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deja-utilise

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Tout ce qui a été posté par deja-utilise

  1. Bien sûr et c'est un scoop pour personne que nous vivons dans un monde imparfait, faits d'êtres très imparfaits et répondant facilement au travers leurs affects et autre émotions de prime abord. Il n'existe aucun remède à la bêtise humaine, en clair. Toutefois, ce qui compte, c'est de savoir qui est responsable de quoi ! Il y a aussi certes des circonstances atténuantes, et si l'organisateur de la soirée a foiré sur le plan de la sécurité, alors sa responsabilité est largement engagée, c'est un peu comme avec les accidents de voitures en fil indienne, chacun se retourne contre celui qui lui est rentré dedans, et ainsi de suite. Encore une fois, je pense que le juge aurait certainement été plus clément si le fautif, ou celui qui a finalement causé le plus de tort, avait manifesté quelques regrets et formulé des excuses à sa victime, seulement il a opté pour une tactique contre-productive, autrement dit ce que le juge " voit " n'est pas ce que le fautif retient de l'évènement, c'est un phénomène bien connu en psychologie et qui a reçu plusieurs noms différents, biais d'auto-complaisance, myside bias ou encore, self-serving bias, motivated reasoning et beneffectance, par exemple ( non encore lu ) : https://psycnet.apa.org/record/1975-27512-001 Au même titre que l'enseignant ne peut pas empêcher les élèves de commettre des erreurs ou de se tromper, voire faire autre chose que ce qui est attendu, il peut au mieux les corriger en aval, même si au préalable il avait fait la leçon en amont pour que cela ne se produise pas ! Personne ne remet en cause pourtant, que le prof juge les enfants. On ne peut empêcher n'importe qui d'agir spontanément n'importe quand et n'importe où, c'est une vraie tragédie quand par exemple un type armé débarque dans une école ou un lieu de culte et mitraille les personnes présentes, aucun système légal de protection des personnes ne peut véritablement empêcher que cela advienne, au mieux en limiter les occurrences, ou rendre ces actions plus difficiles à produire, au même titre que les systèmes antivols, dissuadent mais n'empêchent pas rigoureusement/complètement l'acte malveillant, ou alors quand certaines circonstances drastiques sont réunis pour s'en prémunir, comme au siège de la Banque de France, ce sont des exceptions, et non la règle.
  2. Bonjour, ce que j'avais dit n'est pas à prendre dans un sens logique, mais à la fois sur un plan pragmatique quant aux sentiments produits suivants les actes des auteurs en jeu, d'où les notions de sympathie et d'antipathie, qui se forment quasi-viscéralement, c'est-à-dire en réaction de..., et en même temps sur un plan purement juridique " à la française ", car effectivement aux USA, il semble que l'on peut tuer quelqu'un sans être autrement inquiété, par exemple, si quelqu'un s'introduit chez vous sans votre consentement, " on peut l'abattre sans sommation ", il y a donc une part non négligeable d'arbitraire et même de culturel. La Loi chez nous a bien un rôle préventif mais seulement en puissance, autrement dit pas en acte, ou en de rares occasions ( enfermement psychiatrique ), mais surtout un rôle punitif ou de " rééquilibrage " des torts/dommages après coup. On a un parallèle à faire avec les éléments de sécurité, comme par exemple les garde-corps des fenêtres, c'est écrit dans le code de la construction, c'est un moyen préventif, mais rien n'empêche malgré tout quelqu'un de passer par la fenêtre concrètement ou d'y faire passer quelqu'un d'autre, en vue de mettre fin à une vie. Certaines précautions sont en place, toutefois, celle ou celui qui a la ferme intention, préméditée ou non, de violer les barrières/entraves/interdits ne peut être empêché·e par anticipation ( ne serait-ce que d'être capable de le prévoir: ou, quand, comment et par qui ), au même titre que l'on a beau mettre toutes les précautions que l'on veut pour se prémunir du vol, le voleur motivé trouvera le moyen d'accomplir son acte malgré tout. Autrement dit, le Bien aura toujours une longueur ou un temps de retard sur le Mal ( c'est pourquoi les lois sont un appel à ne pas faire le mal ! ), puisqu'il est virtuellement impossible de tout anticiper et/ou de tout empêcher avant sa production, sans compter si cela était quand même réaliste, les conséquences sur les sacro-saintes libertés ! Je rappelle que l'accusé a lui-même reconnu être allé bien au-delà de la simple légitime défense, en anticipant une éventuelle récidive de la part de son agresseur, c'est en premier lieu ce défaut de proportionnalité rétorquée, face à l'agression, qui l'a fait basculer de victime à coupable, il ne s'est manifestement pas contenté de riposter ou de neutraliser l'assaillant !
  3. Bonjour, c'est pourquoi chaque jugement est rendu au cas par cas par un être humain, et non encore par une I.A. par exemple, certes il y a les circonstances, mais pas uniquement, en effet, en amont il y a des Lois, avec des Devoirs et des Interdictions, les bafouer implique des conséquences plus ou moins fâcheuses pour son auteur. Si je dois avouer que pour un individu de 21 ans, la rhétorique de son plaidoyer est assez impressionnante, elle n'en reste pas moins en grande partie fallacieuse, pour plusieurs raisons, qui n'aura sans doute pas échappé au Juge. D'une part, si avant sa riposte il était une victime, en devenant lui-même par la suite agresseur, il a perdu son statut et donc l'argumentaire reposant sur la cause victimaire. " Mieux vaut subir une injustice que de la commettre " en somme, si on veut être traité avec toute l'empathie et les égards dus de la part des autres, c.f.: Adam Smith " Les sentiments moraux " par exemple. D'autre part, vouloir faire un reproche à la personne qui est en face de lui pour le juger, sous prétexte que le " système " est mal foutu, n'avait pas sa place dans sa " défense ", le Juge n'a pas vocation à empêcher les actes délictueux ou criminels de se produire, mais d'énoncer un verdict une fois le délit ou le crime perpétré, de plus, si certes il n'y a pas un policier tous les 10m pour empêcher les dérives, il devait au moins exister un service de sécurité propre à la discothèque, qui serait tôt ou tard intervenu, il n'était donc pas " seul " à pourvoir faire quelque chose. C'est encore plus osé en lançant une sorte d'ultimatum au Juge, que ne pas juger en sa faveur reviendrait à ruiner le système judiciaire et que de ce fait, le Juge serait à la fois fautif et coupable car - multiplement - incompétent selon sa seule appréciation particulière, très partielle et partiale pourtant et même biaisée. De plus, la Loi stipule que " l'on doit repousser une attaque à la hauteur de l'agression " en substance, pour être légitime face à un assaillant en y répondant par la force physique, il faut donc de la mesure ou de la retenue, ou une réponse proportionnée, c'est pourquoi de temps à autres, des agents des forces de l'ordre font la une des médias, pour avoir tiré sur une personne non armée par exemple. De même, en avouant quelque chose de tout-à-fait illégal, même pour n'importe qui/quoi faisant respecter la Loi, c'est-à-dire de punir préventivement, il s'est tout bonnement " tiré une balle dans le pied ", puisqu'il essaie de justifier son débordement, de lui avoir donné une leçon, à ce moment-là, telle qu'il n'y reviendrait pas par la suite, i.e. " des chances réduites à zéro " ! Il l'a fait par anticipation, et ce, de son propre aveu ! C.f.: le film " Minority Report ". C'est bien pourquoi il est si délicat de traiter les menaces rapportées par une femme vis-à-vis de son compagnon, parce que tant qu'il n'a rien fait ou qu'il ne s'est rien passé, il ne peut être coupable - de ce qu'il n'a pas encore fait ! ( à moins qu'un témoin puisse au moins établir le fait que " monsieur " a proféré des menaces envers " madame " ) Enfin, en usant d'un tel stratagème argumentatif, la jeune personne est passée à côté de l'expression de regret - sincère - pour son emportement, qui le cas échéant aurait très certainement réduit la peine ou en aurait conduit à une autre possiblement, c'est-à-dire qu'au lieu de reconnaitre sa faute et ce qui en a couté à sa victime en fin de comptes, il accuse les autres... Comment dès lors pardonner à quelqu'un qui ne manifeste aucune repentance, voire qui tente de légitimer ses actes déplacés tant physiques que verbaux lors de son procès. Si on peut comprendre sa réaction et son vécu, on ne peut pas oublier en revanche tout le reste, ce qu'il a enfreint, ce qu'il aurait pu faire ( se défendre sans riposter ) ou ne pas faire ( attendre la venue des " videurs " ), les conséquences et les abus du recours à la violence sur autrui, de manière disproportionnée, de punir par prévention pendant qu'il y était, ne pas s'excuser, s'en prendre aux mauvaises personnes lors de l'audience, etc...
  4. deja-utilise

    Philosophie

    Bonjour Loufiat, c'est approche me semble et m'en excuse d'avance trop restrictive, en effet, la Philosophie des Sciences, la Philosophie du Droit et l'Épistémologie, voire l'Éthique en partie du moins, n'y répondraient pas ! Je propose, celle que j'ai toujours donnée, même si elle ne peut englober et délimiter son domaine en quelques mots, autant qu'un compendium, ou même aussi précisément qu'une dissertation sur le sujet: " L'art et la manière de se poser des questions, et de surcroit, d'y répondre " Néanmoins, elle risque ainsi a priori d'avoir le défaut inverse, d'être trop englobante, c'est-à-dire sans discernement/distinction/discrimination, d'avec une question disons bassement utilitariste ou fonctionnaliste, bien qu'il soit d'une part toujours possible de l'aborder malgré tout sous un angle philosophique, mais également la notion " d'art " ici permettrait en théorie de les évacuer en l'état, simplement cela demanderait d'en savoir un minimum sur le domaine en question, à l'instar finalement de " c'est en forgeant que l'on devient forgeron " en quelque sorte...
  5. deja-utilise

    La liberté

    j'ai conscience que mes propos juste avant peuvent conduire à certaines interprétations sur mon compte, qui pourtant ne reflètent aucunement ce que je suis ou ce que je fais, on aura(it) tôt fait d'y voir une certaine arrogance ou de l'hautainerie, et autre chose comme je-ne-sais-pas suivant un forumeur du " narcissisme intellectuel " selon ses mots, ce qui est somme toute assez élégant comme formulation, bien que fausse, et que dans le cas contraire je l'aurais accueillie favorablement. Je ne souhaite pas paraitre ceci ou cela aux yeux des lecteurs, ni à tes propres yeux, et qui serait cahin-caha valorisant pour moi, non, je ne souhaite que trouver des personnes capables de s'interroger et qui peuvent contribuer à mon développement ou à mon éveil en les aidant, soit en répondant directement à leurs propres attentes, soit corrélativement ou médiatement, au détour de divers truchements, qu'il me faille approfondir de mon côté tel point, mieux organiser mon argumentation ou mes idées pêle-mêle, faire de nouvelles recherches ou complémentaires, découvrir de nouvelles facettes de l'esprit humain au travers des échanges et qui viendraient agrémenter ma collection des biais/illogismes/incohérences/travers/dérives/croyances déjà répertoriés, etc... Mon fonctionnement est très certainement plus à rapprocher de la canadienne Michelle Dawson, que de tout autre chose ou d'intentions que l'on me prêterait, qui bien que n'étant pas elle-même chercheuse, est largement en capacité de faire aussi bien qu'un chercheur diplômé, si ce n'est mieux par endroits avec une lucidité foudroyante, du peu que j'en sais ! Je ne sais bien évidemment pas tout sur tout, mais... j'y travaille durement malgré tout, du moins uniquement si cela a trait à la Connaissance ou épistémè et en premier lieu, scientifique. Oui, bien que ce ne soit pas entièrement découplé, puisque basé dans beaucoup de cas sur des intuitions, avant d'être plus ou moins étayées, bien souvent, par des exemples censément illustratifs, savamment sélectionnés, on en revient à ce que je disais, dans toutes les théorisations qui peuvent être faites, certainement tomberont " juste ", simplement en procédant ainsi, on est victime de " problème de Diagoras ", en oubliant toutes les théories et modèles qui se seront révélés quant eux faux ou trop éloignés de ce qui était attendu. C'est la même typologie de problème en fin de compte, toutefois, un œil attentif à mon discours remarquera que je fais exactement ce que tu décris, à savoir édicter des règles générales qui s'appliquent à des cas divers, qu'ils soient transverses ou longitudinaux, en effet, même si je n'ai pas encore eu le temps ou l'opportunité de lire " La démocratie en Amérique ", je te rejoins sur le fait qu'il y ait certainement des ressemblances avec l'époque actuelle, parce que la société américaine de cette époque est assez similaire à la nôtre présentement, et que d'autre part, les humains n'ont pas psychologiquement évolués depuis, les mêmes causes produisant les mêmes effets. Je suis d'accord que l'on peut toujours extraire certaines règles ou lois générales en de multiple endroits, y compris en sciences humaines, que ce soit la Sociologie ou autre chose, comme cela existe en Physique par ailleurs, ces constances existent au niveau collectif comme individuel, il appartient à ces différentes sciences de les mettre en exergue bien sûr. Mais encore une fois, ces règles/loi en elles-mêmes n'expliquent pas tout, le contexte ou l'environnement joue un rôle prépondérant et déterminant, ou si l'on veut, les conditions initiales comme dit dans une réponse antérieure, ce contexte est aussi important que les phénomènes qui se déroulent dedans, on le voit très nettement au niveau d'un individu, qui a beau être exactement le même entre le matin et le soir, mais suivant qu'il sera au travail, avec ses amis proches, sa famille éloignée, ses potes de beuvrie ou de son club ou encore avec les membres de son foyer, ne se comportera pas pareillement, il jouera des scripts différents suivant la situation à laquelle il fait face et pour laquelle il appris à se comporter ( par essais-erreurs, par approches successives, par éducation, par mimétisme, etc... ), de même qu'il discriminera son attitude entre sa présence au match de foot ou de rugby et un mariage ou un enterrement ou quand il est dans une institution publique quelconque, alors même encore une fois, que ces mécanismes internes psychiques et mnésiques sont les mêmes, ce que l'on pourrait appeler ses lois internes. C'est donc bien le Tout qu'il faut prendre, de manière holistique pour faire une quelconque prédiction, voir/appréhender des similitudes isolées n'est pas la chose la plus difficile, c'est au contraire de pouvoir composer ses règles plurielles dans un environnement différent et multifactoriel, et là, c'est la loterie, car on a toutes les chances de manquer (et manquer de ) quelque chose... On peut seulement montrer les rouages internes avec une certaine assurance, sauf si le comportement ou le phénomène est omniprésent géographiquement, temporellement, culturellement ou sociétalement et même quel que soit l'âge du sujet, en ce cas on est déjà mieux loti. Je suis le premier à soutenir par exemple qu'il n'y a pas de différence essentielle entre Cro Magnon ( 300 000 ans en arrière ) et nous " modernes ", nous fonctionnons identiquement, ce qui devrait nous permettre à rebours également, de comprendre pourquoi ils ont fait ce qu'ils ont fait, puisque nous le faisons pour les mêmes raisons ( art, inhumation, coopération/vie sociale, déplacement, fabrication d'outils, parures, constructions, etc... ), même si nous n'en connaissons pas toujours la cause première, profonde ou volitionnelle et que aujourd'hui c'est juste plus " élaboré, raffiné ou complexifié ".
  6. deja-utilise

    La liberté

    je ne m'attendais pas à un récit aussi poignant, ni un tel niveau d'engagement de ta part dans notre conversation, j'ai souvenance de t'avoir relativement déçu lors d'une précédente interaction discursive, je vais donc faire de mon mieux pour ne pas te décevoir une seconde fois, bien que cet élan envers toi pour ne rien te cacher est la résultante d'une tierce personne. Si déjà chacune des notions de l'Identité, de la Volonté et de la Liberté sont en soi assez ardue à appréhender, leur combinaison et leurs effets mutuels risque de devenir particulièrement complexe à gérer, d'autant plus selon moi, que l'on n'aura pas suffisamment analysé les éléments simples eux-mêmes. Effectivement, ce qui est susceptible de nous distinguer prima facie serait à me yeux la spontanéité respective envers la problématique qui s'est imposée à toi, et pas spécialement pour moi, la motivation intrinsèque étant en ta faveur, là où ma curiosité a été secondairement stimulée, un peu comme cela s'est passé à de multiple reprises avec la forumeuse Sirielle, mais qui au final, m'aura été bénéfique, quand bien même ses sujets dans ses Topics ne me seraient pas naturellement venus à l'esprit, d'y avoir participé, m'a par ricochet aussi apporté son lot de retombées, à commencer par le simple fait de s'intéresser/s'informer justement d'autre chose que ses propres centres d'intérêts, cela permet d'élargir son horizon mental, tout en permettant certains transferts ou même analogies avec d'autres plus proches/intimes. Ce n'est alors pas vraiment la distance ou la virtualité de nos échanges qui pourraient être problématiques, mais bien comme je l'avais avancé au début, sur quelles connaissances absentes ou présentes reposent la réflexion, d'où la métaphore de la calculette, par exemple, j'ai lu que tu faisais référence à la Bible un peu plus bas, c'est typiquement le genre de chose qui a vocation à conduire à ne pas nous entendre ou nous comprendre mutuellement, puisque ne faisant pas du tout partie de mes bagages savants et encore moins comme une référence même petitement fiable ou quelque peu pertinente pour réfléchir/cogiter, je suppose que ce ne sera pas le seul point d'achoppement entre nous, et qui nous rendrait plus ou moins étanche l'un à l'autre, bien plus que toute distanciation physique ! J'aurais envie de te demander plutôt que de te répondre du tac-o-tac, est-ce que tu t'es intéressé au " développement de l'enfant " ? Sais-tu qu'il ne nait pas vierge, bien au contraire, mais déjà plein de facultés que l'on croyait il n'y a pas si longtemps encore spécifiques/réservées à l'adulte ? Le bébé étant déjà très bien équipé, que ce soit sur le plan de l'empathie, sur les notions du bien et du mal, sur ses préférences envers les autres ( tout comme de sa langue maternelle entendue pendant sa vie intra-utérine, ses goûts gustatifs, les musiques, la voix de sa mère, etc... ) c'est-à-dire quelqu'un de gentil versus de malhonnête ou peu coopératif, capable d'altruisme, en possession de capacités mathématiques, logiques et même de démarche scientifique, il n'y a finalement que sur le plan sensori-moteur que le très jeune enfant est immature à la naissance, le reste étant déjà assez développé et opérationnel. Autrement dit, l'enfant né déjà relativement plein de capabilités, et son environnement va l'inciter plutôt dans telle ou telle direction, tout en " épissant " les autres voies potentielles qui seront abandonnées, tout comme la langue elle-même, si bébé est tout a fait capable dans les premiers mois de vie d'apprendre n'importe quelle langue, cette capacité se perd au fur et à mesure du renforcement de celle de son environnement immédiat et par le manque de sollicitation pour d'autres langues, ce qui est vrai pour sa langue maternelle l'est tout autant pour tout le reste, renforcement par-ci et élimination, déclin ou extinction par-là, il y a alors réduction du champ des possibles, on le voit clairement après quelques années d'âge, si l'enfant était naturellement un petit scientifique et philosophe en puissance au jour le jour, son entourage finira par le détourner de ces tendances naturelles pour le formater à son milieu culturel immédiat, sciemment ou non, par des éducateurs désignés ou tacites, comme ses pairs une fois en institution scolaire ou dès la crèche pour certains. La notion d'agentivité est sans doute première avant celles d'autonomie et/ou de responsabilité, c'est par confrontation à autrui, que l'enfant fera un net distinguo entre lui et les autres créatures avec lesquelles il interagit, à commencer très tôt d'avec sa maman, ayant intuitivement compris que c'est lui qui agit et a pouvoir sur les objets, tout comme sur les individus, d'où la fameuse - première - période du " non " vers 3-4 ans. Je ne perçois pas ce qu'il y aurait de " fondamental " dans l'exercice de la monstration de ses préférences ou de ses goûts ou envies, que ce soit fait par le langage verbal ou tout autre moyen de communication explicite, et avant même la maitrise du langage, comme de fermer la bouche, repousser la cuillère ou renverser l'assiette par-dessus bord, etc... Même un nouveau-né, qui n'a pas faim, peut refuser de prendre le sein de sa mère en faisant à la fois la moue et en tournant la tête le plus loin possible du téton ! Il en irait de même très certainement avec n'importe quel animal. Le langage n'est pas une révolution, seulement un perfectionnement/raffinement de ce qui existait déjà en amont ! C'est une histoire - malheureuse - à partir de laquelle je ne peux pas vraiment élaborer quelque chose en lien avec elle directement, mais je comprends qu'elle ait eu cette incidence sur toi, et ce, pour plusieurs raisons. Elle peut effectivement faire écho en toi, au point de te faire faire des cauchemars, je dirais bien comme tu le laisses entendre que cela renvoie à nos propres angoisses sur nous-mêmes, du type, pourrais-je être un tel monstre de cruauté ? Puisque nous avons tous une part sombre en nous, d'ailleurs, aujourd'hui d'un point de vue psychiatrique, il est plutôt question que chacun aurait en lui-même pratiquement toute la palette de la psychopathologie, mais à des niveaux en-dessous d'un seuil socialement admis/toléré, ce qui les rendrait indétectable, au même titre que tout un chacun s'accommode très bien des petits mensonges de tout un chacun. De mon côté, étant au clair avec ma personnalité comme elle est, avec ses tares en particuliers, et vivant dans un environnement non anxiogène par choix délibérés, je ne fais plus aucun mauvais rêve depuis bien longtemps, alors qu'avant ce n'était pas le cas, les peurs de la journées pleinement conscientisées ou non, revenaient me hanter parfois la nuit. Le caractère délictueux de l'individu, peut en dehors du cas évoqué par tes soins de manière générale, s'entendre aussi sur la propension que certains mâles de notre espèce peuvent avoir, dès lors qu'ils ont un tant soit peu de pouvoir, en effet, il a été montré qu'une certaine frange des hommes associaient en leur for intérieur solidement détention du pouvoir et sexualité attisée, ce qui signifie que lorsque le premier se fait jour le second apparait ou s'ensuit, ce qui explique assez bien tout les mouvements ou une bonne partie Meetoo, tout comme l'affaire du président américain et sa secrétaire. On l'a vu aussi, quasiment systématiquement, lors de conflits armées où les miliciens ou soldats violent les femmes sur leur passage, pas tant par désir de cette femme qu'à cause du déclenchement pulsionnel sus-cité. D'un autre côté, il faut aussi être conscient, que le milieu de vie, avec ses règles locales, peut concourir au phénomène et aux crimes et délits observés, en effet, ce qui de l'extérieur d'une cité semble interdit, tabou, anti-social, etc... devient à l'intérieur de celle-ci un moyen de vivre, où l'honneur peut être une valeur plus cardinale que les règles sociétales ou la Loi, avec toutes les ramifications qui peuvent en découler, comme la place de la femme dans un environnement aussi sexiste où règne la " Loi du plus fort ", du plus téméraire ou " fou " et qui sera alors respecté ou craint par les autres communautaires, une fois un tel groupe local ou groupuscule constitué, il se passe sensiblement la même chose que sur une zone de guerre, un lieu de non-droit, où on est soumis à la volonté du leader local, une mini-dictature localisée où tous les phénomènes d'emprises y compris psychologiques sont employés pour maintenir le statut ou le pouvoir, et donc ses corrélats. La victime quand à elle, pour se reconstruire a besoin, de faire une sorte de deuil de son malheur, et pour ce faire, elle est en attente de ce que des psychologues ont identifié: • Des excuses sincères • Des regrets ou des remords, ou tout sentiment du culpabilité pour ce qui a été fait • Et la promesse de ne pas recommencer D'où l'on voit, vis-à-vis du cas que tu as présenté, qu'aucun de ces critères n'a été levé, alors même qu'il faut absolument les trois pour pouvoir échapper aux ruminations et autres idées noires qui tournent en boucle et qui pourrissent la vie de la personne accablée, ne pouvant pas échapper à ces idées noires faute d'y couper court, dit autrement de reprendre malgré tout le cour de sa vie, peu ou prou normalement, avec une certaine résilience dirais-je même si cela n'effacera jamais ce qui été fait, mais au moins sortir de stress post-traumatique délétère à tout point de vue. Puisqu'il n'y a pas ce " néant " chez l'enfant, je pense que ce qui te turlupine devrait être alors revisité ou reformulé, quitte à t'informer de ces fameuses phases développementales l'enfant et mieux l'innéité de ses capacités cognitives/affectives/morales, mais sur des résultats les plus récents, Piaget étant en grande partie has-been si j'ose dire. Complémentairement, de ce que je sais sans l'avoir lu dans le texte, que Spinoza soutenait, et apparemment cela a été récemment validé par les cogniticiens, que d'abord on accepte l'énoncé qui nous est adressé en premier lieu, puis dans un second temps on peut être amené à le rejeter, si donc liberté il y a, elle se situerait dans cette phase d'analyse et pour moi de refus pour ce qui concerne plus spécifiquement le libre-arbitre et la simple liberté consubstantielle à l'émancipation de contraintes seulement extérieures. Bien sûr le " soi " se construit aussi grâce à l'altérité, et très tôt dans nos vies, ce que l'on nomme la conscience ( supérieure ou élevée pour un être humain, telle qu'entendue ou accepté par le-plus-grand-nombre ) pourrait bien être un produit dérivé de la socialisation ! Oui en quelque sorte, mais plus généralement, ce qui fait le " pedigree " ( selon ma terminologie ) ou l'idiosyncrasie d'un individu est justement tout ce qu'il a en mémoire en plus des réseaux neuronaux qu'ils soient innés et/ou retravaillés par la suite, les souvenirs et les chemins ou la circuiterie neurale est ce qui nous définit en tant que personne singulière, c'est pourquoi à un stade avance de la maladie d'Alzheimer tout autant la personne concernée que les proches ne la reconnaissent plus, elle n'est plus elle-même, elle est une personne étrangère, puisque les souvenirs partagés ne sont plus ! En plus de la mémoire, il y a des processus en cours dans nos crânes, et tout ce qui pourrait nuire à notre ego, à l'image de soi, à notre estime est combattu, par différentes stratégies, y compris, le refoulement, la dissonance, la " motivation défensive ", le discours motivé, le déni, la rationalisation, la mauvaise foi, l'indifférence ou la non-prise en compte des faits, etc... Notre cerveau est très doué pour préserver notre " moi ", que l'on soit coupable, dans l'erreur, fautif, responsable, incohérent ou inconsistant, contradictoire entre acte et parole ou entre paroles et pensées, etc... Il y a plusieurs ressorts possibles, qui peuvent même se cumuler si besoin - ou s'alterner ! D'un autre côté, le psychopathe ou le sociopathe n'a même pas besoin de recourir à ce genre de stratagèmes cérébraux, tout simplement, parce quand il agit, ce que subit sa victime n'enclenche pas les zones qui chez les individus sains les retiendraient de le faire, comme de ressentir la souffrance ou la douleur d'autrui en soi-même, par effet miroir, ils en sont tout bonnement dépourvu alors même qu'ils peuvent comprendre intellectuellement ce qu'ils font et ce que cela impliquent pour les autres, ils ne ressentent pas en eux les affects qui les retiendraient de passer à l'acte, cela leur est sur le coup indifférent, et pas plus à un autre moment, par exemple si on montre des images à des personnes ordinaires d'un blessure prochaine de la personne visionnée ou d'une partie de son corps, des zones de leurs cerveaux s'activent et chevauchent celles qui sont les leurs si c'étaient eux qui aller subit le dommage, en revanche cette activité ne ne produit pas chez les socio-psycho-pathes ! Ceci expliquant en grande partie cela, disons que c'est une base nécessaire, mais qu'elle n'explique pas tout à elle seule, leur propre histoire personnelle ou trajectoire de vie venant compléter le tableau...
  7. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour Loufiat oui, je m'en étais rendu compte et en étais donc conscient, mais ce n'était qu'une faute de retranscription écrite, je l'avais bien en mémoire comme tu l'as écrit. Je comprends cette partie fort bien, étant aussi parfois dans ce cas de figure. Je pense, bien que je m'avance, que ce que tu essaies de dire dans ce second paragraphe, ne serait pas tant à proprement parler une grande intuition sur ceci ou cela, mais bien plutôt une sorte de modélisation ou sous-modélisation que je qualifierais d'informelle, une hypothèse améliorée de travail si je puis dire, en ce cas, c'est alors et encore un préambule à une démarche scientifique, même si parallèlement, notre cervelle est championne pour faire continument des inférences pléthoriques, qu'elles finissent en pure coïncidence, en simple corrélation, en croyance, en histoire faisant sens pour nous mais fictionnelle i.e. en affabulation ou en causalité avérée. La confiance en ses idées n'étant par ailleurs pas du tout un bon indicateur de la pertinence ou de la véracité de celles-ci, depuis au moins des travaux de Dunning et Kruger, selon l'effet éponyme ! L' " overconfidence " étant bien souvent problématique dans une quête de compréhension, cela dit au passage. Il y a bien évidemment le risque d'interprétation en faveur de ses propres hypothèses, d'où la nécessité de mettre à l'épreuve de l'expérience ou de la réalité, y compris en cherchant à les réfuter plutôt qu'à les confirmer de-ci de-là... Néanmoins, j'entends ce que tu dis, il faut bien s'appuyer sur quelque chose pour faire progresser notre compréhension des phénomènes, et les hypothèses comme les modèles, tout comme les analogies, sont des nécessités, il faut simplement s'assurer que ce ne sont pas tout ou partie des fantaisies de l'esprit, comme la paréidolie à travers la perception visuelle où l'on voit ce que l'on ( une partie de nous ) a envie de voir ! Pourtant à mon sens, si on comprend pleinement et effectivement ce qui se trame dans l'objet de notre étude, alors ipso facto nous devrions être aussi en mesure de faire des prédictions, je ne parle pas de phénomènes d'une telle complexité avec d'innombrables facteurs d'influence que l'on ne pourrait pas embrasser quel que soit les moyens à disposition ou ceux imprédictibles intrinsèquement ( Théorie du chaos ), mais donc à l'inverse, si nous échouons dans nos prévisions c'est que l'on ne maitrise pas notre affaire, quelle qu'en soit la raison, de notre fait ou indépendamment de nous, dès lors nous ne pouvons pas/plus prétendre comprendre de quoi on parle, du moins synthétiquement, nous devons alors nous restreindre à une approche partielle et sans doute partiale, à un niveau analytique. Oui, on pourrait dire des règles ou des lois sous-jacentes, même si à elles-seules, elles ne permettent pas d'être certain des résultats à venir, par exemples, il est connu que bien que l'on connaisse et maitrise assez bien les lois en Météorologie ou pour l'Astronomie, parce que à la fois les phénomènes en jeu reposent sur des effets non-linéaires et qu'en même temps ils sont sujets à une sensibilités aux conditions initiales, que tôt ou tard et ce malgré des Lois déterministes et connues, le système devient imprévisible, c'est-à-dire que la moindre imprécision dans les données en entrée finit par donner des résultats divergents inexorablement en sortie, et donc une " imprédiction " totale à un moment ou à un autre, que ce soit au-delà de quelques jours pour la météo, ou quelques millions d'années pour le système solaire. Il en va de même en Histoire ou sur l'avenir de l'humanité ou une sous partie, comme la Technologie. En revanche, concernant un individu unique, c'est autrement plus aisé, même si ce n'est pas toujours facile ou simple, puisque l'on sait que le comportement, la réaction ou la réflexion qu'il peut avoir est aussi tributaire de la situation, du contexte ou des circonstances en jeu, ainsi que ce qu'il a en mémoire et donc son histoire de vie propre, tous ces derniers n'étant pas toujours connus convenablement, c'est surtout cette ignorance-là qui nous empêche de faire des prédictions précises pour une personne lambda, non les mécanismes psychiques qui seront exploités, sensiblement identiques d'un humain à un autre, puisque nous faisons volens nolens partie de la même espèce si il fallait le rappeler ! Néanmoins, avec plusieurs individus en interaction les choses se compliquent passablement, les rétroactions incessantes pouvant rendre illisible les processus en cours, à l'instar du dilemme du prisonnier, assez simple ou appréhendable isolément, mais devenant complexe sous sa forme réitérée... Pour ma part, c'est une force ou un appétit comme les autres, quelque chose qui a toujours existé aussi loin que je m'en souvienne, je suppose qu'il en va identiquement pour les gens " normo-typiques " qui se sentent poussés à aller vers leurs congénères, même si ce n'est que certains d'entre eux, ils ne doivent pas se poser la question, mais simplement mettre en action cette propension naturelle. Toutefois, je rappelle que " donner du sens " à ce que nous vivons est omniprésent pour chacun de nous, c'est une activité innée, automatique et incessante, même si il est évident que donner du sens à ceci ou cela, n'est pas vraiment la même chose que la comprendre, la première étant facile et sans effort, la seconde tout l'inverse, les deux ne s'appuyant pas sur les mêmes facultés mentales non plus, la première sur l'intuition, les habitudes et autres heuristiques, la seconde sur l'inhibition à la première, au sous-pesage des options, à une approche plus logique ou rationnelle, plus exhaustive. Ce n'est pas tant la compréhension en elle-même qui procure de la joie, mais le phénomène de dévoilement du mystère, de l'intrigue, etc... comme on peut le voir pour un tour de magie, le dénouement d'un roman ou d'un film, ou encore d'une situation délicate, etc... Cela a un rapport je pense avec la curiosité d'une manière générale, et donc ceci s'applique aussi par extension à la compréhension, même si elle ne conduit pas toujours à cette extase, tout dépend du prix payé pour l'obtenir je dirais, à moins que celle-ci soit si soudaine qu'elle provoque un Eureka, jouissif ! La simple fluidité de la pensée, sans forcément aboutir quelque part, peut aussi être un moment des plus agréable: le fameux flow de Mihaly Csikszentmihalyi. Cet engagement peut être plus ou moins volontaire, comme dit supra pour mon cas, certains psychologues parlent même de " need for cognition " pour en rendre partiellement compte à mon sens, et comme son nom l'indique, c'est un besoin, de ce fait, nous sommes inclinés à y tendre, cela ne réclame donc pas tant un engagement de notre part que de le mettre en application, qui plus est automatiquement sans passage par une délibération conscience, tout comme j'approche ma main automatiquement de mon œil lorsque celui est gêné d'une façon ou d'une autre par quelque chose. Et comme tout appétit celui-ci prend pour un temps fin, quand il y a satiété, ce qui ne signifie pas que l'état atteint soit pour autant mi-figue mi-raisin, mais que le travail reprendre ultérieurement, selon moi le Savoir peut s'apparenter à une construction sur pilotis, une fois qu'ils sont assez nombreux et stables/solides, on peut s'appuyer dessus pour s'élever d'un niveau et ainsi de suite, à l'image de Venise pourtant construite sur d'anciens marais, a priori peu propice à toute construction durable... Bien sûr l'humeur dans laquelle on est joue un rôle important dans notre vision optimiste ou pessimiste, quelqu'un dans une phase dépressive aurait effectivement tendance à broyer du noir ou à se morfondre, il n'est alors pas certain que sa vision morose ou ambivalente soit le reflet de la réalité pour tout le monde !
  8. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour, si je ne m'abuse pas, n'étant pas spécialement versé sur ce genre de problématique socio-politique, il me semble que le terme de " libérale " renvoie à la partie " économique " du pays, ce qui est pointé du doigt en revanche serait plutôt l'application " asymétrique " de notre Démocratie, puisqu'elle est dite représentative ! De ce simple fait, et à cause de l'évolution temporelle du Système de par des Hommes très imparfaits, effectivement il s'est à nouveau instauré insidieusement une hiérarchie du pouvoir.
  9. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour, j'avais ma petite idée sur ton compte, mais je ne pouvais pas l'exprimer publiquement. Tu dis fonctionner à " grand coup d'intuitions ", alors même que tu viens d'une filière scientifique, quoi qu'on en dise les sciences humaines/" molles" sont bien des sciences aussi, n'est-ce pas alors aller contre cet esprit scientifique, c.f. Bachelard, que de se contenter d'une telle approche, en-dehors de considérations pragmatiques ? J'y vois quant à moi une certaine aporie, et d'autant plus que je m'estime aussi intuitionniste, tout en ne m'y réduisant pas, car je sais aussi les nombreux travers de l'Intuition, sur laquelle on ne peut compter que dans notre propre champ d'expertise, sinon on risque fort de ne faire guère mieux que le tout-venant des mortels ou que le hasard, sans vouloir t'offenser ! Nassim Taleb a montré que prévoir " l'histoire " ou le futur est totalement illusoire, personne n'est prophète, pour ce faire, il invoque ce qu'il nomme " les cygnes noires " ( C.f.: livre éponyme ), totalement imprévisibles et qui font bifurquer irrémédiablement le cours des évènements. Je ne sais plus quel intellectuel avait dit: " Les prévisions sont un exercice difficile, surtout quand elles concernent le futur ! " ( c'est moi qui souligne ). Bien sûr, dans toutes les prédictions foisonnantes émises, il y en aura qui fortuitement tomberont " justes ", par la force des choses, mais c'est le simple fruit du hasard, comme de " trouver " les bons numéros d'une quelconque loterie, et non une capacité spéciale d'anticipation ( dans le cas contraire, c'est plutôt un biais rétrospectif ), ou alors dans un domaine très précis et à très courte échéance et peu soumis à évolution disruptive ou à révolution, c'est-à-dire sur du " connu-connu " toujours pour reprendre la terminologie de N. Taleb, alors que ce n'est pas dans ce cadre que tu te situes si j'ai bien compris, mais plutôt à la fois dans " l'inconnu-connu " et " l'inconnu-inconnu " ( = cygne noir ) Pour finir, je te propose et tu disposes bien évidemment, de prendre connaissance du document suivant, que j'ai lu ce matin - puisqu'il était dans ma liste de " à lire ", et qui reprend pour l'essentiel ce que j'ai tenté précédemment de te faire passer, et qui aussi selon ton souhait, combine la cognition et la motivation de la décision/du choix !: https://www.researchgate.net/publication/279721528_Toward_an_Integration_of_Cognitive_and_Motivational_Perspectives_on_Social_Inference_A_Biased_Hypothesis-Testing_Model
  10. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour, https://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_de_la_servitude_volontaire Avant de vouloir chercher des entraves à l'extérieur dans l'expression de notre liberté, nous devrions d'abord et avant tout regarder en dedans de nous, nous sommes - en tant qu'individu singulier - le premier et plus grand obstacle à notre propre épanouissement, quel qu'il soit, notre bêtise, notre ignorance, nos croyances, nos valeurs, nos idéologies, nos habitudes, nos intuitions, nos théories naïves, notre ego, nos besoins divers et variés, entre autres, sont autant d'éléments à l'intérieur de nous qui nous empêchent d'accéder à une véritable/efficiente émancipation ou libération ! C'est un biais cognitif bien connu ( self-serving bias ou biais d'auto-complaisance ), quand quelque chose tourne à notre désavantage ou nous afflige, c'est selon nous à cause de la situation ou des autres, mais quand à l'inverse cela abonde dans notre sens ou va dans l'accroissement de l'estime de soi, alors on l'attribue à une qualité nous étant propre ! La Liberté, comme la Fraternité ou l'Égalité sont des concepts idéaux, comme la Perfection, inaccessibles dans la vie concrète/réelle, si on peut par exemple se sentir comme " frère " avec telle personne, ce qui est fréquent, cela ne sera absolument pas transposable à tout le monde, et d'autant moins que nous noterons plus de différences ou de divergences d'avec autrui. La " liberté " est donc extrêmement relative, mais en aucun cas absolue ! La liberté est à l'image de l'Immortalité, on peut être plus ou moins en bonne santé et vivant mais on n'atteint jamais l'immortalité en tant que telle, de même on peut être plus ou moins contraint intensivement et extensivement, mais la Liberté ne nous sera à jamais atteignable, pas plus que nous serions rigoureusement Égaux, il y aura toujours une myriade d'inégalités en veux-tu-en-voilà, nous nous illusionnons parce que nous regardons ici et maintenant, alors que cette vision instantanée/statique n'est pas valide dynamiquement/spatio-temporellement, on aurait en clair similairement autant de chances de mettre la main sur le " pied " d'un arc-en-ciel...
  11. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour, pas vraiment ! Descartes y voyait - par l'évidence - un moyen d'être sûr de soi, comme une preuve de détenir une quelconque vérité, étant donné qu'aujourd'hui on peut dire qu'il s'est fourvoyé sur bien des points, on ne peut donc prendre sa méthode comme un guide valide pour atteindre le vrai ( la fameuse preuve ontologique de Dieu ou les animaux-machines, ou encore comment on forme des jugements - Spinoza avait vu juste quant à lui - par exemples ). En revanche, pour orienter nos vies vers une plus grande satisfaction - personnelle, cela semble être un moyen optimum en termes de couts d'investissement et de résultats.
  12. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour Loufiat, je te remercie d'une part pour le simple fait de m'avoir répondu, et d'autre part, d'avoir pris en considération les éléments que j'ai fournis. Je vais alors essayer d'apporter des réponses à tes interrogations, à tes doutes et à ta lecture dubitative sur la transversalité ou la généralisation des résultats, je ne sais pas si j'y parviendrais, car ne connaissant pas ce qui motive profondément ton questionnement initial sur la Liberté, ni non plus ton niveau de connaissances, en particulier en science que j'étiquetterais socio-cognitive. Je comprends cette remarque et réticence, les stratégies mises en œuvre peuvent être différentes, car s'appuyant sur des savoir-faires différents selon les cas, liés à des apprentissages antérieurs et donc des adaptations, ce qui est un des éléments de l'intelligence, c'est-à-dire de savoir apporter une solution adaptée au problème rencontré. Toutefois, cela n'exclut pas que les facultés cognitives ou cérébrales sous-jacentes soient, quant à elles, les mêmes d'une situation à une autre, si l'on se tourne vers ce qui fait référence actuellement en Cognition, à savoir le modèle dual de " l'esprit " qui reçoit différents noms suivant les auteurs pour les deux facettes en jeu, l'une rapide et intuitive/automatique/heuristique et l'autre lente et plus posée/réfléchie/rationnelle, dès lors, on comprend que la nature du problème lui-même importe peu, ce qui compte c'est par quel mécanisme - cognitif - il sera principalement traité, par exemple, un individu peut fort bien s'en remettre à une simple évaluation automatique si ce dont il est question conforte son idée première mais enclencher son esprit-critique si elle y contrevient, exploitant ainsi tout un arsenal d'outils élaborés pour contrer l'idée déplaisante. Le process qui sera déployé est effectivement aussi une question de motivation, c'est pourquoi les psychologues-chercheurs s'étaient tout autant intéressés à des sujets peu engageants, comme des chocolats, des confitures ou une interaction prochaine avec un tiers, tout comme à des éléments considérés par les participants eux-même également, touchant à leur identité profonde, en l'occurrence leur orientation politique ou encore leurs souvenirs d'enfance ( Une psychologue avec la participation de parents, a falsifié l'album familial pour y inclure une photo montée de toute pièce d'un évènement que le ( chaque ) cobaye n'a jamais vécu, et ô surprise, l'interrogé non seulement ne détectait pas la supercherie une fois mis devant la photo-montage, mais était également en mesure de raconter toute une histoire autour, avec moult détails ! ). Il ne faut pas négliger la propension irréfrangible de notre cervelle à l'interprétation systématique, comme l'a brillamment montré M. Gazzaniga en invoquant le " module Interprète " en nous, au travers d'expériences édifiantes. Les processus cognitifs étant les mêmes, ils sont toutefois modulés par la situation rencontrée, le centre de traitement de l'information est le même, puisque nous n'avons qu'un seul cerveau, il sera alors enclenché suivant les mêmes mode de fonctionnement qui sont les siens, en revanche les données traitées, en lien avec celles en mémoire, donneront un résultat censément adapté au contexte rencontré ou envisagé. Il faut aussi avoir pleinement conscience, que notre cerveau est plat, dans le sens où l'entend N. Chater, c'est-à-dire qu'il n'existe pas d'inconscient de type psychanalytique, notre cervelle ne fait que faire des calculs à une vitesse prodigieuse et automatiquement, en-deça de tout seuil de conscientisation, nous donnant l'illusion - consciente - de la présence de tout un monde souterrain ou en arrière-plan, alors qu'il ne fait que construire ou reconstruire des réponses en temps réel ! Ce qui explique assez bien à mon sens, mon propre constat que l'esprit humain/des gens n'est qu'un immense patchwork d'idées - en mémoire - sans cohérence globale, ni logique intrinsèque, ni rationalité autre que très locale - spatialement et temporellement. Je suis surpris que Stanislas Dehaene se serait intéressé ou suivrait les pas d'Antonio Damasio !? Je n'ai pas trouvé sur le Net quelque chose qui justifie ton assertion, dans son travail: https://www.college-de-france.fr/en/chair/stanislas-dehaene-experimental-cognitive-psychology-statutory-chair/biography https://journals.openedition.org/annuaire-cdf/12564#tocto3n6 Nevermind. Il est vrai que l'implication des sujets est importante pour tirer quelques enseignements ou plutôt si on veut s'en servir pour faire des prédictions sur le comportement des gens. Néanmoins, quel que soit le niveau d'engagement des personnes, cela ne peut que révéler une part de leur moyen de traitement des problèmes auxquels ils sont soumis, cela fait partie d'eux inévitablement. Le sérieux ou la gravité de la problématique, qu'elle soit au labo ou Irl, ne change pas la donne, je peux aisément le constater par exemple sur quelque chose à l'issue pouvant pourtant être fatale, comme la circulation routière ou lors d'une épidémie mondiale, la façon dont les gens réfléchissent s'y retrouve pleinement, indépendamment des risques encourus, leur manière de se positionner ne diffère pas qu'il s'agisse de choisir quel paquet de biscottes prendre pour le petit-déjeuner, quel candidat élire à la présidentielle, pourquoi leur auto ne fonctionne pas ou faut-il ou non porter un masque lors d'un SRAS ou encore qu'est-ce qui détermine les phases lunaires ?! Ils s'appuient dans tous les cas sur leurs capacités cognitives, qu'elles soient innées ( intelligence ) ou acquises ( connaissances, savoir-faire ), qu'elles soient adéquates/justifiées ou fallacieuses/injustifiées. Il faut à mon sens se méfier de deux écueils, le premier est " de ne savoir presque rien que presque tout " ( hypocognition ), exhibé par monsieur et madame tout le monde, le second tout à l'inverse est " de savoir presque tout sur presque rien " ( hypercognition ), que l'on retrouve chez les spécialistes, et qui a fait dire à A. Maslow " que celui qui ne possède qu'un marteau aura tendance à tout voir sous forme de clou ", autrement dit, si on se réfère à un physicien, à un psychologue, à un philosophe, à un avocat en Droit ou à un médecin de type cardiologue, oncologue, immunologue ou à un interniste, on aura des réponses en droite ligne de leur spécialité pour expliquer le Monde ou un évènement, en oblitérant totalement d'autres possibilités, d'autres points de vue, d'autres angles d'attaques, etc... La seule issue pertinente comme l'a appelé de ses vœux E. Morin est l'interdisciplinarité et une prise en compte parallèlement de la Complexité du Monde, à l'inverse d'un D. Trump qui fédère les foules par ses explications simplistes, mais envoutantes/captivantes/rassérénantes pour hoï polloï, de type " un effet => une cause ". C'est déjà le cas, de plus en plus d'études sont menées dans la vie de tous les jours, en conditions réelles, même si je n'en ai pas parlé ! Bien évidemment, il y a plus de paramètres, plus de variables et moins bien maitrisées - c'est donc moins commode/pratique/aisé, mais ce n'est pas une impossibilité intrinsèque d'aller y voir dans la " vraie vie ", surtout après avoir élaboré des outils et des modèles théoriques en amont, au même titre que l'Homme ordinaire s'appuie sur des catégories, des schémas mentaux ou des théories intuitives pour se mouvoir/agir/interagir/se comporter dans son environnement. Je ne sais pas trop ce que tu entends pas choix " existentiels ", sans doute à l'échelle d'un individu et sa propre existence, et comme dit au-dessus, ce même individu, quoi qu'on entende par là, est tout-à-fait à même de prendre des risques mortels faute de maitriser ses réactions, ses choix dans la vie de tous les jours, sans en arriver au stade de " quel est le but de mon existence " par exemple, une question de vie-ou-de-mort me semble tout aussi importante, si ce n'est plus, que de connaitre " sa finalité " ou " sa destinée " si j'ose dire, ce qui me fait donc dire, que si un individu n'est déjà pas foutu de savoir où se trouve son intérêt en tant que conducteur automobiliste, je ne vois pas comment il serait mieux armé pour autre chose, quoi que ce soit, son incapacité présente le sera ailleurs, ce que tu appelles l'intelligence est justement la chose la plus homogène qui soit, ce qui signifie que celui qui se comporte comme un neuneu le sera ailleurs et/ou à un autre moment, et réciproquement, si Pierre-Paul-Jacques fait preuve d'intelligence ici et maintenant, il aura toutes les chances que ce soit encore le cas là-bas et une autre fois, même si il existe une ribambelle d'exceptions malheureusement dans ce cas. Pour continuer avec mon exemple de conduite routière plus spécifiquement, mais particulièrement illustratif, dont je suis devenu un fin connaisseur par éthologie, il suffit d'observer les gens sur la route et voir comment ils font usage de leur clignotant ou le respect des distances de sécurité, il est alors évident qu'ils ne comprennent absolument pas ce qu'ils font, ni vraiment pourquoi ils le font, et même si par je-ne-sais par quel heureux des hasards on leur expliquait le pourquoi-du-comment, très rapidement, ils en reviendraient à leurs anciennes mauvaises habitudes, tel qu'on peut déjà le voir avec les jeunes conducteurs qui prennent rapidement le mauvais pli une fois le permis en poche ou encore tous les gens qui ressortent d'un stage d'écoconduite qui oublient quasi-instantanément les enseignements ou les bons gestes. Les individus sont extrêmement limités, croire qu'ils pourraient décider de la vie à mener en toute connaissance de causes est une erreur, qu'importe l'importance du sujet, y compris de vie et de mort pour eux-mêmes ou autrui, c.f.: l'obéissance à l'autorité ( S. Milgram ), le conformisme ( S. Asch ) ou de suivre des scripts ( E. Goffman et P. Zimbardo ). Il n'y a pas de différence de nature dans le traitement, suivant la sévérité ou la prégnance du problème en jeu, les mêmes ressources cognitives sont exploitées tout bonnement, avec les mêmes limitations et biais. Je pense que la survenue d'une " crise " n'est que rarement le fait de la Raison, mais bien plutôt que les circonstances nous ont conduit à nous interroger ou à nous remettre en cause, par la force des choses i.e. que l'on y est brutalement contraint, c'est pourquoi le dérèglement climatique n'émeut pratiquement personne, en tout cas, pas au point de modifier substantiellement sa vie quotidienne pour tenter d'y remédier réellement et efficacement, la plupart se contentent du déni, d'une passable indifférence pragmatique et quelques uns se vautrent dans la compensation morale. Est-ce que toute crise conduit à un choix, véritable(?), ou bien plutôt pour l'espèce humaine à un non-choix, c'est-à-dire à se diriger vers ( ou ne retenir que ) la seule solution envisageable restante quand les autres ne sont plus viables ou ne semblent pas l'être, y compris à un niveau individuel, que celui qui apprend que son cancer du poumon a une issue défavorable et qu'il faut qu'il arrête immédiatement la cigarette, que se passe-t-il au juste ? Soit la personne prend vraiment peur, et elle fait le nécessaire pour arrêter le tabagisme, et donc elle ne fait que réagir à la peur, soit au contraire, elle se dit que le mal étant fait et que de toute façon elle ne peut pas s'empêcher de fumer, alors elle est simplement conditionnée par sa dépendance nicotinique, elle ne fait dès lors que poursuivre/perdurer dans ses habitudes, il n'y a aucun choix d'effectuer dans tous les cas ! La relative déception de sa vie actuelle ou passée peut fort bien suivre la même pente, sous couvert d'émotions, comme l'ennui, le regret, la culpabilité, etc... Et ce sont ces émotions qui inciteront potentiellement à un changement éventuel, si il n'y pas pas conflit important avec un autre affect, que ce soit la perte prévisible d'un plaisir, ou au contraire l'anticipation d'une souffrance... Le changement aura bien plus de chances d'advenir si il y a congruence entre l'état actuel et la valence ( positive ou négative ) des expectation ou anticipations des conséquences dues au changement envisagé, si il y a incongruence, il y a donc dissonance cognitive qu'il faudra alors résoudre d'une manière ou d'une autre pour débloquer le statu quo qui se sera produit, il peut bien évidemment arriver que l'individu n'anticipe rien du tout et ne souhaite que échapper à son inconfort présent et/ou souffrances insupportables, pouvant le conduire à un revirement drastique, au grand dam de l'entourage parfois ( partir sans laisser de trace, incorporation dans une secte, abandon du conjoint, des enfant et du travail en même temps, stupéfiants, passage à la violence, etc... ) La Raison peut parfois - exceptionnellement - conduire aussi à une telle crise, mais cela ne concerne pas le commun des mortels, trop englués dans des considérations immédiates, physiquement et temporellement, d'intérêts personnels, d'ego, d'estime de soi ou de reconnaissance, de ressentiments, de souffrance ou d'hédonisme, d'envie ou de jalousie, etc... c'est-à-dire des choses assez primitives/animalesques et grégaires. Autrement dit, tout le monde ne peut pas être Bouddha ! La conscientisation est certes un prérequis, une condition nécessaire, bien qu'elle ne soit pas suffisante, au même titre que l'intelligence est aussi une condition nécessaire pour le progrès technique mais n'est pas non plus suffisant pour en déterminer la bonne ou mauvaise orientation, toute évolution n'est pas synonyme d'amélioration... Parfois, il faut au contraire, s'empêcher ou se retenir pour obtenir un meilleur résultat ou faire acte de liberté, c'est-à-dire d'inhiber des réponses. Ce qui est je pense intéressant de noter, c'est que nous sommes individuellement assez doués pour trouver les défauts des autres, justifier nos comportements de par des situations qui en rendent raison, mais que l'on n'est pas capable de faire la même chose en miroir spontanément, à savoir appliquer les critiques observationnelles vers autrui à nous-même avec la même rigueur, objectivité et lucidité, et d'autre part et parallèlement, d'expliquer le comportement des autres autrement que par des dispositions, c'est-à-dire par des traits de caractères et non par la situation qu'ils rencontrent, bref il y deux poids et deux mesures pour expliquer les mêmes phénomènes(!), et comme avec tout appareil de mesure mal-calibré, gauchi ou dont on ignore le fonctionnement, on aura tôt fait de mesurer virtuellement n'importe quoi, et en donner une interprétation au gré de nos envies, pré-conceptions, idées arrêtées, stéréotypes, et autres croyances, pour lesquelles nous n'avons aucun moyen d'en connaitre la survenue ou la cause, étant donné qu'elles nous sont distillés par notre environnement/entourage depuis notre plus tendre enfance, et comme tout ce qui est habituel et familier fait office de Norme, il nous est pratiquement impossible d'y être sensibles ou réceptifs et donc encore moins à le remettre en cause, tout comme on ne voit plus le nez devant notre champ de vision, ou que l'on ne se questionne pas sur le fait d'avoir cinq doigts aux mains, ou de marcher debout sur nos deux jambes, ou encore comme l'amoureux qui est littéralement aveugle des défauts de l'élu·e de son cœur. Je pense avoir donné suffisamment de pistes de réflexions sur la révision des prétentions que l'on pourrait avoir sur notre capacité à choisir ou à délibérer. P.S.: Comme l'a soulevé/suggéré @Ambre Agorn à un moment, ici ou sur son Topic sur " la rationalité du langage ", les gens comprennent en fonction de leur propre filtre ( je le dis avec mes mots faute de mémoire ) qui est de nature idiosyncratique, et donc singulier, pouvant alors conduire à des incompréhensions ou des interprétations différentes qu'elles soient ou non mises en évidence. J'utiliserais une métaphore pour en rendre compte et montrer la perversité de ce mécanisme naturel, on peut imaginer que notre cerveau pourrait être ramené grosso-modo à une calculatrice et que les touches sont les idées/concepts propres à celle-ci, il se peut dès lors que certains possèdent des touches avec tel symbole à tel emplacement mais qui ne correspondent avec celles d'une autre calculette, de plus certains calculateurs seraient dotés de peu de touches, les plus simples comme les opérations de bases, d'autres avec des fonctions plus avancées ( qui représentent des connaissances en plus ) de type Collège ou Lycée et certain·e·s avec une calculatrice sophistiquée de type Ingénieur ou encore des appareils extrêmement complexes et pointus que l'on trouve dans des labo de Recherches, il est donc clair que celui qui compose avec une calculatrice de haut niveau en appuyant sur certaines touches n'obtiendra pas du tout le même résultat que celle ou celui qui pianote sur son clavier bien plus limité, il sera contraint au mieux d'appuyer sur des touches qu'il jugera/entendra comme voisines ou similaires voire identiques pour lui/elle, iel obtiendra donc tout autre chose, d'incomparable, engendrant une incompréhension inévitable, quand cela ne sera pas tout bonnement que les mêmes touches censément au même endroit n'utilisent/ne renvoient finalement pas la même fonction, et donc là aussi, de produire un autre résultat incohérent entre les deux machines. Il en va similairement avec nos cerveaux, nous avons toutes et tous des fonctions plus ou moins développées/élaborées en poche, et des processus plus ou moins fonctionnels/opérationnels ou correctement étiquetés ou même tout simplement convenablement utilisés par leur possesseur, en plus des erreurs de perception/impression/frappe: ce qui rend la compréhension entre cervelles si périlleuse et aléatoire/incertaine... à moins d'avoir une calculette suffisamment semblable et ainsi qui produit des résultats proches et donc de la compréhension mutuelle !
  13. deja-utilise

    La liberté

    je peaufine un chouïa ma réponse précédente de ce matin, en effet, je n'avais le temps que pour donner un lien me semble-t-il pertinent. Les choix préférentiels que l'on opère la plupart du temps se font inconsciemment, et la Raison ne vient/viendrait qu'enfoncer le clou de la " prise de décision " non-consciente amont, la Parole comme la Raison aurait comme principale fonction d'argumenter, de persuader et donc de convaincre, autant les autres que soi-même via le langage intérieur, nous faisons alors avec nous-même ce que nous faisons face à un interlocuteur, par exemples, il a été montré que si l'on donne 1mn ou 10mn à des personnes-cobayes pour évaluer des pairs, que le délai supplémentaire, quand bien même les participants avaient accès à des informations à leur sujet, n'apportait rien du tout de plus sur leur premier jugement ou impression, le glanage d'informations ne faisant que confirmer leur intuition, de même pour un hypothétique candidat politique, où le " choix " se fait en à peine quelques secondes au faciès, le programme politique ayant un impact nul ou insignifiant comparativement, qu'il soit disponible ou non. Pirement, des psychologues disons cogniticiens " se sont amusés " à demander l'avis de participants sur des positions ou engagements politiques les concernant au travers de questionnaires à double-choix, à la fois par des questions et des questions " interro-négatives ", puis une fois l'exercice terminé, ils ont inversé une partie des réponses tout en demandant aux interrogés d'expliquer ou de justifier leur avis, il s'avère que 30% des enquêtés ne se sont aperçus de rien du tout et ont simplement défendu des positions qui n'étaient pas les leurs et ce, sur toutes celles modifiées ! Tout comme environ 80% d'entre eux ont laissé passer au moins une des modifications sans s'en rendre compte, et l'on donc défendue ! ( une autre expérience similaire avait pour but de sélectionner des visages plaisants présentés par paire, puis dans un second temps d'expliciter son choix, alors même que des photos avaient été inversées ). Nous sommes donc loin d'être des monstres de rationalité ou de cohérence, mais bien plutôt des girouettes qui s'alignent en fonction du vent ( le contexte ), comme cela a été mis également en évidence à plusieurs reprises dans la polyphasie cognitive par Sandra Jovchelovitch par exemple. Sinon, en dehors de ces limitations intrinsèques à la prise de décisions, je dirai que tout n'est pas perdu pour autant, car à défaut de pouvoir parfaitement circonscrire le choix optimum ou le mieux, ce qui demanderait des ressources qui nous font défaut, que ce soit en terme de connaissances, d'informations et de mémoire limitées, tout comme étant sous le joug de biais cognitifs et autres heuristiques, de même qu'avec une incompétence chronique à l'introspection, etc..., on peut au moins je pense savoir ce qui nous serait insupportable ou très désagréable, et qui par voie de conséquence si nous n'y prêtions pas attention nous garantirait une insatisfaction, alors qu'en revanche de cocher toutes les cases des critères/qualités " positifs " du choix retenu de notre délibération préalable ne garantirait pas notre satisfaction, prenons un exemple concret arbitraire mais illustratif, la recherche d'un·e partenaire de vie, si on n'est pas vigilant sur ce qui est fondamental, typiquement l'orientation politique ou religieuse, alors on a toutes les chances d'être déçu par la personne avec qui l'on est une fois la relation entamée, à l'inverse, choisir par la seule raison une personne qui remplirait tous les critères désirés/attendus ne nous donnerait pourtant pas ipso facto le contentement recherché à coup sûr, car une relation amoureuse dépassera toujours les ingrédients que notre conscience aura identifiés, c'est ce petit-plus qui fait la magie de l'amour, sans compter tous les autres paramètres non étudiés ou envisagés et qui pourraient rapidement gâcher l'aventure, car non pris en compte en amont faute de moyen pour le faire, par ignorance, bêtise, manque de temps, etc.... En clair pour s'orienter pour faire un choix avec un résultat/investissement optimisé: ne pas prendre en considération des éléments hautement négatifs est une voie vers l'échec quasiment assuré, mais au contraire, s'évertuer à tout planifier, décortiquer, analyser en amont, ne permet pas de se prémunir d'un fiasco ou d'une débâcle pour autant, il faut ainsi passer du temps à identifier les bêtes noires ou les incontournables évidents pour nous, mais aller plus vite sur le reste, puisque l'on ne peut ni lutter contre le facteur chance, ni prévoir toutes les réactions en chaine qui suivront notre choix, conduisant à une imprévisibilité inhérente irréductible à terme, qu'il soit court, moyen ou long suivant la valence de la faveur des évènements, d'autant plus si le nombre d'humains impliqués augmente, alors que ce serait plus aisé pour de l'inanimé seulement en jeu.
  14. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour Loufiat, je ne rentrerai pas dans les détails de ta vie bien évidemment, ce n'est pas le lieu pour le faire comme tu le rappelles, je ne peux donc pas approfondir quoi que ce soit, simplement je peux pour l'instant à partir du point relevé au-dessus, te donner une nouvelle piste de positionnement, si il n'est pas encore trop tard: https://www.researchgate.net/publication/240281868_Introspecting_about_Reasons_can_Reduce_Post-Choice_Satisfaction Où parfois le premier choix intuitif a priori qui vient à l'esprit est ce qui nous rendra le plus satisfait a posteriori, contrairement à de mûres réflexions du pourquoi-et-du-comment contreproductives ! Il s'avère que je l'ai effectivement expérimenté à plusieurs reprises, malgré mes efforts réflexifs intenses à faire le bon choix de ne pas être si content/satisfait que ça à la fin, alors que certaines choses que je n'avais pas planifiées, pourtant importantes dans une vie, m'ont rendu des plus heureux ou m'ont le mieux contenté...
  15. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour Ambre et @Loufiat Cette phrase peut sembler hypocrite, car comme vaguement signalé, elle est rarement applicable telle quelle, il y a d'autres facteurs en jeu ( pouvoir, intérêts égoïstes, domination, accaparation, etc... ) qui la défaussent ou la gauchissent sérieusement, c'est un cas-type idéal vers lequel tendre et non une réalité effective, d'ailleurs son giron ou domaine de validité est la Justice, même si je me suis abstenu de le rendre explicite antérieurement, à l'instar de " Ne pas faire aux autres, ce que l'on ne voudrait pas qu'ils nous fassent ". Il est vrai que j'ai traité la question de manière à la fois théorique et abstraite, et j'ai bien peur d'avoir fait chou-blanc, car trop éloigné de vos préoccupations immédiates et concrètes certainement, quand bien même ce que j'ai dit est assez juste, cela n'apparait pas pertinent dans vos situations respectives Irl, je m'en excuse ! Je vais donc reformuler différemment mon propos, toi et Loufiat n'êtes pas dans la même situation, même si vous ressentez tous les deux de l'angoisse existentielle pour ainsi dire, en effet de ce que j'en comprends à partir de vos réponses publiques, pour ta part tu sembles avoir déjà un choix assez arrêté en tête et ta problématique se situe dans la mise en application ou le passage plein et entier de ce choix, en revanche Loufiat se situe dans l'indétermination face à des choix potentiels pléthoriques, il est en amont d'un quelconque choix, il est pour le dire autrement dans le non-choix puisqu'il ne sait justement pas quoi retenir ou quoi opter, tu es dans le questionnement de ce dont tout pourrait découler de ce choix et les ramifications/conséquences subséquentes insondables te rendent perplexe, alors qu'il erre dans la profusion de possibilités dont il ne parvient pas à en réduire un plus qu'un autre, il est donc en amont du choix à faire alors que tu es, au moins dans ta tête, en aval du choix. Loufiat me fait penser, et ce n'est en rien une critique mais un simple constat basé sur les faits rapportés, à ce que Antonio Damasio discute dans " L'erreur de Descartes " et le cas Phinéas Gage qui suite à la destruction d'une zone de son cerveau, d'un lobe, était coupé de ses émotions et donc incapable de faire un choix, alors qu'il avait conservé toutes ses facultés cognitives par ailleurs, il n'arrivait pas à se décider même s'il était capable de réfléchir ( à pondérer ses réponses analytiques par ses affects ). Cela rejoint également, mais différemment par excès cette fois-ci plutôt que par défaut, ce que deux psychologues ont mis en évidence dans " When Choice is Demotivating: Can One Desire Too Much of a Good Thing? " et où ils concluent, au niveau du ressenti subjectif, que trop de choix peut être parfois équivalent à pas de choix du tout ! ( i.e. Too choice = no-choice ). Du moins, cela reste des pistes à explorer fautes d'éléments supplémentaires à exploiter pour mieux circonscrire ses difficultés propres. Dans " https://www.academia.edu/24470501/The_What_and_Why_of_Goal_Pursuits_Human_Needs_and_the_Self_Determination_of_Behavior?email_work_card=title " R. Ryan et E. Deci expliquent assez bien l'interaction qu'il y a entre d'une part les besoins primaires, autres que ceux liés à la survie stricto sensu, et le contexte sociétal qui leur permet d'advenir, l'un ayant besoin de l'autre pour s'exprimer comme tu le sous-entends. ( Tu peux utiliser Google Traduction à partir de Chrome pour le lire convenablement, même si il y a un bug de présentation, faisant chevaucher des morceaux de paragraphes gauche et droit de la même page malheureusement, je vais tenter d'y mettre un lien vers le document traduit avec un autre outil mais sans ce dysfonctionnement, si il veut bien fonctionner à travers ce forum: 2000_DeciRyan_PIWhatWhy.pdf ). Ici le sentiment de " Liberté " consistera à pouvoir ou être en mesure de satisfaire au mieux ses besoins fondamentaux d'être humain, dans une société y pourvoyant tout ou partie.
  16. deja-utilise

    La liberté

    Bonjour Ambre et @Loufiat, bien sûr le sujet peut apparaitre à la fois vaste et précis, parce que la notion de liberté peut s'appliquer à une foultitude d'évènement dans nos vies et ce, quotidiennement, tout en reposant ultimement sur la notion consubstantielle contraire ou antagoniste de contrainte, facile à comprendre. Je pourrais commencer par formuler une devise connue, et qui condense assez bien la complexité sous-jacente à la liberté, elle-même malgré tout plus aisée à entendre et à appréhender que l'idée de libre-arbitre (comme vu avec Frod il n'y a pas si longtemps ), cette formulation revêt un aspect logico-principiel : " Ma liberté s'arrête là où elle empiète sur celle des autres " ! Collectivement, soit il y a consensus spontané ou naturel ( inné, éducatif, culturel ou habituation ), soit il faudra le créer dans une perspective " pacifique ", du moins pour le groupe dominant ou majoritaire, car le pouvoir vient corrompre ce principe idéel/idéal, ainsi que les idéologies surplombantes ! Chacun reconnaitra que la liberté, est autant affaire de mouvement, que d'action, de choix, d'expression, d'entreprendre, d'apprendre, de penser, de croire ou d'imaginer, etc... Elle peut donc être contrainte de multiple façons à partir du moment qu'est contrarié un besoin, une habitude comportementale ou réflexive, un réflexe inné ou acquis, un schéma de pensée, un désir ou une envie, par exemples ! La liberté totale n'existe pas, tout être est dépendant et menacé par tous les autres environnant, il sera donc toujours question d'une certaine composition et équilibre dans toutes les atteintes possibles ou potentielles à la Liberté, suivant notre système de valeurs et de nos priorités respectives en vigueur, ainsi que de notre milieu de vie, passé ( conditionnement ) ou actuel ( conditions ), de même que vis-à-vis de notre sensibilité ou de nos réactions émotionnelles correspondantes ( e.g. peur, colère, dégoût ou joie anticipée/prévisible ou indifférence ). Si nous ne rencontrons pas d'obstacle majeur à l'expression de notre volonté, alors on pourra se considérer comme libre ou se sentir comme tel, dans le sens où cette intention/envie n'est pas contrariée complètement ou définitivement, toutefois, tendre vers ce qui nous anime et y réussir, ne signifie pas que nous sommes maitres de nos désirs ou pulsions, mais seulement de les assouvir, et c'est ce dernier point que nous nommons liberté ( nous voulons certes, mais nous n'avons pas loisir de vouloir ce que nous voulons ), quand bien même nous ne serions que des marionnettes mues par nos émotions, sentiments et autres réactions physiologiques, psychologiques et psychosociologiques, le tout guidé, modulé et nuancé par l'entremise de notre mémoire et les chemins neuronaux dédiés. Le sentiment le plus complet dès lors de liberté consistera à connaitre et reconnaitre que nous sommes d'abord et avant tout des automates programmables, puis d'accepter ce fait intangible - tout en trouvant son propre équilibre harmonieux entre ses expectatives/volitions et contraintes internes/subies, et enfin d'être en paix en son âme et conscience avec ces différents déterminismes, qu'ils soient externes, internes ou intériorisés, autrement dit de " bien le vivre " ( libéré/délivré des conflits/incongruences/contradictions intrapsychiques ) dans l'état actuel des choses dans sa vie, même si de vivre dans une quasi-complète illusion est aussi rassérénant, comme tous les croyants et pratiquants religieux par exemple, " libérés " de certains maux existentiels produits par la raison ou les faits de la réalité, anesthésiés qu'ils sont, comme celle ou celui sous la dépendance d'une substance psychotrope qui le libère aussi de certains maux, bien que dans son cas que momentanément/temporairement tant que la substance reste active, alors qu'une idée ou une croyance peut rester active en permanence et donc son emprise/effet également... ( " Le désenchantement du monde " se trouve justement entre ces deux positions, inconfortable et malcommode: ni dans l'aveuglement/illusion de la Croyance - religieuse et/ou dogmatique et/ou idéologique, ni encore dans l'acceptation pleine et entière de sa nouvelle condition d'automate biologique programmable, balloté par les contingences de la Vie, comme une feuille prise dans les turbulences du vent )
  17. Bonjour, il y a là effectivement matière à réflexion/méditation et ces questions me semblent à la fois légitimes et dignes d'intérêt. Je me contenterai d'en dire ce que j'en pense, ce qui me vient spontanément à l'esprit, étant quelque peu dans la même mouvance que cette révélation... Il faudrait certainement distinguer nombre de principes apparentés, le bonheur, le bienêtre, la joie, la satisfaction et le plaisir, tous renvoyant a des réalités différentes et non vraiment interchangeables. Mais le " bonheur " lui-même a reçu une ribambelle d'interprétations selon les époques, les idéologies/spiritualités ou courants philosophiques, etc... Par définition ou étymologie, le bonheur renvoie à la " bonne chance ", cette dernière étant par nature hors contrôle, même si on peut faire en sorte de rendre la situation plus favorable à son occurrence, un peu comme avec le succès. Enfin, on peut voir le bonheur tout simplement comme le fait de ne pas avoir ( reconnaitre ) de troubles, tant corporels qu'intellectuels/spirituels disons ( un bonheur dit " négatif ", celui de plus bas étage ou minimal ). C'est-à-dire que si l'on est perturbé cognitivement par quelque chose, alors cela contrarie nécessairement le bienêtre et donc notre sentiment de bonheur. Le bonheur n'est pas tant une émotion qu'un état, avant tout d'esprit, on peut fort bien se reconnaitre heureux en étant infirme ou handicapé, en effet il a été montré qu'il y avait habituation soit d'une plus grande chance, soit d'un malheur au bout d'un certain temps, qui peut être d'un an et demi, pour revenir à ce qu'il était auparavant, autrement dit au même niveau qu'avant le drame ou l'évènement heureux, tels qu'un accident de la route avec séquelles ou un mariage par exemples. Remarquons que l'on pourrait être localement triste tout en étant globalement heureux, par exemple hypothétique, quelques jours après mon mariage j'apprends le décès d'une connaissance, il y aura ambivalence du ressenti suivant ce sur quoi porte la pensée à ce moment là, si je me focalise sur la perte d'un être aimable je ressentirais de la tristesse, mais si je reviens sur la vie qui est la mienne, je resterais globalement heureux de ce que je vis actuellement. Il en irait de même sur un plan Économique, une petite perte d'argent disons par escroquerie, me serait désagréable, mais ne remettrait pas en cause mon mode d'existence qui pourrait rester malgré tout confortable, ce ne serait qu'une contrariété passagère et temporaire, très en-deçà du Tout. Il n'en va pas de même avec la mélancolie, qui est une dépression sévère, cette tristesse-ci est globale et non localisée, elle affecte l'être tout entier dans toutes ses dimensions, y compris ses buts dans la vie. En effet, quand on n'a aucun objectif ou qu'ils sont inaccessibles ( aller dans l'espace en étant pauvre ou en mauvaise santé même richissime ) ou ne le sont plus ( la jeunesse quand on est vieux ), on risque fort de déprimer faute de motivation ou d'élan à vivre, c'est pourquoi un garçon comme Mike Horn expliquait que si il partait à l'aventure - extrême - ce n'était pas pour " mourir " mais pour " se sentir vivre ", et quand bien même il en souffrait certainement beaucoup pendant ses excusions, il devait se sentir heureux de le faire et malheureux au bout d'un certain temps à ne pas le faire. Bien sûr la frustration à ne pas trouver de réponse à un problème ou une difficulté est en soit déjà énervant, mais si de plus, cela nous touche de plein fouet ou nous concerne directement, ça en décuple l'effet. C'est là qu'il est important de faire la distinction entre plaisir, joie, satisfaction et bonheur, en effet, dans nos sociétés occidentales actuelles nous avons basculés non seulement dans le paraitre mais aussi dans le consumérisme à la fois matériel et disons " culturel " comme le tourisme et autres divertissements, dès lors voir les gens satisfaits de ces plaisirs éphémères qu'ils multiplient autant qu'ils le peuvent pour renouveler leur état, n'est qu'un écran de fumée, ils sont au contraire pris au piège de leur propres aspirations ou dictats sociétaux, tels des drogués perpétuellement en manque, et d'autant plus, qu'ils ne supporteraient pas de paraitre ne pas " réussir " leur vie sociale, professionnelle ou privée, nous avons basculé dans le culte et l'impératif au " bonheur " confondu avec la performance, la réussite et le matérialisme et la consommation ostentatoire. Ce qui signifie que les gens peuvent apparaitre " heureux " mais ce ne sont que des plaisirs constamment renouvelés, au même titre qu'on écoperait un bateau qui prend l'eau et dont on serait un/le passager ! C'est une forme d'esclavage à la situation que l'on ne maitrise absolument pas, on pare au plus pressé. Une fois que l'on a pris le temps de relever cette farce ou comédie, pourtant jouée par le plus grand nombre, alors peut commencer un travail sur soi, et ainsi redéfinir ses priorités dans la vie, sans pour autant atteindre un bonheur positif ( ou hédonisme ) mais au moins l'ataraxie ( ou bonheur négatif ), i.e. l'absence de troubles, de part le fait de comprendre ce qui se trame en réalité dans cette immense pièce de théâtre ou il n'y a finalement que des comédiens, des acteurs qui jouent ou tiennent un rôle... Il faut aussi savoir, d'après maintes études, que les gens les plus heureux/satisfaits de leur condition, sont justement les personnes avec un QI supérieur, voir Franck Ramus et Nicolas Gauvrit à ce sujet. D'un autre côté, le bonheur - dans nos sociétés occidentales tout du moins - a une dimension " économique ", c'est-à-dire comparative, celui qui a plus de ceci ou de cela se sent plus heureux que ceux à qui il se compare et qui ont moins que lui, il y a donc une composante psycho-subjective à prendre en considération, par exemple illustratif, il est fréquent que la personne lors d'un concours sportif qui se trouve en troisième position au classement se sente plus heureuse, contre-intuitivement, que celle à la deuxième place(!), en effet, la troisième se dit qu'elle est sur le podium et que pour un peu elle n'y aurait pas été du tout, alors que la seconde se dit qu'elle a raté de peu la première place ! Autrement dit et généralement, ceux qui ont plus que le moyenne - et le savent - se sentent plus heureux que la moyenne, je dirais quel que ce soit ce " plus " et sa provenance ( pure chance ou autre ), un meilleur salaire, une meilleure position sociale, un meilleur classement à un examen ou admis à une meilleure école classée, être plus publié, être plus célèbre/apprécié, être mieux reconnu ou loué, avoir une plus grosse maison/voiture, une meilleure place pour sa résidence secondaire dans un lieu prisé, partir plus souvent et plus loin en vacances, posséder plus de biens ou de plus grande valeur des œuvres d'art ou des bijoux ou objets anciens/inestimables, porter du sur-mesure à des prix indécents, etc, etc... Il est fort probable que cette conclusion ne soit pas de l'ordre du choix, mais de la résignation ou du biais de confirmation, car on ne peut faire autrement que composer avec ce que l'on a, et pire, de ne faire ce jugement que sur une base fragile et simplificatrice, qui ne reflète pas la complexité du monde, c'est certes rassérénant, mais c'est aussi arbitraire et aléatoire que la chance qui nous conduit au bien-être, il n'y a pas à " choisir " de manière aussi manichéenne, un peu comme les blagues d'adolescents " ou bien ou bien " où les deux options sont non/peu souhaitables aussi bien l'une que l'autre, c'est rigolo en tant que tel, mais cela ne doit pas nous égarer dans la résolution de notre problématique. À titre d'exemple et d'information, j'ai tout juste commencé un article sur le lien réel entre éco-responsabilité active et bien-être, où il semblerait que de s'engager dans quelque chose qui non seulement fasse sens mais qui est également valorisé aussi bien par l'individu qui s'y adonne que par la société, contribue à se sentir bien et ce, de façon assez pérenne, pour peu de s'y tenir sur la durée, pour la simple et bonne raison à mon avis que l'on y croit/adhère intrinsèquement, ce qui rejoint quelque part le précepte religieux, des gens qui par foi et conviction se sentent ( subjectivement et objectivement ) plus heureux que les autres qui n'ont pas une telle adhérence théologique ( ça dépasse donc le fait réducteur d'être " simple d'esprit ", même si on peut se poser la question, parallèlement, de savoir si croire en une entité invisible et immatérielle ne contrevient pas à l'Intelligence ou au moins à la rationalité ) !
  18. Bien le bonjour Ambre, lancinantes questions que de comprendre celles dites " existentielles ", et ce, je dirais depuis que l'Homme est Homme et qui le distinguent du reste de la " Création " ( façon de parler uniquement, étant plus que athée ), le " propre de l'Homme " serait sans doute de se poser des questions, le reste n'étant qu'extrapolation, optimisation, recombinaison ou extrémisation de l'existant. Les anciens parlaient volontiers " d'élan vital " pour en rendre compte, plus récemment avec Antonio Damasio par exemple, on se réfère plus communément à la notion d'homéostasie, concept plus scientifique et biologique. Il y a des transferts de gènes horizontaux, ainsi que des phénomènes d'endosymbiose, tout comme des erreurs de transmission génétique à la descendance, et dans une moindre mesure des facteurs épigénétiques, tout cela a concouru à diversifier le vivant nécessairement ! Si par exemple on prend des mouches ou des bactéries identiques, par clonage ou mitose, elles finiront malgré tout par diverger au fil du temps qui passe, de génération en génération, et d'autant plus rapidement que leur environnement de vie est différent, les organismes filles à la génération N seront différents de leur mère d'origine. On ne peut empêcher cette dérive naturelle ( d'où la Théorie de l'Évolution ), il reviendrait donc à l'inverse à expliquer pourquoi deux organismes seraient rigoureusement identiques, puisque tout concourt à les faire diverger. Par exemple, même deux vaches clonées filles à partir d'une seule mère, ne permet pas d'avoir rigoureusement deux individus strictement pareils, ne serait-ce que visuellement les tâches sur leur peau ! Plus près de nous, on le voit aussi avec les vrais jumeaux, du moins pour celles ou ceux qui les connaissent très bien. Si on a du mal à rendre compte de ce qu'est le vivant comparativement à l'inerte, en revanche, on peut en expliquer l'évolution, un organisme incapable ou peu capable de survivre ou de se reproduire, produira pas ou peu de descendance, à l'inverse, celui le mieux adapté à son milieu aura plus de chances de survivre puis de se reproduire, et donc de transmettre ses gènes " favorables " et ainsi de suite, c'est exactement ce qui se passe actuellement avec la bio-résistance aux anti-biotiques par exemple. Nous nous retrouvons avec " l'effet papillon " à l'échelle du vivant lui-même, de petites causes pouvant produire à terme de gros effets, il suffit d'attendre en quelque sorte ! C'est pourquoi en des dizaines de milliers d'années ou des millions les organismes " se transforment " en autre chose, à quelques exceptions près, où il existe des fossiles vivants ou apparentés, les hyménoptères sont sensiblement les mêmes aujourd'hui qu'hier, alors que dans le même temps, les mammifères - une fois apparus - se sont très diversifiés. C'est tout le souci des concepts qui ne collent pas parfaitement à ce que l'on veut signifier, on se retrouve à court de mots, ou alors il faut en inventer de nouveaux, redéfinir le terme existant mais restreint à sa pensée avec le risque de ne pas être compris par les autres, l'association des mots par un tiret pour signaler un concept non réductible aux deux mots employés, voire aller à la pêche d'un vocable ancien oublié et pouvant faire l'affaire, ou encore prendre un vocable d'une langue étrangère pour la même raison et mieux approprié ( tel que " Rendez-vous " pour les anglophones et " Date " pour les sud-coréens, ou " Parking " pour les français, par exemples ). Toutefois Communication me semble assez à propos malgré tout, simplement, la notion d'intention ne s'y retrouve pas toujours associée. Sans vouloir jouer sur les mots, l'idée d'intension serait peut-être plus juste en ce cas. On peut communiquer de par sa constitution ( intension ) mais sans le vouloir/désirer ou via un acte conscient ( par intention ). Pas tout-à-fait, l'ordre peut apparaitre spontanément à partir du désordre présent, tu peux aisément en faire l'expérience toi-même en prenant du tout-venant parterre dans un sceau, puis de secouer celui-ci en faisant bouger et vibrer son contenu sans régularité particulière, malgré tout, petit à petit les " grains " de matières vont subir une ségrégation, où les plus petits se retrouveront plus facilement en bas du récipient et les plus gros au-dessus ! Point d'intelligence là-dedans, ni même de volonté à trier le sable des cailloux, le mouvement seul avec la gravité suffit à rendre compte du résultat. Il est somme toute assez clair qu'un organisme qui ne serait pas en mesure de " communiquer " intérieurement ou extérieurement, serait condamné rapidement à la mort, incapable de répondre à ses impératifs vitaux, tout comme de se protéger, communiquer est donc une condition sine qua non à la Vie. Le " traitement du signal " est indissociable du vivant, qu'importe qu'il soit voulu, conscientisé ou non. De même l'immobilité - absolue - ou l'absence - totale - de chaleur serait là aussi fatal à toute forme de vie. La conscience est un plus dans le monde du vivant, mais n'est pas une nécessité incontournable, au même titre que les intentions, la vie peut très mieux se développer par le seul mécanisme du hasard et des lois de la Sélection Naturelle ( Charles Darwin, " De l'origine des espèces " ), une fois que la Vie est. Pas besoin de Plan ou de Dessein ! Ces règles de base se suffisent à elles-mêmes et expliquent à elles seules la diversités du Vivant. Ce ne sont pas des " choix " à proprement parler, mais des contingences, des accidents, des orientations hasardeuses, des bifurcations, des réactions machinales ou automatiques, etc... Bien sûr, nous humains avons aussi consciemment ou inconsciemment des désirs et des besoins autres que vitaux, ceux-ci peuvent dont influencer nos comportements, de façon à nous orienter dans une direction plus favorable à l'atteinte de ces volitions premières - parfois insoupçonnées, un individu en tant qu'entité entière est pour beaucoup soumis à ses réactions biologiques, génétiques, biochimiques, hormonales, commensales/"holobiontiques", conditionnelles, culturelles, éducationnelles/savantes/formatrices, etc... Notre volonté n'est qu'un tout petit élément qui vient se greffer sur ces autres leitmotivs, en général bien plus impérieux que notre vouloir, sauf si ce dernier est calqué sur les premiers comme lorsque l'on a " faim " de nourriture ou de sexe. On peut donc en arriver à produire ce que l'on voulait sans pour autant avoir fourni consciemment tout ce qui aurait pu en produire l'effet, mais que notre être en sa partie inconsciente ait pu nous y faire tendre malgré tout, augmenter les chances de sa survenue, c'est donc ici la coexistence des deux qui en facilité la venue, bien que l'un peut se produire sans la présence de l'autre d'autres fois, tel que singer les mimiques de l'autre sans m'en rendre compte, ou à l'inverse, vouloir absolument résoudre ce casse-tête étape par étape, rationnellement. On pourrait très bien déverser les mêmes cubes en pierre, sur une plage dans les remous des vagues, et constater que même dans une situation aussi simple, ces pierres ne s'usent pas identiquement, qu'elles n'ont pas rigoureusement toutes la même forme " superposable ". La règle générale de l'Univers, c'est le changement, pour le dire autrement sous forme de paradoxe: La seule constance du Monde c'est le changement ! L'identité est l'exception plutôt que la règle, parce que les actions ne sont jamais strictement identiques sur des objets eux-mêmes imparfaitement semblables, etc... Tôt ou tard, à la longue, ces micro-variations pourront donner à terme des effets macroscopiques observables divergents, dans tout un autre registre, il nous serait impossible de rejouer l'Histoire telle qu'on la connait, même en remettant tout en place, la moindre différence imperceptible donnerait la longue tout autre chose, toujours le fameux " effet papillon " des systèmes non-linéaires, la Vie en elle-même n'est pas un phénomène linéaire, ne serait-ce qu'à cause des innombrables rétro-actions en lice... Je n'y vois aucun inconvénient. C'est ce que l'on appelle autrement un phénomène " émergent " ! Mais la part la plus limitative pour comprendre un humain quelconque, est notre grande ignorance des incalculables facteurs qui peuvent moduler, influencer et compter dans sa réaction, ce n'est donc pas tant qu'il serait incompréhensible en lui-même à cause du versant holistique de son être, mais parce qu'il nous manque bien trop d'informations sur son compte, et bien pire encore leurs incommensurables interactions ! Un peu et dans une bien moindre mesure, " l'effet cocktail " des médicaments par exemple, on peut certes circonscrire assez bien l'action désirée et non désirée de telle substance unique/isolée, mais cela devient rapidement un vrai casse-tête dès qu'une ou plusieurs autres rentrent dans la composition, c'est à ce jour une sacrée limitation... Bon week-end, D-U
  19. Bien le bonjour à toi Ambre, tu es pleine de ressources et même de vigueur, je ne sais même pas comment tu as pu faire pour supporter un travail aussi harassant, j'ai de mauvais souvenirs de la dizaine de jours pour la cueillette des pommes ou de la récolte du raisin quand je n'étais qu'un jeune homme, je souffre rien que de penser à ton épreuve de plus d'un mois. Chapeau bas ! Oui c'est très juste, et c'est très " tendance " actuellement en Cognition que de recourir à une modélisation duale de l'esprit ou de la pensée, l'une effectivement qualifiée d'intuitive ou heuristique et l'autre dite rationnelle ou traitement systématique, selon les auteurs, et il faut comme tu le fais envisager que ces deux processus fonctionnent ou peuvent fonctionner de concert suivant les situations, de la plus machinale à la plus exigeante sur le plan cognitif quand il y a un conflit manifeste ou une dissonance. Dans un article que j'ai très récemment lu au titre principal " Beyong accuracy " ( " Au-delà de la justesse " ), les auteurs S. Chaiken et al. disent sensiblement ce que tu viens d'énoncer - en le précisant/développant ! Les deux côtés peuvent interagir pour former un jugement ou un choix, qui pourra accessoirement s'exprimer par le langage, il est plus rare de trouver une forme pure de l'un ou de l'autre, il est plus probable d'avoir en effet une participation des deux aspects en même temps et même en synergie la plupart du temps, y compris en cas de conflit cognitif, car l'humain a un besoin de cohérence ( " need for consistency " ) intrinsèque, qui le pousse comme tu le dis à un autre forumeur un peu après à la rationalisation. Attention toutefois, toute communication ne revêt pas l'intentionnalité que l'on avait invoqué dans le cas du langage, qu'il soit articulé ou non ( animaux non-humains ), verbal ou non-verbal ( corporel ), par exemple deux ordinateurs ou plus, peuvent communiquer sans une once d'intention derrière. Cette sorte de communication chez les végétaux et les formes animales " inférieures " n'est pas à proprement parler volontaire ou même intentionnelle y compris de manière inconsciente, certes ils ont des comportements complexes et même font preuve d'interactionnisme, mais cela ne fait que refléter l'essence même du vivant, c'est-à-dire être adapté à la perduration de l'organisme jusqu'à sa reproduction au sein d'un environnement donné. Le fait est que toute entité vivante produit des signaux vers l'extérieur, d'autres ou de la même espèce traitent ces signaux de part leur génétique propre, et y réagissent en conséquence, il y a donc des entrées et des sorties en chaque être, mais cela ne signifie pas que la sortie produite de l'un était à destination de l'entrée de l'autre sciemment ou délibérément, ce sont justes des mécanismes à l'œuvres et qui constituent le Vivant, et qui permet de perdurer. Si on peut y voir des similitudes, elles n'ont pas nécessairement la même cause ou origine ou pas seulement elles ! En ce cas, ce n'est pas une question de rationalité mais bien plutôt d'adéquation ou d'optimisation ou encore d'adaptation - pour reprendre un terme cher aux évolutonnistes, comme n'importe quel objet artificiel pourrait y être soumis, via un programme élaboré par des humains par exemple, nos objets connectés en étant un illustre exemple. Que le programme soit binaire ou génétique c'est du pareil ou même, il n'y a aucune place de prime abord pour les intentions ou pour les actes dirigés vers un but anticipé par délibération antérieure, uniquement action-réaction pour les deux cas cités au début du paragraphe au-dessus. La communication dans ces cas-ci n'est qu'un corolaire de " l'élan vital " qui anime tout être vivant, elle fait partie même du Vivant afin qu'il perdure, ne serait-ce que pour s'alimenter a minima, en effet, il lui faut trouver pour sa survie sa pitance, il doit donc être en mesure de détecter des substances soit utiles, soit inutiles, mais lui-même en général, dégage par son métabolisme aussi d'autres substances ou signaux, qui pourront servir à d'autres pour faire ce qu'il faisait initialement, survivre. Bien sûr, les besoins des espèces sont différents les uns des autres, c'est pourquoi ils occupent des niches écologiques différentes, et que cela finit par former des chaines dites alimentaires, il y a bien une forme d'adaptation au milieu et compatible avec le maintien de la vie, au moins jusqu'à se reproduire d'une façon ou d'une autre. Oui, par la force des choses, mais elle ne s'y limite pas. Comme dit au-dessus, la dimension rationnelle n'intervient pas à la base du vivant, c'est quelque chose qui vient se greffer dessus par la suite, c'est quelque chose en plus ! On ne peut pas exclure et même on doit l'accepter, comme pour la conscience ou même l'animé versus l'inanimé, qu'il y ait ce que l'on appelle un phénomène émergent, c'est-à-dire, que la Somme est plus que ses Parties ! Si un arbre est surtout le résultat de ses gènes, un animal doté d'une système nerveux central et d'une forme de conscience de lui et/ou des autres, est plus que cela même si il est aussi cela parallèlement, au même titre que l'eau ne s'explique pas uniquement en comprenant tout sur l'hydrogène et l'oxygène, il y a quelque chose en plus, disons holistique, c'est le Tout qui explique les parties et non l'inverse, il en va identiquement pour un objet manufacturé comme une horloge, elle ne se comprend que comme un Tout, et ce tout " justifie " ou explique ses parties. Chez l'humain, la Conscience est ce petit plus qui modifie la simple chaine action-réaction, disons qu'elle la complexifie passablement, qu'il s'y rajoute des intermédiaires. Il y a en soi des mécanismes bien en-deça de la conscience, c'est-à-dire qui ne sont pas perceptibles par elle, quels que soient les efforts que l'on pourrait fournir, on ne les voit pas, on ne les sent pas, on en connait seulement les résultats, les fruits ou la résultante, si tant est que l'on fait l'effort et que l'on a les ressources pour les observer néanmoins, et encore, on a tôt de donner des explications ad hoc, justement parce que l'on n'a strictement aucune conscience ou connaissance des sources premières ou des causes premières, ni même de leur enchainement, seulement au mieux de leur produit, ce qui pousse fatidiquement à l'interprétation suivant le bagage de connaissances préalablement en poche et ses capacités d'analyses ou ses acquis de compétences à comprendre ! La Raison n'a pas accès à nos volitions, leitmotivs et autres pulsions, pas plus qu'aux déclencheurs de nos émotions ou de nos sentiments et autre affects la plupart du temps, alors que ce sont précisément eux qui nous poussent à agir, du coup, une fois engagé ou même après avoir agi, on peut effectivement se demander le pourquoi-du-comment on fait ou a fait ceci-cela ! On ne peut pas rester centrer sur soi-même si on veut avoir une chance de comprendre ce qui nous anime, il faut faire des études comparatives, et le mieux étant de le faire avec les autres animaux, si ils sont mus par les mêmes comportements dans des circonstances semblables et suivant notre éloignement phylogénétique, ainsi on découvrira les traits communs que nous avons avec le reste du vivant, nos désirs de compréhensions via la conscientisation pourra trouver matière à réponse, quitte par la même occasion faire voler en éclat la sacro-saint libre-arbitre, puisqu'on découvrira essentiellement une plus grande complexification qu'une radicale différence qualitative d'avec les autres espèces... Il y a aussi derrière tout cela, ce que j'appelle le Système de Valeurs ainsi que le Système de Croyances, ceux-ci venant drastiquement moduler et influencer, voire contrecarrer nos penchants plus naturels, instinctifs ou innés, ce que l'on peut aussi appeler la Culture, cette dernière s'imprègne dès notre plus tendre enfance, y compris intra-utérine, et ne nous laissant aucune trace mnésique accessible, puisque inscrite dans l'enchevêtrement de nos neurones et leurs interconnexions, encore une fois à un niveau en-deça de toute conscience, c'est pourquoi nous avons tant de mal à nous comprendre nous-même, il y a une " boite noire " en nous qui le restera à jamais, on ne peut que la circonscrire au mieux au fil du temps... Bien à toi, D-U
  20. deja-utilise

    Qu'est-ce que l'âme ?

    Bonjour, votre réponse n'est pas spécialement attendue de moi, comme vous m'avez interpelé antérieurement et initialement, je développe un petit peu, en tâchant de ne pas être trop virulent afin de prévenir une interprétation - de votre part - haineuse - supputée de ma part. Plus facile à dire qu'à faire, en théorie oui, pratiquement non ou très peu, qui peut se targuer de s'émanciper de son éducation d'avant ses 7 ans, dont il n'a strictement aucun souvenir, la mémoire épisodique n'étant pas pleinement opérationnelle avant cet âge alors que celle dite procédurale l'est quant à elle. Nous sommes pourtant en tant qu'adulte sur le plan de " l'appréhension du monde " des enfants de 7/8 ans qui s'ignorent... ( C.f.: Judith Rich Harris ). Bon nombre d'adultes font encore appel peu ou prou à la pensée magique pour expliquer les évènements ou les phénomènes, ce qui est sans doute aussi votre cas, vous qui vous offusquez du physicalisme de la pensée, la transcendance - métaphysique - que vous devez sans doute y mettre, n'est autre que l'expression particulière finalement de cette pensée magique ! En quoi les goûts et les couleurs de chacun ont quelque chose à voir avec la liberté d'action ou de choix ? Ou encore le devenir d'unetelle ou d'untel ? Comme si un évènement unique du passé pouvait déterminer nos chances de succès futur dans tel ou tel domaine !? Êtes-vous victime d'une forme sévère de réductionnisme ? La réussite ne sourit pas forcément aux plus talentueux, mais certainement plus facilement aux plus ambitieux, pour la simple et bonne raison que si on ne tente rien on est sûr de ne rien obtenir, à l'inverse bon nombre de personnes très douées et " motivées " peuvent ne jamais - autant - réussir car n'étant pas au bon endroit, au bon moment et avec les bonnes personnes ! En fait, pour réussir, il faut un minimum de savoir-faire bien sûr, mais passé ce bagage minimum, le reste est essentiellement une question de chance, n'en déplaise à notre fierté toute bouffie d'elle-même. La réussite est apparemment quelque chose qui vous obsède, puisque ce n'est pas la première fois que vous l'évoquez, je vous invite à méditer dessus: Pourquoi et pour quoi ? Avoir le caractère de se rebeller contre tout et n'importe quoi est tout aussi peu avenant que d'acquiescer à tout et n'importe quoi ! Ne pas se soumettre dans la seule optique de ne pas se soumettre est tout-à-fait puéril, c'est de l'ordre du caprice egotique, en effet se soumettre à la Réalité n'a non seulement rien d'humiliant, mais ne pas le faire c'est prendre la direction de la production de billevesées et autres balivernes ou fadaises en-veux-tu-en-voilà... Le discernement ou la clairvoyance est sans doute une qualité bien plus utile et pertinente. Certes, toutefois, si vous n'utilisez pas les mots " Dieu " et " âme ", vous en employez bien d'autres pour vous exprimez ici, qui véhiculent eux aussi une myriade d'idées entremêlées à d'autres et que ne maitrisez pas parfaitement dans toutes ces ramifications à-ne-plus-finir, ne serait-ce que par " définition ". Si le vocable " âme " n'est plus aussi usité, puisqu'il est manifestement remplacé par le terme " esprit " actuellement, on ne peut pas non plus exclure que ce dernier recouvre une bonne partie de ce que certains entend(ai)ent par le premier, l'étiquette seule a changé pour nombre de personnes, mais leur vision ou appréhension est sensiblement la même. Êtes-vous à l'abri de ce que vous dénoncez, par ailleurs ? Qu'on l'appelle " âme ", " esprit " ou " cogitation " et malgré des compréhensions différentes et même peu compatibles entre elles, on ne peut pas rejeter l'idée qu'il se passe bien effectivement quelque chose dans nos cervelles, cette activité n'est-elle pas sensiblement la même en terme de fonctionnement d'un cerveau à un autre, à l'intérieur de notre espèce ou d'une autre !? Si cette activité corticale est bien réelle et il n'y a pas vraiment lieu d'en douter, et qu'elle est partagée par les possesseurs d'un système nerveux central, pourquoi alors lui refuser le statut " d'universel " ou même titre que l'ADN par exemple ? L'humain aurait-il un " petit supplément d'âme " comme qui dirait ? Ah ce sempiternel retour à la " lutte des classes " chez vous, êtes-vous néomarxiste ? Quel est le rapport avec ce qui a été discuté juste avant par vous-même ? " Les dominants " sont-ils conscients de l'être, ont-ils pour ceux qui le croient, réellement le pouvoir qu'ils pensent avoir ? Et ce, sur les " dominés " !? N'est-ce pas là une vision un peu simpliste du monde et quelque peu éculée de surcroit ?! Enfin, les " dominants " ne sont-ils pas eux aussi victimes d'idéologies qu'ils ne maitrisent pas mais qu'ils ne font que subir, volontairement ou sciemment cahin-caha ou pas, inconsciemment ou machinalement ? Comme dit supra, le discours normatif risque fort de contraindre un peu tout le monde à agir, et ceux qui possèdent beaucoup ont plus de contraintes à gérer et plus à craindre que ceux qui possèdent peu, dit autrement, en terme de liberté, les premiers le sont moins que les seconds, car esclaves de leurs propres biens en quelque sorte, certes, ils ont des moyens qui peuvent dépasser le commun des mortels, mais la satisfaction matérielle est parfois bien chère payée pour le " salut de l'âme " si j'ose dire, autrement dit, pour son émancipation/éveil ou sa sagesse. Je pense que vous n'êtes pas assez au fait que les contraintes extérieures, étant ce qu'elles sont, ce ne sont pas toujours celles-ci qui nous limitent le plus, d'ailleurs vous-même vous parlez " de ne pas se soumettre ", je crois que vous passez à côté de l'essentiel en vous focalisant sur la partie émergée de l'iceberg, en effet, nos plus grandes restrictions et notre plus grand obstacle " à la compréhension du monde " - et donc nos interactions avec - ne sont autre que nous-même, nous sommes notre plus grand ennemi ou adversaire pour l'appréhension la plus objective du monde, notre plus grande limitation, point besoin dès lors d'aller chercher des bouc-émissaires, certes cela est rassérénant ainsi, mieux vaut alors se corriger soi-même ou s'améliorer en premier lieu. C'est donc une lutte contre nous-même qu'il faut mener avant tout ! Une fois ce travail entrepris, on se rend alors compte que les autres batailles - exocrines - sont désuètes, voire sans grand fondement...
  21. deja-utilise

    Qu'est-ce que l'âme ?

    Bonjour, " La théorie de l’identité esprit-cerveau trouve l'une de ses premières formulations chez Thomas Hobbes (1588-1679). Hobbes utilise l’argument de la causalité mentale pour défendre cette thèse : la causalité mentale n’est intelligible que si les causes mentales sont identiques à des causes physiques. L’argument principal de Hobbes en faveur de cette position est celle de la fermeture causale du mouvement corporel : puisque le mouvement du corps ne peut être produit que par un autre mouvement corporel, la cause psychologique du mouvement du corps (« le mouvement de l'âme ») est elle-même une cause physique. Hobbes oppose sa théorie au dualisme des substances de Descartes. Aujourd’hui, cet argument constitue la principale justification de la théorie de l’identité, étant donné le principe de la « complétude causale » du domaine des états physiques, principe selon lequel un état physique ne peut être causé que par un autre état physique. " https://fr.wikipedia.org/wiki/Théorie_de_l'identité_esprit-cerveau Il est assez évident que c'est votre croyance religieuse - en un Dieu quelconque - qui vous enferme et vous interdit de penser autrement, en effet, tout matérialisme ou toute scientificité ne peut que conduire à la considération au-dessus, il n'y a pas d'autre candidat possible ou sérieux en alternative !
  22. deja-utilise

    Qu'est-ce que l'âme ?

    le concept d' " âme " provient d'une conception dualiste corps-esprit, que l'on peut facilement comprendre en se rendant compte que " l'esprit " n'a pas la possibilité de se voir lui-même, il est condamné à voir vers l'extérieur mais jamais vers l'intérieur de lui-même, donnant l'impression dès lors de n'être rattaché à rien du tout, comme flottant dans le vide ! Il n'existe aucun " miroir " permettant à " l'esprit " de se percevoir, puisqu'il n'est que l'effet ou le produit de l'activité des neurones, cette activité n'étant pas accessible à la conscience, puisque cette dernière résulte de la première, il n'existe aucun moyen de remonter le fil du temps en quelque sorte, ou autrement dit, la chaine causale ! Nous sommes condamnés à observer des effets au mieux, à l'instar de l'astronomie qui ne fait que regarder sans jamais pourvoir expérimenter sur les objets de ses observations...
  23. deja-utilise

    Qu'est-ce que l'âme ?

    Bonjour Loufiat, Cela fait irrémédiablement penser au Bateau de Thésée et l'aporie qui semble l'accompagner ! Tu émets, fort justement l'idée de mémoire, et c'est justement là qu'il faut rechercher la connexion ( ou solution ), aussi bien celle du sujet dont il est question que de celle de l'observateur, en effet tant que l'on arrive à faire une certaine continuité mémorielle factuelle et/ou historique entre un avant et un aujourd'hui, alors on peut toujours y voir une certaine mêmeté, tout dépend finalement de ce que l'on retient comme étant important, ne serait-ce qu'un souvenir marquant rattaché à cette personne ou émis par celle-ci, permettant de faire le lien entre avant et maintenant avec elle-même ou avec nous, un peu finalement comme la cime d'un arbre toujours connectée avec la souche par la sève, en revanche si il y a rupture par une entaille tout autour de sa périphérie du tronc on perd à jamais le lien, entre le sommet et la partie en-dessous de la plaie circonférentielle, il se produit une discontinuité irrémédiable ! Il y a donc l'objet - physique - en lui-même et ce que l'on pense/retient de lui informationnellement, on peut donc avoir toutes les informations sur lui, intactes, et pourtant cet objet ne plus être rigoureusement ce qu'il était, comme le disait déjà Héraclite en son temps: " on ne se baigne jamais deux fois dans la même rivière ", en effet son apparence semble pareil hier qu'aujourd'hui, mais les molécules d'eau qui la constituent ne sont plus les mêmes, elles sont passées, il y a alors conflit entre l'apparence et la réalité physique ontologique, la correspondance des informations entre deux instants peut être quasi-parfaite ou suffisamment similaire pour l'avaliser, sans pour autant que ce sur quoi porte le jugement soit effectivement et rigoureusement la même chose, il est clair que si Jean avait complètement perdu la mémoire, on perdrait aussi le lien qui nous unissait à lui, on passerait d'une connexion bilatérale à une autre unilatérale, autrement dit on serait dans une reviviscence nostalgique d'un passé révolu.
  24. deja-utilise

    Les bases de la morale

    Bien le bonjour à toi, bien évidemment, on ne peut pas s'attendre à ce que de très jeunes enfants aient une approche aussi complexe qu'un adulte, toutefois les prémisses et même les bases morales sont déjà là dès le plus jeune âge: Ludiquement: https://www.youtube.com/watch?v=FQ9gFe1qJNI De manière plus rigoureuse ( lu ) : https://www.researchgate.net/publication/258128415_Moral_Judgment_and_Action_in_Preverbal_Infants_and_Toddlers_Evidence_for_an_Innate_Moral_Core ou encore plus largement ( lu très récemment ), sur l'innéité et l'intuition " viscérale " du jugement moral : https://www.researchgate.net/publication/325671748_The_emotional_dog_and_its_rational_tail_A_social_intuitionist_approach_to_moral_judgment C'est sans doute plus facile à dire qu'à faire, en effet comme indiqué dans l'autre Topic sur le " dégoût intellectuel " vis-à-vis d'un autre forumeur et peut-être à toi aussi - je ne sais plus, les gens sont particulièrement mauvais en introspection, et d'autant plus sur des sujets sensibles ou encore où ils sont partie-prenante ( motivated reasoning ou bien via defensive motivation ), il est donc peu probable que seuls ils arrivent à prendre la distance nécessaire pour jauger ou juger de la pertinence de ce qu'ils font ou ce que les autres font, si des idées, idéaux ou idéologies sont en conflit/jeu ! La violence n'étant là au final que comme moyen d'expression si je puis dire, même si je ne la cautionne pas, c'est un aveu d'échec communicationnel ou interactionnel pacifique. Et quand les émotions sont présentes, il est encore moins probable que la raison puisse circonscrire les divergences, bien au contraire, le forçage argumentatif ou autre risque plutôt de produire la polarisation des positions initiales, sauf si le sujet est indifférent aux protagonistes. Oui, je le constate aussi, il semble au vu du dernier lien que je t'ai donné, qu'il y ait une connexion forte entre " intelligence émotionnelle " et plus grande compétence morale ! Ce qui par voie de conséquence, implique que celle ou celui qui l'est plus que tous les autres, aura du mal à se sentir à son aise et réciproquement, dans une sorte d'anticonformisme dérangeant, la culture et l'environnement immédiat donnent le " la ", la référence pour nos conduites, c'est pourquoi à l'époque coloniale, l'esclavagisme n'était pas aussi rebutant que maintenant, parce que nos références collectives ont évolué, tant que la majorité n'y voit rien à y redire, il serait difficile de faire bouger les lignes de front, type de combats qui n'est jamais réellement gagné définitivement, il suffit d'un conflit civil pour voir ces acquis civilisationnels s'évaporer comme neige au soleil ! D'un autre côté, les positions morales se justifient assez bien, on trouve aisément des raisons d'y souscrire, comme l'a montré Raymond Boudon dans la Logique des sentiments moraux, simplement il est aussi fort probable que ce ne soit que des constructions rationalisantes post hoc ( C.f.: " The emotional dog and its rational tail " supra ) ! Et puis, n'oublions pas " les sympathies " dont parle longuement Adam Smith dans sa " Théorie des sentiments moraux ", comme son nom l'indique, ce sont des sentiments et donc susceptibles de toute perversité ou versatilité dans les conséquences. Les fameuses Guerres de Religion sont un exemple du sentiment d'avoir raison et pourtant de sombrer dans la barbarie et finalement l'immoralité, comme ça l'est dans une moindre mesure dans le monde du travail et ses méthodes managériales critiquables dans la course à l'optimisation, au rendement ou au profit, ce qui est " bien " d'un côté et plus que douteux d'un autre, il y en a pléthore d'autres, comme l'ultra-consommation ou l'hyper-socialisation et ses effets délétères et dévastateurs pour le non-humain, etc... Le principe égalitariste ne coule pas de source, du moins une fois adulte, perverti qu'il peut l'être par d'autres priorités collectivistes, sociales ou sociétales ou même accidents/contingences culturelles ou historiques. Quand on voit les luttes que les femmes font pour ne serait-ce que faire entendre leur voix, et les écarts qui perdurent encore dans l'égalité de traitement, on se dit que pour quelque chose de moins prégnant, puisque cela engage quand même la moitié de l'humanité, cela va être autrement plus compliqué à gérer, comme le dérèglement climatique, les extractions à tout-va, les pollutions effrénées et productions gigantesques de déchets en veux-tu-en-voilà, l'exploitation sans vergogne des animaux, le tout dans une indifférence d'inaction généralisée, seule une petite pensée par-ci par-là traverse la tête du badaud pour aussitôt être remplacée par quelque chose de plus ego-intéressé ici et maintenant, comme de se divertir, s'amuser, jouer les touristes et les jouisseurs d'à-peu-près tout où seul le circuit de la récompense tourne à plein régime H24 7j/7 ! Sans compter le tour de passe-passe de la compensation morale, e.g. " j'ai jeté dans la - bonne - poubelle mon papier de bonbons, je peux bien alors m'octroyer un voyage en avion à l'autre bout du monde, vu le geste d'éco-citoyenneté que j'ai réalisé " ! Il en va identiquement, si la personne fait un don caritatif, elle se permettra de passer devant un nécessiteux sans sourciller, puisque ayant déjà fait sa " BA ", etc... Quel monde de bulots cuits ! Pourtant, un simple principe qui serait appliqué par tout un chacun suffirait à renverser complètement la donne, à tout point de vue, mais cela demanderait d'inhiber ses propres comportements et réactions, contraire à la libéralité actuelle qui est même encouragée étatiquement et économiquement: Primum non nocere, qui réclame quant à lui de se contenter et s'empêcher et donc faire front au principe de plaisir ou au circuit de la récompense, une gageur aujourd'hui là où il y a des cornes d'abondance... À part endurer cette décadence ou cette débilité, je ne vois pas de solution, à court, moyen ou long terme, seul lot de consolation, bien maigre toutefois, avoir sa conscience tranquille de son côté. Car comme le signalait bien trop justement - psychologiquement - David Hume: " Il n'est pas contraire à la raison que je préfère la destruction du monde entier, à l'égratignure de mon petit doigt ", actuellement il est plutôt question de ma " petite jouissance " versus le ravage de la Terre et de ses habitants.
  25. Pour faire écho à la longue discussion que j'ai eu avec un autre membre du forum, je donne aux lectrices et lecteurs désireux d'aller plus avant dans l'investigation du libre-arbitre, et faire le lien éventuellement avec ce que j'en avais dit tout au long de l'échange, entre autres, de se méfier de l'anachronisme des acceptations - ou définitions - au travers les âges ( la plupart étant plus proche de ce que l'on peut comprendre par liberté à mon sens ), à partir d' Olivier Boulnois ( lus ) : https://shs.cairn.info/revue-de-metaphysique-et-de-morale-2023-3-page-427?lang=fr ou encore: https://journals.openedition.org/rsr/13894 De même que ce que Krystèle Appourchaux peut en dire dans son livre, qui reprend sa thèse de doctorat, quand bien même, je trouve qu'elle omet malencontreusement de parler/mentionner les - nombreux - biais cognitifs à prendre pourtant en considération dans sa définition ou appréhension même du nouveau libre-arbitre ( déjà assez restrictif, difficile, chronophage et énergivore en l'état pour en " jouir " ), après une belle synthèse philosophique, psychologique et neurologique/cognitive, ( en open édition = consultable en ligne, lu ) : https://books.openedition.org/editionscnrs/50812 Je pense pour ma part, pouvoir m'arrêter là à présent, ayant dit ce que j'avais à en dire. Merci.
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