire d’une requête de vider la poubelle. Comment le destinataire peut-il comprendre qu’il s’agit bien d’une requête, puisque ce n’est dit nulle part et que d’autres interprétations seraient a priori possibles ? Il attribue une première interprétation à l’énoncé en vertu de sa compétence linguistique : il peut hésiter sur le caractère descriptif de l’énonciation, mais supposons qu’il l’admette en l’absence d’indice poussant à la comprendre autrement. Il sait, par sa compétence encyclopédique, que les ordures ménagères se mettent habituellement dans la poubelle familiale, que la présence d’ordures en dehors de la poubelle est dommageable ou considérée comme telle, qu’il existe aussi pour les ordures un récipient extérieur, dont les éboueurs municipaux évacuent régulièrement le contenu, qu’on a coutume de vider la poubelle dans ce récipient, que lui-même peut le faire et l’a déjà fait. Sa compétence logique lui permet d’établir un lien entre ces connaissances : on vide la poubelle dans le récipient extérieur de façon à laisser de la place pour de nouvelles ordures, et on peut toujours le faire puisque ce récipient est à son tour régulièrement vidé. Reste à déterminer comment, de cet ensemble de connaissances et de rapports logiques (ou pseudo-logiques), on passe à l’interprétation que c’est au destinataire de l’énonciation qu’il revient de vider la poubelle. Les pragmaticiens suggèrent que la compétence rhétorico-pragmatique comporte la règle suivante : décrire une situation dommageable à quelqu’un qui est en mesure de la faire cesser, c’est inciter cette personne à la faire cesser. Dès lors, le sens souhaité s’obtient facilement. Tout cela peut paraître simpliste ou incertain. Il est cependant probable que le sens adéquat ne peut être reconstitué que par des mécanismes de ce genre, fonctionnant à partir des connaissances et des règles que nous avons rappelées. Peu de chose suffit du reste à favoriser une force illocutoire différente : par exemple la connaissance d’un tour de rôle entre les personnes de la famille chargées de vider la poubelle et du jour où on est. Si ce n’est pas le jour du destinataire, le sens injonctif « Vide est la poubelle » devient bien moins vraisemblable, et il peut s’agir d’une réflexion du type « On ne peut jamais compter sur lui » sur l’incurie d’un tiers. Mais à son tour, la connaissance de l’estime, haute ou piètre, en laquelle le locuteur tient le défaillant favorisera ou défavorisera ce dernier sens. On laisse le soin au lecteur de poursuivre l’expérience mentale, en imaginant des variantes à cette situation et en en déduisant le sens émergeant alors. ********** De plus, liens qui reprennent aussi ce que j'ai copié au-dessus: http://dictionnaire.sensagent.com/Signification%20%28philosophie%29/fr-fr/ http://www.lyber-eclat.net/lyber/marconi/4.html " images, représentations, ou autres entités mentales, éventuellement associées aux expressions linguistiques, ne sont pas les significations des expressions, et l’élaboration mentale des expressions linguistiques (la compréhension comme processus mental) n’est pas essentielle à la détermination de la signification des expressions elles-mêmes. En général, des considérations de caractère psychologique n’interviennent pas dans la théorie de la signification. " -
Merci Théia pour ta participation, je le fais avant, parce que après...tu seras moins réceptive! :D Aie! Alors, à présent je le verrai plus volontiers telles les deux faces d'un même processus, comme récemment la haine et l'amour sur un autre topic, en effet pareillement, vivre c'est construire, reconstruire ou maintenir/rétablir l'équilibre vers l'ordre, et mourir, c'est détruire, empêcher la reconstruction, déséquilibrer vers le désordre, de ce point de vue, la pulsion de vie ne peut pas expliquer l'effet opposé, pas plus que l'amour ne peut expliquer la haine, ce n'est qu'en réunissant les deux idées sous un même concept, que la compréhension est la plus nette. Dans ta façon de voir, on peut toujours envisager de définir le jour comme l'absence de nuit, mais on peut également le faire inversement, ce qui veut dire que l'on pourrait dans ce cas parler de pulsion de mort, et oublier celle de vie, la pulsion de mort ne se faisant ressentir, à l'instar de la faim, qu'à certains moments, il n'y aurait pas à invoquer de pulsion de vie non plus, dès que nous naissons nous sommes condamnés à mort, ce n'est qu'une question de temps, une fois que la lumière a jailli, on n'attend plus qu'elle s'éteigne/disparaisse, donc on pourrait dire que le seul mouvement que l'on puisse attendre est celui de la terminaison. De la sorte je peux inverser le paradigme, et volontairement effacer/ignorer celui de pulsion de vie, mais qui est prêt à l'entendre? Tu n'objectes pas sur quoi je me suis appuyé pour faire mon ébauche de démonstration, ce n'est pas recevable! :p Il y a un problème de définition de la vie elle-même dans ce cas, car soit on considère que c'est l'organisme entier qui est vivant, soit on prend en considération les cellules?! Dans la mesure où l'être continue son existence même privé de nombre de ces cellules, par une amputation par exemple, alors que les cellules de ce membre meurent, nous pouvons, je pense, considérer que c'est l'entité entière qu'il faut prendre comme ce qui est vivant, donc si des cellules meurent en nous, ce ne sont que des déchets à évacuer, des pièces à remplacer. T'es tu retrouvée par un malheureux coup du hasard/destin, dans une situation où la dépression était telle, que tu as songé à un acte irréversible? Et bien, laisse moi te dire, que le passage à l'acte est loin d'être aisé, facile, il faut une volonté qui dépasse largement l'état de déperdition présent pour passer à l'acte, ou même simplement y songer, car imaginer une fin, par quel mécanisme pratique en finir, demande, suppose une force bien dirigée, et qui s'oppose vaillamment à cette autre qui refuse, qui a peur, qui ne veut plus mais qui fait de la résistance. Justement cette notion d'équilibre chère Théia, elle n'est possible que si deux choses s'opposent, tu ne finis pas ton analyse jusqu'au bout! :D Si je n'ai ni chaud, ni froid, c'est que je suis dans un équilibre de température, à une distance neutre de ces deux opposés, ce qui n'est pas le cas pour l'état de veille ou de sommeil, nous ne faisons que passer d'un état à un autre, il n'y a pas de milieu, d'équilibre, pas plus que la faim, tout ceci ne se produit que parce que les forces ne peuvent pas s'équilibrer, elles ne s'opposent pas, le corps fonctionne jusqu'à ce qu'il soit fatigué ou a épuisé ses ressources, il est donc nécessaire de reprendre des forces, c'est un jeu d'usure et de réparation, or tu parles et je suis d'accord, d'équilibre, celui-ci ne peut intervenir que si il existe effectivement deux énergies qui s'annulent, se contrarient, et elles ne sont que pulsions de vie et pulsions de mort! Tu parles d'un développement! ( humour ) Je suis sûr que tu peux mieux faire DdM, toi, aussi exigeant et intransigeant avec nos autres forumeurs, tu ne peux pas en rester là, c'est une question d'honneur! Que dis-je, de cohérence!
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Principe de lecture et d'écriture
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Cher Tison, je t'ai ouvert une brèche dans le mur de la linguistique et il m'apparait que tu t'es cogné dedans, alors que je pensais que tu aurais vu l'ouverture donnant accès à de nouveaux paysages, je t'avais fait une monstration, c'est chou blanc! Arrive donc le temps de la démonstration... Je ne suis pas linguiste et tu le sais, pas plus que Pasteur était médecin, mais qui a fait progresser cet art au grand dam des médecins de l'époque, incrédules. Alors....à nous deux, et que le meilleur gagne: Je vais partir à l'envers de ma propre réflexion, en commençant par les cas les plus patents, à savoir les dictons, proverbes et expressions, on aura beau découper/saucissonner la phrase en autant de mots qu'elle en possède, le sens de celle-ci ne se fera pas en la décortiquant, mot à mot, et en cherchant à reconstruire son sens par synthèse, raison pour laquelle les programmes de reconnaissance échouent à rendre une traduction ou une réponse correcte, car l'amoncellement de mots n'a pas toujours un sens bien défini si pris au pied de la lettre, ce qui compte, comme l'a rappelé DdM dans un autre topic en citant Nietzsche, c'est ce que l'autre voulait dire, ce que l'on veut dire/signifier, et non point comment on s'y prend. Dans une expression telle que " ne pas prendre des vessies pour des lanternes ", il est clair que l'analyse saussurrienne ne nous apprendra strictement rien en décomposant chaque terme en signifié et signifiant, et en tentant une interprétation avec le rassemblement de ceux-ci. Autrement dit, un mot pris indépendamment d'un contexte signifie peu, son sens il ne le prend que dans un processus émergent de la composition de la phrase, la véritable signification de cette dernière n'est pas toujours comprise dans la juxtaposition de mots, mais dans ce qu'elle évoque, ce à quoi elle fait référence, son lien historique ou Historique qui transcende l'étymologie. Un locuteur peut dans ces conditions faire des erreurs de texte, de syntaxe, d'orthographe, de conjugaison, de ponctuation, de confusion entre vocabulaire, et de grammaire, on pourra quand même percevoir ce qu'il voulait dire, et c'est d'autant plus vrai que les deux individus partagent une histoire commune, des évènements communs, parfois des bribes de phrases seront suffisantes pour comprendre l'autre. Les métaphores ou analogies, ne sont pas à prendre au pied de la lettre non plus, il y a une interprétation à faire, qui n'est pas réductible à l'ensemble du vocabulaire usité, il y a un lien invisible à la linguistique, qui pourtant permettra de faire sens pour un auditeur qui "voit" le contexte auquel on fait référence. Un bâtiment se réduit à l'assemblage des matériaux utilisés, mais ce n'est pas le cas pour notre langage, nous interprétons, nous décodons, décryptons ce que l'autre dit, pas ce qu'il dit réellement, s'exprimer par " c'est deux fois moins cher " n'a pas de sens mathématique sauf à recevoir de l'argent pour notre achat, et pourtant tout un chacun le comprendra dans le sens " c'est à moitié prix ". Mais pour un mot pris individuellement, nous avons aussi quelques surprises, par exemple claquer ( émettre un bruit sec ), on peut très bien claquer une joue, ou une porte, sauf qu'à y regarder de plus près, la joue est bien frappée par notre main, alors que la porte n'est que poussée et c'est elle qui va claquer le dormant, nous ne claquons pas véritablement une porte, c'est la porte qui claque par notre action. Quand j'ai utilisé le terme économie, ce n'était pas un problème de définition, puisqu'il renvoie à la même idée, mais bien qu'il existe un lien extérieur qui unit ces deux économies monétaire et énergétique, mais qui ne transparait pas dans leur seule définition, il y a tout un monde en dehors du contexte étroit des uniques sens fournis par un dictionnaire, la plupart des gens pensent donc que l'un implique l'autre, puisqu'ils renvoient au même concept et au même mot. Notre langage est plus qu'une agglomération d'images scripturales ou symboles sonores, il y a un phénomène émergent, qui donne tout son sens à nos écrits, à nos paroles, et on ne peut pas toujours le déduire d'une analyse, aussi rigoureuse que l'on veut, il faut aussi s'intéresser à l'environnement de la dite phrase, ses rattachement avec d'autres évènements, l'idée qu'elle est sensée faire passer et non le sens littéral! Une approche extérieure à la linguistique pure et en complément avec aussi une démarche via l'inconscient si nécessaire pour des phénomènes plus individualistes. J'attends tes objections, qui je n'en doute pas seront nombreuses, étant donné que je viens fouiner dans ton domaine de prédilection... :smile2: ...mais j'ai pas peur! -
Oui, mais ce que l'on ignore encore, c'est de savoir si des acides aminés existent, ou leur précurseurs, ailleurs que sur notre planète, et ça, ce serait révolutionnaire.
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@ Anna, Blaquière et Dentelle de mots Ma première réaction présente et passée, a été de rejeter la pulsion de mort, mais à la réflexion, quelque chose ne colle pas: Si c'est un affaiblissement de la pulsion de vie, qui peut mener à la mort, ce sera a priori par dépérissement, en effet si les forces qui nous poussent de l'avant viennent à s'estomper ou à être masquées par des évènements douloureux, nous faisant souffrir, nous devrions dans ce cas ne plus être suffisamment énergique pour affronter les tracasseries de la vie, tout devenant terne, insipide, inutile, éprouvant, et donc par manque de motivation, nous laisser aller aux choses ne demandant aucun effort de notre part, c'est à dire, ne rien faire, il s'en suivra, une spirale vicieuse où le peu d'énergie qui nous restait ne sera plus du tout renouvelée par de nouveaux échanges, découvertes, enrichissements, prises de plaisir, puisque nous ne faisons plus rien, ce reliquat d'énergie s'étiolant dans la survie qui est devenue la nôtre, jusqu'au moment fatidique où nos dernières forces nous abandonneront. Mais dans le cas du suicidaire/suicidé, la démarche n'est pas la même, il y a un passage à l'acte, une violence à se faire, un déploiement d'énergie pour lutter contre la pulsion de vie, pour la surmonter alors que les forces nous manquent, la vie ne pouvant pas se résoudre à se supprimer, quelque chose en nous va nous pousser à anticiper l'issue fatale, et quoi d'autre que de nommer cette impulsion nouvelle que de pulsion de mort! Laquelle arrive à surmonter notre aversion pour la souffrance, la peur de mourir qui nous retenait jusqu'à présent de l'auto-destruction, il faut bien une chose qui aille au-delà de cette barrière que représente la pulsion de vie, car au mieux celle-ci ne nous laissera que flétrir, agoniser lentement par pertes progressives, par effritement de notre élan de vie, jusqu'au point de déséquilibre inconnue d'avance, cette part de doute participant à la non rébellion, réaction de la pulsion de vie: c'est comme cette expérience "inhumaine" mais ô combien éclairante, si l'on plonge une grenouille dans une casserole d'eau bouillante, celle-ci se débâtera pour en sortir, mais si on la pose dans une eau à température ambiante puis que l'on allume le feu sus la casserole, celle-ci ne se débâtera pas, et se laissera "cuire". Maintenant, si l'on aborde le cas, non plus du suicidaire, mais de ceux qui cherche à tuer, n'est ce pas aussi à cause de la préservation de la vie, ou de se sentir vivre plus simplement, que certains soient poussés à l'acte meurtrier, car si nous n'étions que mû par notre pulsion de vie, et pour ceux qui ont une conscience, nous ne pourrions pas passer à l'acte, la préservation de la vie étant plus forte que n'importe quel dessein, mais puisque manifestement nous le pouvons, c'est qu'une volonté de destruction se produit, contrant celle de vie. Pour ceux qui ont été confronté au besoin de tuer un animal pour par exemple le cuisiner après, peuvent se rendre compte à quel point, il est difficile d'ôter la vie, et que soit il n'y a pas d'état d'âme lors du passage à l'acte, soit qu'une force nous y pousse, l'instinct de survie nous conduisant à faire une chose qui nous rebute profondément, et que pour notre propre survie, un mécanisme doit s'enclencher pour y parvenir, quoi d'autre qu'une pulsion de mort pour justifier notre comportement assassin au service de notre instinct de survie!? Il y a aussi les meurtriers par homicide volontaire, où certains ont pris plaisir à tuer, parce que c'est la seule chose qui les stimule assez, pour qu'ils se sentent vivre, d'avoir l'impression d'exister à leurs yeux ou ceux des autres, il y a donc bien une pulsion de mort, justifiée par le besoin impérieux de se sentir vivant, par les sensations jouissives procurées à cet être barbare. Bien qu'étant peu enclin à cette idée de pulsion de mort, par cette discussion que vous avez eu, restreinte à la pulsion de mort à ma lecture de ce topic, et que je n'avais pas suivie jusqu'à présent, j'en arrive à imaginer, croire qu'effectivement la pulsion de vie n'explique pas tout, et qu'au même titre que l'inconscient au siècle dernier, nous nous appuyons sur des éléments pour l'instant minces, mais qui participent sérieusement à évoquer l'hypothèse de la réalité d'une pulsion de mort!
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Principe de lecture et d'écriture
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Comme je vois que personne ne rebondit sur mes idées psychanalytiques, alors qu'il y avait matière à besogner, enfin ce n'est pas grave, c'est ça d'être en avance sur son temps, on est incompris...:smile2: Plus sérieusement, puisque le débat tourne autour du seul langage, je vais venir défier sur son terrain de prédilection, notre aimable Tison2feu, la linguistique, oui, oui! Pour toujours dans un élan de généralisation de dépasser les principes reconnus et limitatifs. Prenons le mot économie très à la mode ces derniers temps, il est particulièrement associé avec celui d'énergie, mais son sens reste le même c'est à dire, de réduire les dépenses/le gaspillage, donc on peut convenir que le signifié est une question de réduction dans ce cadre ( et non de stockage pour un autre sens ), et le signifiant est ce qu'il est, mais voilà, les économies ne sont pas que énergétiques, il existe aussi l'économie pécuniaire, où l'on peut remarquer que le signifiant n'a pas changé puisque c'est le même mot, et que le signifié non plus, puisqu'il est toujours question de réduction. Sauf que les économies d'énergie ne vont pas nécessairement de paire avec les économies d'argent, alors que bien souvent l'amalgame est fait, par exemple un chauffe-eau thermodynamique est économique sur le plan énergivore, mais dispendieux à l'achat+pose et sans pouvoir espérer amortir le surcoût, ce qui me fait penser que même dans un cadre conscient, rationnel, la distinction signifiant-signifié saussurien est incomplète! -
Faut donc supprimer les sports où il y a confrontation physique!? Et l'économie libérale?
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Principe de lecture et d'écriture
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Merci bien, j'ai posté un p'tit quelque chose, qui j'espère restera adapté à la situation, et ne viendra pas gâcher tes écrits. ^_^ Et je vois aussi que tu fais de la pub, vers tes autres prestations dans ta signature, petite futée, " le château hémoglobine " m'a terrifié, brou, j'en tremble encore! -
Croyance en Dieu et philosophie sont-elles compatibles ?
deja-utilise a répondu à un sujet dans Philosophie
" Je ne lui prouve pas qu'il croit à l'existence de Dieu " 1- je ne lui prouve pas, dans le sens je n'ai pas à le faire, affirmation. 2- je ne lui prouve pas, dans le sens je ne le ferai pas, "futur proche": présent. Dans tous les cas, si il questionne un croyant, il interprétera sa proposition en 1, si il a affaire à un athée il penchera pour la 2. Trop facile, rire jouissif ! -
De l'étude de la philosophie
deja-utilise a répondu à un(e) sujet de Dompteur de mots dans Philosophie
Qui aujourd'hui peut être complètement déconnecté du savoir? Quelques moines isolés du monde, sans doute, mais sont-ils des penseurs pour autant? Tout est source de questionnement, les informations fusent de toutes parts, nous n'avons jamais été aussi bien informés, d'être au fait des connaissances, et tant soit peu, que l'on se donne du temps à y consacrer, on peut acquérir une somme considérable de savoirs. Mais à quoi peut bien servir une foultitude d'informations dans une seule tête, et donc d'en savoir encore davantage en lisant des livres toujours plus poussés? Doit-on suivre la croissance exponentielle et effrénée de la connaissance? Qu'est ce qui prime, la quantité ou la qualité des connaissances? Ne vaut-il mieux pas savoir peu, mais bien comprendre ce que l'on sait, qu'en connaitre beaucoup, sans tout saisir clairement? Et si l'on s'intéresse à d'autres domaines que la philosophie, doit-on se résoudre à abandonner ces autres voies, faute de temps, ou doit-on optimiser ces différents secteurs, c'est à dire aller à l'essentiel, ce qui constitue le noyau incompressible des choses. Il est notoire que l'on accède rapidement et assez facilement aux bases de chaque activité, et que le perfectionnement prend beaucoup de temps et d'énergie, il semble donc raisonnable d'optimiser ces accès faciles en même temps que l'on diversifie son horizon, ce qui revient à se demander, si il vaut mieux savoir énormément sur peu, ou savoir peu sur énormément? Ou encore ce que je proposais à l'instant, savoir de moyennement à beaucoup sur quelques domaines. Tu vois par ces quelques réflexions de penseur, on peut facilement tomber dans des questionnements philosophiques, sans aucun bagage scientifique ou culturel en philo, psycho/psycha. Ensuite peut venir le besoin, d'aller plus loin dans la recherche de réponse, dans l'exactitude/précision de la réponse. Les voies de la philosophie sont pénétrables, par plusieurs manières, je te rejoins donc, sur l'idée que le philosophie occidentale n'a pas le monopôle, et nul besoin de partir à l'étranger!