Aller au contenu

deja-utilise

Membre
  • Compteur de contenus

    5 992
  • Inscription

  • Dernière visite

Tout ce qui a été posté par deja-utilise

  1. J'ai bien peur que tu fasses une confusion entre vérité et présentisme, pour ma part, je prends soin depuis le début de bien discriminer encore une fois ce qui se cache derrière l'idée de vérité, je veux bien admettre que je n'emploie pas la bonne tournure, l'agencement phrasique le plus pertinent et le plus pénétrant, pouvant conduire à l'assentiment sans réserve, pourtant la signification de ce que j'essaie de signifier est tout à fait judicieux et digne d'intérêt. Mais bien justement, j'ai tenté à de multiple reprises de distinguer le support informationnel d'avec l'information elle-même ! Comme l'argent n'est qu'un intermédiaire d'une transaction économique, il n'est ni le seul, ni l'échange en lui-même ! Par exemple ce n'est pas parce que l'argent que tu m'as prêté s'est détérioré, que ma dette n'existe plus pour autant, ce sont bien deux choses différentes, il en va rigoureusement de même avec la vérité, elle demeurera indéfiniment, même si tout support la concernant est corrompu ou détruit, et qui servirait de support matériel. Sans me contredire, le théorème de Pythagore est valable depuis des millénaires, cette " vérité " n'est pas consubstantielle à la pérennité d'un quelconque enregistrement, ni de la forme de celui-ci, ni même de la manière de l'énoncer, ce fait est dû aux lois de la nature, à l'évènement sans cesse reproductible du monde physique stable, de même un évènement isolé produit des vérités rapportées parfois, qui bien qu'en général non renouvelable par la suite strictement identiquement, ces vérités sont dépendantes de l'évènement nous sommes d'accord, elles lui sont intimement liées, avant elles n'étaient pas, certes, mais une fois produites, elles le demeureront, comme notre monde aurait pu ne pas avoir telle force fondamentale, mais une fois produite au commencement, elle demeure, encore aujourd'hui, c'est aussi comme notre venue au monde, avant notre existence, nous n'étions pas, une fois cet évènement produit, nous sommes et auront été, si notre corps physique n'est plus par la suite, notre existence, elle, aura été avérée que l'on s'en souvienne ou pas, n'y change rien, cet évènement singulier se sera produit, et rien par la suite ne pourra le changer, le passé est irrévocable, avant il n'a pas d'existence, ensuite il demeure comme fait indéfiniment, qu'il y ait ou pas quelqu'un pour le savoir n'y change rien; l'arbre qui tombe dans la forêt loin de toute oreille humaine n'en reste pas moins une réalité, qu'il y ait ou pas d'observateur. Le support de l'information est périssable, mais pas l'information elle-même, la vérité étant une information sur un évènement, un fait, elle devient elle-même un fait, elle en est le produit, comme l'idée d'une idée est aussi une idée, ce fait n'est pas révocable par la suite, nous ne pouvons plus rien y changer, il est, il a été, et il sera pour toujours, le phénomène est seulement dichotomique/dual, il y a une unique frontière entre l'avant et l'après évènement/fait, comme la vérité débattue ici, si avant elle n'est pas encore, après sa production elle reste figée ad vital eternam Oui, mais ce dont nous discutons, n'est pas l'évènement lui même, permanent, mais de sa réalisation en tant qu'évènement et l'information, le savoir de son existence, et pour la vérité de sa justesse, une fois que l'information a été vraie effectivement, elle le restera, quand bien même l'évènement qui lui aura donné naissance se sera totalement évanoui, ne sera plus. Un évènement et ce dont on rapporte sur lui, sont deux choses bien distinctes, l'un est acte ou action, l'autre n'est qu'information, l'un est périssable, l'autre indestructible, que ne partage pas son support/vecteur comme dit à maintes reprises. Ce n'est pas ce dont je parle, au contraire j'ai soigneusement dit que la notion de preuve n'était pas pertinente ! Il y a un évènement quel qu'il soit, et de l'autre, ce que l'on dit/écrit sur lui, si encore une fois ce que l'on a écrit/dit dessus est vrai, preuve ou pas, il le restera, cette information sera toujours vraie, que l'on puisse ne jamais le vérifier ou s'en convaincre est une autre histoire, une autre problématique, disons pragmatique pour simplifier. Tout comme parallèlement, observer ou pas tel évènement n'est pas une condition de sa réelle/effective réalisation/survenue, ce sont là aussi deux choses bien différentes... Un évènement se produit, qu'il y ait un observateur ou pas, ne change pas sa réalité. Un évènement se produit, qu'un auditeur/lecteur d'un rapporteur en ait la preuve ou pas, ne change pas sa réalité/teneur: fausseté ou véracité. Non, ça c'est pour en être convaincu soi-même, mais la vérité n'est pas concomitante à la production d'une preuve, cette preuve est utile et/ou nécessaire pour ( l'autre d' ) y croire fermement, y donner son assentiment, ce n'est pas la même chose ! Je te le répète, " je suis un homme " est une vérité, dont je ne peux pas t'apporter la preuve, ni que tu puisses en avoir la certitude ou être convaincu, cela n'enlève en rien son caractère véridique ! La vérité est ce qui correspond, par sa signification, par le dire ou l'écrit à la réalité, dit autrement ce que l'on écrit ou dit ( a dit ou a écrit ) est vrai ou faux, et uniquement par rapport aux faits, et non relativement au consentement d'une autorité tierce ou d'autrui. Preuve et vérité sont deux concepts disjoints, qui répondent à des besoins/impératifs différents, des finalités différentes, tout comme dit antérieurement, support d'information et information sont eux aussi distincts, ou encore vérité et présentisme ! Voilì, voilà
  2. Sujet " rafraichissant " ! Je dirai quant à moi, si je peux le faire en ce lieu où je me suis égaré: À la fois semblable et complémentaire - on remarquera le caractère asexué des qualités et presque universel, ou relativement unanime, je suppose, en fin de compte - et puis cerise sur le gâteau ou l'inverse va savoir, délicate dans tous les sens du terme ( peut-être un tantinet stéréotypé mais ô combien gourmand ). Mine de rien, ceci est issu d'un long murissement et non pas les trois mots qui me passaient par la tête en lisant le sujet, si ça peut intéresser quelqu'un de le savoir. Avec mes salutations, D-U
  3. Si je peux me permettre de reprendre cette partie et la développer au niveau que je souhaite lui donner, je pense que tu pourrais être à même de changer d'avis. Car il nous faut faire preuve d'une plus grande discrimination dans notre étude, en l'occurrence entre la vérité et sa preuve ou démonstration ! Là où je vois que tu n'en fais pas, en plus de mettre sur le même plan le support de l'information et la pertinence/véracité de cette information avant corruption, tout ceci expliquant je pense assez bien ta réticence à entendre ce que je dis, si je peux m'exprimer de la sorte. Comme un exemple est bien souvent plus parlant qu'une longue explication, je commencerai donc par là. Si j'écris présentement que je suis un garçon ou que j'ai 44 ans, que ce soit l'une ou l'autre des affirmations elles sont vraies, en revanche je ne peux ni te le démontrer ni te le prouver, de ton côté tu n'as donc aucune preuve ou raisonnement logique qui te permettes d'en venir à établir l'authenticité de leur véracité, mais que l'on s'entende bien à ce sujet, ce n'est pas parce que tu ne peux pas le vérifier ou que je peux pas t'en convaincre de manière indubitable, que ce qui est écrit est faux, la vérité n'est pas concomitante à la preuve/vérification de celle-ci, elle est indépendante, ce qui pose souci c'est qu'autrui en général ne peut pas se contenter d'un dire ou d'un écrit sur la bonne foi ou par simple confiance, et que si il ne peut pas authentifier, se rendre compte par lui du bienfondé de l'assertion, alors il pourrait douter, mais ce doute n'engage que lui, non la proposition elle-même, elle n'en devient pas douteuse par contagion ! Ce qui signifie aussi que si un support de stockage est altéré, que ce soit la mémoire ou l'enregistrement ou encore le papier, ça ne concerne que ce support, non ce sur quoi porte la vérité, ce sera à nouveau la vérification ou l'authentification de la vérité qui sera remis en cause, l'information est dégradée, on ne peut plus être sûr si l'on veut s'en convaincre soi-même, mais est-ce que la vérité dont il était question devient fausse pour autant ? Non, pas plus que l'on remet en doute quelqu'un qui dit parle de la première guerre mondiale, alors même qu'il n'en existe plus aucun témoin vivant, nous n'avons plus que des supports de plus ou moins bonne qualité, de même, ce n'est pas parce que la seconde guerre mondiale n'est plus en cours, que la vérité sur son existence est douteuse, que cette vérité n'est plus, il ne nous reste plus que des informations indirectes, personne ne peut le constater de lui-même aujourd'hui puisque cette guerre est terminée, un " complotiste " pourrait aller jusqu'à affirmer qu'elle n'a jamais eu lieu, comme le premier pas sur la lune d'ailleurs, sous prétexte qu'il ne peut en avoir la preuve irréfutable en le constatant de ses yeux ! Preuve et vérité sont deux choses différentes, on peut démontrer des choses qui ne sont pas en lien avec la vérité, comme on peut dire ou écrire la vérité sans être en mesure de la montrer ou la faire vérifier, l'authentifier. Tu l'as entamé toi-même, ce n'est qu'une question d'information, mais le sens initial de l'information demeure, même si l'information enregistrée est, elle, falsifiée, ne pas amalgamer le vecteur de l'information et ce sur quoi elle porte, en somme, si l'un est périssable, l'autre par essence ne l'est pas, c'est son accès qui nous est refusé ou compromis, ce n'est pas la même idée sous-jacente. Bien que je n'oublie toujours pas la problématique de la réalité effective de cette vérité initiale, car si elle est fausse dès le départ, nous nous doutons bien des conséquences que cela aura par la suite, mais une vérité digne de ce nom, une véritable vérité si j'ose dire est fixée indéfiniment, quelle que soit la suite des évènements... Ce n'est donc parce que personne ne pourra savoir, ni complètement ni partiellement, que je suis allé à telle soirée à telle date, que cette vérité dite un jour ne sera plus, comme nombre de faits historiques qui ont effectivement eu lieu, et peut-être rapportés sous une forme ou sous une autre, ils ne nous seront tout simplement plus accessibles ou vérifiables/authentifiables, Hérodote a sans doute écrit pléthore de ses vérités qu'il ne nous est plus possible de prouver ou vérifier aujourd'hui, elles n'en deviennent pas pour autant fausses, uniquement que cela cultive notre suspicion de ne pas pouvoir s'en convaincre, les rendre crédibles, pour ainsi dire " vraies " à nos yeux. C'est le récepteur qui se sent obligé d'avoir une preuve, celui qui détient la vérité ne ressent pas le besoin pressent de la prouver, sauf par insistance du premier qui ne peut pas se contenter d'une " parole ", on pourrait résumer en disant que la vérité est asymétrique, entre l'émetteur et le récepteur, et si le vecteur/support est lui même corruptible, alors on a tôt fait de tout amalgamer: vérité-authentification-preuve-fiabilité du support informationnel ne faisant qu'une seule et même notion dans un esprit, mais le philosophe se doit de faire le ménage dans cet imbroglio intellectif, et j'espère que ce sera chose faite, peut-être maladroitement comme à mon habitude malheureusement, mais les idées principielles y sont bel et bien présentes.
  4. Cela me semble aporétique de dire d'une part que la vérité fût mais qu'elle ne sera plus ou qu'elle s'use, voire se volatilise ! Prenons encore une fois, un exemple concret, si je dis que j'étais à telle soirée à telle date, la vérité est donc de savoir si c'est vrai ou faux, une fois que l'on sait avec exactitude que c'est vrai, ce le sera ad vitam æternam, de mon vivant, comme dans la postérité, ce n'est pas l'évènement qui est immuable, mais l'information que l'on détient dessus, qui elle, est liée pour toujours à ce dit évènement, c'est dit autrement une relation ( conditionnelle ); comme il en irait de même avec celle entretenue ici: le frère ainé Paul est plus âgé que son frère cadet Louis en date du " tant ", on peut se rendre compte par la suite que Paul étant décédé prématurément, Louis aura atteint un jour un âge plus avancé que son frère Paul, il sera plus vieux que Paul ne l'aura jamais été, mais en aucun cas cela remet en cause la vérité précédente, à savoir que Paul était plus âgé que Louis à telle date, cette vérité est écrite une fois pour toute, comme n'importe qu'elle autre fait, une fois qu'il est advenu, on ne peut plus rien n'y changé, pour le peu que ce fait rapporté soit juste dès le départ bien évidemment. Nous pourrions faire un parallèle avec la photographie, une vérité est un instantané d'un fait, comme la photo est un instantané d'une fraction de la réalité, du moins telle qu'elle se donne à voir à notre vue, cette photo, si elle n'est pas trafiquée, maquillée, retouchée, volontairement trompeuse y compris par omission, restera donc égale à elle-même à travers les âges, elle ne sera pas plus fausse demain qu'aujourd'hui, pas moins réaliste maintenant que dans un futur plus ou moins proche, elle restera un témoin véridique d'une situation en dehors de toute interprétation de l'observateur ou altération propre au support visuel lui-même, si Étienne est sur la photo ou pas par exemple ne sera pas remis en cause dans un temps futur, cette vérité est atemporelle, elle n'évolue pas, elle est fixe, si elle l'a été elle le demeurera, parce que l'on ne peut pas changer le cours du temps passé, nous n'avons plus aucune influence sur ce qui s'est produit, ni aucune chose d'ailleurs ne le peut, l'irréversibilité du temps affecte tous les processus du vivant, de la nature. Quand on s'est prononcé sur la production d'un épisode ou son contenu, et que ce dire ou écrit était véridique, il le restera indéfiniment... Si il y a toutefois une modification de la " vérité " c'est qu'elle n'était tout bonnement pas correctement établie dès son origine, comme d'avoir confondu Étienne avec Jean-François sur le cliché, ou encore que j'étais à une autre soirée que celle que j'avais donnée car j'avais amalgamé deux manifestations, ce que l'on prenait pour une " vérité " n'en était pas une, donnant la fausse impression d'une altération de celle-ci plus tard.
  5. Peut-être que c'est tout simplement ma présentation qui le donne comme tel, mais qu'en réalité, ce n'est qu'une petite attention de tous les jours, à la portée de tout un chacun. En intensité certes la plupart du temps il y a une nuance, et il existe de rares fois où le vécu est le seul moyen de savoir et de comprendre, mais en général on peut largement transposer une expérience antérieure dans une autre potentielle, sans la vivre pour s'y projeter et y sentir le déroulement ou le dénouement, ainsi que les implications tant psychologiques, que sentimentales, émotionnelles ou sensitives, notre part animale est suffisamment alerte pour le saisir instinctivement ou intuitivement. Ce sera plus un problème d'attention, voire d'empathie, que de ne pas se projeter dans une expérience rapportée, mais si l'on est le demandeur et que la personne qui nous fait face est celle qui l'a vécue, je pense que cette rencontre entre quatre yeux, est suffisamment vivifiante pour nous conduire à l'intérioriser ou à le vivre par procuration, pas aussi intensément en tout point comme la douleur physique ressentie par exemple - et encore on peut sans doute faire un rapprochement avec une autre en mémoire - mais en tout cas suffisamment proche sur les effets parallèles, comme la tristesse, le dégoût, la colère, la rancœur, etc... Oui, dans son coin, seul, on le peut bien sûr, mais face à un interlocuteur qui nous conte son expérience, cela prend déjà une toute autre coloration et intensité, comme il peut il y en avoir une, entre lire le synopsis d'un film d'épouvante et voir ledit film en plein jour ou dans une salle obscure, l'ambiance participe grandement à notre mise en condition psychique, d'un côté on peut comprendre par la raison froide, et de l'autre on le saisit aussi par notre corps si je puis dire, et c'est bien le concours des deux qui nous en apprend le plus... sans être passé par la phase expérimentation réelle ( vivre une scène de torture/mutilation soi-même ), c'est suffisamment riche d'enseignements. Je ne sais pas si l'on peut faire l'analogie, toutefois, cela dépend aussi de la condition mentale dans laquelle on se trouve, celui qui croit en l'influence d'une main invisible, ne sera bien évidemment pas dans le même trip que celui qui n'y croit pas, et donc dans une interprétation de cette expérience différente, et par voie de conséquences, les remèdes si tant soit peu qu'il faille en mettre en œuvre, différents également. Je pense pour faire simple, qu'il faut déjà commencer par, si possible, éviter autant que faire ce peut, les désagréments, et ensuite, cerise sur le gâteau, s'attarder à rendre nos vies joyeuses, et non camoufler dans notre insouciance par le divertissement, l'amusement et le rire ! D'abord réduire le négatif, ensuite mettre du positif dans notre existence, et non pas s'engouffrer corps et âme dans l'hédonisme en supputant que cela compensera les effets antagonistes, car notre psychologie étant bien plus subtile que ça, notre esprit plus malin ou rusé, nous nous mentons à nous même en procédant de la sorte, en croyant que cela ira comme ça. Un peu comme avec l'usage sociétal ou conjugal nauséabond du smartphone, un refuge par abandon parce que c'est plus facile ainsi, nous choisissons presque toujours la voie de la facilité, au détriment du reste pourtant primordial... Mais la solution est dans la formulation du problème !: Tu choisis ! Or la question n'est pas toujours tournée vers un choix délibéré d'endurer, de passer par des challenges, mais aussi de subir ce que nous n'avons pas véritablement décidé, ou pas complètement, ce sont toutes ces situations intermédiaires auxquelles il faut faire face. Ce que tu décris ressemble à une sorte de satisfaction d'avoir bien agi, d'être fier de ce que l'on a fait/accompli ( comme ça peut arriver dans son travail ), malheureusement, les choses ne sont pas toujours aussi constructives que cela, j'en ai bien peur ! Il y a des expériences qui détruisent au lieu de rendre plus fort, l'adage " tout ce que ne nous tue pas, nous rend plus fort " ne peut en aucun cas représenter toutes les situations, ni pour tout le monde, parfois oui, parfois non. Celui qui ressort vivant d'une thérapie contre le cancer, et qui est physiquement affaibli, condamné à prendre des médicaments toute sa vie, avec un risque non nul de rechute, n'est pas plus fort après qu'avant, il est bien plus faible, comme ce peut être le cas aussi de l'ancien alcoolo ou drogué, le spectre de la descente aux enfers est comme l'épée de Damoclès au-dessus de la tête, on ne peut pas être plus fort quand on est/se sent plus faible. Mais je conçois très bien que dans certains cas, l'on puisse ressortir grandi d'une épreuve ou difficulté, ce n'est juste pas systématique. Je pensais un peu près comme toi, il y a quelques temps encore, et puis d'expériences en expériences, je me rends compte que c'était plus de l'ordre de l'idéologie que de la dure réalité, et le point de rupture se trouve être le moment où je suis devenu père pour la première dois, j'ai soudain découvert que j'avais un talon d'Achille... qui n'a fait qu'enfler ensuite ! Bien sûr, mais ça dépend de ton état d'esprit, un grain de sable pour un dépressif est une montagne qui s'érige devant lui, et puis l'âme d'un guerrier quant à elle, ne se sent vivre/exister que dans justement l'adversité ! Tout dépend donc de qui, de quoi. C'est voir la vie comme une sorte de compétition, or tel n'est pas le cas en tout, perdre un enfant n'est jamais, ô grand jamais, une bonne chose ! Il n'y a pas toujours un adversaire à combattre, parce qu'il n'est pas identifié ou qu'il n'y en a tout bonnement pas. Par exemple, lorsque l'on divorce ou se sépare, on ne peut pas traiter l'autre comme son ennemi, la personne avec qui on a passé tant d'années de complicité ne doit pas être traitée comme un adversaire à abattre, alors que pourtant la situation, les évènements nous y poussent avec force, il faut aussi savoir tolérer, endurer, même des injustices patentes, il faut savoir rester " clean dans ses baskets "... C'est une épreuve dans laquelle on se ne bat contre personne en particulier, alors même que notre corps est on ne peut plus près à tout dévaster, à tout détruire, cette force furieuse ne trouve pas de cible où se déverser, compliquant sacrément la problématique, raison pour laquelle la plupart du temps, cette colère s'exprime malgré tout à un endroit ou moment inappropriés, faute de force pour la retenir. On est d'accord, il n'est pas exclu de faire appel à sa propre expérience, mais celle-ci peut être appelée par morceaux en s'appuyant sur une multitude d'autres, pour reconstruire une sorte de patchwork au plus près de ce que l'autre nous enseigne médiatement, il n'est donc pas indispensable d'avoir vécu strictement la même chose, on peut s'approcher suffisamment de ce que autrui a lui-même vécu, non dans tout sa complexité ou intensité, mais au moins sur ce que cela provoque en nous, comme en lui dans la même situation, ce sont donc plus les effets en chaine que nous cherchons à nous approprier/saisir que les causes immédiates, qui elles peuvent être interchangées par d'autres, par exemple se cogner le genou contre le bitume peut être remplacé par le heurt du coude par un rétroviseur de voiture, cela ne change pas le fond et les conséquences du choc, c'est transposable, c'est équivalent, c'est pour cela, que celui qui a subit une chimiothérapie peut se faire comprendre par un autre qui ne l'a pas subit, car il peut faire appel à un pot commun de réactions physiologiques/psychologiques, en disant que c'est comme d'avoir la grippe et une gastro en même temps, mais de manière cyclique à chaque étape, la condition dans ce cas pour celui qui écoute, est d'avoir déjà eu une grippe et une gastro, certes ce ne serait pas rigoureusement identique, mais on peut suffisamment s'en approcher, quoique la partie la plus importante en dehors des souffrances, c'est de savoir que l'on peut mourir très prochainement et non plus dans un hypothétique futur indéterminé, ce point n'est pas transposable en l'état si l'autre n'a pas connu lui-même ce sentiment à un moment ou à un autre. Voilà pourquoi on peut profiter ou pas des expériences des autres, même celles que l'on n'a pas vécu soi-même rigoureusement identiquement. Juste pour déceler celui qui ment, qui dit la vérité ou qui n'a pas de raison de se plaindre plus que ça, ou qui en a ? N'est-ce pas très subjectif finalement ? Et qu'est-ce que cela t'apporte en fin de compte dans la conduite de ta propre existence, hormis de savoir que nous ne fonctionnons/réagissons pas tous identiquement ? Es-tu plus sage, plus altruiste, plus humaniste ou philanthrope en procédant de la sorte ?
  6. Je suis d'accord avec toi, et c'est justement parce qu'il existe des évènements sur lesquels nous n'avons aucune emprise, comme le décès d'un proche, que nous devons faire l'effort de nous prémunir de ceux pour lesquels nous en avons une ! Je ne vois pas bien comment un tel traumatisme pourrait être bénéfique ou utile à celui qui est en deuil, tout comme celle ou celui qui perd l'usage de ses deux mains ? On peut certes, encore une fois, se faire une raison ou s'en trouver une a posteriori, mais cette expérience douloureuse n'était pas utile, ni nécessaire... Et comme notre nature nous intime de trouver des raisons à tout, et bien dans une mauvaise expérience, nous allons mettre en œuvre une défense psychologique pour donner du sens à ce qui nous arrive, en rendant utile ce mauvais passage par une trituration cognitive, parce que sans cela, nous resterions dans un stade anxiogène/inconfortable/perturbant, bref nous réécrivons, en mémoire, notre histoire pour la rendre supportable/acceptable !
  7. Pas nécessairement... les vivre ! On peut juste en prendre conscience, les avoir à l'esprit, les constater quelque part, puis les intégrer à sa propre ligne de vie, de conduite. Un peu ce qui se passe par exemple quand des touristes partent dans un pays " pauvre " puis se disent, que le niveau de vie n'empêche aucunement le bonheur, d'être joyeux/gai, que tout le confort matériel n'est pas une fin en soi, que la profusion nous bouche la vue... En bref, on peut largement profiter des expériences des autres, bonnes comme mauvaises, pour soi-même, sans avoir besoin de les vivre expressément, il ne m'est pas nécessaire de tomber de l'échelle ou de m'ouvrir la jambe avec une tronçonneuse, ou encore me mutiler les doigts avec une scie-circulaire ou un rabot électrique pour en tirer des leçons, me prémunir, faire du préventif ! Et heureusement ! Sinon à quoi bon être capable d'anticiper, d'avoir un si gros cerveau, une cognition dont on s'enorgueillit, la croyance humaine en le monopole de la pensée ? Si ce que tu dis est vrai ou pertinent, qu'est-ce qui t'empêche d'éviter de subir systématiquement tous les désagréments de la vie, de fuir ces malheurs, ces souffrances prévisibles afin de ne pas descendre trop dans l'échelle ? Et au contraire se contenter de petits bonheurs qui te permettent de sortir la tête de l'eau, et non pas croquer la vie en toute insouciance pour le meilleur comme pour le pire ! Cela demande vigilance, attention, et aussi prévoyance, alors Ok, ça occupe une partie non négligeable de notre temps ou c'est fatiguant ou pas toujours très joyeux de prime abord, mais ne vaut-il pas mieux dépenser un peu de son temps et de son énergie, et d'entamer un chouïa son humeur en faisant du préventif, que de se trouver des raisons, des palliatifs dans nos erreurs, nos échecs, nos souffrances que l'on aurait pu s'épargner, faire du curatif, alors que présentement elles représentent une grosse dépense en temps de réflexion et d'énergie pour y remédier ou y faire face !? Si le déséquilibre est grand au final, c'est aussi parce qu'il est plus facile de mal agir que de bien agir, de faire des erreurs que de bien faire les choses, notre propension à nous tromper, à souffrir est potentiellement plus fréquente que d'être dans le droit chemin, quand bien même elle se dissimule derrière des plaisirs en apparence, nous avons la possibilité d'infléchir le cours naturel des choses, non d'y remédier totalement car tout ne dépend pas de notre vouloir ou volonté, de notre désir, notre vie est en partie entre nos mains par les choix que nous faisons plus ou moins à la légère ou en connaissance de causes...
  8. Une vérité est liée intrinsèquement à un cadre, à un environnement, le retirer c'est déjà transformer les conditions de sa réalisation, par exemple si je dis ce matin je me suis levé tôt, ce n'est pas quelque chose qui se reproduira tous les matins jusqu'à la saint-glinglin immuablement, en revanche on pourrait me rétorquer que 1+1 font 2 est une vérité éternelle, d'une part rien n'est moins sûr ( 1 poireau et 1 humain ça fait ?, ou 1 tas de sable ajouté à 1 tas de sable ça donne un seul tas de sable parfois, ou un retard cumulé avec un autre retard ne fait toujours qu'un retard ) et d'autre part, ce n'est tout bonnement pas une vérité, mais une égalité, une équivalence. La vérité que j'ai donnée ( l'homme est constitué d'eau ), demeurera tant que les faits seront pris exactement comme ils étaient, elle n'est pas immuable, elle est atemporelle ( si dans 1 milliard d'années nos descendants ne sont plus des hommes comme nous le sommes, alors cette vérité ne s'appliquera pas à eux, bien que toujours applicable à ce que nous étions ! ), dans le sens où une fois qu'elle a été dite, elle le restera toujours, elle devient un fait elle-même, un instantané, et comme nous ne pouvons pas rejouer l'Histoire, les choses sont ce qu'elles ont été, l'Histoire sera différente à chaque instant, jamais deux fois la même, mais ce qui est advenu et qui est rapporté n'est pas soumis aux affres du temps ou à évolution, tant soit peu que le récit soit authentique, de même la bêtise que l'on a pu faire étant enfant demeurera une bêtise si l'on n'oublie pas les conditions de sa survenue, ou le fait d'avoir trompé son conjoint ou sa conjointe, ce qui se produira par la suite ne changera pas les faits, ni de s'en souvenir et de le rapporter, et fort heureusement, sinon nous aurions les plus grandes peines à rendre justice...
  9. C'est encore à la mode je crois, rasé d'un côté et les cheveux longs de l'autre... C'est aussi, ainsi, accessible à la mienne ! Je ne m'entiche pas beaucoup d'apophtegmes abstrus !
  10. Je ne suis pas certain d'être à la hauteur de toutes tes questions, du moins suffisamment compétent sur les idées de Nietzsche, en tout cas je te remercie du compliment. http://eveilphilosophie.canalblog.com/archives/2013/12/13/28651647.html D'après ce que je viens d'en relire rapidement, c'est que Friedrich associe métaphysique, Dieu, morale et vérité en une seule acceptation, pour faire simple. Si l'on combat et anéantit l'un on aura abattu les autres. http://www.ledemocrate-idealiste.eu/2015/03/la-verite-chez-nietzsche.html Même dans les sciences cela lui posait problème manifestement, il était contre la vérité et pour les illusions, seul l'art est à même de répondre à l'appel de la vie et de l'alimenter, selon lui. http://www.aline-louangvannasy.org/article-cours-la-connaissance-4-nietzsche-et-le-probleme-de-la-verite-introduction-114084619.html Au même titre je pense, que l'on fait une distinction aujourd'hui assez nette entre la science et le reste, même si tout est largement enchevêtré l'un dans l'autre, comme si deux pelotes de laines avaient été mélangées, bien qu'en suivant un des fils attentivement on reste sur l'une, mais le moindre faux-pas et l'on jongle entre l'une et l'autre. Le monde des idées est comme le dictionnaire, tôt ou tard on tombe sur des mots que l'on ne peut pas définir autrement que circulairement, sauf que la réalité est bien plus vaste que notre compartimentation, il n'y a rien à démontrer, uniquement à constater, ce qui passe par la phase observationnelle, loin d'être anodine... Dans le monde réel on ne démontre rien, on montre seulement. Il semble que Nietzsche avait une définition de la vérité assez proche de la notion de réalité, qui est effectivement jamais saisissable, on ne peut pas s'approprier le réel, uniquement le décrire et l'interpréter, en revanche si l'on réserve l'idée de vérité à l'adéquation entre ce que l'on exprime et ce qui s'est produit, alors l'ambiguïté s'évanouit. Vrai et réel ne sont pas synonymes, en tout cas pas pour moi, la vérité est un jugement par rapport aux faits et ce que l'on en rapporte/montre, donc entre un émetteur et un récepteur, alors que le réel est ce qui est indépendamment de quiconque. ******* ... ce que j'ai relu de Nietzsche récemment, ce que nous vivons actuellement n'est en rien différent des critiques acerbes du temps de notre philosophe, où le surhomme se révèle ne pas être un être supérieur, mais plutôt un homme qui est sorti du grouillement de la bassesse humaine, empêtrée dans des considérations infantiles, de ce qu'il y a de plus vil en l'animal socialisé/obnubilé, toujours en cours et de plus belle... https://www.forumfr.com/sujet727810-de-la-banalisation-culturelle-de-la-violence.html?page=7#comment-10668327
  11. À partir de la 19ème minute: La volonté de puissance est la volonté qui veut s'accroitre/s'intensifier elle-même.
  12. En réalité, c'est dans l'autre sens que ça fonctionne, ce que je veux dire c'est que les mauvaises expériences ne sont pas de notre volonté ou de notre désir en général, nous évitons les désagréments si nous le pouvons, mais lorsque la " mauvaise expérience " se produit, et que l'on ne peut plus rien n'y changer puisqu'on ne voyage pas dans le temps, alors pour accepter cette souffrance on s'invente une bonne raison ou on tente du mieux que l'on peut d'en retirer un quelconque bénéfice, le fameux: apprendre de ses erreurs, ou encore quelque chose de plus animal, une association entre un stimulus et notre mal être, nous incitant par la suite à ne pas récidiver ou à faire attention si possible que cela ne se reproduise pas, tout du moins nous croyons nous en partie capable d'une telle évolution ou maitrise. Donc ces mauvaises expériences ne sont pas utiles, dans le sens de nécessaires, mais puisqu'elles adviennent on cherche à en retirer quelque chose de positif/favorable, dit autrement, de les rendre utiles... pour apaiser un peu, nos maux qu'elles ont occasionné !
  13. : ) Hormis quelques interprétations suivant le sens retenu par la métaphysique, on peut le voir ainsi, d'ailleurs entre nous, la théologie est de cet acabit, prenons au hasard Dieu, puis quelques règles internes simples: l'omniscience, l'omnipotence et l'omniprésence, et bien à partir de cette construction, on pourra à peu près tout expliquer du monde !!! Je l'avais signalé, la métaphysique n'est pas irrationnelle, ce sont les postulats qui sont spéculatifs/conjecturaux, ou l'enchainement des idées aussi, non que cela serait illogique, mais que l'on n'a pas de preuve d'une telle connexion. Ce sont plus des constats que chacun peut faire, d'où l'universalité des maths en tout lieu, époque et culture, comme il en existe en physique que l'on nomme principe: telle celui de la causalité ( la cause précède l'effet ) ou le principe d'exclusion de Pauli ( deux particules ne peuvent pas être rigoureusement dans le même état quantique, caractérisé par des nombres quantiques, l, m et n dans la structure électronique par exemple ) ou le principe d'équivalence entre masse inertielle et masse pesante ( qui donnera corps à la relativité générale ). Manque de pédagogie manifeste, j'ai eu à peu près la même chose à mes premiers cours de philosophie en 1ère, j'ai fait une proposition qui a été balayée sans ménagement ou considération, un comble dans une matière où la réflexion est de mise, enfin bref, bienvenue au club, mieux vaut tard que jamais, dit-on... Les mathématiques sont comme un jeu de constructions, on accepte les briques, ensuite on peut jouer ( avec ces briques ), mais rien n'interdit dans l'absolu de partir d'autres briques, bon il faut avoir quelques bonnes raisons de le faire tout de même, comme ce fût la cas avec l'axiome des parallèles en géométrie, qui remis en cause aura donné la géométrie non-euclidienne, ou encore l'axiome du tiers-exclus en logique classique, qui rejeté donne la logique floue ( tout ceci aura pris quelques siècles tout de même ). Reconnaissons quand même qu'avant de critiquer un axiome, il faut apprendre avec ceux conventionnels, comme un artisan avant de créer un nouvel outil ou modifier celui qu'il a, aura appris à faire avec celui de son " maitre ", ce n'est qu'ensuite, à l'usage qu'il estimera qu'il n'est pas satisfaisant ou adapté, participant de la sorte à l'évolution de l'humanité. En revanche la philosophie est plus souple mais non entièrement libre, et la métaphysique une porte ouverte à l'imagination la plus débridée, tant soit peu qu'il reste au moins une once de cohérence.
  14. Je pense qu'il n'y a pas plus de bonne démarche métaphysique, qu'il n'y a de bonnes pratiques sexuelles ou religieuses, c'est effectivement assez personnel, la manière, la quantité, la fréquence ou l'intensité sont composables à souhait, de l'abstinence jusqu'à son emploi fanatique ! Il nous faudrait peut-être remarquer en amont qu'il y a deux façons de faire usage de métaphysique, l'une involontaire et l'autre volontaire, comme c'est également le cas avec la confiance, que l'on peut accorder sciemment ( contrat ) ou tacitement/inconsciemment ( lorsque l'on conduit, on fait confiance implicitement aux autres conducteurs ), ce qui me conduit à renouveler ce que je disais antérieurement, que l'on peut vivre sans faire appel à la métaphysique par ou pour soi-même, et donc par acte délibéré, ou au contraire ponctuellement ou régulièrement, tout dépendra en fin de compte jusqu'où nos interrogations et nos doutes nous poussent à aller, si le jeune enfant pose en général des questions pragmatiques, l'adulte qui tente d'y répondre peut lui être plongé dans une dimension métaphysique, ou bien, un peu plus tard avec l'insistance croissante de l'enfant, qui veut savoir par exemple pourquoi son camarade de classe a été agressif, on lui répondra que cela fait partie du comportement des humains, puis celui de la vie intrinsèquement pour survivre, et qui pourrait déboucher sur " c'est quoi la vie ? " ou " qu'est-ce qui a donné naissance à la vie ? ", questions dont les réponses sont à ce jour en partie métaphysique au sens large ( scientifique ou théologique ), en revanche l'enfant qui n'en viendrait pas à une telle extrémité par sa curiosité pourrait ne faire que vivre utilement et laisser à d'autres le soin de s'interroger, ou de faire usage d'idées d'autrui prêtes à l'emploi sans autres considérations, c'est-à-dire se contenter de croire. Un métaphysicien n'est pas juste une personne qui croit - tous les croyants ne sont pas métaphysiciens - c'est aussi une personne qui cherche des réponses, qui les élabore à partir d'un melting-pot de croyances, de convictions et de certitudes, de connaissances ou de savoirs consensuels, et dont l'intérêt est de rendre intelligible le monde à ses yeux ou de réduire les angoissantes interrogations. Parce que l'on a tôt fait d'oublier d'où sortent les mathématiques ! Rappelons-nous de la géométrie, du calcul ou des opérations comptables, ce n'est que par la suite qu'elle a pris un tournant abstrait, comme notre langage naturel est une abstraction également de la réalité, les mathématiques peuvent donc être vues aussi comme un langage des lois de la nature, raison pour laquelle elles retombent régulièrement sur le monde réel, comme un romancier finit par dire des choses qui peuvent se produire réellement. L'axiome est un principe que l'on voit mais que l'on ne peut pas prouver, on est d'accord sur ce constat mais on ne peut pas partir d'un autre point qui viendrait le justifier, car celui-ci deviendrait à son tour le nouvel axiome, par exemple en éthologie, on peut partir des " axiomes " ( prémisses, hypothèses ) comme l'instinct de survie/sexuel, ou des émotions comme la peur ou encore des sensations comme le plaisir pour expliquer les comportements des animaux y compris l'homme, les mathématiques font de même, mais une fois ces axiomes posés et acceptés, il utilisent uniquement les règles admises de la logique, et parfois ils ajoutent de nouveaux objets qu'ils définissent le plus précisément possible, comme nous le faisons avec nos dictionnaires également. En bref l'art mathématique n'est pas foncièrement différent d'une autre science, elle utilise un langage qui lui est propre et la logique classique, vit en circuit fermé sauf à y rajouter des objets rigoureusement bien définis, en tout cas le mieux possible. Les autres sciences ne pouvant pas se couper à ce point du monde sensible dans tout leur cheminement, car elles sont expérimentales, elles ont donc des comptes à rendre à la réalité tout au long du parcours. Les maths sont une abstraction et une simplification ( on ne prend que quelques éléments ) du monde réel, mais poussées aussi loin que la raison pure le permette à partir de règles tout aussi restreintes, bien que de temps en temps, ne l'oublions pas, les maths s'inspirent/empruntent des objets au monde physique, mais encore une fois épurés/dépouillés, ce qui les caractérise, leurs propriétés, leur essence relationnel... Voili, voilà,
  15. Peut-être, ou alors, tout le monde n'a pas besoin d'y avoir recours, et il me semble bien que ton questionnement initial portait sur ce point, si potentiellement tout le monde le peut, chacun ne le fait pas ou presque pas, quand d'autres s'y adonnent particulièrement, il y a toute une gradation entre les deux extrêmes, mais je ne saurais donné de proportion, c'est délicat. Dans le même acabit on aurait la Confiance ou le fait de Croire, qui s'échelonnent également sur une échelle qui part de zéro jusqu'à un ( tout le temps ). Voilà mon propos, nuancé. Ce n'est pas une question de légitimité, mais de savoir sur quoi repose notre réflexion, tout comme une lecture qui reposerait sur un roman de science-fiction ou sur un récit biographique, si le besoin était de se divertir, alors la réalité effective du récit est de seconde importance, en revanche si l'esprit est tourné vers la connaissance authentique, la compréhension d'un des personnages, alors l'authenticité/réalité des faits aura son importance. De même la métaphysique est une solution, toujours parmi d'autres, pour résorber des doutes, des interrogations, pour donner du sens, de la signification à ce qui nous préoccupe, c'est une bonne chose, mais il faut garder à l'esprit que cela ne reste que spéculation, sans doute cohérente, mais avec le risque d'être inconsistante, puisque ne reposant justement pas parfaitement sur l'empirisme, les faits bruts, les évènements non interprétés, etc... Si tu veux me voir écrire que je fais aussi de la métaphysique, alors oui, cela m'arrive, sans doute plus qu'à mon tour, mais je la qualifierais de modérée/raisonnable, dans le sens où elle ne peut être complètement résorbée, et même inévitable quand on cherche autant, comme je le fais, j'évite seulement soigneusement de ne pas m'y perdre corps et âme, je perçois encore la frontière et m'efforce de rester du côté pragmatique si je puis dire. Pas sûr de comprendre de quoi il retourne, quel est le grief retenu ? Toutefois, le langage ou même certaines expériences ne sont là que pour confirmer ce que nous avions déjà en tête, il faut toujours une motivation à l'action, les mots ne sont qu'un support, le langage un moyen de tendre toujours avec plus de précision ou de concision, une méthode discriminatoire bougrement efficace, c'est un raffinement d'un mouvement naturel de l'esprit, de l'intelligence, bien commode comme l'argent l'est dans les transactions économiques, mais ce dernier n'en est pas le moteur premier, juste un facilitateur, tout comme le langage, en plus de sa dimension communicationnelle, donc à la fois support de la pensée et vecteur vers l'extérieur, mais il n'est pas la pensée, pas plus que l'argent n'est l'économie. Des modèles, des interprétations, non arbitraires certes, mais pas non plus objectifs, comme j'avais tenté de le montrer sur un topic dont le nom m'échappe. Ce sont donc plus des images représentatives que des fictions, comme mon reflet dans l'eau de la rivière est une image plus ou moins fidèle, mais pas fictive. Oui la signification est indispensable, il faut surtout qu'elle soit assez commune et proche de la réalité pour l'échange. Mais le problème que je rencontre ce sont les habitudes, les conventions consensuelles, ce qui est convenable ou convenu, ce qui est tabou, ce qui dérange, met mal à l'aise ou incommode, nous sort de notre indolence intellective, bref lutter contre des traditions qui ne sont pas toujours crédibles ou justifiées, sous prétexte que cela a toujours été ainsi, par transmission ou généralité, la loi du plus grand nombre ou de l'autorité, voire de s'en référer à d'autres, que l'on croit plus compétents que soi, encore une sale habitude contagieuse...
  16. Ce serait donc plus vraisemblablement un problème de connaissance que de vérité, car encore une fois, la vérité n'est pas de connaitre toute la réalité, mais que ce qu'on en dit, soit vrai, cela se joue entre un émetteur et un récepteur, pas entre un observateur et l'objet/scène observé, ce dernier point est toute la problématique de l'objectivité, par exemple que nous donnions par convention langagière le même mot " rouge " pour décrire la même pomme, cela ne veut pas pour autant dire que tu la vois intérieurement comme je la vois, peut-être que notre impression psychique/cognitive est différente, pourtant nous emploierons le même mot pour en décrire la couleur perçue, l'élément terminal de mon association correspond au tien, qu'importe si tu la vois différemment de moi, nous pourrons juger de la bonne adéquation, ou de l'effectivité, entre ce que l'un dit et ce que l'autre peut constater de son côté, la vérité c'est grosso-modo pouvoir constater la même chose qu'un autre si l'on pouvait être lui ! Mais comme ne pouvons pas concrètement le faire, nous partons du principe que nous fonctionnons tous identiquement, cela nous permet dès lors d'inférer que ce qui est vrai pour l'un doit l'être pour un autre, car même si il perçoit intimement différemment les choses, il en élabore les mêmes conclusions par le jeu de ses associations choses-mots, issues d'un très long processus d'apprentissage basé sur la vraie vie, sur l'expérience du monde, y compris ce que l'on nomme la logique, qui n'est que les lois physiques les plus simples et les plus communes/répandues, donc soumises à associations acquises aussi, notre cerveau étant taillé pour élaborer tous ces liens, tous ces rapports, tous ces rangements, toutes ces catégories, etc... ( j'ai mis de côté le fait de ne pas pouvoir avoir accès à la chose dite ou écrite, qui renvoie quant à lui au problème de la fiabilité ou authenticité de la source, dont j'avais touché un mot à Ping ) La vérité est l'opposé de ce qui est faux, et comme indiqué un peu avant, les animaux qui ne parlent pas, savent prêcher le faux, ce qui signifie qu'ils savent également ce qui est vrai, sans élaborer de concept tel qu'on le conçoit, c'est-à-dire basé sur le langage. Je pense qu'il serait bon, de bien discerner, distinguer ce qui relève de notre appréhension du monde sensible et ce qu'on en rapporte à d'autres, ce sont deux processus distincts. Par exemple, si un singe pousse un cri habituellement réservé à la présence d'un prédateur, et que cet individu pense l'avoir aperçu, qu'il est sincère, il va permettre aux autres membres de prendre des dispositions pour se protéger, ce cri a une signification, il fait sens pour le groupe, soit celui qui a donné l'alerte peut être conforté par d'autres, et l'on saura si son cri était vrai ou faux, en revanche le singe aura pu prendre un guépard pour une panthère, donc s'être trompé, sa connaissance était fausse, pour une raison ou une autre, mais il a bien émis la vérité sur la présence du danger au reste de la tribu, son cri était le bon, celui pour un danger réel, à l'inverse à chimpanzé peut trompé sciemment un congénère pour avoir une plus grande rétribution ou garder le butin pour lui, l'information est bonne mais il la manipule pour tromper un rival. Voilà, je pense que c'est suffisamment clair et percutant...
  17. Mais la vérité n'est pas une chose dont on peut se saisir, pas plus que la logique ou l'amour ! On a dit vrai, on a fait preuve de logique ou on aime telle personne, nous n'avons accès qu'à des applications concrètes, non au concept lui-même, qui n'est qu'une façon de nommer/généraliser/expliciter l'acte particulier, cette étiquette n'est pas en soi atteignable, pas plus que tu peux te saisir de la " pseudonynimisation ", uniquement d'utiliser un pseudonyme particulier: Quasi-modo. Ce qui ne signifie donc aucunement que nous n'usons jamais parfaitement de vérité, de logique ou d'amour...
  18. L'échange est on ne peut plus courtois Ping, il n'y a rien qui couve. Je trouve que tu restes trop focalisé sur une vision linguistique du langage ou théorique, et donc restrictive. Vérité, entendue, comme l'adéquation entre ce qui est dit, écrit - ou montré maintenant - et les faits/évènements qui s'y rapportent. Ce n'est donc pas la vérité, elle-même qui est conforme ou pas à la réalité, mais ce que l'on distille en tant qu'individu, c'est cette monstration qui est juste ou fausse, comparativement à la réalité. Dit autrement, la réalité est la référence, notre propos un rapport/compte-rendu éventuel d'une fraction de la réalité, et la vérité/fausseté un jugement de valeur entre les deux. La réalité est justement ce qui se produit en dehors de nos cerveaux, indépendamment de nous à un chouïa près, le monde se comporte d'une certaine façon, je ne suis pas le monde mais uniquement une infime composante, ce monde n'est pas imaginaire, il existe sans rapport à ma personne, je peux en revanche avoir une action sur lui ou l'interpréter. Il existe effectivement des " vérités imaginaires ", à la condition par exemple de s'appuyer sur des faits ou des éléments irréels et qui n'ont pas prétention à refléter la réalité, tout en faisant preuve de logique, n'importe quel jeu d'esprit pourrait en être un. Il semble que tu aies une vision de la vérité très " élitiste ", on ne peut pas prétendre à détenir toutes les vérités, pas plus qu'on peut posséder tous les nombres entiers, mais rien n'empêche d'en saisir quelques uns, ou dans notre cas, quelques unes. Encore une fois, il n'y a pas de vérité réelle, il y a tout simplement accord ou pas entre ce que l'on avance et les faits/évènements, on ne peut certes pas toujours se prononcer avec certitude ou avec toute l'exhaustivité qu'on voudrait, mais on peut le faire si on reste raisonnable ! On en revient à ce que j'essayais de te dire un peu avant, il nous faut faire la distinction, entre le représentant et ce que l'on signifie, alors effectivement le représentant " eau " n'en est pas un pour un anglais car pour lui se sera plus volontiers " water ", mais ce que l'on désigne, ce dont on parle n'est pas prisonnier du langage que l'on emploie ! Nos phrases ne sont pas une simple agrégation de mots, c'est un tout qui renvoie à une signification en général assez précise, chaque mot est influencé par les autres dans la mêmes phrase, le tout est plus que la somme de ses parties en somme. Mais dans tous les cas, le mot n'est qu'un représentant de la chose, comme mon reflet n'est qu'une représentation de moi, aussi fidèle soit-elle, ou encore mon ombre n'est qu'une projection, et ces fac-similés peuvent néanmoins nous instruire sur la réalité, ils détiennent une information plus ou moins étendue, et le langage n'est qu'un traitement de l'information en dernier recours, il revient de savoir in fine, si l'information que l'on donne est la même que celle qui émane ou est issue de ce dont on parle, la fameuse adéquation ( = matching ) dont je parle depuis le début, et peu importe qu'elle ne soit que partielle ou la forme de son support, il faut juste qu'elle fasse sens pour celui qui la traite et qu'il puisse la comparer avec la référence, i.e. la réalité, ou ce qui peut faire référence comme un enregistrement visuel, sonore ou vidéo de la réalité...
  19. " Je " première personne du singulier = individu qui s'exprime en son nom, en sa personne Je: Pronom personnel sujet de la première personne pour le masculin et le féminin. http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/je/ Forme atone du pronom personnel, sujet du verbe à la première personne du singulier, désignant le locuteur, la personne qui parle, sans distinction de sexe : Je mange. J'aime. Que dis-je ? Qu'ai-je fait ? http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/je/44838 individu (n.m.): 1.être humain, personne, individu. 2.organisme singulier, organisme autonome. http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/individu/fr-fr/ (Didactique) Entité autonome qui ne peut être ni partagée ni divisée sans perdre les caractéristiques qui lui sont propres. Personne, être humain considérée en tant qu’unité d'une population et par opposition à la collectivité. http://www.le-dictionnaire.com/definition.php?mot=individu
  20. Mais qu'est-ce que la vérité, si ce n'est l'adéquation de ce l'on dit ou écrit avec la réalité ? Par exemple, j'écris: je suis l'auteur de la phrase juste au-dessus. La réalité n'a pas besoin d'être définie, puisque chacun la perçoit distinctement, i.e.: la phrase en bleu, la question qui se pose en revanche est de savoir si j'en suis l'auteur comme revendiqué ou pas, la vérité se situe à cet endroit, mon propos est-il en phase avec un fait réel ? Si oui, alors j'ai écrit une chose véridique/vraie, dans le cas contraire, c'est autre chose, c'est faux, c'est une erreur, ça n'a pas de sens, c'est irréel, c'est contradictoire, c'est spéculatif, etc... On peut ne pas dire la vérité pour une foultitude de raisons, intentionnelles ou pas, comme à l'inverse de la dire, il n'est pas rare qu'une personne se prononce sur un point, qui se révèlera correct par la suite, par exemple. Non, ça c'est notre ami Quasi-mode qui maintient une telle assertion, et je ne suis pas du tout d'accord, il n'y a pas de petites et de grandes vérités, une chose est vraie ou elle ne l'est pas, par exemple écrire que, le corps humain ( de son vivant il va sans dire ) est constitué d'eau, est une vérité, elle est donc parfaitement atteignable, il faut juste ne pas viser trop loin, autrement dit, il faut s'affairer avec des idées finies, i.e. qui ne renvoient pas d'une façon ou d'une autre à la notion d'infinie, comme un programme qui boucle sur lui-même sans fin ! Que nous ne pouvions pas atteindre l'universalité ou le sans faute, n'est pas une entrave sérieuse pour dire ou écrire la vérité. J'avais donné des liens d'observation expérimentale sur le fait que les animaux mentent, dans le sens où ils trompent et induisent leur congénères en erreur, et donc intentionnellement... On peut donc étendre la notion de vérité, non plus au seul usage humain du langage, mais tout acte qui fait croire ou donne à croire autre chose que la réalité, montrer/signifier autre chose que le vrai est une forme de mensonge, dont nous savons user également, quand par exemple monsieur ou madame affiche sur son écran d'ordinateur une fenêtre à la vue d'autrui, patron ou conjoint, alors qu'en réalité l'activité effective n'était pas celle là, nous utilisons le même stratagème que les animaux: nous mentons sans dire un seul mot !
  21. Je m'immisce rapidement entre deux conversations: On pourrait tout aussi bien faire la comparaison avec le photographe, est-ce celui qui appuie tout simplement sur le bouton de l'appareil photo, ou a-t-il des intentions, une volonté que le novice ou l'amateur ne soupçonne pas, que ce n'est pas l'appareil qui fait le photographe, mais le photographe qui use de son appareil avec une idée en tête ! Le photographe cherche à exprimer quelque chose en se servant de son APN ou son reflex, ces derniers ne sont qu'un moyen d'arriver à ses fins, quand l'amateur, le néophyte se contentent du résultat produit par l'engin, hormis la scène cadrée. Bref le tronc commun ici est l'appareil photo, mais son emploi diverge quant à la personne qui le tient, tout comme tout le monde est capable de tenir un pinceau, mais chacun n'est pas un artiste accompli, ni même en puissance. On dit que l'habit ne fait pas le moine, on pourrait dire que l'outil ne fait pas la fonction, tel que l'usage de l'écrit ne donne pas ipso facto une œuvre littéraire, ou l'usage de l'appareil photo ne donne pas systématiquement une œuvre photographique, en revanche c'est en forgeant que l'on devient forgeron, on ne peut pas être photographe sans appareil photo, on ne peut pas être un écrivain littéraire sans écrire...
  22. Dans ce cas, tu ne peux dès lors pas dire qu'il ment ! Puisque la chose mentir ne peut pas être le mot lui-même, ni d'autres mots, y compris ceux qui servent à parler de la réalité ! Dit autrement, si j'en reste à ce que tu avances, la chose ne peut pas être le mot, tu ne peux pas écrire que c'est un mensonge à partir des seuls mots employés puisque tu (d)écris une chose qu'est l'acte de mentir, on est donc soit dans les mots, soit dans les choses, mais pas un mixte des deux, et alors on ne peut rien dire sur rien ! Maintenant, soit on en reste à jouer avec les mots, sans sens, on peut donc dire tout et n'importe quoi, soit alors on joue avec le sens à travers les mots et dans ce cas, les mots en eux-mêmes ne servent que de transport à l'idée, les mots représentent en quelque sorte les choses.
  23. Je pense que tu tiens le bon bout, il n'est bien évidemment pas question pour la métaphysique d'être au-delà, ou à côté de la nature, mais bien plutôt, dans une de ses acceptations, que nous soyons nous observateurs pensants avec un certain bagage de connaissances consensuelles/académiques/sociétales/claniques, mais que celui-ci n'est pas suffisant ou satisfaisant pour notre paix intérieure, qu'il ne répond pas au mieux à nos expectatives, à nos attentes de réponses, nous sommes donc conduit parfois à en chercher de nouvelles hors des sentiers battus ou balisés, de la raison, de l'expérimentation brute, de la science ou de quelque autre autorité, il se situe là le " à côté " ou le " au-delà ", par rapport à notre propre intelligibilité actuelle du monde, qui ne nous appartient pas, mais qui est celle, tout ou partie, de l'humanité. La métaphysique est-elle omniprésente, ou inévitable à chaque instant de notre vie ? Ma foi, je dirais bien que non, on peut fort bien vivre sans vraiment se poser de questions, hormis celles utiles, pragmatiques, quotidiennes, terre-à-terre pour faire bref ! Ou l'on peut embrasser les réponses faites par d'autres, qui elles peuvent avoir une origine ou une dimension métaphysique, sauf que le récepteur lui ne s'en préoccupe pas, c'est une recette prête à l'emploi, un mode d'emploi comme un autre, une astuce, une méthode parmi d'autres. Il n'est certes pas impossible que chacun de nous soit un jour ou l'autre confronté à une question existentielle ou méta-philosophique ou théologique, ou encore sur le hors-science, mais il n'est pas permis d'envisager que ce soit récurrent ou permanent, bien plutôt qu'il y a toute une gradation entre les individus, comme il y en a une dans l'activité physique des gens, de celui qui ne fait que se mouvoir au stricte minimum à celui accro aux sports extrêmes, à l'hyper-activité ! L'amour est-il métaphysique ? Les besoins primaires sont-ils métaphysiques ? La chaleur humaine est-elle métaphysique ? L'ennui, la solitude ou la peur sont-ils métaphysiques ? L'envie et les autres vices sont-ils métaphysiques ou les plaisirs ? Non, non et non, pourtant à eux seuls, tous ces éléments vont diriger la quasi-totalité de nos vies... L'homme est essentiellement un animal comme les autres, pour preuve, hier j'arrive pour prendre ma fille à la sortie de l'école, je vois tout un attroupement de personnes, que je dépasse, puis je me mets face à la grille, quand je regarde à nouveau derrière moi ce rassemblement de gens, je vois distinctement la raison de cet amas, il fait chaud, très chaud et par un effet convergent et de mimétisme, tous ou presque ce sont entassés à l'ombre du seul arbre, aujourd'hui passant sur une petite route de campagne, je vois tout aussi clairement deux troupeaux de vaches chacun sous un des deux arbres du pré, à l'ombre ! Même cause => même effet ! Alors la métaphysique, tu sais... Tout n'est fort heureusement pas plus une question de croyance, qu'une question de métaphysique, même si je reconnais volontiers la prégnance de la première, bien plus que la seconde, il n'en demeure pas moins, que ce n'est pas une fatalité ! Si l'on connait les jeux de causes et d'effets, ce n'est plus une question de croyance, mais de pragmatisme, de reproduction des faits, des phénomènes, certes on ne peut pas toujours être sûr à 100%, mais cet état de connaissances n'a rien d'une croyance, c'est en général dû à un manque d'information, on est donc amené à faire des pronostics probables, car nous n'avons pas toutes les cartes en mains, alors que si nous les avions, nous pourrions prédire sans faille le résultat, a contrario une croyance reste spéculative/incertaine/versatile quoi qu'il advienne. De manière plus forte encore, les faits qui se sont produits ne sont pas non plus une croyance, l'authenticité est le seul critère pertinent, par exemple aujourd'hui je suis allé au travail, n'est pas une croyance, c'est un fait rapporté, il est vrai ou faux, et bien souvent incomplet, car on ne peut dire chaque chose de notre existence ou de notre environnement, on en donne qu'un fragment et c'est lui que l'on juge vrai ou faux. On pourrait sans doute parler des systèmes formels comme les mathématiques, qui ne sont que des jeux de constructions, à partir d'axiomes plus ou moins arbitraires/de référence, ensuite l'ingéniosité et les règles logiques donnent corps à ce corpus, point besoin d'une once de croyance là-dedans. Je ne crois pas en l'amour, je le vis. Je ne crois pas en la colère, je l'éprouve. Je ne crois pas que l'homme puisse vivre ailleurs que sur son berceau terrestre, pas plus que le poisson ne peut vivre hors de l'eau, ou qu'une clef puisse s'émanciper de sa serrure, ou un programme de s'affranchir de son système informatique, c'est un tout indissociable. Info ou intox ?
×