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Mórrígan

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Tout ce qui a été posté par Mórrígan

  1. Il y a de cela un an, une femme de 21 ans, passagère d’un véhicule, est décédée à la suite de tirs mortels de policiers. Les médias relatent un « contrôle policier qui a viré au drame ». Il s’agit ici d’un mineur de 17 ans, abattu à bout portant. On parle à demi-mot de bavure, d’une erreur, lorsque l’on ne dit pas que finalement c’est bien fait pour lui... Est-ce que l’on se rend vraiment compte de la violence de ce policier, d’un policier qui a exécuté un gosse ?
  2. Tout le passage après « un grand bravo ! » : au secours ! Ces conflits intergénérationnels ne devraient pas être. Nous devrions toutes et tous marcher la main dans la main, nous élever contre les violences sexuelles. Il n’y a rien de plus dégradant que les violences sexuelles. Elles sont destructrices tant sur le plan physique que psychique. D’ailleurs, ces conflits n’ont pas lieu avec tout le monde. Des femmes de votre génération, telles que Claudine Monteil -grande amie et admiratrice de Simone de Beauvoir- parviennent à être très bienveillantes et encourageantes envers les nouvelles générations. Des nouvelles générations qui refusent d’être silenciées, comme vous l’avez été.
  3. Les féminismes militent contre les violences sexuelles depuis les années 80, au moins. Aucun féminisme ne réfute leur existence-même (même le féminisme prosexe qui est plutôt conservateur). Aucun féminisme n'exhorte à ne pas porter plainte au motif que les femmes peuvent régler l'affaire en en venant aux mains. Aucun féminisme ne prône la bravade. Aucun féminisme ne parle des femmes en terme de "chochottes mijaurées", ne qualifie une plainte déposée par une femme, de "pleurnicheries". J'en passe et des meilleures. Sur ce fil, vous n'êtes pas du tout féministe. Sur d'autres non plus. Vous versez davantage dans l'antiféminisme. L'outrance ne vous sert pas non plus.
  4. La tonte de la pelouse peut être considérée comme une tâche genrée au sens où elle est confiée plutôt aux hommes. Mais, globalement, le jardinage est une passion -ou une tâche ingrate c'est selon- qui ne connaît pas vraiment le genre. Tu en as sacrément soupé, on a envie de te faire un big hug en wifi (comme tu es relax avec l'hygiène) pour te réconforter. Poser cartes sur table, au début d'une relation, ou au cours du speed dating si tu procèdes ainsi, permettra sans doute dans une relation future -parce que tu ne vas pas faire voeux de célibat jusqu'à la fin de ta vie, si ?- de ne plus avoir à tondre une pelouse... Moi je fais comme ça, j'annonce dans les prémisses : pas de tromperie, pas de sodomie, pas de belle-famille. Cela fonctionne et il est encore temps de prendre ses jambes à cou pour l'autre. Ou bien vise une femme qui vit en appartement, ou encore faites résidence séparée. Chacun chez soi, pas de tracas. C'est plus difficile dans mon cas, de ne pas se laisser enchaîner par les peurs, les souffrances, les habitus des générations précédentes : c'est déjà fait. Il y a peut-être aussi un peu d'épigénétique pour assaisonner le tout. C'est bien là, c'est tentaculaire. Toutefois, j'ai décidé de laisser de côté les superlatifs, je me contente non plus d'être la meilleure en tout, seulement en quelques matières. Homme ou femme, l'odorat n'est-il pas perturbé par la pollution de l'air ? Non mais quoi qu'il en soit, on ne remet pas un slip et des chaussettes qui ont déjà servi... C'est dégoûtant, tu peux choper des trucs. Des hommes sont férus également de décoration. Quid des architectes d'intérieur ? Je n'emploie jamais le terme "mec", je trouve cela un peu péjoratif et pas affectueux du tout... assortir un être humain à un sac à main ? Impossible de ne pas exploser de rire quant au grotesque de la situation. On se croirait dans la "Revanche d'une blonde" avec Reese Witherspoon. Il y a plein de rose bonbon et rose Barbie partout dans ce film et des chihuahuas. Brrr. Par contre, ce que j'ai constaté c'est que certains hommes réajustent leur tenue vestimentaire, pour ne pas avoir l'air du jardinier lorsqu'ils accompagnent madame, très apprêtée. Il est tout à fait possible de vous laisser vous habiller tous seuls, certains hommes ont d'ailleurs beaucoup de goût. Il y a des blogs tenus par des hommes, pour vous délivrer des conseils en sus. Ce n'est pas considéré selon les normes sociales comme super viril. Vous pouvez vous en libérer. Si cela ne te plaît pas, tu peux répondre. C'est ton corps, tu en fais ce que tu veux. Si tu ne veux pas porter un pull moche de Noël, mais affirme-toi, bon sang de bois ! Je ne laisse jamais un homme m'acheter des vêtements, je ne laisse jamais quiconque m'acheter des vêtements (même ma mère). Lorsque je m'habille, j'affirme mes goûts, ma créativité. Je porte des crop tops, cela énerve les anciennes générations -dont ma mère- qui ne parviennent jamais à l'orthographier et le prononcer correctement (le "croque top", le "crocs top", le "crotte top"). C'est une liberté. Personne ne me prendra cela. Il n'y a pas vraiment de corrélation à mon sens entre charge mentale et perfectionnisme. Il y a une charge mentale, parce que tu es seule pour faire beaucoup de choses. Parce que les tâches domestiques sont traditionnellement dévolues aux femmes. Avec un peu d'aide, une meilleure répartition des tâches (ingrates), les femmes surtout (mais c'est aussi valable pour toi qui a expérimenté un peu trop les tâches domestiques pour exemple) gagneraient en sérennité, en repos, en estime de soi et en épanouissement personnel. Il y a de vieilles mentalités en France qu'il devient nécessaire de dégommer, parce qu'il y en a assez ! Certaines personnes ne devraient avoir ni enfant, ni chien, ni chat... une plante verte, c'est bien une plante verte. Mieux : un oignon dans un bocal, sur un coton humide, pour qu'il ne suffoque pas. Lorsque je veux choquer encore davantage quand je suis subversive, je porte mon plus beau serre-tête et mon col claudine. On peut jouer de l'effet halo, en effet. Le partenaire de Laura Laune, qui est décédé récemment, avait constamment le rôle du pervers sexuel, ou du harceleur (qu'il tenait très mal d'ailleurs). On peut dénoncer beaucoup avec humour.
  5. Mórrígan

    un jour... un poème

    LE VIN DES CHIFFONNIERS Souvent, à la clarté rouge d’un réverbère Dont le vent bat la flamme et tourmente le verre, Au cœur d’un vieux faubourg, labyrinthe fangeux Où l’humanité grouille en ferments orageux, On voit un chiffonnier qui vient, hochant la tête, Buttant, et se cognant aux murs comme un poëte, Et, sans prendre souci des mouchards, ses sujets, Épanche tout son cœur en glorieux projets. Il prête des serments, dicte des lois sublimes, Terrasse les méchants, relève les victimes, Et sous le firmament comme un dais suspendu S’enivre des splendeurs de sa propre vertu. Oui, ces gens harcelés de chagrins de ménage, Moulus par le travail et tourmentés par l’âge, Éreintés et pliant sous un tas de débris, Vomissement confus de l’énorme Paris, Reviennent, parfumés d’une odeur de futailles, Suivis de compagnons, blanchis dans les batailles, Dont la moustache pend comme les vieux drapeaux. Les bannières, les fleurs et les arcs triomphaux Se dressent devant eux, solennelle magie ! Et dans l’étourdissante et lumineuse orgie Des clairons, du soleil, des cris et du tambour, Ils apportent la gloire au peuple ivre d’amour ! C’est ainsi qu’à travers l’Humanité frivole Le vin roule de l’or, éblouissant Pactole ; Par le gosier de l’homme il chante ses exploits Et règne par ses dons ainsi que les vrais rois. Pour noyer la rancœur et bercer l’indolence De tous ces vieux maudits qui meurent en silence, Dieu, touché de remords, avait fait le sommeil ; L’Homme ajouta le Vin, fils sacré du Soleil ! Charles Baudelaire, Les Fleurs du mal
  6. Il ne semble pas savoir lui-même, ne pas se souvenir.
  7. Cela, je ne sais pas. C'est plus parlant lorsque l'on s'attaque à sa tenue vestimentaire, notamment.
  8. Si l'issue du procès ne convient pas à M.Bedos, il pourra faire appel. Aller jusqu'en cassation, faire valoir une erreur de droit, ou une injustice auprès de la Cour européenne des droits de l'homme. Il y a des recours.
  9. Même si vous, vous avez eu une fois, deux fois, X fois été déçu par la prestation d'un avocat, de deux avocats, de X avocats, votre expérience personnelle est très insuffisante pour discréditer l'ensemble de la profession, l'ensemble des acteurs juridiques. Il n'est même pas dit qu'elle soit représentée par un avocat si elle se constitue partie civile, le ministère d'avocat n'étant pas toujours obligatoire. Une fois encore, c'est une question de choix, qui lui appartiennent. La définition de l'agression sexuelle à l'article 222-22 du Code pénal est le résultat d'une politique qui a réussi, à un moment donné. Vous pouvez très bien vous la passer par dessus la jambe, avoir été agressé sexuellement et avoir choisi d'en rire. Il n'en reste pas moins qu'elle est clairement définie par le Code pénal, que des justiciables ont tout à fait le droit d'ester en justice, pour cette infraction, s'ils le choisissent. Ce droit doit continuer d'être garanti en France. C'est son choix. Elle a porté plainte. Elle en a le droit. La plainte est recevable. Il sera jugé. Non, ce n'est pas une mode. Pour répondre à votre question : "La sidération psychique se manifeste par un état de stupeur émotive dans lequel le sujet, figé, inerte, donne l'impression d'une perte de connaissance ou réalise un aspect catatonique par son importante rigidité, voire pseudoparkinsonien du fait des tremblements associés. Un acte violent, soudain, en est la cause. De nombreux travaux analysent cet état lors de conflits armés, de violences subies comme une agression sexuelle ou un viol. Se manifestant notamment par une inertie musculaire, la victime donne l'impression de ne pas s'opposer à ce qui lui arrive, non par choix, mais parce qu'elle ne réagit plus. De ce fait, et parce que ce phénomène est mal connu notamment des forces de l'ordre et de la justice, certaines victimes en état de sidération psychique au moment des faits ont bien des difficultés à décrire ce qui c'est passé, et à comprendre pourquoi elles n'ont pu réagir. Leur plainte peut même souvent rester sans suite du fait d'une absence d'indice laissant penser à un acte non consenti. Des éléments pourraient laisser penser selon certains spécialistes, dont des neuropsychologues, que des traces puissent physiquement exister. Plus généralement, il serait souhaitable de mieux connaître ce phénomène par des travaux de recherche médicale, qu'il soit expertisé lors d'actes sexuels non consentis, de sensibiliser les forces de l'ordre et la justice à ces causes et à leurs manifestations et qu'une victime puisse déposer plainte pour viol et que ce dernier soit reconnu." https://www.senat.fr/questions/base/2018/qSEQ181007262.html Il est plus facilement identifiable puisque connu, je vous l'accorde. Je n'aime pas l'emploi de "sauter sur l'occasion pour gratter un peu de pognon". Ce qui jouerait vraiment en défaveur de N.Bedos, c'est qu'il ait consommé de l'alcool. La consommation d'alcool est désormais considérée comme une circonstance aggravante.
  10. Je vous remercie pour votre retour bienveillant. Il est d'autant plus difficile d'être hermétique à la souffrance lorsqu'elle est si bien exprimée. Vous ne me paraissez ni désolant, ni vain. Il m'est arrivé d'avoir une pensée pour vous, me demandant si vous étiez parvenu à trouver une issue à tout cela. Votre souffrance vous appartient, néanmoins elle ne vous définit pas. Vous êtes bien plus que cela. Vous n'êtes plus cet adolescent pâle et timide. Vous êtes bien plus que cela. Nous sommes tous en construction, toujours perfectibles. Un être "fini", ce serait terriblement ennuyeux, ne croyez-vous pas ? Cela voudrait dire qu'il n'a plus rien à apprendre, plus rien à faire. Il me semble qu'en amour, nous devons toutes et tous nous affranchir de l'idée que quelqu'un nous a fait une faveur. C'est plus ou moins facile à faire en fonction de ce que nous avons vécu antérieurement, en fonction aussi de notre enfance (et sans vouloir sortir papy Freud de sa sépulture). Je ne vous suggère pas de faire appel à Maître Boubakar pour faire revenir l'être aimé et changer les pneu de votre Clio par la pensée, par la même. Il y a des thérapies de couple, des sexologues, au besoin. Est-ce que vous dialoguez ? Est-ce qu'elle sait aujourd'hui -et sans nécessairement évoquer l'adultère -comme vous souffrez ? Votre dernière phrase est intéressante : peut-être que l'exclusivité ne vous convient effectivement pas. Des couples "libres" ne se racontent pas tout. NB : j'ai repris des études... des études de Droit.
  11. La réaction vous paraît exagérée. Elle ne l'est pas. La plainte est recevable. La jeune femme a expliqué avoir repoussé Bedos, et lui avoir lancé d'aller se "faire soigner". Le videur de la boîte de nuit est ensuite intervenu pour le mettre dehors. Elle est tout à fait en droit, en sus, d'ester en justice. Cette décision lui appartient à elle. Pas à vous, à elle. Si elle se constitue partie civile, elle peut formuler une requête. Elle peut faire valoir une ITT, faire prévaloir un préjudice moral, un traumatisme psychologique avéré par un médecin, demander également que l'accusé soit condamné aux dépens en vertu des articles 695 à 700 du Code de la procédure civile (à régler les frais d'avocat(e) de la plaignante). A savoir que lorsque la victime est rétribuée, les sommes allouées ne recouvrent pas toujours les frais engagés. En ce qui concerne vos allégations quant à la notoriété de Bedos qui jouerait en sa défaveur, les magistrat(e)s ont l'obligation déontologique d'impartialité, garantie notamment par l'article 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales : Article 6 – Droit à un procès équitable 1 Toute personne a droit à ce que sa cause soit entendue équitablement, publiquement et dans un délai raisonnable, par un tribunal indépendant et impartial, établi par la loi, qui décidera, soit des contestations sur ses droits et obligations de caractère civil, soit du bienfondé de toute accusation en matière pénale dirigée contre elle. Le jugement doit être rendu publiquement, mais l'accès de la salle d'audience peut être interdit à la presse et au public pendant la totalité ou une partie du procès dans l'intérêt de la moralité, de l'ordre public ou de la sécurité nationale dans une société démocratique, lorsque les intérêts des mineurs ou la protection de la vie privée des parties au procès l'exigent, ou dans la mesure jugée strictement nécessaire par le tribunal, lorsque dans des circonstances spéciales la publicité serait de nature à porter atteinte aux intérêts de la justice. 2 Toute personne accusée d'une infraction est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie. 3 Tout accusé a droit notamment à: a être informé, dans le plus court délai, dans une langue qu'il comprend et d'une manière détaillée, de la nature et de la cause de l'accusation portée contre lui; b disposer du temps et des facilités nécessaires à la préparation de sa défense; c se défendre lui-même ou avoir l'assistance d'un défenseur de son choix et, s'il n'a pas les moyens de rémunérer un défenseur, pouvoir être assisté gratuitement par un avocat d'office, lorsque les intérêts de la justice l'exigent; d interroger ou faire interroger les témoins à charge et obtenir la convocation et l'interrogation des témoins à décharge dans les mêmes conditions que les témoins à charge; e se faire assister gratuitement d'un interprète, s'il ne comprend pas ou ne parle pas la langue employée à l'audience. C'est une profession admirable. Vous pourriez en avoir besoin un jour. Discours culpabilisant, odieux envers la victime. Il est fréquent d'opposer des prétendues "fausses victimes", affabulatrices et vénales, à de "vraies victimes". Usuellement, on s'attaque aussi à la tenue vestimentaire de la victime. Pas de chance, ici, elle portait un jean. Ce qui est à noter, c'est qu'il y a toujours un mythe de la victime parfaite (la plus parfaite d'entre toutes est décédée), de la "vraie victime", à charge contre toutes les victimes in fine. Nous pouvons être en mesure de nous défendre la plupart du temps et être sidérées au moment d'une agression. Il est du rôle de la Justice de faire respecter les règles de la vie en société. Un agresseur enfreint incontestablement la norme (le droit). Il doit pouvoir s'en expliquer, être représenté s'il le souhaite, puis s'amender. La peine de mort qui a été évoquée plus haut, son abolition, rappelle qu'en France, nous pensons toujours qu'un criminel (dans ce cas d'espèce nous sommes dans le cadre du délit) peut toujours s'amender.
  12. Le délit d'agression est défini à l'article 222-2 du Code pénal, qui dispose que "constitue une agression sexuelle toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise ou, dans les cas prévus par la loi, commise sur un mineur par un majeur." Une atteinte sexuelle suppose un contact physique à connotation sexuelle. Un frottement à l'entrecuisse, par dessus un vêtement, imposé par surprise relève donc bien de l'agression sexuelle suivant les dispositions de l'article précité (c'est grave !). Quant à savoir si la réponse physique (la gifle) ou celle de la Justice est la plus indiquée... sans hésitation : celle que la victime aura exprimée ou choisie. La victime a déposé plainte, c'est respectable. Maintenant, c'est un parcours de la combattante qui s'amorce pour elle. Ce qui va déterminer l'issue du procès, c'est la preuve. On n'encombre pas la Justice avec un dépôt de plainte pour agression sexuelle. L'Etat est garant de nos droits et libertés. C'est un droit de déposer plainte pour agression sexuelle. Qu'on se rassure, si un procès est programmé début d'année prochaine, c'est que l'action publique a été déclenchée par le procureur de la République, c'est que les faits qui sont reprochés au réalisateur sont bien constitutifs d'une infraction. Il y a un travail à faire en ce qui concerne la société qui culpabilise toujours les victimes de violences sexuelles, leur lançant des injonctions, parfois contradictoires.
  13. Les jardins anglais ont ma préférence, il y a une impression de fouillis, mais en réalité tout est savamment étudié. Le jardinage est une activité agenrée, voire tendant légèrement en faveur des hommes. Pour créer un jardin -quel qu'il soit- et l'entretenir, il faut arracher, porter, piocher, biner, râtisser etc... Il faut de l'huile de coude, de la force (NDLR : la force étant associée aux hommes). J'étais sûre de ne pas me tromper avec des arbres, des plantes. Des hommes, même lorsqu'ils ont conscience des injonctions sociétales, et plutôt enthousiastes pour briser les chaînes des autres, sont parfois plus timorés lorsqu'il s'agit de briser leurs propres chaînes. C'est un délire, en effet... tu me racontes des trucs assez dégoûtants et j'ai une très grande facilité afin de les visualiser dans ma tête (merci encore pour l'image). Bien sûr que la petite amie de ton ami doit pouvoir choisir si elle veut s'épiler ou non, mettre du rouge à lèvres ou non, se couper les cheveux courts ou non, porter des pantalons ou non... Il n'empêche que nous pouvons tout à fait être féministes et vivre avec nos paradoxes. Je vis aussi avec les miens. Le patriarcat a façonné le corps féminin (comme il l'a fait aussi pour le corps masculin), de façon séculaire ? Ok, à nous de choisir aujourd'hui ce que l'on conserve, ce que l'on invente, ce que l'on réinvente et ce que l'on oublie. Je n'aime pas le poil non plus. Idéalement, pour moi, un homme ne se laisse pas pendre non plus des lianes de poils sous ses aisselles, ne se laisse pas sortir du poil du nez et des oreilles. Cela ne fait pas viril, cela résulte plutôt du manque d'hygiène, à mon sens. Mais, il y en a qui aime, qui sente mauvais aussi, qui porte des shorts très courts et laisse dépasser une bourse... C'est leur liberté d'évoluer crades et sans gêne. Il est vrai qu'une barbe non entretenue gratouille (nous avons la peau délicate). Il peut aussi y avoir une petite odeur déplaisante lorsqu'une lotion n'est pas appliquée. Elle peut ressembler à rien si un barbier n'en a pas défini la forme. Mais... certaines professions ne demandent pas une présentation irréprochable, du coup tu peux être un ODC (NDLR : ours des cavernes) si tu veux. Il y a incontestablement un regard beaucoup plus sévère posé sur une femme qui manque d'hygiène ou qui ne correspond pas aux normes de la beauté féminine. Globalement, une femme est toujours jugée plus sévèrement sur son physique, qu'un homme. Il y a plus d'attente quant au physique des femmes, sans doute parce qu'être un joli pot de fleurs a longtemps été une fonction principale pour les femmes (en plus de porter les bébés). C'est un peu facile pour des hommes de se laisser habiller -et parfumer aussi- modeler si tu préfères par maman et chérie chérie. C'est tout de même un petit manque de personnalité. Ils se laissent porter. En couple, on en vient à s'occuper d'un homme, comme on s'occupe d'un enfant... charge mentale ? Le regard m'interroge toujours beaucoup. Le mien, celui d'autrui, de la société, plus en général. Il me semble qu'in fine, on échappe toujours à l'autre. Il ne nous percevra jamais tout à fait tel(le) que l'on est vraiment, il regarde toujours au travers son propre prisme de toute façon. Le travail sera vraiment interessant lorsque je me serai débarrassée de quelques chaînes résiduelles. Celles que j'aurai choisies. Les personnes présentes aux obsèques auraient peut-être plus de sympathie pour ton inconnue au verre... qu'elles verraient probablement comme une femme attendrissante (puisqu'elles n'ont pas vu le geste). Le choc est souvent très visuel, et on en revient encore une fois au regard. Mais oui, c'est un possible : ton inconnue est peut-être une femme vulnérable, tout comme ma sapeur pompier en herbe, qui est d'origine tunisienne. Cela a vrillé à partir de l'instant où sa mère et son grand-frère ont quitté la cérémonie... Il n'empêche qu'elle passe pour une salope, qu'elle n'est certainement pas, alors qu'elle expérimente seulement la liberté, qu'elle teste -beaucoup certes- son pouvoir de séduction. C'est une très belle femme. Je ne pense pas que la xénophobie soit à l'oeuvre dans ce cas précis, ou du moins pas massivement, mais oui, les immigrés d'Afrique du Nord -et leurs descendants bien que natifs français- ont droit au même rejet que nos aïeux. La guerre booste les hormones ? Les politiques natalistes aussi, depuis des lustres. On compte toujours sur le ventre des femmes. Cela m'agace pour toutes les femmes, et non seulement lorsque des hommes veulent coloniser mon utérus à moi. Gaspard Ulliel a joué le rôle de Christian Dior, avec brio, notamment. L'effet halo fonctionnerait aussi sur le sujet lui-même, selon diverses études, puisque les beaux et les belles s'efforceraient d'être ce que l'on attend d'elles et eux : gentil(le)s, doux/douces, pacifiques, patient(e)s (et tous autres traits de caractères extrêmement méritoires). En revanche, ceux qui le sont moins se comporteraient de façon plus odieuse : ils seraient méchants, aigris, introvertis, jaloux, cyniques... En général, les méchants dans les dessins animés, ont un physique disgracieux, c'est plus facile pour les enfants de les discrimer. Les codes changent cependant quelque peu. Le manichéisme se perd. NB : J'adore Grumpy Cat... oui, nous avons l'imagination galopante, un regard souvent très critique. Il me semble qu'un chat qui soi-disant ressemblait à Voldemort et un autre à Hitler étaient laissés pour compte à la SPA britannique ou aux Etats-Unis (je ne sais plus). Les futurs adoptants les trouvaient... méchants.
  14. Le jardin secret n'est pas relatif à une sexualité (dissimulée) à mon sens. C'est peut-être une subtilité, cependant c'est très différent d'avoir des secrets comme s'exercer à la danse de salon dans son coin, s'enfermer pour écrire pour soi, ne pas échanger à propos d'une famille extravagante, ou manger des bonbons en cachette... Ce sont là des choses, des activités plutôt anodines, qui ont très peu d'incidence sur le couple, qui ont peu de chance de le mettre en péril et plus encore l'estime de soi du partenaire, son bien-être psychologique. Exister au dehors du couple, être indépendant(e) est nécessaire et peut-être même salvateur (à la fois pour le couple et pour soi) à la condition sine qua none que les actions accomplies par tout(e) un(e) chacun(e) soient bien en connexion avec les valeurs communes du couple. On n'est pas obligé non plus de révéler en permanence tout ce qui nous passe par la tête, à qui que ce soit d'ailleurs. En revanche, si on trompe l'autre, si on lui ment avec plus ou moins d'aplomb, si on met en place une stratégie pour le duper, si l'on prémédite son coup, c'est soi que l'on fait passer avant tout, au détriment de l'autre. Le mensonge, c'est le décalage entre ce que l'on dit et ce que l'on fait, c'est une incohérence entre le dire et le faire. On ne protège pas son/sa partenaire en se murant dans le silence, dans l'indicible après l'avoir trompé(e). C'est soi que l'on a choisi depuis le début, c'est sa peau, sa position, sa place que l'on sauve. On peut rester pour de multiples raisons : l'affection, l'amour, pour des raisons économiques, familiales, les convenances, parce que l'on est mort(e) de trouille... Un couple, idéalement, c'est une équipe innervée par des valeurs de partage, d'équité, de respect, entre autres choses. Le respect est la pierre angulaire des relations amoureuses, des relations humaines plus en général (pour faire société, il faut déjà du respect). L'infidélité que l'on fait subir à autrui est l'une des formes d'irrespect les plus exacerbées, à mon sens. Un jardin du mensonge ? Si l'on estime que l'on a un besoin (pressant) de vivre quelque chose de très personnel avec une tierce personne, en catimini, c'est peut-être que l'on se sent étouffer dans sa relation actuelle (ça ne va pas), ou a contrario qu'il n'y a pas assez de complicité dans celle-ci (ça ne va pas), qu'il y a des blessures à panser (ça ne va pas)... Lorsque cela ne va pas, il y a des choses à faire pour que cela aille mieux. Il y a des solutions, il y a même des professionnels avec tout une palette de noms étranges -voire imprononçables sans concentration- pour vous y aider. Renoncer à la sexualité serait fréquent dans le couple après de nombreuses années passées ensemble, une routine mortifère, des obligations familiales s'étant installés, mais en réalité il y a très peu d'asexuel(le)s pérennes. Ce n'est pas une malédiction, ce n'est pas insurmontable... tant qu'il y a de l'amour. Renoncer à sa sexualité, sa vie d'homme ou de femme n'est jamais sans conséquence pour son épanouissement personnel. Il y a sans doute d'autres pistes à explorer, d'autres façons de faire, réapprendre peut-être à se centrer sur soi-même, à prendre du temps pour soi, pour le couple, doucement. Traverser une tempête seul(e) dans sa tête, dans son corps c'est très difficile, la traverser à deux permet de conjuguer les forces, de s'appuyer sur l'autre quand l'un(e) chavire, de s'épauler. L'amour à deux, définitivement c'est mieux. L'adultère est parfois utilisé pour mettre un terme à une relation, pour tout faire valdinguer avec grand fracas. C'est un moyen redoutable en effet pour détruire l'autre, de blesser profondément son égo. Malgré les croyances, une blessure de l'égo prend du temps à cicatriser (quand c'est encore possible). Personne ne s'en sort jamais indemne, parfois celui ou celle qui trompe l'autre aussi. En trompant l'autre, on peut aussi se perdre, s'éloigner de ses valeurs, être en souffrance, vivre une espèce de dissonnance. Il ne s'agit pas d'un non évenement, dans tous les cas. On ne peut pas faire comme si ce n'était rien du tout. L'amour multiple, le polyamour me semble mieux d'une part puisque il n'y a pas ces notions de mensonge et de trahison, de calcul ; plus proche de mon mode de fonctionnement d'autre part puisqu'il n'y a pas de dissociation entre amour et sexe. Néanmoins, je ne suis peut-être pas la meilleure ambassadrice du polyamour. Je tombe très rarement amoureuse. Il me faut du temps et je n'en dispose pas assez pour l'offrir à plusieurs hommes. Un homme me suffit. Si je l'étais, j'opterais très certainement pour un homme qui l'est tout autant afin de ne pas le faire souffrir, afin qu'il y ait équité, respect. Certain(e)s semblent y trouver leur compte, d'autres en reviennent. Des femmes notamment, auparavant polyamoureuses, révèlent avoir supporté 2,3,4,5 fois plus de charge mentale (sic). Mais je pense qu'on en supporte aussi plus lorsque l'on est une maîtresse "classique" déjà en couple. Pour ces femmes (qui reviennent du polyamour), les femmes sont toujours les grandes perdantes en amour, de toute façon. Des sociologues, quant à eux et elles soulignent que ce mode de fonctionnement amoureux fonctionne davantage chez les jeunes générations sans enfants ou bien une fois que les enfants ont quitté le nid. Bien qu'il y ait souvent une relation principale et des relations secondaires. Apparemment, cette forme d'amour peut aussi rassurer, au sens où l'autre va chercher ailleurs ce qu'on ne lui apporte pas, mais revient tout de même. Cela rassurerait paradoxalement sur son pouvoir de séduction. Certain(e)s tâtonnent afin de trouver le mode de fonctionnement amoureux qui convient le mieux. D'autres savaient déjà. Ce n'est pas facile l'amour, si ça l'était, cela se saurait.
  15. Au contraire, mon discours est très pondéré. Vous vous appuyez régulièrement sur la tradition, la longévité afin de justifier des propos misogynes. Je vous propose la lecture de la socio-linguiste Maria Candea ainsi que celle de la politologue Gwenaëlle Perrier. Elles pourraient vous être instructives : "Pas sexiste, le qualificatif « poissonnière » ? Ce n’est pas l’avis de Maria Candea, sociolinguiste et co-autrice du livre « Le français est à nous » : « La figure de la poissonnière est utilisée depuis longtemps comme emblème de la femme vulgaire, bruyante et ignorante », analyse-t-elle. Cette injure serait veille de plusieurs siècles. « Il existe deux pamphlets au 17e siècle qui contiennent “le caquet des poissonnières” dans le titre. Dans la bouche d'un député actuel c'est une insulte sexiste parce qu'elle est utilisée uniquement pour réduire une femme au silence et une insulte classiste parce qu'elle part du principe que la parole d'une poissonnière est méprisable », détaille la spécialiste. L’insulter de cette manière serait, au-delà de la réduire au silence, un moyen de la discréditer. « Il y a trois registres d’insultes sexistes : la sexualisation, le commentaire sur l’apparence et le déni de compétences. Dans ce cas précis, nous sommes dans le déni de compétences », explique Gwenaëlle Perrier, politologue à l’université Sorbonne Paris Nord. « Une députée, ce n’est pas une poissonnière. Il y a une volonté de souligner qu’elle n’a pas sa place ici, qu’elle n’est pas légitime. » L’Assemblée nationale serait, pour l’experte, un lieu imprégné de sexisme depuis de nombreuses années." https://www.elle.fr/Societe/News/Qualifier-de-poissonniere-une-femme-c-est-vouloir-la-reduire-au-silence-l-insulte-contre-cette-deputee-fache-3901581
  16. On ne peut évacuer les mesquineries et les tromperies, la tristesse et la douleur qu'elles occasionnent. En ce sens, l'amour libre, multiple ou quel que soit le nom qu'on lui donne, me semble mille fois meilleur. On peut tout à fait éviter d'en arriver à blesser profondément son ou sa conjoint(e). C'est préférable, ne croyez-vous pas ? Je ne sais pas si la majorité des couples, y parvient. Si je ne m'en tiens qu'à ce que je vois dans mon entourage, les sites et applications de rencontres ont donné des ailes, aux infidèles. Venant en aide à des femmes, et quelques hommes, j'ai assisté à des scènes plutôt violentes, où des femmes surtout, avec leurs enfants, ont été jetées dehors au profit d'une maîtresse narquoise voire insultante. Vient toujours un moment où ladite maîtresse est à son tour à être jetée dehors sans cérémonie, au profit d'une autre. C'est étonnant qu'elles ne pensent jamais à cette éventualité. Même chose pour des amants. De fait, je ne peux pas adhérer à l'adultère. Et d'autant que c'est aussi une arme, lorsque des pervers s'en servent afin de rabaisser leur conjoint(e). Trop de violence. Je pense que l'on peut toujours faire autrement. Tant mieux pour vous, si vous ne regrettez rien. Nous en avions déjà parlé, me semble t-il. L'essentiel étant que cela ne fasse de mal à personne, et sans se voiler la face. NB : je viens de lire votre réponse à @Crabe_fantomeplus avant > Ne faites-vous pas de gradation, honnêtement, entre le fait de tromper l'autre quant à son pouvoir de séduction déclinant, ou un mauvais choix de pull over, une blanquette de veau loupée et être infidèle ?
  17. Nous n'y sommes pas encore. J'ai finalement opté pour un acer palmatum et une plante qui sent le poisson pourri pour la fête des pères. Il a apprécié. Plus qu'une crème pour le visage à l'évidence et au regard des multiples photos qu'il m'a envoyées en retour. C'est canon au milieu de ces azalées. Bref, tu te sens plus léger lorsque tu n'es pas lavé depuis plus de 24h puisque hors champ de la séduction, à l'instar de femmes qui refusent elles, pour exemples, de s'épiler sous les aisselles et les jambes. Elles prônent une émancipation, une distance par rapport aux normes sociales qu'elles identifient patriarcales. C'est un acte plutôt subversif à en voir les regards désapprobateurs portés sur elles. Cependant y a t-il un diktat de la propreté et du soin pour les hommes ? Rien n'est moins sûr. Je ne me sens pas bien dans ma peau si je ne suis pas lavée et pomponnée avant 12h sonnantes et trébuchantes. Rien à voir avec la séduction (du moins pas sur le plan amoureux et sexuel) ou le vouloir péreniser des normes sociales considérées néfastes par certain(e)s, pour les femmes. Mais, il est toujours question du regard de l'autre. Je m'explique. Mes grands-parents sont respectivement espagnols et italiens. Tous ont été rejetés à leur arrivée en France et bien que deux d'entre eux étaient en partie français (avec une longue filiation française), traités en parias, soupçonnés d'être des délinquants, alors qu'il se sont toujours efforcés d'être des modèles. Il y a une forme de complexe de l'immigré, qui pour s'intégrer, va s'employer à être le plus parfait possible. Enfin, cela s'est passé comme cela pour les miens. Il faut être le plus doué/la plus douée sur le plan professionnel, dans les études. Il faut toujours dire bonjour, s'il vous plaît et dire merci, être souriant(e). Il faut toujours être le plus soigné/la plus soignée possible. Il faut être irréprochable. Nous sommes jugé(e)s sur tous ces points et bien plus encore, en permanence... à commencer par les membres de la famille, impitoyables. Cela a toujours court, bien que la xénophobie envers les espagnols et les italiens se soient bien dissipée. Je ne parviens pas à me débarrasser de cette pression-là, peut-être d'une peur du jugement, des miens avant toute chose, de les decevoir aussi. C'est toujours une question de regard. Tu as tes extrêmes, tu as tes goûts... d'autres ont aussi leurs propres goûts. Certains préfèrent Fleur Pellerin ou Ségolène Royal. Cela se respecte, tout comme je ne trouve pas de personnalités très esthétiques en politique, en France, même chez les hommes. Plutôt des personnes ordinaires. Nous avons été saoulé(e)s à un moment par le physique soi-disant avantageux de Dominique de Villepin ou les prétendus beaux yeux bleus d'Emmanuel Macron qui porte trop bien le costume. Les sondés ont répondu que le physique-type du boucher est patibulaire avec une petite moustache et que les secrétaires portent des lunettes et une queue de cheval façon mademoiselle Jeanne ? Ce sont des représentations, plutôt bien ancrées. On s'est beaucoup interrogé il y a peu, quant aux sirènes, comme on l'a fait auparavant à propos des sorcières... Les sirènes sont figures emblématiques des femmes fatales, des allumeuses. J'ai de l'affection autant pour les sorcières, que les sirènes, que pour Méduse. Cela ne paraît pas très classe, évidemment, de sucer un verre pour évoquer une "gorge profonde", fantasme masculin véhiculé par la pornographie. Mais, c'est une forme d'expression. Lors d'obsèques, récemment, j'ai rencontré une femme qui n'a pas bénéficié de l'effet halo, malgré un physique avenant. En effet, malgré les évenements douloureux, elle a allumé tout ce qui bouge du sexe masculin, même un vieil oncle qui a Parkinson. Il y a eu des ragôts dès le lendemain quant à un homme qu'elle a hebergé pour la nuit, dans son sous-sol. Elle s'est défendue en arguant avec une formule rigolote : "J'allume mais je n'éteinds pas". Elle allume mais ne couche pas, en clair. Elle est rigolote, objectivement, et même sympa, bienveillante envers autrui. C'est une belle femme. Pour la plupart des personnes qui se sont déplacées pour ces obsèques, c'est juste une salope, antipathique et d'autres femmes ont été valorisées par rapport à elles. Elle a eu le droit de bénéficier du slut shaming. Il y a peut-être un besoin d'affection ou de braver quelque chose (une éducation, un regard de la société...), à l'instar de ton inconnue au verre. J'ai connaissance de l'effet halo, je sais que je peux aussi ne pas me laisser duper... mais, cet homme que je trouve sublime, cet homme qui dégage selon moi une espèce de grâce, de la sensibilité, de la douceur, de l'intelligence même, une bienveillance, de la gentillesse, un côté romantique, avait-il réellement toutes ces qualités ou bien me laisse-je berner par son image ? Et peut-être encore davantage depuis qu'il est décédé. Serait-ce une forme de biais ? Nous avons peu ou prou toutes et tous tendance à magnifier encore les personnes qui décédent. Même si ces personnes possédaient réellement ces qualités, elle devient la plus drôle, la plus belle, la plus intelligente, la plus douce...la meilleure d'entre toutes. Les êtres humains sont extrêmement intéressants. Qu'à cela ne tienne ! Forum.fr, c'est un peu comme Mc Donald's : venez comme vous êtes ! Des vantards, des charlots... il en faut certainement pour tous les goûts. L'essentiel étant que chacun trouve sa chacune et vice-versa. C'est une drôle de quête (l'amour), qui peut nous rendre aussi profondément heureux que malheureux. Il a un côté presque lénifiant avec l'amour et dès lors qu'il s'estompe, brutal. Si rares, les femmes laissées pour compte dans la sphère publique ? Sans doute toutes celles qui n'entrent pas dans les canons actuels de la beauté (les femmes en obésité morbide ou au contraire anorexiques, les femmes issues de l'immigration africaine, les femmes accidentées etc...), même si nous essayons actuellement d'être moins intransigeant(e)s avec le physique des femmes (body positive). L'article 222-33 alinéa 1 du Code pénal dispose que "le harcèlement sexuel est le fait d'imposer à une personne de façon répétée, des propos ou des comportements à connotation sexuelle ou sexiste qui soit portent atteinte à sa dignité, en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soient créent à son encontre une situation initimidante, hostile ou offensante". Les alinéas suivants portent sur la récurrence ou non de ces propos et comportements ainsi que sur les peines encourues. La référence est la loi, le reste ce sont des désidératas, pour l'instant. Par contre, je comprends tout à fait qu'un regard insistant, au restaurant pour exemple, puisse être dérangeant, intimidant, pour l'avoir plusieurs fois vécu. On se sent observé, et c'est en principe à ce moment-là que l'on renverse son verre, patatra, que l'on tâche son chemisier... la nervosité aidant. Vous connaissez beaucoup d'hommes qui disent ne plus se sentir en droit de parler à une femme qu'ils ne connaissent pas ? Dans les milieux masculinistes, notamment, ils sont légion. Je me fais aborder plus ou moins poliment et agréablement par des hommes qui me sont inconnus, lorsque je sors de chez moi, ne serait-ce que quand je vais poster une lettre. Ils se sentent toujours en droit de venir me parler même après #Metoo. La révolution #Metoo a aussi pour effet bénéfique d'avoir fait réfléchir certains hommes quant aux violences perpétuées sur les femmes. Peut-être pas les plus incorrects et les plus violents, ceci dit. Vous êtes très étonné pour le massage ? Pourquoi ? Je ne pense pas que des hommes trouvent que Marion Maréchal n'est pas belle par simple engagement politique, plutôt parce qu'elle ne correspond tout simplement pas à leurs goûts. Tout comme Marlène Schiappa ou Anne Hidalgo ne pas correspondent pas aux goûts d'autres hommes... A ce jour, aucun homme politique ne me ferait chavirer physiquement parlant et les femmes politiques françaises ne sont pas des exemples inspirants de beauté, pour moi. En même temps, nous leur demandons juste d'être compétent(e)s. Vaste programme... NB : Vous allez sur "MagicMaman" vous ? Pour être à la pointe sur les dernières techniques d'allaitement ? Pouvez-vous m'expliquer ce qu'est un regard qui tient sa promesse ? Il faudrait demander aux hommes qui croisent ces regards même involontaires et en profitent pour tenir la jambe des femmes dans l'espace public, pourquoi ils interprètent ce regard comme un blanc-seing. Vous êtes-vous demandé pourquoi un métrosexuel n'attire pas ? Pourquoi ils sont moqués par d'autres hommes, voire des femmes ? Qui fait cela et pourquoi ? C'est plaisant à regarder, un homme qui prend soin de lui, non ? Je suis "blanche", c'est étrange d'écrire cela je ne le fais jamais usuellement. Si j'analyse le profil des hommes qui ont croisé ma vie sentimentale, le constat est sans appel : bien blonds, avec pleins de cheveux et les yeux clairs... c'est grave si je sors de cet "exotisme racialiste"? Il me semble -mais peut-être me trompe-je- que les couples mixtes sont plutôt anecdotiques, ce qui fait que le regard de la société à leur encontre n'est pas toujours bienveillant. Tout ce qui sort de l'ordinaire n'est pas toujours bien accueilli. Ce sont les même attraits depuis des milliers d'année, avec toutefois quelques variantes. La doctrine de la beauté harmonieuse date au moins de Saint Augustin (mensura et numerus), il n'y a rien de disruptif au final dans notre perception de la beauté. Les vénus paléolithiques correspondent peut-être à la perception de la beauté au paléolithique, une beauté "utile" avec de larges cuisses, un petit ventre signe de bienportance pour enfanter, et une poitrine opulente pour nourrir les nourrissons. C'est une hypothèse. Par la suite, dans l'art, dans la peinture, on observe moins de poitrine (peut-être parce qu'il y avait des nourrices ?), mais toujours des cuisses et des ventres prédominants. Il y a toujours un rapport, il me semble, avec des femmes qui remplissent surtout des fonctions (en l'occurence, toujours l'enfantement). Renvoyer les hommes et les femmes a une nature animale, sert en principe à les dédouaner de nombreuses actions. La violence, notamment serait animale, naturelle, normale (même chose pour la polygamie). Or, réduire les hommes et les femmes à une animalité, gomme tout à fait l'apport de la culture. Le libertarianisme est un courant de pensée des plus délètères, il légitimait notamment dans les années 70, la pédocriminalité, sous l'impulsion d'un influenceur hollandais, dont j'ai totalement oublié le nom. La lecture de Pierre Clastres (Archéologie de la violence), est à mon sens, bien plus éclairante, quant à ce que l'on appelle de nos jours "l'ensauvagement de la société". Le terme employé n'est pas péjoratif, je l'ai écrit au préalable. Or, si vous souhaitez une vrai débat constructif sur le sujet, la rubrique choisie n'est pas forcément la meilleure, certains membres du forum ne s'y aventurant jamais. Elle apparaît peut-être encore comme une catégorie sous-classée.
  18. Il y a deux questions en une seule, en réalité : - La fidélité est-elle encore possible ? Absolument. -Est-elle l’avenir du couple ? De certains couples, à l’évidence. Le « du » me dérange quelque peu, au sens où essentialiser n’est jamais une bonne idée, à mon avis. Cela restreint le champ des possibles. Nous sommes toutes et tous si différents. Ce n’est pas tant l’infidélité qui est dérangeante, davantage l’infidélité non consentie, le mensonge et la trahison qui y sont associés. L’égoïsme et l’irresponsabilité priment alors. Certains couples se définissent libres, infidèles cependant les parties sont en accord pour ce faire et chacune et chacun dit y trouver son compte. Fidélité ou infidélité… nous pourrions voir cela comme une forme de contrat synallagmatique, avec des clauses à prédéfinir.
  19. Pialle, Daval, Trouillet, Tron, Quatennens, Peyrat pour exemples sont issus de quelle immigration ? Si vous occultez les victimes de violences de français de type bien caucasien, alors vous occultez plus de la moitié des victimes. Je vous l’ai déjà écrit. E.Zemmour ne joue que sur les peurs des couard(e)s qui croient à la théorie conspirationniste du grand remplacement, popularisée par R.Camus. Il ne dénonce rien du tout, il profite de vos faiblesses.
  20. Non ils ne sont pas neutres, vous faites de l’angélisme. Ils sont toujours actifs et extrêmement dangereux. Pour rappel, notamment : https://www.ladepeche.fr/2022/04/06/recit-mort-de-federico-martin-aramburu-bagarre-fusillade-traque-on-vous-raconte-laffaire-du-rugbyman-abattu-en-plein-paris-10218261.php Les militants d’extrême-droite mènent toujours leur combat idéologique, et de façon accrue au moyen des réseaux sociaux (désinformation, trolls, théorie du complot, cyberharcèlement…). Un terme a été créé à leur attention : fachosphère. Cependant, ce n’est pas vraiment le terme qu’ils convoitaient. E.Zemmour tente toujours d’imposer le terme « francocide », tout comme les féministes y sont parvenues avec le terme féminicide (précisé par le qualificatif conjugal dès lors qu’il s’agit de meurtre ou d’assassinat sur (ex)conjointe). L’idée est qu’il faut d’abord remporter un combat culturel, celui des mots et des idées avant de pouvoir s’implanter, s’imposer sur le terrain. Des penseurs et des hommes de mains… E.Zemmour a plusieurs fois été condamné par la justice pour des propos incitant à la haine, tout comme son homologue J-M Le Pen. E.Zemmour est un réactionnaire, ce n’est pas un personnage affable. Il suscite davantage le rejet, l’antipathie que le suffrage unanime des françaises et des français. Il n’y a rien de gratuit. La plupart du peuple français reste pacifique à l’endroit d’E.Zemmour, alors que ses propos s’avèrent racistes, homophobes, misogynes : indignes. Des militants d’extrême-gauche, autoproclamés antifascistes s’opposent avec force à ses venues un peu partout en France. De mémoire, il a été dégagé d’un stade de football manu militari. Ce n’est ni la première fois, ce ne sera pas la dernière fois. Ces deux camps -fascistes, anti-fascistes- ne sont pas des « vrais et des faux fascistes » : ce sont des ennemis prédestinés, versés tous deux dans la violence. Les militants d’extrême-droite ne sont pas non plus les derniers pour la castagne, je subodore même qu’ils aiment cela. La justice tranchera si les uns et les autres sont en infraction… mais plus de morts, il faut que cela cesse.
  21. Merci pour le partage ! Charlotte Gainsbourg : une jolie voix, une grande sensibilité. J'aime beaucoup celle-ci :
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