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Blaquière

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Tout ce qui a été posté par Blaquière

  1. Blaquière

    La mort

    Pendant un footing, ce serait génial...Arrivée sur Terre en hurlant, partir apaisée en courant...:) Ouais, je voulais dire la même chose, mais avec autre chose! Partir écoeuré en baisant ?
  2. Blaquière

    Le roman de Je Humble

    Voilà. C'est la fin du chapitre 2. Il devrait y avoir au moins encore une dizaine de chapitres... Je vais laisser passer un peu de temps. Si des choses vous semblent peu ou pas claires, je compte sur vous pour me le signaler, que je corrige ! ... à plus...
  3. Oui ! l'esprit est semblable à un logiciel (ou l'inverse !) C'est de l'information -du domaine du symbolique, de la relation-. Mais même cette relation, il faut bien qu'elle soit véhiculée, transportée par quelque chose. Que ce soit un influx nerveux, électrique, des électrons, des photons... Dans tous les cas, l'esprit, un esprit, me semble dépendant de la matière pour son existence même.
  4. Je comprends bien cette (ta) position qui est celle de toutes les religions. Mais je n'aime pas cette optique peu ou prou méprisante de l'homme : - Dieu ne peut être explicable - Nos simples esprits humains - ça dépasse notre entendement... D'un côté (dans les religions), il y a ce mépris : nous ne serions pas à la hauteur. (C'est çui qui dit qui y'est !) . Et Dieu qui nous serait tellement supérieur qu'on n'aurait qu'à s'écraser. ( "Dieu nous avait dit" que la terre était plate et que je soleil tournait autour, et le faible esprit humain, a découvert bien autre chose ! Alors, Dieu : Motus !) Et d'un autre nous serions le fleuron de sa création, "faits à son image" et l'Univers, il l'aurait créé exclusivement à notre intention... Je pense que ces deux conceptions sont incohérentes et archi fausses. Et qu'il faut chercher à qui le crime profite. (Les deux conceptions sont à mon avis typiquement des phrases de gourous qui veulent en mettre plein la vue à des esprits simples. Parce qu'au delà du principe que "Dieu est incompréhensible" se profile bien sûr l'idée que celui qui affirme ça le comprend mieux que toi. (Il ne s'agit là que de psychologie ordinaire) "bienfaisance, altruisme, équité, dépassement de l'égo" ? soit. Mais ça c'est plus humain et nécessaire à toute société que divin. Du côté de Dieu, je vois plutôt le lion qui mange la gazelle ET SES JOLIS PETITS FAONS !... Quant à " la foi absolue" ça je crois que c'est à fuir absolument !...
  5. Blaquière

    Le roman de Je Humble

    19 Le troubadour Je avait laissé en plan toutes ses affaires et se précipitait dans le couloir pour courir aux toilettes... Sa chemise retenue par le seul bouton du bas, bouffait et s’ouvrait largement, gonflée par le vent de la course rafraîchissant à sa peau pâle : Mistral et Ventadour. Bon troubadour, vas ! (Je était "nu sous sa chemise"1.) Et cette-sa peau blanche, il l’exhibait sans gène à sa voisine de course du couloir !... Les toilettes étaient là... il y entra... et se mit à pisser. Certes, il entendit bien quelqu’un entrer à la porte à côté... mais sans y prendre garde. Lorsque bientôt, le long du mur, il remarqua quelque rai de lumière. Par une fente, entre deux panneaux mal jointifs, on pouvait voir l’intérieur du cabinet mitoyen... et bien sûr, aussi, la personne qui occupait ce cabinet. Puisque le mur du fond était soit une glace, soit un carrelage aussi réfléchissant qu’un miroir... LE CHŒUR : Le fantasme est un métier artisanal, poseur de miroirs, de carreaux émaillés et de trous de serrures... Précisons que ce voisin était une voisine : jeune, jolie, blonde et do-rée, mi-face à lui : Je le sut qui la vit au tout précis moment où elle se levait pour se ra-culotter, et l’espace d’une fraction de seconde, imprimée au fer rouge dans son cerveau vésiculeux, il eut le temps d’apercevoir, réfléchie sur le sol, la si do-uce touffe rousse de poils duveteux dévêtus du bas ventre... Un espace de temps si court qu’il se prit aussitôt à douter de sa réalité... LE CHŒUR : S’il avait su plus tôt TOUT ce qu’il pouvait voir, le lubrique Je se serait bêtement masturbé en regardant à son insu la belle inconnue dorée de peau, dans une position vulgairement naturelle, dont on s’insurge à l’idée qu’elle l’eût excité : il n’eût rien eu à raconter... JE HUMBLE : Dommage! LACAN : Le manque à jouir individuel est entièrement reversable à l’ordre de la cohérence ethnique. 1 Note : Bernard de Ventadour : "Anar poc ses vestidura, nutz en ma camisa..." (Je peux aller sans vêtement, nu dans ma chemise).
  6. Si la question existentielle est (vraiment) existentielle, c'est que l'existence brute précède l'essence... Il n'y a donc pas de paradigme. Et si je me propose de réveiller c'est bien le moins que de faire un peu de bruit. (visuellement parlant !) Pour ce qui est du sujet même d'étudier Dieu, en partant du postulat qu'il existe, je le trouve particulièrement intéressant. a condition de partir d'une définition de ce que pourrait être Dieu s'il existait. Mais personne n'esquisse cette définition, cette... "circonscription" !! On ne sait donc pas vraiment de quoi on parle et toute étude est donc impossible. Dieu est-il un esprit ? Une pensée ? /qu'est-c'e qu'un esprit ? / si oui n'est-il qu'un esprit ? /Un esprit peut-il exister en dehors de tout support matériel? /Et si c'est le cas, qu'est-ce que c'est ? /Quelle connaissance pouvons nous en avoir ? /Peut-il exister d'autres formes d'esprit ? /Si oui pourrions-nous les comprendre ? Est-il matériel ? Mathématique ? Energétique ?!! Est-il une volonté ? /qu'est-ce qu'une volonté ? Une volonté de quoi sur quoi ? Est-il créateur ? /De l'Univers Dieu est-il dans l'Univers ? Extérieur à l'Univers ? Est-il l'Univers lui-même ? Créateur/gardien de la morale ? /Qu'est-ce que la morale, le sentiment moral ? /Une morale divine (hypothétique) aurait-elle un rapport avec ce que l'homme pense être la morale? Est-il éternel ? Hors du temps ? /Qu'est-ce que le temps ? Peut-on exister hors du temps ? Le seul esprit qu'il nous soit possible d'appréhender étant le nôtre Qui semble comprendre une partie inconsciente, Dieu a-t-il un inconscient ? Hypothèse : le monde serait l'inconscient de Dieu ? Dieu n'a pas d'inconscient ? Pas de désir ni de volonté non plus ? Ou veut-il imposer sa volonté à sa création (dont l'homme) ? Dieu est-il réel ? Imaginaire ? Symbolique ? Voilà quelques pistes pour essayer définir/étudier Dieu. L'autre moyen est de prendre les textes religieux réputés être inspirés par Dieu. C'est à la porté de tous. Mais ces textes (les trois du monothéisme) ne sont pas toujours très cohérents en eux-mêmes ni compatibles entre eux... D'où la question : Dieu serait-il incohérent ?
  7. le sondage donne en tête pour ce qu'est la liberté : "faire des choix et les assumer" ... C'est très volontariste, tout ça. Tout se passe comme si l'inconscient n'existait pas... Est-on totalement responsable de ses choix ? Nos désirs son(-ils vraiment parfaitement les nôtres ? Vouloir assumer nos/des choix n'est-il pas aussi un enfermement ? (Où est la limite entre assumer et justifier, SE justifier, et aux yeux de qui ?..) Pour moi, que la liberté ne soit qu'une illusion, ça me va. C'est suffisant pour faire tourner la machine.
  8. Tu me scies le moral ! un, en me traitant de gourou, deux, en laissant comme seul choix Dieu ou l'argent... J'ai toujours fait l'impasse des deux. J'existe pas !
  9. Blaquière

    Le roman de Je Humble

    18 Alan Deloin Chez Alan Deloin, c’était tout autre chose que Je Humble admirait. Sa façon de croquer un grain de raisin par exemple. D’un coup sec, en émettant un bruit net, un craquement rond, à la fois mat et résonnant à l’intérieur de sa bouche... mais ouïssable de plusieurs mètres. Et quelle que fût la variété du raisin ! Même les mous. Dont Je Humble se désespérait devant cette évidence que pour Alan, un simple grain suffisait à faire la démonstration qu’il était en permanence et à l’improviste, toujours, parfaitement dans le coup... Contrairement à Je qui malgré tous ses efforts, n’était jamais sûr de rien, Alan était un être entièrement vivant, compact et homogène.Contrairement à Je, qui lui, ne se sentait jamais là qu’à moitié. Et comme refendu par le milieu. En deux morceaux. Un premier, bien réel, qui était Je, sans doute, mais aussi un second,à l’écart, chargé de surveiller le premier... Et qui était encore plus Je que Je ! D’où il advenait souvent, qu'à se déplacer sans cesse comme un curseur de l’un à l’autre, Je s’égarait, le temps du voyage. Ce qui était démotivant. Sans compter que ce grain de raisin, Alan le croquait en parlant de tout autre chose, entièrement concentré sur quelque détail vital du paysage, comme le lointain passage de ce tracteur très signifiant, vers le Monument aux Morts. Un tracteur que Je, accaparé par l’attente sonique de l’explosion du grain engoulé par Alan d’un doigt distrait, n’avait même pas remarqué ! Et du temps que petit Je méandrait au hasard, parcourant des tas de millimètres inutiles, Alan affichait l’air blasé de ces paysans einsteiniens qui portent en permanence et instinctivement sur eux, le centre de l’Univers. LE CHŒUR : Et depuis son tracteur roues-géanté souplement sautillant, l’homme du cru contemple, impassible, pierre roulante parmi les pierres, le petit monde simple qui défile à son entour, si bien que lorsqu’ enfin sa main tardive se lève pour un vague bonjour, à calquer ses gestes antiques sur le déphasage du son et de l’image dans la vaste plaine, il regarde déjà ailleurs... La main d’Alan avait dit bonjour au tracteur et catapulté le grain entre ses dents solides, d’un seul et même mouvement. Combien de fois, Je Humble ne s’entraîna-t-il pas à cette croquerie sonore? Sans résultat probant ? Choisissant pourtant les plus fermes des grains... et se mordant la langue en fin de course, pour avoir pris un élan trop inconsidéré depuis ses mâchoires grandes ouvertes ? JE HUMBLE : — Houille ! C’est ainsi qu’innocent d’un crime dont jamais personne n’avait songé à l’accuser, Je s’était retrouvé condamné. À perpétuité ! Condamné, toute une vie durant, à vouloir "croquer fort" tous les grains de raisin pour devenir vivant. Par un après midi d’automne écroulatoire au ciel pourtant serein, par un après midi que rien de sa matinée n’avait laissé prévoir, c’est au croisement des rues découpant l’angle du Coin du Four qu’Alan Deloin avait mis Je Humble au courant du Mystère de la Procréation. Un étrange propos était tombé accidentellement d’une conversation adulte par derrière la porte. Alan rapportait ça tout chaud : « C’est sûr, avait-il ajouté pour confirmer sa nouvelle, même que c’était le DOCTEUR qui en parlait ! Et le DOCTEUR DE MONACO ! » Ce qui rendait la chose d’autant plus crédible. (Il avait lui-même encore un peu du mal à s’y faire.) Mais qu’est-ce qu’il s’imaginait ce Je Humble ? que le monde était tout lisse et bon élève ? Le monde ? Malheur ! Il s’effondrait partout autour de Je ! Et son sang-tout fuyait en cet instant vers des zones périphériques mal définies, le blanchissant de l’intérieur. Non qu’il eût imaginé ses propres parents... après tout c’était leur affaire. Non ! Ce qui lui importait, c’était lui, Je Humble ! Qu’il se sache lui, Je, maillon indispensable de la chaîne immémoriale de l’espèce des Humble, contraint de faire une chose aussi insensée... Et pourtant... si c’était vrai... que faire ? Il regardait les murs gris de la rue qui descend à la Font-Vieille sans y trouver la moindre ébauche de réponse. « Il me suffira peut-être de le faire en pensant à autre chose ? » avait-il fini par se raisonner. C’est là qu’il se trompait : Il ne penserait bientôt plus guère qu’à ça ! Car seulement quelques minutes après, tout était différent. Le monde s’était reconstruit à la va-vite, d’une étrange manière, sur d’autres bases. Le simple fait de rentrer à LA maison par exemple — la même et plus la même —, prenait pour Je une allure bizarre. Comme une impression de marcher sur un fil de rasoir... « Ça se verra sûrement à ma figure que JE SAIS ! » se disait Je. Ou encore : « on peut vraiment plus faire pareil qu’avant ! » Il se sentait un peu gêné, aussi, pour ses parents qui avaient inventé ça... d’ailleurs, ça leur ressemblait guère. Il s’exerçait à la honte, se la remémorait, se l’approfondissait. Il y avait eu un avant sans qu’il le sache... et maintenant c’était déjà après. Un troisième Je était apparu qui surveillait les deux premiers. Avant... Bien sûr qu’il aurait dû s’en douter de tout ça, c’était si évident !... C’était si évident... qu’à la réflexion, on n’aurait tout bonnement pas pu imaginer autre chose !
  10. Vous croyez en Dieu, à la résurrection, à la réincarnation... MON DIEU ! Jamais vous serez adultes ? Oh ! Réveillez-vous ! Dring ! Réveillez-vous ! Toc, toc, toc, y'a quelqu'un ?
  11. Blaquière

    Le roman de Je Humble

    17 Mouchy ou la guerre des merdes Une autre fois, c’était Mouchy qui avait démontré ses compétences dans l’exécution d’un autre besoin… naturel. Dans la fièvre du jeu, la même troupette d’enfants rustiques venait d’investir un vieux poulailler. Et voilà qu’après en avoir chassé sans pitié la gent caquetante, ils avaient découvert, levant leurs yeux tout sidérés, que rien ne subsistait de l’étage écroulé entre sol et toiture, qu’une large poutre centrale, solidement fichée à mi-hauteur par ses extrémités... L’espace clos de la bicoque insalubre en était devenu dans l’instant, aérien et cosmique... Du coup, tous y avaient grimpés d’un trait, pour y jouer les funambules. Comment s’explique le génie-polymorphe ? Une baignoire pour Archimède ? Une pomme pour Newton ?... Mouchy sans doute synthétisa : ce fut pour lui, une gamelle et un péton. Frappé donc par un éclair de ce génie — pas-si-polymorphe-que-ça —, en équilibre sur la poutre, il se déculotta et lâcha tout de go vers le rez-de-chaussée un projectile qui atterrit en sonnant au beau milieu d’une gamelle des poules. En bas dans la pénombre, titubante du choc, la gamelle en alu argenté en jeta des éclairs de surprise... Coup d’essai, coup de maître ! Mais coup au but unique, hélas, jamais plus égalé. En dépit de l’intense bombardement qui suivit, en vrai tir de barrage, de tous les autres culs alignés sur la poutre... Reconnaissons à leur décharge que les gamelles n’étaient pas bien grandes et l’équilibre instable. Ce qui rendait l’exploit de Mouchy d’autant plus remarquable. LE CHŒUR : Finalement, un cul qui chie, c’est pas si laid... Dr FREUD : Une sorte de pénétration inversée... JE HUMBLE : C’est pas moi qui l’ai dit !
  12. ça a peut-être du sens, mais c'est rustique comme image !
  13. C'est pire ! un bijou et un parfum sont aussi des objets... Et même pas sexuels. Juste des choses...
  14. Tout ce qu'on dit, c'est avec sa tête qu'on le dit ! Le coeur, c'est juste une pompe ! Tout ce qu'il sait dire, le coeur, c'est : "Poum poum, poum poum, poum poum !" Ceux qui disent que "poum poum" avec leur tête, Faut qu'ils réfléchissent mieux et pas le contraire.
  15. Si une femme qui a connu 10 hommes te préfère toi, c'est que vraiment, elle t'aime. Tu peux être fier de toi (et d'elle). De vous ! Si tu exiges qu'elle n'ait connu que toi, c'est que tu n'as pas confiance en toi. Que tu n'as qu'une piètre opinion de toi-même... Je sais que cette idée d'être comparé, c'est dur psychologiquement, mais c'est ainsi qu'on devient un homme, qu'on n'est plus un enfant. Il faut juste avoir confiance en soi, et être capable de remettre cette confiance en soi toujours en question. Il faut mériter d'être aimé. L'amour, ça se mérite, ça se vole pas. Tu pourras dire : elle a couché avec d'autres, mais pour moi, elle a gardé son meilleur en connaissance de cause : son amour ! Le corps, c'est que des organes : ça va ça vient, mais l'esprit, l'amour, c'est le supérieur. C'est ça qui est... "divin" en nous... C'est ça qui compte.
  16. Que pensez-vous de la femme en Islam ? Y'en a des jolies et y'en a des moches, des connes et des intelligentes, comme partout... Mille excuses : j'édite le sujet est trop grave pour dire que des conneries. Samira : respect. Tant qu'il y'en aura qui parlent qu'avec leur queue, tu ne parleras jamais trop avec ta tête...
  17. C'était même une façon de nous rouler dans la farine. Quand les paysans du village allaient à la ville (Brignoles) pour se défendre, en rentrant ils disaient : "E parloun qué èn latin é èn francès é noun y èntèndèn rèn !" (Et ils ne parlent qu'en latin et en français et nous n'y comprenons rien !)
  18. Rafa : je suis d'accord avec tout ce que tu dis même si je comprends pas tout !... "C'est quoi la vraie ignorance ?" : Aucune idée... "dieu est merci que tu es un homme qui parle et pas un animal qui vis juste pour vivre" : Je crains qu'on soit tous des hommes qui parlent juste pour parler... Si on ne sait pas compter, on peut apprendre. Mais si on ne sait pas pourquoi on vit et qu'il n'y a pas de vraie raison, on invente une fausse raison ? Maintenant, est-ce qu'une fausse raison (un faux savoir) est une vraie ignorance (ou un faux savoir) ? (Je ne peux pas imaginer qu'un faux savoir soit un vrai savoir...) J'aurais tendance à penser qu'une vraie ignorance vaut mieux qu'un faux savoir...
  19. Blaquière

    moyen age

    Tout dépend si c'est le moyen-âge romancé qui vous intéresse ou le "vrai moyen-âge" !!! Si c'est le vrai, j'ai mis quelques textes d'archives sur mon site. Au départ, c'est avant tout la langue provençale ancienne qui m'importe, mais je mets toujours en regard une traduction française... C'est un peu difficile d'accès, mais si on fait l'effort, on découvre de vraies pépites. ça va jusqu'au XVIème siècle (qui n'est pas le moins intéressant) : https://sites.google.com/site/archeopoterie/Home/paleographie-archives-provencales-textes-inedits/sommaire-1 (Facultativement vous pouvez m'informer si vous pouvez accéder ou non aux textes.)
  20. Blaquière

    Le roman de Je Humble

    16 Arold Zage Arold Zage était pisseur d’élite. Ou pisseur de litres. (On entend mal!) De la troupette d’enfants rustiques et d’âges divers qui accompagnait petit Je dans ses sorties campagnardes, c’était certainement lui, Arold, qui pissait le plus loin... Sur la route du cimetière, venant d’on ne sait où, ou bien allant de même, un premier avait dû s’arrêter pour pipi... et les autres l’avaient imité. (Instinct grégaire des hordes agraires, majeurement des juvéniles.) Sans doute quelques filles, une ou deux, étaient montées sur le haut du talus en bordure de route, pour bien montrer à tous de la troupette, leurs glabres raies ruisselantes... Et Je Humble n’avait pas osé regarder ?... sans doute. Quoi qu’il en soit (ou fût), c’est entre garçons que le sérieux de la compétition allait avoir lieu. Et ça tombait on ne peut mieux : Je venait récemment de découvrir qu’en tirant légèrement la peau de sa quiquette vers le haut, de façon à dégager le bout du gland, donc l’orifice urinatique, au lieu de se pisser quasiment sur les pieds, en forçant bien, il pouvait atteindre la distance d’un bon mètre ! Gagnant ainsi en puissance et précision ce qu’il perdait de sensations (le pipi ne zézayant plus sur la peau frissonnante du prépuce)... Donc, ils formaient un cercle, à tous, pissant au centre, comme une montre à aiguilles multiples. Des aiguilles... d’URINE ! LE CHŒUR : "Urine", c’est un mot rigolo ! Ils se montraient tous leur savoir faire, chacun bandant en douce ses abdominaux... mais s’efforçant de garder un visage tout-à-fait détendu. Quand soudain, une véritable averse les aspergea tous, en même temps, et de la tête aux pieds ! Le coup surnaturel semblait être parti d’Arold Zage à deux heures dix (méridien de Je Humble). Les regards stupéfaits se tournèrent vers lui... Mais aussitôt : seconde averse !... Dont la montre éclata dans un sauve-qui-peut général ! (Le pipi c’est amusant, mais en pleine figure, surtout celui d’un autre, c’est pas complètement propre.) La technique d’Arold était des plus simples, basée sur l’élasticité de la peau : il se fermait le bout de la quiquette en tirant la peau des deux côtés à la fois, et commençait à lâcher le pipi sans que la moindre goutte ne sortît. Quand le prépuce se trouvait monstrueusement gonflé d’avoir emmagasiné une grande quantité de liquide, il lui suffisait de rapprocher progressivement les deux extrémités pour diminuer la tension — donc l’étanchéité de la fermeture — jusqu’à l’obtention d’un effet "tuyau d’arrosage sous pression écrasé du bout".Bien sûr, il perdait, en précision et en druïté ce qu’il gagnait en distance et en tous azimuts... mais qui eût songé à l’en blâmer après une aussi mitraillante démonstration ? Le prudent Je n’expérimenta jamais "l’effet Arold Zage" : il aurait eu trop peur de relâcher trop tard la pression et de se faire exploser la quiquette. Mais il avait compris le principe... et pour lui c’était l’essentiel. La prouesse d’Arold ayant littéralement rejaillit sur eux tous, transfigurés par la grâce de ce baptême impromptu qui les invincibilisait, ils reprirent dans l’euphorie déliatrice-des-langues leur périple aventureux sur la route du cimetière... Certains parlaient des filles, disaient qu’ils leur avaient TOUT VU... et les filles les gourmandaient de les avoir regardées... (Comme quoi Je Humble avait bien fait de s’en abstenir.)
  21. Le bulot Qui bulle Au boulot A bu l'eau De l'obus Au labo, Le ballot !
  22. Blaquière

    Le roman de Je Humble

    14 La dictée Je Humble au-front-distrait était entré en classe sans ses affaires. Le professeur dictait. Je en avait donc été réduit à chercher sous les tables de quoi écrire. Que faire d’autre ? Des nombreuses feuilles qui traînaient au sol, piétinées, et qu’il avait empilées sur son bureau au fur et à mesure de ses découvertes, une seule réservait tout en haut à droite un petit espace vierge où il avait pu griffonner quelques mots à l’aide d’un crayon emprunté à sa voisine, Elle : Bonne maison ! Et Je s’était entendu mieux que bien avec Elle : Elle acceptait de lui passer après le cours, l’ensemble de la dictée. Rien n’était donc dramatique, vraiment... jusqu’à ce que le professeur se lève... Et comment n'aurait-il pas remarquer son manège naguère tandis qu’il cheminait à la trappeur, à quatre pattes et en catimini, à couvert, sous les tables aux pieds verts, forestiers, raides, ronds, mais métalliques et lisses ? Le prof’ donc s’avança droit sur Je... et lui demanda de relire in extenso TOUT le passage !... Je fut rapide. Il courut fléchamment à l’autre extrémité de la salle (l’histoire ne dit pas si c’était encore à quatre pattes), si bien que la fin de la phase portant le point d’interrogation, tomba sur le siège vide et se trouva par un phénomène entièrement naturel de réfraction, dévié sur l’élève innocent de derrière avant que le professeur n’ait eu le temps de se reprendre. LE CHŒUR : Je est malin. 15 En caleçons dans les couloirs La sonnerie avait dû retentir, marquant la fin de l’interclasse et le début du cours : une heure entière d’inexistence pour Je Humble... Dans le large couloir, sur les grandes dalles de pierre lisses,s’enflissait déjà le piétinement d’une horde invisible d’élèves... Lorsque soudain, Je sua froid. Il venait de réaliser qu’il se trouvait dans ce couloir-tout-public, non pas vêtu normalement mais en sous-vêtements : tricot de peau et caleçons courts... LE LOCUTEUR : Parce que le Zlip... ça fait trop plouc ! « Qu’ai-je donc fait pour me mettre ainsi en retard ? » se dit Je. Un retard de quarante ans... Le plus pressé était à l’évidence de remettre la main sur ses vêtements. Sans doute étaient-ils restés dans les étages supérieurs, au niveau des dortoirs ?... MAIS. Depuis tant d’années que Je n’avait pas remis les pieds ici, qu’en savait-il d’où se trouvait son dortoir ?... et son lit au dortoir ?... et ses affaires sur son lit ?... (Topologie lacunaire de la mémoire.) Pourtant, il restait confiant et parce que le monde n’est pas absurde, il se disait qu’une fois sur place, il s’y retrouverait. Seules,quelques précisions devaient lui manquer momentanément... Pour se garer des élèves, il emprunta derechef, la première cage d’escalier qui se présenta au sortir du hall à droite. Et son plan s’inventait de lui même, sans qu’il n’y fût pour rien. Au premier étage, il passerait dans l’aile gauche du bâtiment en traversant le no man’s land devant les appartements du directeur... Hélas ! Une fois sur place, force lui fut de constater qu’un changement s’était produit. Si Jadis, l’interdiction verbale suffisait, à présent, le passage était muré d’agglos gris... Je eût souhaité redescendre au plus vite... mais le flot des élèves envahissait l’escalier, montait vers lui tel une crue puissante... À son tout premier rang en figure de proue, un visage de femme long-chevelu et brun rayonnait, ouvrant les marches vers Je... Les élèves montaient trop vite !... Or, en aucun cas, Je ne voulait s’y dissoudre ! Dernière solution : s’envoler ! (Il savait faire.) Il calcula au plus juste sa trajectoire dans le vide de l’escalier, ultime chemin pour atteindre le passage qui venait de s’ouvrir vers la gauche au niveau du demi-palier, comme s’ouvrent les mers rouges devant des Moïse occasionnels... Il lui faudrait foncer en piqué sur la femme et prendre le virage en rase motte, juste au dessus de sa tête. « Elle sera étonnée de me voir si peu assujetti aux lois apesantiques, pensa Je, supputant chez la femme une frayeur équivalente en valeur absolue à l’audace de sa voltige : elle croira sûrement que je vais m’écraser sur elle de tout mon poids... » Et il s’élança ! Un Je Humble en caleçons, voltigeant dans les couloirs du lycée, au nez et à la barbe de belles femmes brunes grimpant les escaliers, ça n’est pas si courant ? Et ça ne devrait pas passer inaperçu ?... Détrompez-vous ! PAS - DU - TOUT ! Aucun journal — pas même interne à l’établissement — ne relata l’événement troublant ! Dans la presse locale du moment, il n’était question que de cette soucoupe volante atterrie au village voisin près du lavoir, et du débarquement de ses petits passagers verts, semant la panique parmi les rangs pourtant avertis des lavandières aux-larges-fesses, penchées sur le ruisseau, et surprises du fait, à marteler à grands coups de battoirs leur linge familial torsadé-blanc,ramolli-de-l’eau... Je avait joué de malchance. JE HUMBLE : Quoi de plus ordinaire que de petits bonshommes verts sortant d’une soucoupe ? Derrière la retenue du lavoir, au ralentissement du courant, le savon s’accumulait à fleur d’eau en peaux plissées blanchâtres selon des stries de décroissance conchiformes sans cesse pressurées. Une fois mixées dans le grand collecteur, les différentes crasses intimes s’évacueraient par les canaux d’arrosage. Plus tard,elles seraient recyclées dans les jardins du bas, où des légumes à racines pivotantes re-synthétiseraient les protéines usées en bonnes vitamines, répartissables ainsi de nouveau, pan-villageoisement. C’était le bon temps !...
  23. Blaquière

    petite inspiration

    Si j'étais roi je me flingueroins ça ferait un roi de moins.
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