Bien le bonjour ma mytho et hello à ces occupants
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Ce jour je me penche sur Umberto Boccioni (1882-1916) ....
Forme unique de continuité dans l'espace en 1913
"Il s'agit d'une sculpture en bronze d'un homme qui marche. Le sculpteur a tenté de rendre compte du mouvement de la marche en créant des formes qui dépassent la silhouette de la figure. Les formes semblent s'étirer du fait de la vitesse du personnage. On n'a pas l'impression de voir une seule forme humaine mais un agrégat de formes qui ensembles, représentent un homme. Celui-ci est assez stylisé, puisque on ne semble pas voir de bras. Il n'y a pas de détails anecdotiques comme visage, main, ou même pieds. Le sculpteur ne représente que l'essentiel de la figure dans son mouvement. On ne peut pas dire si le personnage est habillé ou nu, même si les différentes formes qui le constituent ressemblent à des muscles. On remarque que les pieds du personnage sont posés sur deux petits socles en forme de pavés qui font partie de l'œuvre."
Source : http://www.ac-creteil.fr/colleges/94/jvallesvitry/Enseignements/Histoire-des-arts/3/boccioni.html
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Après un apprentissage à Rome, Umberto Boccioni s'installe à Paris en 1906 où il rencontre Picasso et Apollinaire, avant de se rendre en Russie et de se fixer définitivement à Milan l'année suivante. Dès son retour en Italie, il fait connaissance de Marinetti, poète et fondateur du futurisme. Ensemble, ils signent les deux premiers Manifestes de la peinture futuriste. En 1912, Bioccioni, dont la carrière sera brutalement interrompue par une chute de cheval en 1916, rédige le Manifeste technique de la sculpteure futuriste. Il plaide pour une sculpture d'ambiance, capable d’être en synergie avec ce qui l'entoure. Selon lui, la sculpture doit se prolonger dans l'espace pour le modeler dans sa continuité :
"Nous sommes les primitifs d'une nouvelle sensibilité centuplée."
Le spectateur devient ainsi le centre de l’œuvre. Entre 1912 et 1914, il réalise un ensemble de douze sculpture, dont cinq seulement ont été préservées. Présentées en 1913 à la galerie Boétie à Paris, elles suscitent les commentaires de la presse et le respect des artistes dont Duchamp-Villon. En plâtre, bois ou autres matériaux hétéroclites, selon le concept poly-matériel défini par Boccioni, elles sont la marque de cette quête de dynamisme et de mouvement qui mènera l'artiste et d'autres représentants du futurisme vers le dépassement de l'art, non plus considéré comme un objet unique et indestructible.