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Mórrígan

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Tout ce qui a été posté par Mórrígan

  1. A l'endroit de M.Panot, de N.Morano, de quiconque, "poissonière" reste une insulte misogyne. C'est une énième façon de dire aux femmes politiques qu'elles n'ont pas leur place à la tribune. Il suffit de voir comment se comportent les députés à l'Assemblée Nationale, pour constater que ces femmes n'ont rien fait de plus ou de moins que leurs homologues masculins.
  2. Les réseaux sociaux sont en effet le nouveau miroir aux vanités. M.Zuckerberg a créé FB pour cataloguer les beautés des campus avoisinants. Puis, FB s'est démocratisé au point que certains "coachs en séduction" y font aussi leur beurre et que d'autres en font le déversoir de toutes leurs frustrations. M.Zuckerberg détient aussi Instagram. Il favoriserait certains canons de beauté (avec de fortes poitrines, un BBL et de préférence très peu de vêtements...mais attentio pas trop de nudité) selon certains journalistes d'un podcast, dont j'ai oublié le titre. Le milieu de la techn serait globalement sexiste/beauf. IRL, je constate, à l'inverse que les hommes ont tendance non pas à se plaindre, plutôt à se valoriser, voire carrément à exagérer leurs qualités ("Je suis un vrai squal avec les femmes", "elles tombent toutes" etc...). Des femmes passent inaperçues, c'est vrai, mais, nous les entendons moins. Dans un amphi, au moment d'un partiel, toi, tu essaies de faire rire une camarade ? Je suis sûre que tu ne te débrouilles pas si mal avec les femmes, au moins tu avais l'air détendu pendant tes exams. S'ils insistent, il ne s'agit pas de relou, davantage de harceleurs. La drague lourde n'existe pas. Le harcèlement se caractérise par la récurrence. Mais, nous sommes d'accord au final : hommes et femmes main dans la main face aux violences. Quelques pistes simples mais efficace pour aider les personnes victimes de harcèlement de rue : Ok, je te lis, utiliser des crèmes Shiseido et Rituals. Cependant, tu fais quand même toujours partie d'une minorité. "Ainsi, 44% des sondés estiment être partant pour tester un massage, 31% un soin facial et enfin 30% à recevoir une manucure ou pédicure." https://www.elle.fr/Beaute/News-beaute/Selon-une-etude-les-hommes-considerent-les-soins-esthetiques-comme-essentiels-4008938 C'est bientôt la fête des pères, je laisse définitivement tomber les crèmes pour mon père. Il les accepte pour me faire plaisir et finit par les balancer. C'est pourtant l'homme le plus égalitaire et le plus moderne que je connaisse. Effectivement, un rendez-vous massage, ça passe tout de suite beaucoup mieux. Il y a un rapport complexe au corps. Tu es à l'aise quand tu es crade, toi ? En même temps si tu sens la sueur, même un peu, il y a des chances pour que les femmes, en grande partie, te fuient. Mais il y a toujours des exceptions : L'effet halo existe bel et bien, et de mémoire, c'est Thorndike qui s'y est intéressé dans les premiers. Marion Maréchal Le Pen est considérée comme une belle femme par des militants ou des sympathisants d'extrême-droite. Les autres vont en principe souligner son ésotropie, sa banalité, son ringardisme. Il est très difficile de faire l'unanimité. Personne ne semble le pouvoir.
  3. Ce n'est pas l'objet de mon propos. Des internautes -des hommes- arguent qu'ils sont ignorés dans l'espace public par les femmes et que c'est une forme de violence qui leur est infligée. Or, un regard, considéré comme un blanc seing, semblerait-il, jeté ou non par inadvertance à ces hommes-là, ne suffit manifestement pas. Ce qu'ils semblent vouloir c'est que nous -les femmes- répondions favorablement à leurs avances, sans quoi nous sommes souvent soit sans coeur, soit des coureuses de rempart. Tous les hommes ne sont pas des malotrus, fort heureusement. Econduits, au mieux, ils repartent bons joueurs. Nombreux tournent les talons complètement raides, semblant avoir été piqués par une piqûre de guêpe... Certains sont violents, verbalement, physiquement, peut-être pour laver ce qu'ils considèrent, eux, comme un affront ? Mais, en ce qui concerne le quiproquo, si je m'en tiens à ma connaissance empirique, les femmes semblent, en effet, non pas être plus voyantes, néanmoins, être davantage dans le soin que les hommes, plus oublieux de leur propre corps... Sauf peut-être en ce qui concerne la musculation, perçue comme un moyen d'exacerber une masculinité. En outre, peut-être, qu'ils le sont moins par crainte d'être considérés comme des éfféminés. Le soin allant de paire avec le féminin. Il est très difficile de faire utiliser une crème à un homme, même si elle n'est qu'hydratante. J'ai bien essayé, avec diverses générations d'hommes. Le parfum, c'est différent et depuis longtemps. Alexandre le grand laissait flotter quelques effluves après lui. Louis XIV était dit être le plus doux, le plus florant. Le sillage étant une forme de présence dans l'absence. Il y a un rapport également au religieux avec des solutions aqueuses parfumées dont on enduisait les statues des dieux. D'où l'odeur de sainteté (?). Platon, lui, dit qu'il faut se méfier des parfums parce qu'ils troublent l'esprit. On associe souvent parfum, beauté et séduction, avec l'idée aussi de ne pas se laisser prendre par des artifices. Ainsi, la beauté artificielle est opposée à la beauté naturelle, depuis... Epictète, Cicéron, depuis Mathusalem et toujours avec un fond de religion : on n'a pas à améliorer la création de Dieu. Les recettes de beauté font partie de l'univers des femmes depuis au moins Cléopâtre et ses bains de lait d'ânesse et/ou de miel. Les traités de beauté, depuis la seconde moitié du XIIème siècle, apparemment. La Renaissance est sublimée par des fards blancs -le blanc traduisant les humeurs- et peut-être même du bleu afin de faire ressortir les veines. Et puis avec les Lumières, la beauté devient protéiforme. Rousseau veut libérer les femmes du corset et la femme idéale a le pied mignon. Si l'on fait des efforts (sports, soins, maquillage etc...), nous nous attendons forcément à ce qu'ils portent leurs fruits et soient reconnus. In fine, ce qui est beau évolue... perpétuellement. On parle souvent de diktats de la beauté. De plus en plus nombreux, parfois contradictoires. Nous sommes aujourd'hui coincé(e)s entre le body positive (tu dois aimer ton corps, comme une formule incantatoire) et le BBL d'Instagram. Comment fait-on avec toutes ces injonctions ? Je n'ai pas encore abordé l'effet halo conférant des qualités positives aux belles personnes et ce que certaines et certains appellent aujourd'hui le pretty privilège. Or, il me semble que j'ai déjà pas mal digressé pour un sujet somme tout à fait trivial (au sens littéraire).
  4. L'hypergamie n'a raison d'être que dans une société patriarcale. Cette hypergamie a permis l'assignation continue des femmes aux tâches dites communément ingrates (tâches domestiques), au sens où elles sont pénibles, considérées comme dues, non rémunérées. Ces tâches ne sont pas dégradantes, seulement particulièrement chronophages, répétitives, ennuyeuses au possible. Cette hypergamie justifie, en l'occurence, que les femmes sacrifient leur carrière professionnelle prétenduement moins prometteuse que celle des hommes, d'où peut-être vos propos réitérés concernant les femmes salariées travaillant dans le tertiaire. Nous n'avons pas toutes vocation à devenir des salariées secrétaires et des vendeuses. Nous ne faisons pas toutes un travail "alimentaire". Dans une société où l'hypergamie domine, deux groupes en particulier se trouvent en position d'infériorité sur le marché conjugal : les femmes les plus diplômées ainsi que les hommes les moins diplômés. Le patriarcat, qui n'est pas seulement exigeant envers les femmes (il y a pour les hommes un culte de la performance, de la compétition, une interdiction d'exprimer ses sentiments, une éviction du dialogue etc...) a sérieusement dégringolé. Dégringolade qui explique sans nul doute le désarroi de certains hommes et d'une poignée de femmes qui s'expriment à grands bruits, sur les réseaux sociaux. Le masculinisme est très invasif. Très sincèrement si je ne venais pas de lire que vous aviez souffert du "carriérisme" de votre mère, j'aurais écrit que votre discours -inquiétant- est un fac-similé de celui de la tête de proue du jeune parti Reconquête ou encore de celui de Virginie Vota. Elle était salariée dans le tertiaire votre mère ? Le patriarcat, qui a pour corollaire l'hypergamie, survit toutefois, dans certaines communautés où la religion est très souvent prégnante. Je vous l'écris tout de go : vous n'avez pas le profil. Vous n'êtes pas le candidat idéal même si vous partagez certaines valeurs certains dogmes. Paraître n'est pas suffisant pour les catholiques traditionnalistes (ce qui doit correspondre à vos termes " les plus catholiques" logiquement) ou encore pour les fondamentalistes protestants, dans la même veine. Ce sont des cercles très fermés. Dans les communautés religieuses l'entresoi règne. Vous n'êtes pas chrétien, c'est évidemment un obstacle... auquel vous pouvez remédier toutefois en vous faisant baptiser. Vous pouvez bien faire 1,80m, être musclé, arborer un polo avec le col en érection, un bermuda et des mocassins en suédine genre 9ème Congrès international de Gynécologie et d'Obstrétrique de St Martin en Ré ; vous ne resterez jamais qu'une image. Il faut être. Les filles catholiques traditionnalistes ou fondamentalistes protestantes sont "placées"/ne se marient pas sans l'aval des parents (comme dans d'autres communautés religieuses). Il y a une forme de marchandisation des filles. Or, être un self-made man sans bagage universitaire ne suffit pas non plus (on dit merci l'hypergamie). Même auprès d'une noblesse déchue (fauchée). Au mieux, vous pourriez être considéré comme un rastaquouère. La future belle-famille est aussi passée au crible. Si vous avez des désidératas, eux en ont également. Votre père n'a pas tort lorsqu'il insiste afin que vous fassiez des études. Il n'est pas trop tard. Et puis qui sait, vous pourriez peut-être trouver votre femme idéale (ou presque) au travers vos études. Comment voudriez-vous que la mère de vos enfants puisse aider vos enfants à faire leurs devoirs si elle n'a pas elle-même un niveau d'études suffisant ? Vous avez beau pester après la République, faire du finger pointed à propos de parents prétendus démissionnaires ou trop progressistes (à vous lire, l'un n'a pas l'air d'aller son l'autre), néanmoins l'école de la République est obligatoire. Depuis la loi du 24 août 2021 portant sur le respect des principes de la République ou dite "loi séparatisme", l'école à la maison n'est plus soumise à déclaration, mais à autorisation. Quatre motifs uniquement sont recevables. Le rejet d'un soi-disant progressisme n'y figure pas. Surtout pas. NB : je gère aussi pour garder mes nièces et neveux un après-midi ou deux. Vite fait. Je suis bien contente de rentrer chez moi, au calme, à l'abri des regurgitations de lait maternel, des odeurs de purée de carotte, des pleurs stridents d'enfants, des Légo éparpillés au sol et de la 5ème saison de princesse Sofia. Ce qui est demandé aux femmes au foyer c'est une dévotion à plein temps, un sacrifice éternel. Du coup, je plains tes grands-parents. Cela n'a pas dû être facile tous les jours d'élever des soixantuitards. Des trucs de l'espace ? Peut-être parce que seuls les propos au sujet de la culture straight edge te sont destinés. Pour le reste je ne pense pas que vous soyez "uniquement une flaque de sperme". Il est possible de prendre au sérieux son rôle de père, de s'investir plus de deux secondes. Je ne te parle pas non plus d'avoir seul la charge de ramener l'argent du foyer et prendre sa plus grosse voix de temps à autre pour effrayer les enfants -c'est trop facile cela- plutôt de transmettre, de prévenir, d'éclairer. Le mien est très conscient des inégalités que subissent les femmes. Il a fait en sorte que je sois un maximum indépendante. L'indépendance financière est d'ailleurs l'un de ses leitmotivs, tant pour les femmes que pour les hommes.
  5. Au risque de vous effrayer, certaines catholiques ont pour vocation d'être médecin ou d'avocate pour exemples et lorsqu'elles y parviennent, refusent de mettre leur profession trop longtemps en stand-by pour élever une ribambelle d'enfants. "Vocation" est d'ailleurs un terme éminnement religieux pouvant se définir comme appel divin. Comment voyez-vous une femme qui gagne mieux sa vie qu'un homme ? Le cas échéant, accepteriez-vous de sacrifier votre vie professionnelle et laisser ainsi votre chère et tendre pourvoir aux besoins du foyer (NDLR pendant que vous vous occuperiez à plein temps des soins et de l'éducation de vos enfants) ? Ne consommer ni alcools, ni drogues, se coucher de bonne heure... Waouh un vrai délinquant ! Le cauchemar de tout parent qui se respecte !
  6. Bonjour @Indé-Trad En définitive, vous êtes en recherche active d’une tradwife. C’est tout à fait trouvable sur les sites de rencontres pour cathos. « Voici un nouveau venu un peu particulier et très select dans l'univers des sites de rencontres. Navis Fidelis, littéralement « navire fidèle », propose de faire se rencontrer des catholiques pratiquants, condition non négociable, rapporte France Info. Ici, pas de messagerie ou de photo, les membres font connaissance autour d'événements culturels, sportifs ou encore spirituels. L'inscription est exclusivement réservée aux personnes hétérosexuelles catholiques pratiquantes et célibataires de plus de 26 ans. Une sélection assumée par l'un des cofondateurs du site, Étienne de Saint-Victor. « Des personnes, qui ont essayé d'autres plateformes, nous ont fait part de leur déception parce qu'elles avaient en face d'elles des personnes qui n'étaient pas catholiques pratiquantes, malgré ce qu'elles pouvaient dire sur leur profil », explique-t-il à nos confrères. Le site s'occupe également de vérifier la religiosité des primo-inscrits. « On demande la garantie à l'entrée, le prêtre de votre paroisse, un oncle, une tante religieuse ou quelqu'un qui peut attester que vous êtes catholique pratiquant », continue le jeune homme, qui réfute tout de même « espionner les gens ». https://www.lepoint.fr/religion/navis-fidelis-le-site-de-rencontres-reserve-aux-catholiques-pratiquants-06-02-2022-2463610_3958.php#11 Si vous n’avez pas l’âge requis, il en existe bien d’autres. Il suffit de taper les mots-clés « site de rencontre catholique » dans votre moteur de recherche. Juste une réflexion personnelle : vouloir fonder une famille n’est en rien ambitieux à mon sens, encore moins très ambitieux. Le premier péquin y parvient.
  7. Oui, on ne va pas se mentir, entrer dans ces normes de beauté est plutôt rassurant. En revanche, se sentir belle/beau lorsque l'on s'éloigne des canons esthétiques actuels semble relever du défi et d'autant à l'heure d'Instagram, d'autant pour les très jeunes filles, très influençables, vulnérables. Apparemment, des "stars" de la téléréalité callipyges ainsi que des influenceuses auraient bousculé une nouvelle fois ces normes, créant par la même des générations de femmes complexées, dont certaines finissent par recourir à des opérations de chirurgie esthétique onéreuses mais surtout dangereuses (brazilian butt lift). Ce n'est pas toujours facile d'être au top. Sans doute plus des deux tiers dans l'espace public. Lorsqu'un homme regarde une femme qui correspond à ses critères physiques, dans la rue, dans les transports en commun etc... il n'y a pas nécessairement de suite. Parfois, il n'ose pas. Comme nous sommes toujours empreints d'une morale judéo-chrétienne, ce sont les hommes, en principe, qui initient la conversation, provoquent une rencontre. C'est un rôle qui leur a été assigné et qu'ils prennent manifestement à coeur. Lorsqu'une femme regarde un homme, soutient son regard, ce regard peut être interprété comme un encouragement, comme un feu vert, alors qu'il peut être tout à fait innocent ce regard, totalement désintéressé, curieux, amusé, vide... Parfois on se sent fixée et on regarde machinalement en retour, l'espace d'une seconde. C'est suffisant, apparemment. S'en suivent des conséquences fort désagréables. Pour tout le monde. S'il doit bien évidemment être vexant de se prendre un rateau, décourageant, il n'est pas non plus des plus aisés d'éconduire un homme. On peut aller chercher des trésors de délicatesse et d'empathie, cela ne change rien à l'affaire : il est éconduit et il ne le prend pas bien. Les plus mal éduqués, les plus violents insultent, harcèlent, crachent... Nous n'avons pas vraiment les mêmes libertés dans les faits. Le regard des femmes n'est pas libre. Les hommes, dans l'espace public, ne semblent pas vouloir ne pas être transparents. Cela va bien au-delà. Il semblent plutôt vouloir que l'on réponde favorablement à leurs avances... Or si l'on répond favorablement aux avances de tous les hommes, ou à un nombre important du moins, nous devenons les salopes qu'ils veulent que nous soyons lorsque nous refusons ces avances.
  8. Le documentaire de France 5 n'a pas "tenté de décridibiliser" l'extrême-droite, l'extrême-droite parvient très bien à se décribiliser toute seule. Je recommande ce documentaire, il montre comment l'extrême-droite a récupéré honteusement ce crime, alors que la famille de la victime, les parents ont appelé à maintes reprises à ne pas le faire. Il y a une grande dissémétrie entre la souffrance, la dignité de la famille et la récupération manifeste, l'exubérance des élu(e)s et militant(e)s braillards RN et Reconquête ! https://www.france.tv/france-5/la-fabrique-du-mensonge/4890832-affaire-lola-chronique-d-une-recuperation.html
  9. Ici, un lien vers un podcast (44 minutes qui passent très vite), datant de 2017, qui rappelle que l'idée d'une VIème République ne date pas d'avant-hier et n'est pas inhérente à un parti ou une personnalité politique en particulier : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-atelier-du-pouvoir/l-eternel-retour-de-la-vie-republique-8368766 "C’est officiel : la Sixième République est de retour. Durant l’élection présidentielle de 2007, une majorité de candidats la défendait. Puis elle a été oubliée pendant dix ans. Aujourd’hui, plusieurs prétendants à la fonction présidentielle défendent la mise à mort de la Cinquième République, jugée responsable des errements de notre démocratie et de la désaffection des citoyens vis-à-vis de la politique. Le débat institutionnel, on le sait, est consubstantiel à notre Cinquième République vieillissante, que d’aucuns espèrent finissante." Les invités, J-L Debré et B.François débattent et évoquent le retour à un septennat, à un régime d'assemblée, la réduction du nombre de députés, l'absentéisme des députés générant un mépris et un désintérêt de certains électeurs etc... Ils soulèvent une question importante : "La démocratie en 2023, c'est quoi ?".
  10. Ce n'est pas plus l'Univers, que le karma, ou le lapin de Pâques... juste ton ex qui a manifestement encore des choses à te dire, qui a pris la décision de t'écrire. Elle est décisionnaire, tout comme tu l'es. A toi, également, de décider des suites à donner. C'est peut-être l'occasion de redéfinir le couple, de lui faire prendre l'orientation que tu auras décidé, aussi. Tu serais en quelque sorte addict à la souffrance ? Certaines victimes, pour exemples, confondent pendant un certain temps, tempérament et violence, voire masculinité et violence (lorsqu'il s'agit d'un conjoint), avant de prendre conscience que depuis le départ c'est de la violence. On peut aussi confondre souffrance et vie amoureuse trépidente, au sens où cette souffrance serait une panacée de la routine. Nous parlions sur ce sujet d'Ovidie me semble t-il y a quelques posts. J'ai lu ce matin dans mon magazine préféré (Elle), un double entretien intitulé "Parlez-nous d'amour". Le nouveau podcast d'Ovidie "Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour ?" est disponible sur France Culture, elle évoque dans l'article continuer sa grève de l'hétérosexualité après deux nouvelles tentatives infructueuses avec des hommes. Elle se questionne notamment quant aux rapports sexuels hétérosexuels qui se clôturent systématiquement par une éjaculation masculine. Pourquoi cet égoïsme ? Le philosophe Jean-Claude Kaufmann nous parle, quant à lui, dans son livre "Petites vengeances ou les trahisons positives dans le couple", d'une égalité sociale consusbantielle à une égalité sexuelle. Tant que nous n'aurons pas apporté de solutions quant à ces deux grands thèmes majeurs (dans lesquels nous retrouvons sexualité et partage des tâches ménagères), fondés sur de grandes inégalités dont les femmes sont les éternelles perdantes, il y aura toujours une déception "structurelle et systématique". Quelqu'un -un homme- nous a assigné à des rôles genrés, a instauré ces rapports de domination, il y a des siècles, à grands renforts de religion, se servant de la Nature pour alibi, et nous sommes encore totalement empêtrés là-dedans des siècles plus tard. Néanmoins, J-C Kaufmann termine l'entretien par une note positive, en rappellant qu'il est fondamental que les hommes changent, tout en soulignant que cela ne pose pas de problème à certains hommes. Au préalable, Ovidie le rappelle aussi : pour sauver l'amour hétérosexuel, il faut que les hommes se bougent. Les femmes ont fait "toutes les gymnastiques possibles". Le philosophe définit l'amour comme un dépassement de soi, pour aller vers l'autre, construire à deux...une utopie qui nous sauve. Je suis persuadée que l'avenir appartient aux utopistes. Les écoles d'art étaient interdites aux femmes. Les filles, les femmes, n'avaient pas accès aux modèles nus -c'était contraire aux "bonnes moeurs"- si bien qu'Artemisia Gentileschi, a étudié son propre corps et utilisé son propre visage pour ses peintures. Au delà d'un éventuel souci financier, les filles étaient maintenues dans l'ignorance, alors qu'elles sont autant talentueuses que les hommes. C'est aussi ce que font les talibans : ils interdisent aux filles, aux femmes, l'instruction. Remarquons, qu'ils n'ont rien inventé. C'est un moyen de contrôle, de domination. Il est beaucoup plus facile de contrôler les ignorantes, la résistance est moindre. Elle n'est le fait que de quelques unes. Artemisia Gentileschi a longtemps été privée d'éducation. Elle a appris sur le tard à lire et écrire. Elle écrit notamment à l'un de ses amants, après lui avoir envoyé un autoportrait, de ne pas se machiner dessus. Peut-être une des précurseures de ce que les djeun's appellent de nos jour les nudes. Elle est la première femme, malgré tout à entrer à l'académie de dessin de Florence. Cette oeuvre, que tu postes, "Judith décapitant Olopherne", est très sombre. Elle rappelle celle de Le Caravage, qui est aussi un ami de la famille. Il est probable, qu'en incarnant Judith, faute d'accès à un modèle, elle dénonce le viol qu'elle a subi. Son père a porté plainte pour "défloration avec promesse non tenue". Il est toujours prévu au moment du procès de son précepteur Agostino Tassi, qu'il l'épouse. Au terme du procès, ils apprennent que le violeur est en réalité déjà l'époux d'une autre femme... Artemisia reste une figure inspirante forte pour les femmes. Elle écrit souvent "Si j'avais été un homme, ça ne se serait pas passé de cette façon !". C'est toujours valable. Peut-être qu'un jour, naître garçon ou fille ne fera aucune différence. Je ne sais toujours pas moi-même si c'est une bénédiction ou une malédiction de ne pas faire son âge... Peut-être un peu des deux.
  11. @Axo lotl C'est vraiment un forum, où interviennent de strict(e)s inconnu(e)s, que vous ne rencontrerez probablement jamais, qui vous mène à vous questionner quant au couple ? Ou bien est-ce que ce questionnement, vous ne l'aviez déjà pas amorcé auparavant ? Pour répondre à la question posée, si je suis fidèle, j'attends exactement la même chose de mon cher et tendre... Mais il le sait, parce que j'ai dialogué avec lui au préalable avant de m'engager dans cette relation, avant que nous nous engagions vraiment tous deux dans cette relation. Est-ce que cette attente de réciprocité est de trop ? Je ne le pense pas. Si je suis infidèle, alors je ne peux pas attendre de lui qu'il soit fidèle, lui demander de l'être. Ce serait malhonnête à mon sens, dissymétrique, inégalitaire, illégitime. La réciprocité ce n'est pas trop demander, il me semble, mais si je demande c'est que je verbalise. Au mieux, qu'un dialogue s'est installé, parce qu'il me répond. Or, de nos jours, la tendance est de fuir le dialogue, fuir ses responsabilités, fuir la réalité etc... La fuite et le couple n'a plus d'importance.
  12. Idéalement, des juristes. A vous lire, ce serait mission impossible, alors que cela a déjà été fait. Plusieurs fois. Il y a depuis la primaire un enseignement moral et civique, des cours d'Histoire. L'option HGGSP, notamment, permet dès la Première d'étudier certains aspects de la Vème République. En terminale, l'option Droit et grands enjeux du monde contemporain, une initiation au droit. Mais pourquoi ne pas apporter plus de droit dans l'enseignement secondaire, en effet ? Cela pourrait remplacer les cours d'Arts plastiques (#payetonmobileavecuneépongedecuisine) ou de musique (exit la flûte à bec).
  13. L'article 16C, à propos de l'état de siège (en effet), permet au président de la République de s'arroger les pouvoirs exécutif et législatif, d'instaurer une véritable dictature (il est vrai). Est-il toujours nécessaire, alors que nous ne sommes plus en guerre, alors que le chef de l'Etat n'est plus De Gaulle, une figure assez autoritaire (il faut bien l'écrire) ? L'état d'urgence est une régime d'exception instauré par la loi n°55-385 du 3 avril 1955 qui, dans son article 1er, dispose que "L'état d'urgence peut être déclaré sur tout ou partie du territoire métropolitain, des départements d'outre-mer, des collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 de la Constitution et en Nouvelle-Calédonie, soit en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public, soit en cas d'événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique." https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000695350/ A noter que F.Hollande, s'en ait servi lorsqu'il a prononcé son discours le 13/11/2015, pour instaurer l'état d'urgence au moment des attentats terroristes à Paris et St Denis en vue de lutter contre les groupes terroristes de "l'Etat islamique". Un état d'urgence particulièrement long, qui aura duré 719 jours (tout de même). Est-ce admissible pour un régime dit d'exception ? Toutes les mesures de privation de libertés à l'endroit de certains individus, seulement suspectés, assignés à résidence parce qu'ils ont été dénoncé (les fameuses notes blanches) et par principe de précaution, seulement, ne posent t-elles pas clairement souci en démocratie ? Quid de l'éviction systématique du pouvoir judiciaire, en sus ? La loi du 23 mars 2020, votée en un week-end, a dépossédé le Ministre de la santé et de la prévention de ses prérogatives. Il lui revient de prendre toute mesure proportionnée à la situation. En outre, le 16 mars 2020, par arrêté, le Premier ministre, corroborant une mesure inédite prise par le Président de la République en date du 14 mars 2020, confirme la fermeture des établissements scolaires. Cette éviction ne semble pas conforme au code de la santé publique, qui donne compétence au Ministre de la santé et de la prévention en ce qui concerne la gestion des crises sanitaires et des épidémies. Le Conseil d'Etat a été saisi mais il a tout de même validé vu les circonstances exceptionnelles. Ce que je trouve intéressant dans le mandat impératif, c'est que l'élu(e) l'est pour une mission en particulier, qu'il doit impérativement mener à bien. Ce qui n'empêche pas les délibérations, le dialogue démocratique. L'élu(e) est révocable à tout moment. Une fois la mission achevée, une autre personne prend sa place, ce qui permet aussi un turn-over. Il demeure des vieux briscards qui se maintiennent par tous les moyens en poste, y compris au sein du législatif. A.Bocquet (PCF) ou H.Emmanuelli pour exemples ont effectué près d'une dizaine de mandats. C'est bien trop. Il serait peut-être temps de déboucher un peu les horizons. Seulement, en l'heure actuelle l'article 27C interdit le mandat impératif. Dans la Grèce Antique, le sort, les dieux désignent l'homme le plus adéquat pour représenter le peuple. Les autres se plient à la volonté de dieu. Cela fonctionne parce que les citoyens (et les autres) se plient à l'autorité divine. Avec le tirage au sort, demain, José qui a fait l'école buissonière en primaire et qui passe son temps dans son canapé à regarder les courses hippiques avec son pastis, peut avoir à défendre les idées qui sont les siennes et les intérêts qui sont les siens avant ceux de tous les autres, comme les oligarques le font, en fin de compte. Socrate a été condamné pour crime de lèse démocratie pour avoir relévé qu'il est nécessaire d'être formé pour représenter le peuple, pour avoir promulgué une gouvernance des "experts". Pourtant, il n'est pas si insensé de demander un minimum de formation. Pour exemple, lorsqu'une motion de censure a été déposée par LFI récemmen,t en ce qui concerne les retraites, il s'est dit qu'elle était vraiment très mal rédigée.
  14. Le féminisme radical, au début du XXème siècle, est surtout accusé d'être une menace pour l'ordre social tel qu'il est conçu sous domination masculine. Ce féminisme prône, selon ses détracteurs, la disparition de la famille, la remise en cause éhontée de l'autorité masculine (vantée comme naturelle) dans la sphère privée autant qu'au public. On l'accuse de s'en prendre à l'autorité paternelle, du mari, de faire baisser la natalité. Le féminisme libertaire, au travers du MLF dont certaines militantes viennent d'organisations trotskystes et maoïstes, reprenant un vocabulaire dit marxiste (lutte des classes, lutte des genres), oeuvre principalement pour la libre disposition pour les femmes de leur propre corps. La "tribune des 343 salopes", en faveur de l'avortement, est sans nul doute son plus bel coup d'éclat. La dépénalisation de l'IVG grâce à des voix fortes comme Gisèle Halimi, son plus bel exploit. Pourtant le MLF a choqué lorsqu'il a adopté un ton véhément pour dénoncer la "maternité esclave" mais encore parce qu'il est non mixte. Les militants d'extrême-gauche notamment s'y opposent avec des slogans tels que : "Ce sont des mal baisées, on va les baiser" ou encore "Et qui fera le ménage ?". Les hommes qui se présentent aux manifestations dans les années 70, sont qualifiés d'opportunistes, de maquereaux, de récupérateurs... "Le torchon brûle" et il y a aussi des dissensions dans les rangs entre féministes. Les homosexuelles qui affichent un discours radical à l'endroit de la domination masculine (slogan des années 80 : "Cet homme est un violeur, cet homme est un homme"), ont été solidaires et ont participé à la lutte pour la dépénalisation de l'avortement, alors qu'elles ne se sentent pas réellement concernées in fine. Par la suite, elles ont rejoints d'autres mouvement plus accès sur leur sexualité, puisque non assez soutenues par les hétérosexuelles. La féministe radicale américaine Ti-Grace Atkinson disait notamment que "le féminisme est la théorie, le lesbianisme la pratique". Pour certaines militantes, dans cette veine "on ne nait pas lesbienne, on le devient" pour reprendre la célèbre formule de S. de Beauvoir, elle-même libertaire. Ainsi, il serait possible "convertir" les autres femmes au lesbianisme. Des féministes radicales dénoncent un hétéropatriarcat et un hétéroféminisme. Ainsi, elles voient dans le lesbianisme un continuum de la résistance féminine à l'oppression patriarcale. En définitive, d'un féminisme dit radical (d'extrême-gauche) est né un lesbianisme politique dont l'une des figures de proue en France est la très adulée A. Coffin (^.^). Le féminisme différentialiste, qui est un essentialisme, valorise le corps des femmes et sa fonction reproductive si bien que celles-ci peuvent être vues par ses partisanes et partisans comme supérieures aux hommes. Des hommes aussi, effectivement, considèrent les femmes supérieures puisqu'elles peuvent "donner la vie" et/ou en une expression de sexisme dit bienveillant, qu'elles sont plus résistantes à la douleur. L'écoféminisme considère, quant à lui, que les hommes (les mâles et non le genre humain) maltraitent la planète comme ils maltraitent les femmes. Le féminisme intersectionnel qui mêle différentes causes : défense des droits et libertés des femmes, des homosexuelles, des personnes transexuelles, des handicapées, lutte contre le racisme est particulièrement honni de nos jours. Hubertine Auclert (1848-1914), lors d'un voyage en Algérie, avait déjà été profondément choqué par la condition des filles et des femmes. Elle était déjà choquée par les préjugés de "race", qu'elle assimile à ceux des hommes envers les femmes. Voilà pour les quelques exemples de féminismes qui me viennent et qui peuvent être perçus comme inégalitaires voire agressifs pour des hommes, des femmes. Ils ne sont en rien nouveaux, comme vous avez pu le lire. Les "néo-féministes" n'existent que dans la tête des masculinistes, à l'instar des "féminazies" et autres joyeusetés réactionnaires. Il est fréquent d'opposer un féminisme actuel qui dérange, prétendûment misandre, à un féminisme du passé, aimable, plus légitime. Fantasmé. Nos suffragettes, suffragistes aurait peut-être été plus correct, ou féministes dites de la première vague, étaient très dépréciées, décrites comme des femmes masculinisées, des guenons, des laidrons, des bas-bleus, des bourgeoises, des névrosées, des femmes dangereuses autant pour les hommes que les femmes, des mal baisées, des misandres... et j'en passe et des meilleures. A l'évidence, les antiféministes qui opèrent cette opposition, auraient été dans les rangs des antiféministes de naguère qui se plaisaient à déprécier les féministes qui ont oeuvré pour l'égalité des droits de vote et d'élégibilité des femmes, à la contraception, ainsi que la dépénalisation de l'avortement, la réforme du divorce de 1975 etc... Je trouve cela dommage de reprendre les expressions fétiches des antiféministes, quelques unes de leurs idées et d'autant que vous vous autoproclamez féministe. D'autres hommes se disent "alliés du féminisme" considérant que le féminisme est par essence féminin et se doit de le rester. Pour les femmes, le seuil de violence admissible n'est visiblement pas le même que pour les hommes. Lorsque des femmes osent s'exprimer, elles sont lourdement stigmatisées. C'est au travers d'une grille de violence sexiste que la violence est évaluée et la tolérance envers des femmes, qui n'ont rien fait d'autre que s'exprimer, est très faible. Cela se retrouve aussi dans vos écrits, lorsque vous faites l'amalgame. Nous pouvons tout à fait être un peu d'accord, parfois, pas du tout, avec ces féminismes. D'autres féminismes... Je suis en désaccord avec certaines des idées pronées par les féminismes précités. Je ne suis pas en accord avec un féminisme estampillé "prosexe", qui n'est autre qu'une continuation de la réification des femmes, un conservatisme, selon moi. Néanmoins, tous les parcours sont différents, tout comme les sensibilités. En tant que femme, je ne me permettrais pas de les juger pour les propos qu'elles tiennent (des hommes s'en chargent déjà). Elles ont le droit de s'exprimer. Les masculinistes, très prolifiques, le font bien et souvent leurs discours, leurs manoeuvres passent inaperçues. A propos, je conseille ce documentaire particulièrement éclairant : Vivre l'intensité de cet amour, sans connaître la même fin tragique. Le lectorat veut le beurre, l'argent du beurre et peut-être même la crémière. Je ne suis pas pressée de mourir, pas toi ? Les happy end ce n'est pas mal quand même et puis exit les yeux de panda. La classe ! Sur ce genre d'engin, j'aime tondre, le bruit me rappelle celui de la voiture de papy et puis, j'ai peut-être la sensation de transgresser, d'envoyer bouler le rôle que l'on m'a assigné à la naissance. La tonte de la pelouse ainsi ressemble à un jeu. Le repassage ou le rangement du lave-vaisselle, mais comme c'est rébarbatif et ce n'est pas qu'une question de récurrence. Le souci, c'est que "l'invité connard" il y en a pleins. Comme il est hypocrite, il ne te le dira pas directement mais tu l'apprendras par la suite, via d'autres personnes. Des femmes ont la réputation d'être sales, parce qu'elles ne parviennent pas avec brio à cumuler carrière professionnelle, maternité, vie conjugale, vie de femme, vie administrative, vie de fille, vie de soeur, vie amicale... Le ménage est censée être une tâche qui leur est dévolue. Donc si elles échouent, ce n'est pas qu'elles vont se mettre la pression, psychoter, initier une charge mentale, se sentir jugées. C'est qu'elles le sont. Elles sont jugées. D'où le malaise. Il n'y a aucune bienveillance envers les femmes. Y compris parfois entre elles. Je ne conseille pas non plus l'esclavage conjugal dans un rôle ou dans l'autre. Par contre, pour te convaincre vraiment que tu ne recommenceras, écris plutôt au futur qu'au conditionnel. Les individus, homme ou femme (les deux pour les personnes qui ne se sentent pas plus l'un que l'autre, ou pour les sexes neutres pour n'exclure personne), sont beaux lorsqu'ils sont en mouvement et non figés dans une posture peu ou prou inconfortable. Les individus ne sont pas des objets, ces femmes ne sont pas des poupées. Les femmes ont trop souvent été cantonnées à l'immobilisme pour les muses, à la procréation pour toutes les femmes, alors qu'elles sont douées pour la création. Cet autoportrait n'est-il pas magnifique ? Une étude parue il y a quelques années, dont je ne me souviens plus du titre, concluait que nous avons tendance en fonction de nos physiques respectifs à faire exactement ce que la société attend de nous, des "beaux", des "laids", à endosser des traits de caractère assimilés au physique. Ainsi les belles et les beaux perçus comme agréables, avenants, doux, le deviennent. Les laides et les laids perçus comme introvertis, peu sûrs d'eux, peu éloquents, seraient assez renfermés sur eux-mêmes. Tu pourrais très largement être le père de cette jeune fille. Nous nous conformerions très docilement à ce qui est attentu de nous en fonction de notre physique. Dans Sorcières, Mona Chollet relate que les femmes sont censées être à leur apogée entre 39 et 42 ans (débarassées d'enfants en bas âge et épanouies sexuellement). Elle finit par conclure, que quand arrive la ménopause, elles sont hors course, puisque devenues inutiles. La société assimilerait toujours la beauté à la jeunesse sous le prisme de la procréation. C'est moche. Je trouve cela canon (la ménopause), elle permet d'écarter cette peur tenaillante de tomber enceinte. Ma mère a les nerfs et des bouffées de chaleur. Je n'ai pas envie de cela non plus. En ce qui concerne les hommes, ils sont censés avec l'âge se bonnifier comme un Château d'Yquem 1990, devenir plus beaux, plus sexy et quand bien même se bousculent au portillon calvitie, bedonnance et presbytie (je n'écris pas que cela est ton cas). Leur fertilité décroît aussi après la trentaine, sans jamais disparaître toutefois. Les femmes, dévouées, sont censées jeter leur libido au hasard. Il n'est pas bien étonnant qu'une femme de 25 ans puisse trouver un homme du double de son âge, beau, elle fait exactement ce que l'on attend d'elle.
  15. Guy Carcassonne (parti brusquement) est un incontournable. Il militait notamment en faveur d'une limitation drastique du cumul des mandats. Il utilisait à cet effet notamment une métaphore : celle d'une plaie à cautériser en mettant un terme à "la relation incestueuse qu'ont entre elles les carrières nationale et locale". Il y a manifestement eu de bonnes réformes sous la Ve République. Quid des élus qui commettent des actes de violences (physiques, sexuelles) sur conjointe, sur autrui ? La IIIe Republique a duré longtemps, effectivement, elle a dans ses débuts était aux mains des monarchistes (Thiers, Mac Mahon) qui attendaient le moment propice en vue d'une 3ème restauration monarchique. Il a de nombreuses entorses à la Constitution, on attend souvent du Conseil Constitutionnel qu'il soit un contre-pouvoir, ce n'est pas forcément le cas. L'article 16 C, qui instaure l'état d'urgence, la confusion des pouvoirs entre les mains du chef de l'Etat est aussi problématique. Le législatif, les membres du gouvernement sont évincés. Cela a été le cas notamment du ministre de la Santé pourtant compétent pour prendre toute mesure proportionnée à la situation au début de la crise sanitaire. De mémoire, une loi a été votée à la hâte pour le déposséder de ses prérogatives, au profit du 1er ministre. Si le tirage au sort intervient pour compléter, c'est à voir. Il me semble que le mandat impératif peut s'avérer intéressant aussi. Si des élections présidentielles et législatives, le même jour, peuvent motiver des abstentionnistes, pourquoi pas ? Mais le problème est-il vraiment là : est-ce une question de temps à allouer pour faire valoir ses droits ou bien un souci de représentativité des élus ? Il me faudrait lire "De l'esprit des lois" de Montesquieu, depuis le temps que j'en entends parler.
  16. La Constitution de 1958 a effectivement été conçue sur mesure pour le Général de Gaulle, dans la lignée de son discours de Bayeux (1946), par son équipe et lui-même (M.Debré, Carré de Malberg, G.Mollet, P.Plimflin...), dans le contexte particulier de la guerre d'Algérie. Ainsi, le texte est doublement conjonturel. Cette Constitution n'est pas conçue pour perdurer. Or il est à constater, une grande longétivité. Vous ne seriez pas contre une révision "dérivée" (la Constitution de 1958 a connu différentes révisions dérivées), davantage qu'une révision "originaire" (nouvelle, édictée pour remplacer) ? J-L Mélenchon n'est pas le seul à vouloir tourner la page de la Ve République, manifestement. Vous estimez que les lois ordinaire et organique pour la confiance dans la vie politique (moralisation de la vie politique) promulguées en 2017 sont insuffisantes ? Ah il en faut toujours un pour initier le grand râlottage après les sondages... Usuellement dans les repas de famille, c'est tonton Ursule, après quelques verres de jaja. Les IIIe et IVe Républiques se caractérisent par la grande instabilité politique qui y a régnée. L'exécutif y est à merci du législatif : 104 gouvernements se sont succédés entre 1871 et 1940, et 24 entre 1947 et 1958. De Gaulle a donné du pouvoir à l'exécutif, instaurant un tandem fort (suprématie du président sur son 1er ministre et suprématie globale de l'exécutif sur le Parlement). Là où il a été excellent, c'est qu'il a fait élire le président au suffrage universel direct, lui conférant ainsi une plus grande légitimité. Vous faites de la publicité pour votre sujet... ce n'est pas très bienséant cela. La Constitution de l'an III, votée par la Convention en 1795, approuvée en septembre de la même année par un référendum populaire, présente l'originalité -au regard de celles de 1791 et de l'an 1- d'être précédée d'une déclaration des droits et des devoirs de l'Homme et du citoyen. Si la liberté économique y est à nouveau affirmée, le droit à l'instruction et à l'assistance disparaissent (celui à l'insurrection également). Il ne s'agit pas d'une démocratie sociale. En ce qui concerne les devoirs, la morale chrétienne y a prédominé, mais une moralité chrétienne pratique débarrassée de son fondement religieux. La déclaration des devoirs se clôt en récusant tout boulversement de l'ordre social établi. Par crainte d'une dictature politique, ses rédacteurs ont séparé les pouvoirs de façon stricte. Le pouvoir législatif est notamment confié à 2 chambres : le Conseil des Cinq-Cents, dont les députés sont au moins âgés de 30 ans (élaborant les projets de lois) et le Conseil des Anciens dont ceux-ci sont âgés au moins de 40 ans, obligatoirement mariés ou veufs (approuvant ou rejettant ces projets de loi sans toutefois pouvoir les amender). Le pouvoir exécutif est quant à lui confié à un Directoire de 5 membres élus pour 5 ans. Les directeurs n'ont aucun pouvoir sur les assemblées et les assemblées aucun sur les directeurs et les ministres. Ainsi, les directeurs ne pouvaient être destitués, "impeachés". Comme en 1791, le système électoral y est censitaire : les citoyens mâles, majeurs de 21 ans, paient le cens pour pouvoir désigner des électeurs (âgés d'au moins 25 ans) qui choisissent les députés des 2 chambres précitées. Ce sont les propriétaires fortunés qui détiennent le pouvoir. Je doute fort que qui que ce soit ici n'est envie de cela. Ensuite, ce grand petit homme qu'est Bonaparte a pris le pouvoir, et nous connaissons la suite (notre autocrate à nous). Zemmour et il est l'heure de déjeûner... Il n'y a pas 67% d'électeurs d'extrême-gauche et d'extrême-droite qui ont répondu à ce sondage... ou alors il faudrait avoir été les chercher exprès. La Ve République a une longévité qui peut interroger. Elle peut vouloir dire plusieurs choses. Soit le régime de 1958 est particulièrement efficace et bon. Soit il est suffisamment souple pour couvrir diverses situations et utilisables par des responsables politiques de sensibilités politiques différentes (bien qu'il est créé sur mesure par et pour De Gaulle dans un contexte particulier). Soit que la Constitution n'est que partiellement appliquée, certains passages étant trop désuets. Evidemment les deux premières hypothèses sont les plus rassurantes. Elle est restée en vigueur malgré les cohabitations, malgré les pratiques présidentialistes des présidents successifs (elle a été conçue comme cela) subordonnant le 1er ministre (censé mener la politique de la nation). La Constitution est l'expression de la souveraineté du peuple. Si le peuple finit par estimer (je ne vous parle pas nécessairement du sondage, c'est une tendance) qu'il faut la changer, en toute logique, en tout respect de cette expression souverainne, il faudra donc le faire. Ils n'exigent pas, ils sont favorables. Votre phrase de 5 lignes est véritablement une question ou bien est-ce pour se moquer du monde ? Historiquement, oui, nos Républiques sont nées dans un contexte de crise. L'insurrection est souvent parisienne. En ce qui concerne la Ve République, elle est née dans le contexte de la guerre d'Algérie, plus globalement dans celui du mouvement de la décolonisation. La crise relevant du régime d'assemblée y a aussi aidé. Il y a eu un souci de rompre avec les errements des IIIe et IVe Républiques, de restaurer un pouvoir fort. Bien qu'appartenant à un même peuple, la vie, le quotidien, sont différents pour tout(e) un(e) chacun(e). Certain(e)s vivent une crise quotidiennement. Le tirage au sort fonctionne bien à l'époque de la Grèce Antique, dans la Cité. Il part du postulat de l'égale capacité de chaque citoyen à participer aux choix politiques grâce à son bon sens. C'est sans doute la mise en oeuvre la plus aboutie du principe de démocratie. Il n'y a pas de classe dirigeante. Cela fonctionne bien dans la Cité, dans de petits Etats, mais il n'est pas évident qu'il soit véritablement adapté pour un Etat tel que la France.
  17. Après la réforme des retraites, une large majorité de Français veut tourner la page… de la Ve République - Exclusif Seuls 14 % des Français se disent favorables à ce que la Ve République soit maintenue telle quelle. Une large majorité de Français veut tourner la page... de la Ve République - Sondage exclusif (photo prise le 17 janvier 2023) POLITIQUE - Le débat se déplace. La difficile réforme des retraitesentraîne de nombreuses questions, sur notre rapport au travail par exemple, et souligne de nouveaux enjeux, comme celui de la réforme des institutions. Une partie de la classe politique ne cesse de clamer sa volonté de passer à autre chose, avec plus ou moins de verve, à l’image de Jean-Luc Mélenchon et de son « à bas la mauvaise République », prononcé en marge du défilé parisien du 1er mai. Dans le sillage de ces diatribes, une majorité de Français se montre aujourd’hui critique à l’égard de la Ve République. C’est en tout cas les enseignements du sondage mené par YouGov pour Le HuffPost tout début mai, au lendemain de la treizième journée de contestation du projet phare d’Emmanuel Macron. suite de l’article : https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/apres-la-reforme-des-retraites-une-large-majorite-de-francais-veut-tourner-la-page-de-la-ve-republique-exclusif_217460.html#xtor=AL-33281128-[whatsapp]-[ios]
  18. Roméo et Juliette est une sorte d'oeuvre collaborative, dont l'origine est peut-être un mythe, repris notamment par un auteur épris de sa jeune cousine (Luigi Da Porto). Le thème des amants maudits est en effet un thème récurrent dans la littérature. Le mythe sert de contre-exemple, d'avertissement aux jeunes fougueux : si tu n'écoutes pas papa et maman, tu vas finir par t'éprendre d'une personne qui ne t'est pas destinée, qui n'est pas faite pour toi, et ta fin sera sûrement tragique. Il se trouve que Shakespeare a su vraiment sublimer cette histoire d'amour mythique et ajouter une postface pour Roméo & Juliette, appellant à la tolérance... A partir de là, il est possible d'écrire une histoire, toujours aussi belle, mais moins douloureuse, ou du moins non fatale. Les mythes, tout comme les contes ont une portée éducative. Mais que nous dit Cendrillon ? Sois une bonne à tout faire et le prince charmant va venir te délivrer ? Je la trouve tout de même plutôt passive, avec "ses yeux de rose". Indéniablement, la vie ménagère est source de conflits et peut être destructive pour le couple. Une des solutions consiste à se fréquenter tout en vivant chacun chez soi. Personne n'aime exécuter ces tâches dites à juste titre "ingrates". Tout le monde aime avoir une maison bien rangée, propre, un linge fraîchement lavé, et une tarte aux pommes qui cuit dans le four...sans avoir à lever le petit doigt. En principe, ces tâches ingrates sont principalement exécutées par les femmes, puisque (quasi) toutes les cultures ont assigné ce rôle de bonne à tout faire (à la con) aux femmes, et les tiennent toujours captives dans ce rôle invoquant très souvent la Nature. Il est très diffcile de trouver un homme de ménage. Afin de ne pas participer aux tâches ménagères, des hommes ont créé des machines et des robots pour ce faire (à laver, lave-vaisselle, aspirateur-robot...). C'est pratique. Ce ne sont pas les femmes elles-mêmes qui se mettent la pression. Si la maison n'est pas assez propre, c'est toujours la femme dans le couple qui sera jugée, et non son conjoint. La charge mentale ne sort pas du chapeau, elle naît d'une pression sociétale à l'endroit des femmes, censées cumuler plusieurs vies et toujours tenir debout à la fin de la journée (avec le sourire s'il te plaît). Les réac' aiment à avancer que c'est parce que les femmes ont voulu avoir une vie professionnelle, en plus du reste, et que c'est à cause des "bourgeoises" (ce dernier terme est vide de sens de nos jours mais certain(e)s ont encore besoin de désigner l'ennemi de classe). Tu t'es fait asservir, comme de nombreuses femmes se font asservir quotidiennement, depuis des lustres, et sans trop oser rien dire. Peut-être que ces deux femmes ne correspondaient pas aux standards de la beauté du moment. Les standards ne sont que des standards qui évoluent au fil du temps. Les femmes callipyges, canons de la beauté à l'époque de l'Antiquité, étaient considérées il y a encore peu comme des femmes qui ont trop fait bonne chère... Aujourd'hui de plus de en plus de femmes recourent à des opérations dangereuses afin de remodeler leurs fesses (brazilian butt lift). Je pars du principe qu'il n'y a pas vraiment de laideur, davantage un manque de soin autant pour des femmes que pour des hommes d'ailleurs, jusqu'à un manque évident d''hygiène parfois. Or, la société pose un regard très exigeant, plus exigeant quant au physique des femmes. Cela doit être assez dévastateur d'être considérée comme une femme "laide", dont on doit pouvoir faire ce qu'on veut, qui doit avoir un seuil d'acceptation plus large que les autres femmes pour être aimable. C'est cela que je trouve véritablement laid. Les conservateurs et les conservatrices ne sont pas tou(te)s masculinistes et pourtant louent les bienfaits du patriarcat. Un patriarcat qui offre une aisselle protectrice et transpirante aux femmes, pas trop féministes de préférence. Une des objections qui revient souvent et pas nécessairement dans la bouche des masculinistes, des conservateurs et des conservatrices est que nous sommes déjà parvenues à l'égalité, que nous devrions être contentes et "circulez, il n'y a rien à voir". Nous ne sommes toujours pas passées, en effet, d'une égalité en droits à une égalité en faits. Mais certain(e)s s'en contentent voire s'en félicitent. Le féminisme radical signifie simplement que c'est un féminisme d'extrême-gauche, tout comme la IIIème République a été dite radicale vers ses dernières années avec le bloc des gauches (nous lui devons quelques lois libérales), comme l'extrême gauche, en général, est toujours dénommée radicale par des politologues. Il s'agit surtout de situer ce féminisme sur une palette politique, parce qu'il y en a de toute sensibilité politique (et pas que de gauche). Il n'est pas dit que ces féministes soient radicales en dires et encore moins en faires puisqu'à ce jour les féminismes -quels qu'ils soient- restent non violents, à la différence des masculinismes. Est-ce que cette femme qui s'est exprimée à propos de l'amour est une féminisme radicale ? (Sandrine Rousseau est écoféministe, féminisme mêlé de différentialisme). Est-ce qu'elle égale des propos d'Andrew Tate par exemple ? Rien n'est moins sûr. Il y a une dissymétrie évidente dans la violence entre masculinismes et féminismes, pour peu que l'on s'y intéresse assez. "Le féminisme n'a jamais tué personne" rappellait très justement déjà Benoîte Groult. Qu'est-ce qui est choquant exactement dans la théorisation de la déconstruction de Sandrine Rousseau Jacques Derrida ? Un homme "déconstruit" est un homme qui verse dans l'instrospection. Il était question il y a peu au Royaume-Uni de refléchir quant à caratériser juridiquement les masculinismes (terrorisme) afin de pouvoir déployer plus de moyens pour mieux le neutraliser, de disposer d'un meilleur arsenal pour ce faire, tant ils sont délètères. Fréquemment, un féminisme, des féministes, parmi d'autres sont pointés du doigt et accusés peu ou prou de desservir l'entiereté des féminismes. Diviser pour mieux régner. C'est faire le jeu des masculinistes, des antiféministes, qui ont toujours existé dès lors que des femmes ont oeuvré afin d'acquérir légitimement des droits. "Une femme qui exerce son intelligence devient folle, laide et guenon" disait le misogyne Proudhon (La pornocratie ou les femmes dans les temps modernes, 1875).
  19. Tu peux toujours le relire. Le texte est très fluide. Les 26 chapitres sont courts (les chapitres 15 à 23 ont fait la réputation de Machiavel). Sur YT, certains font aussi une lecture chapitre par chapitre. Il reste l’un des auteurs les plus lus, les plus commentés, les plus admirés et à la fois les plus critiqués. C’était un auteur remarquable, pour son temps. Hegel en a fait l’apologie. Lui, aspirait à rassembler les différents États allemands. Frédéric II de Prusse a écrit l’anti-Machiavel et a recueilli des propos très laudatifs de la part de son ami Voltaire. Avant Machiavel, la politique s’apparentait à une morale collective visant à rendre les individus plus vertueux. St Thomas d’Acquin a contribué à faire évoluer la morale chrétienne (dans une moindre mesure). C’était un érudit, passionné par la culture antique. Il a œuvré pour faire coïncider théologie chrétienne et grandes doctrines (juridiques et philosophiques) antiques. Nous pouvons parler d’un véritable effort de synthèse. Il est aussi connu pour avoir travaillé à discriminer lois éternelle, naturelle, humaine et divine au travers Traité des lois. St Augustin, précédemment, avait semé la confusion avec sa conception conflictuelle des deux cités (céleste versus terrestre). Par ailleurs, St Thomas d’Acquin est connu pour avoir recherché le meilleur régime politique, à l’exemple d’Aristote ou encore de Polybe. Erasme, philosophe chrétien a sa propre vision d’un prince : un pacificateur. Il ne supporte pas la guerre. Erasme préconise le recours à l’arbitrage. Il a développé une théorie du bon gouvernement constitué de 3 cercles concentriques : dans le 1er cercle on y trouve le pape et consorts, dans le 2nd les princes temporels, dans le 3ème le peuple et les laïcs et tout au centre Jésus. Pour Érasme, le bon prince chrétien doit se soumettre aux enseignements de l’Evangile qui contiennent les piliers de la morale. Pour Machiavel le lien entre politique et morale est rompu, la politique doit davantage s'apprécier en termes d’efficacité. La ruse, la fourberie, la dissimulation, la corruption sont autant de moyens pour gagner le pouvoir mais surtout le conserver. La religion n’est pas tout à fait inutile, si elle permet de contenir le peuple. Machiavel a été diabolisé par l’Eglise. Est né le machiavélisme soit l’expression de toute cette fourberie. En définitive, Machiavel est un des premiers penseurs de l’État souverain, avec Jean Bodin. Il reste en effet des personnes qui croient en l’homme ou la femme politique providentiel(le)… EZ est (encore) l’homme providentiel de l’extrême droite. Finalement, c’est sa grande rivale qui a été jusqu’au second tour des présidentielles. C’est d’autant plus risible, qu’il est véritablement masculiniste.
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