Doïna

Mais l'être mature n'est-il pas sensé capable de faire la différence entre le mal et le bien ? Avez-vous lu des biographies de Hitler, Staline, Goering... Néron et d'autres qui, chacun en leur temps, on fait de la politique, mais se sont toujours conduits comme des enfants uniques égoïstes et bourrés de caprices ?

J'ai par périodes vécu avec le rmi du temps où ça existait encore, mais n'ai jamais été bénéficiaire du rsa par la suite. Cependant, comme cela pourrait arriver à n'importe qui, un jour je pourrais avoir besoin de passer par là, il n'y a pas de honte. Parce que moi j'y vois clair : nous vivons dans un pays où il n'y a pas de boulot pour tout le monde, où des patrons n'hésitent pas à employer au noir des individus parfois clandestins qu'ils rémunèrent une misère, et où des diplômés bac + 3 ou davantage se retrouvent à faire des hamburgers chez mac do. Ce type de revenus de secours est une longue tradition en Europe à vrai dire. Petite historique : C'est le MSG, le minimum social garanti, institué par Henri Huot, adjoint aux affaires sociales municipales, à Besançon dès 1967, qui a inspiré au gouvernement Rocard le RMI. En Angleterre, au XVIII° siècle, le Speenhamland act permettait aux plus démunis de tenir alors que les journaliers paysans et les ouvriers ne pouvaient plus exploiter les terrains communaux, partagés entre des propriétaires exclusifs conformément à la loi sur les "enclosures" (=champs clos par des haies, des murets, etc.). A la Renaissance en France, le roi François 1er avait décidé que les plus démunis n'ayant pas de travail aurait droit à une obole, et d'ailleurs à l'époque chaque ville du royaume prévoyait une part de ses revenus à ses pauvres, tradition qui existait d'ailleurs depuis le moyen-âge. Et il faudrait qu'au XXI° siècle, ce ne soit plus dans les normes d'aider les plus démunis et qu'on supprime le RSA ?

Des mesures prises pour les examens du bac : dès demain lundi 15 juin ;La compagnie ferroviaire s'organise afin que les trains et les bus qui rejoignent les centres d'examen ne soient pas touchés par le mouvement lundi et les jours suivants s'il venait à être reconduit. Les listes de tous les trains et bus sont disponibles sur le site internet : sncf.com/fr/assistance-exams. Un numéro vert a également été mis en place pour répondre aux questions des lycéens : 0.805.200.440. Dans les gares, pour aider les jeunes voyageurs, 10 000 agents spéciaux seront déployés. Pour être facilement reconnaissables, tous porteront des gilets rouges marqués "SNCF ASSISTANCE EXAMS". Les lycéens sont également invités à se munir d'un badge "PRIORITE EXAM", afin d'être repérés et placés en priorité dans les trains. Ces badges seront distribués sur le quai des gares et imprimables via les réseaux sociaux et le site SNCF.

et même qu'elles avaient eu droit à la matraque des crs...

Mais pourquoi veux-tu à tout prix que je sois au RSA ? C'est quoi ces sottises ? Quand je défends l'existence du RSA, ce n'est pas en tant que bénéficiaire du RSA. Par contre je sais que nul n'est à l'abri d'un mauvais coup du sort, aussi je me garderais bien de fustiger cette aide.

Ah oui ? Moi je n'ai pas vu ça, parmi les personnes que je connais ou ai connues qui percevaient le rsa, ce n'était pas de façon linéaire. C'était toujours entrecoupé de petits boulots par ci, petit remplacement par là... Mais le rsa était toujours un pis-aller.

Zemmour je ne l'écoute plus que pour me foutre de lui.

Et comme dit précédemment : la ration d'emplois disponible ( chiffre ISSE ) est de 18 millions le nombre de personnes en âges de travailler est de 24 millions = 6 millions d'emplois manquants pour contenter tout le monde (note : 2 millions et demi environ de bénéficiaires du RSA -source CAF-, ce qui représente moins de la moitié de 6 millions, comme quoi ça pourrait être bien pire) ; 6 millions d'emplois manquant en France : cela justifie pleinement l'existence d'un rsa !

C'est toi qui es rigolo pour le coup : non mais à quoi crois-tu que ressembleras la retraite de quelqu'un qui n'aura vécu du rsa toute sa vie ?!!!!! Evidemment qu'il vaut mieux bosser et cotiser pour prévoir sa retraite. Pourquoi, t'y connais quelque chose toi sans doute à la prostitution ? Moi c'est vrai que je n'y connais que ce que j'en entends, et pour cause. Donc tu respectes leur choix de se prostituer, mais tu ne respectes pas ceux qui préfèrent quand même vivoter avec le rsa plutôt que de se prostituer. C'est bien, pas d'erreur. Bah moi tu vois, je respecte les bénéficiaires du rsa, je ne me permets pas de les juger en mal, et puis surtout je te conseillerai de pas trop ramener ta fraise en sachant que la précarité tu pourrais y goûter toi aussi, au même titre que les autres. Remarque, tu pourras toujours te prostituer, je respecterai ton choix.

Oui, ça n'est hélas que trop vrai. Maintenant, même pour un emploi bidon, on n'a jamais l'air assez smart, on n'est jamais assez impeccable. Il faut s'humilier : si à l'entretien d'embauche on te demande de faire le cheval, il faut faire le cheval. Si on te demande d'avoir les dents collés au plafond, il faut le faire, même si dans ta situation t'as franchement pas envie de rigoler. Mes parents, mes grands-parents et tous ceux des générations précédentes que j'ai connus me répétaient sans cesse : "Nous de notre temps, quand notre patron nous faisait chier, on avait qu'à lui dire merde et avant le soir on avait trouvé du boulot ailleurs". Maintenant, le patron, il peut te pisser dessus tous les jours, te rendre malade, te pousser au suicide, tellement on est pris par les yeuks avec ce chômage. Alors qu'on arrête de nous ressasser que les bénéficiaires du rsa sont des fainéants, des parasites, bref que ce sont eux les méchants.

Comme je l'ai précisé dans mon poste, je l'estimerais pour ma part ainsi, mais si tu tiens à avoir une source fiable pour savoir combien de prostituées se sortent définitivement de la prostitution en pourcentage, rien ne t'empêche de chercher. Moi je n'ai pas trouvé de chiffres sur le web, mais je pense fortement que celles qui parviennent à se dégager de cette spirale infernale sont très rares, sans compter le nombre de prostituées qui se droguent et/ou sont contaminées par des maladies vénériennes, ce qui réduit leurs chances de s'en tirer.

Bon, me voilà de retour, alors je te réponds à ce sujet : les smicards préparent leur retraite, ce qui ne serait pas le cas en se contentant du RSA. Tu piges un peu pourquoi un revenu minimum d'insertion à 800 €, ça ne donnerait pas envie aux smicards plaquer le boulot ?

C'est un exemple des plus pitoyables en sachant que quand on tombe dans la prostitution, on n'en sort plus, dans 99 % des cas je dirais. Et pourquoi pas la solution de dealer en bas de l'immeuble, de faire la nourrice ou bien encore de faucher du cuivre ? Tiens, en parlant de ça : supprimons le rsa, demain plus personne n'ose sortir sans kalachnikov, les magasins dévalisés en permanence mettent la clé sous la porte, et puis les favelas poussent comme des champignons autour des villes.

Je n'ai pas dit 1500, j'ai dit 800 au minimum, avec une prime réservée à ceux dont la recherche d'emploi est effective et donc officiellement prouvée. Supprimer le rsa de toute façon ne changerait rien au chômage, dont la source se trouve ailleurs. Trop d'emplois sont également temporaires !

Gné ? J'ai parlé de moi ? En plus, tu crois vraiment qu'on se retrouve au rsa "par choix" ?! Quoi qu'il en soit si le rsa, ce n'est pas une solution pour toi, c'en est une dans un pays où les emplois se raréfient d'une part, mais sont souvent à durée limitée d'une autre. C'est une solution de secours dans un pays où cela peut arriver à presque n'importe qui de se retrouver sans boulot, voire à la rue. Et ce n'est pas suffisant comme roue de secours malgré tout.

Pourquoi on leur demanderait des comptes s'il n'y a plus de boulot ? A quoi bon se déranger à pôle emploi si c'est pour aller consulter des tableaux d'affichage des offres vides ?

Je n'ai pas dis que le montant du rmi était de ce montant, je dis qu'on devrait le réinstaurer avec un tel montant, ou alors pas beaucoup moins. Nuance. L'existence du rmi n'a jamais posé de problème en réalité, c'est juste qu'il dérangeait moralement. Maintenant, croire que le rmi ou même le rsa vide les caisses de l'Etat, c'est une erreur. Ce sont surtout les élus qui nuisent aux caisses de l'Etat, en étant trop payés. Viennent ensuite quantité de dépenses inutiles ou superflues à tous les niveaux de l'échelle.

500 € ce n'est pas assez. Si 900 € c'est de trop, alors disons 800, mais pas en-dessous.

Non on n'a pas "logiquement" forcément une famille sur qui compter à 25 ans. Personnellement j'ai été élevée chez un tuteur et me suis retrouvée dehors à 18 ans, puis je suis partie dans une région où je ne connaissais personne.

Dans la réalité ce n'est pas si simple que tes y-à-qu'a. Bon nombre de gens se fichent totalement que tu aies besoin d'aide pour garder ton enfant, même juste le temps d'un entretien d'embauche. Sans compter que tu ne peux faire confiance au premier venu. Moi j'ai d'ailleurs connu une dame qui avait fait cela : proposer aux retraités du voisinage de garder son enfant de temps en temps. Eh bien les retraités en question, avec qui elle avait toujours été en bon terme, l'ont tous très mal pris figure-toi, en faisant une montagne comme si elle leur avait mis le couteau sous la gorge, arguant qu'ils avaient eux-mêmes élevé leurs gosses et qu'à présent ils avaient bien le droit de profiter de leur retraite. En outre, ils ne lui ont plus jamais adressé la parole, même pas pour lui dire bonjour, se détournant d'elle au passage comme d'une pestiférée.Il y a aussi le cas des plus de quarante ans qui se retrouvent sans job, suite à une délocalisation ou autre, et je peux t'assurer que passé cet âge la recherche d'un nouvel emploi est des plus critiques, qui s'aggrave encore aux alentours de la cinquantaine. Tu dis que la vie, c'est se battre tous les jours, mais sur le marché de l'emploi on est parfois excédé, on ne peut plus s'empêcher de baisser les bras, lassé des entretiens d'embauche humiliants, des cv jetés à la poubelle, des petits boulots précaires de trois mois ou pas beaucoup plus, des stages qui ne mènent nulle part.

Beaucoup de gens ne peuvent plus compter sur leur famille, la réalité est plus cruelle que ce que tu sous-entends. Souvent quand on se retrouve en situation précaire, on voit les autres vous tourner le dos, et on ne se fait plus que des amis d'infortune en général, ce qui ne mène pas toujours sur de bons chemins. Quoi qu'il en soit, il ne faut pas juger aussi délibérément les personnes qui se retrouvent au rsa.

Ce n'est pas tout à fait ça. On se retrouve aussi au RSA en sortant de certaines conditions (non renouvellement d'aah, fin de droit à l'allocation parent isolé) et puis le chômage, ce n'est pas deux ans systématiquement. Cela peut prendre fin au bout de six mois. C'est facile de dire de se secouer à autant de gens qui sont autant de situations différentes comme s'il ne s'agissait que d'un seul homme, mais dans la réalité de chacun c'est plus compliqué. Ah, j'allais oublier : un déménagement n'est pas à la portée de toutes les bourses, sans compter que c'est tout le pays qui est frappé par le chômage, alors s'il faut quitter une région pour se heurter aux mêmes difficultés dans une autre... Et les parents isolés, qu'est-ce qu'ils font de leurs enfants en l'absence de crèche ou autre mode de garde pendant les entretiens d'embauche, les formations, les petits boulots ? Moi je dis que c'est tout naturel que ces gens soient aidés, c'est seulement anormal qu'ils soient si peu aidés.

Il y a peu de raisons médicales que ces services dont tu parles veulent bien prendre en compte. Maintenant, il y a quantité de raisons de ne pas retrouver d'emploi : j'ai parlé des parents isolés, de l'éloignement en zone rurale, et il y en a d'autres... Mais la principale est tout simplement qu'il n'y a pas assez d'emplois pour tous les adultes en âge de travailler en France. Il faut arrêter de voir les bénéficiaires du RSA comme des fainéants profiteurs, des parasites hédonistes, des écornifleurs et autres, car ce sont juste dans leur immense majorité des victimes d'un système. Un système inique entretenu par d'autres sortes de profiteurs, qui écorniflent véritablement les caisses de l'Etat. Cahuzac n'était pas au RSA pour te citer un bel exemple de crapule profiteuse. On pourrait débattre aussi de tous ces avantages dorés qu'ils se sont peaufinés là-haut, dans les rangs de l'assemblée ainsi que du sénat, et qu'ils se peaufineront encore, en grands saigneurs qu'ils sont, mais eux c'est normal qu'ils gagnent plus que ce qui est nécessaire, n'est-ce pas ?

Oui. Mr Rocard, ministre instigateur du RMI, avait posé la condition de démarches d'insertion, telles que l'inscription à l'Anpe, le choix de suivre une formation... Mais considérant qu'il n'y avait pas suffisamment de centres de formation et d'emplois pour tous les rmistes, on nous harcelait pas comme maintenant avec ça. J'ai personnellement traversé tous ces cas : Rmi avec inscription à l'Anpe au départ (en dehors de mes période d'emploi et quand je ne pouvais plus prétendre aux versements Assedic parce qu'en fin de droit), puis non inscrite à l'Anpe en raison d'enfants à charge. Il me suffisait de voir une assistante sociale tous les six mois, elle précisait mes conditions sur le dossier destiné à une commission d'attribution qui renouvelait mon droit à la perception du Rmi. Quand on est passé au rsa, du jour au lendemain on a eu affaire à des employés sociaux vous considérant comme des profiteurs, vous accusant de ne rien faire pour retrouver un boulot, totalement sourds aux problèmes de garde d'enfant des parents isolés, vous rendant responsables de votre situation. On a obligé des mères à assister à des réunions de réinsertion sous peine de se voir couper leur rsa, certaines d'entre elles ont été humiliées parce que n'ayant pu faire autrement que venir avec leur gamin en bas âge, s'attirant des reproches parce que ça faisait trop de bruit, etc. Comment voulez-vous redresser la tête hors de l'eau avec un revenu qui n'atteint même pas les 500 € mensuel ? Le rsa est juste une sordide machine à fabriquer des condamnés de la vie.

Pour ma part, 100 % d'accord avec le retour du rmi et donc la fin du rsa, mais avec un petit changement : un rmi d'un montant d'environ 900 € pour une personne seule (contre environ 500 € de rsa) auquel pourront s'ajouter des prestations sociales comme l'apl, etc. ; et aussi une prime pour augmenter le rmi de ceux qui recherchent activement ou acceptent de suivre une formation, et pour les autres le rmi tout court, en sachant que certaines personnes ne peuvent pas rechercher activement un emploi. Je veux parler des parents isolés : on a un ou plusieurs enfants à charge, les crèches et les places en centre aérés font défaut, donc cela gêne la disponibilité pour suivre une formation ou se présenter à des entretiens d'embauche. Idem concernant ceux résidant en zone rurale mal desservie des transports, loin de la ville. Et il doit y avoir bien d'autres cas. Disons que la prime pouvant se rajouter au rmi, ce serait juste un plus par rapport au rmi d'avant, qui restait le même qu'on cherche ou qu'on cherche pas. La différence avec le rsa, c'est que l'on ne serait pas astreint au pointage à pôle emploi, purement et simplement dégradant dans un pays où il n'y a pas de boulot pour tout le monde, l'initiative de recherche par conséquent serait libre. Le rsa, à mon sens, c'est juste une chiennerie appliquée aux défavorisés par un président ignorant la misère élu par des bosseurs jaloux des sans emploi, comme si c'était une sinécure de ne tenir qu'avec le rmi ! C'est donc une idée de Sharkozy, qui avait complètement monté le bourrichon des gens avec cette idée folle selon laquelle les rmistes étaient des parasites hédonistes. Maintenant, pourquoi les socialistes ne font-ils pas marche arrière avec cette aberration ?