Bonsoir mon ange et autres personnes :blush:
J'ai trouvé cette oeuvre intéressante pour ce que tu demandes ...
La Gourmandise - Les Sept Péchés Capitaux de Jérôme Bosch (détail)
"Au point où nous en sommes, se dessine une figure paradoxale du gourmand. A ce point paradoxale, du reste, que l’on est presque tenté d’exclure le passage des Confessions du domaine d’analyse de la gourmandise proprement dite. Or, ce paradoxe n’est qu’apparent. Que désire en effet, le gourmand. Non point certes se nourrir, dans la simplicité de la satisfaction physiologique d’un désir primaire. Le gourmand est bien plutôt cet être qui opère la conversion du geste élémentaire de la nutrition nécessaire en moyen d’accès à une transcendance : dépassement de soi, y compris sur le mode négatif du remords, de la découverte de la « laideur de l’âme » comme le dit Augustin. En d’autres termes, le gourmand est cet être doté d’une capacité étrange consistant à substituer à la matérialité de l’objet du désir l’idéalité d’une recherche d’un ailleurs de soi. Double vue : je vois la poire ou le gâteau et ne le vois pas. Ce que je vois dans ces « objets » n’est qu’un moyen d’accès à l’au-delà de moi auquel j’aspire. Le gourmand est celui qui cherche à exister au travers des objets de sa gourmandise. Si cette hypothèse se vérifie, on peut alors tenter de parler de « gastronomie de la chute » comme la tradition chrétienne parle de « théologie de la chute ». Dans cette dernière, quoi qu’il fasse l’homme est marqué par le péché originel, sorte de malédiction qui ne s’arrêtera qu’à la fin des temps. Dans la gastronomie de la chute, le gourmand est marqué par son impossibilité à désirer simplement le fruit, la sucrerie, le plat raffiné : il est déjà transporté ailleurs, vers cette image de lui que dessinent le fruit, la sucrerie, le plat raffiné. Ces derniers ne sont pas désirés pour eux-mêmes, mais le gourmand les désire pour lui-même et chute lorsqu’il s’aperçoit qu’ils ne lui permettent d’accéder qu’à une image momentanée de lui-même. Lorsqu’il s’aperçoit qu’il faudra recommencer à désirer, encore et toujours, indéfiniment, cet ailleurs auquel il aspire."
Ce péché a été prise de cette oeuvre ....
le très pieux et très pessimiste dénonce les vices
"Il existe de nombreuses classifications des péchés, souvent complexes, utiles tant pour leur connaissance que pour la gestion pratique des activités pastorales (confessions, pénitences....). Celle qui rencontre le plus grand succès littéraire et théologique est la classification en péchés capitaux, créée au Ve siècle par Cassien et reprise ensuite par Grégoire-le-Grand. Il existe huit péchés capitaux : l'orgueil, le plus important, dirige les sept autres (vanité, envie, colère, paresse, avarice, gourmandise, luxure). D'autres classifications existent, comme celle des trois tentations (prééminence de la luxure, de l'avarice et de l'orgueil) ou du décalogue (en fonction des dix commandements), sans compter les distinctions entre péchés mortels et péchés véniels..."
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Sommeil