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Jedino

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Tout ce qui a été posté par Jedino

  1. Je suis plein d'amour et d'allégresse, je sais ! Et de même.

  2. Va te faire voir, sale troll !

  3. L'idée n'est pas mauvaise et pourrait être amusante, mais je craindrais trop que cela ne finisse par dériver sur des règlements de compte. Maintenant, ça peut s'essayer. J'ai de fait déposé ma petite participation, afin de motiver les éventuels courageux. Le choix de la personne était somme toute logique, et je le prie de bien vouloir m'accorder le droit à cette petite contribution. Je pense d'ailleurs qu'il serait bon, peut-être, d'aller demander avant à la personne si elle le souhaite, par exemple.
  4. Nous avons tous le besoin de boire, en effet. Mais il existe mille façons différentes de répondre à cette soif. Y compris celle de ne boire que le strict nécessaire. Mais tu poses pas mal de questions, je vais faire au mieux pour y répondre "rapidement". Pour la première, j'aurais tendance à te répondre spontanément que non, pour la simple raison que tu auras bien du mal à faire boire quelqu'un qui ne veut pas boire, sauf à l'y forcer et à prendre le risque de l'en écoeurer. Seulement, cette idée a le défaut de considérer que la curiosité existe chez certains et non chez d'autres. Elle a aussi l'autre défaut d'oublier que dans notre parcours scolaire, il n'est pas rare de se sentir "forcé" à devoir assister à un cours qui ne semble pas nous intéresser. Ta deuxième question vient naturellement s'ajouter ici, du coup : est-il possible d'attiser un désir, pour ne pas dire un "besoin", qui n'existerait pas réellement chez une personne ? Là, nous entrons davantage dans la conviction de chacun. Il doit cependant exister des indices permettant d'esquisser un semblant de réponse. En supposant qu'un professeur excellent puisse créer des vocations chez ses élèves, au contraire d'un autre qui apprendrait strictement les mêmes choses, il y a une dimension sociale qui apparaît. Reste que notre problème n'est pas résolu, mais il trouve au moins une espèce de validation : parce qu'effectivement, est-ce véritablement une création ou le rappel d'un désir qui préexistait ? J'y vois au moins deux réponses qui valent ce qu'elles valent : d'un côté, tu peux supposer une curiosité universelle et innée que notre expérience ravive ou éteint. De l'autre, plus que la personne qui apprend, c'est la personne qui fait apprendre qui est importante. Maintenant, je crois que ta question entendait aussi chercher à savoir si cette personne qui fait apprendre est en mesure de déclencher (ou de créer) volontairement cette soif chez les autres. Je dirais que le professeur ayant pour rôle de convaincre et de démontrer, il ne peut qu'espérer avoir un tel effet sur ceux qui apprennent, mais il ne peut le forcer, même avec toute la volonté du monde. En revanche, s'il en est assez convaincu lui-même, si son enthousiasme est largement visible et son don oratoire suffisamment grand, il sera toujours capable d'y parvenir. Mais jamais plus, je le crains, que sur une partie des élèves. Autrement dit, il n'est pas possible de susciter nécessairement cette soif chez quelqu'un, mais une personne en saura d'autant plus capable selon qu'elle réunit ou non certaines qualités permettant de grandement le faciliter. Je ne sais pas si je comprends parfaitement tes deux dernières questions, mais là, comme ça, j'y répondrais ainsi : la philosophie peut se donner pour mission d'édifier, mais elle ne doit pas tomber dans la fausse facilité qui voudrait chercher à forcer l'entrée de tout ce qu'elle voudrait apporter. C'est donc une mission qui suppose à la fois patience et constance dans le temps. Comme toute science ou tout art de vivre, elle ne doit donc pas contraindre une volonté. Ni avant, ni pendant, d'ailleurs : lorsque nous apprenons à d'autres, nous avons parfois tendance à nous irriter des erreurs qu'ils font et qui nous paraissent pourtant évitables et simples. C'est oublier qu'aussi talentueux que nous puissions être, nous avons nous aussi commis des erreurs sur notre petit chemin. Donc je serais davantage pour la deuxième solution qui serait de "canaliser", quoi que ce terme me dérange assez puisqu'il suppose qu'une fois entré, te voilà contraint de continuer sur une même ligne et dans des limites précises. Pourquoi ne pas parler d'éducation/formation/construction des volontés ? Possible. C'est probablement la différence entre l'intéressé et le passionné. Et, tu as raison : lorsque c'est "personnel", c'est davantage instinctif. Personne ne formule une problématique lorsqu'il pense le monde. En revanche, il devient nécessaire de le formuler pour pouvoir se faire comprendre parfaitement par autrui et, effectivement, être suivi par autrui. Ta métaphore est très parlante. Répondre aux questions qui ne trouvent pas de réponses et qui me semblent moins convaincantes ailleurs. Assembler, aussi, différents morceaux qui semblent difficilement conciliables autrement que par cette voie. Bref, comprendre et faire comprendre le monde qui nous entoure. Et idéalement, il y a aussi une dimension plus "active" qui cherche à modifier ce monde, à le rendre "meilleur", comme nous disons couramment. Mais, en tout cas, à le remodeler. Disons que j'ai une conception de la philosophie qui se veut autant pensante qu'agissante. C'est pour cela que je parle d'un moyen : l'action se fait en général en vue d'une fin, et nous pouvons au moins l'espérer lorsqu'il s'agit d'une action qui a été pensée. PS : j'ai encore manqué une occasion de faire bref.
  5. Je ne parle absolument pas de l'exemple donné en cours de route qu'est l'incident à l'opéra, je parle bien et toujours de l'étudiante voilée à la Sorbonne qui est le sujet de départ. Et le sujet est plus complexe dans le cas du voile intégral car il ne permet effectivement pas de reconnaître la personne, ce qui peut impliquer des questions qui sont tout à fait autres que les bonnes moeurs du pays en question. Et c'est d'autant plus renforcé par le fait que chez nous, voir le visage de l'autre a un côté "rassurant" (même si au fond ça ne veut absolument rien dire).
  6. Tu sais aussi bien que moi que nos croyances sont largement projetées dans des objets ou comportements. Et tu sais tout aussi bien que moi que ce ne sont pas les plus croyants de tous qui s'insurgent de telles choses. Le terme "exhibition" marque assez la chose : d'un détail, tu en fais une montagne. Et qui est ce "on" qui demande ? Personnellement, je ne lui demande rien, dans la mesure où elle ne fait rien de plus que porter quelque chose sur la tête. Si elle y donne une symbolique, libre à elle. Si ce "on" pouvait interdire les gens qui viennent en cours pour causer plutôt que de se préoccuper d'une personne isolée au milieu de x autres personnes, je lui en serais gré. Je serais tout autant dans mon droit, non ? Vu qu'ils me dérangent, auditivement parlant, alors que ce n'est pas le lieu pour ça. Alors la question est : allons-nous interdire tout ce qui dérange monsieur X ou monsieur Y (c'est-à-dire globalement tout), ou allons-nous commencer à devenir un minimum tolérant pour des choses franchement insignifiantes ?
  7. Et du coup, ceux qui ne font que singer l'idée sont des lâches ? Mais où est seulement la limite du tolérable, de "l'extremisme" ? Peut-être que certaines idées le sont bien avant d'être allées au bout de celles-ci ? Peut-être que non ? C'est quoi, aller trop loin, déjà ? Abuser de son droit, ou de ses non droits ? Cette "frontière" que serait le respect de l'autre ? Mais faut-il respecter quelqu'un qui ne nous respecterait pas, ou pas intégralement ? Est-ce que la provocation est un manque de respect ? Et déjà, c'est quoi, respecter quelqu'un, respecter les "moeurs" ou une "culture" ? Tu auras ta réponse, j'aurai ma réponse. Qui a raison ? Peut-être que je trouve plus inquiétant celui qui pense ne pas faire dans l'extremisme, même modérément, que celui qui l'est fortement et ne s'en cache pas. Il n'y a pas pire "ennemi" qu'un ennemi qui s'ignore. Vous avez raison de craindre un extremisme radical et dangereux pour l'intégrité même de notre corps. Il existe certainement des groupuscules, et ce n'est pas propre à la religion en question ici. Vous avez aussi raison, je pense, de défendre des valeurs qui vous semblent importantes : il faut rester dans ses bottes et garder une certaine cohérence. Mais cette cohérence ne doit pas pour autant devenir un danger pour elle-même. Et à mes yeux de "non croyants", celui qui ne respecte pas les croyances de quelqu'un, aussi éloignées qu'elles soient de nous, ne vaut pas bien mieux que celui qui pense qu'il est en droit, sous-prétexte qu'il serait plus quelque chose qu'un autre, d'interdire cette chose dans quoi il ne veut pas croire, ce qui est son droit. On peut faire preuve d'une grande intolérance en pensant marcher pour la tolérance, et c'est là tout le paradoxe, et à mon sens un grand danger pour la stabilité même de notre petit pays. Ah, et je dis toi/vous, mais ce n'est pas à prendre personnellement. Je ne sais pas si tu es dans un camp ou dans l'autre, je n'ai pas même cherché à le savoir. Je répondais juste, ou reprenais, c'est comme tu le sens, ta réponse à ma réponse. Enfin bon ! Au moins nous avons notre nouveau Juif, quoi. Il en faut bien un. Et en plus, il a l'avantage d'être franchement facile à reconnaître, celui-là. Je trouve ça assez triste.
  8. Et cet héritage a voulu être changé plusieurs fois, et a toujours mal fini pour celui qui s'y ait risqué. Quand on commence à chercher à gommer les différences pour faire plus joli sur le tableau, il y a un problème, et un gros. Au fond, la seule chose que nous souhaitons dans cette région-là (et comme pas mal de gens vus comme "étrangers"), c'est tout simplement qu'on nous foute la paix et qu'on cesse de vouloir décider pour nous concernant des sujets insignifiants, et quand bien même ce principe est vu comme essentiel dans la République. Puis il n'y a pas que la laïcité : tu as le droit local de manière général, la sécurité sociale héritée de la période allemande, et les deux jours fériés en plus. Faudrait enlever tout ça aussi, ce ne serait pas comme ailleurs sinon, non ? Quitte à être laïc, allons au bout de l'idée, sinon : interdisons tout signe quelconque faisant référence à une quelconque croyance, au sens large du terme. Interdisons toutes ces références identitaires (tatouages, vêtements "inadéquats" et exprimant l'appartenance à un groupe, coupes de cheveux, etc).
  9. Je ne voudrais pas briser ton idéal, mais voilà un moment qu'elle ne l'est pas : l'Alsace-Moselle n'est pas laïque. Pire, tu peux même aller étudier la théologie à l'université. Et les seules que ça dérange, ce sont ceux qui n'y vivent pas. Le problème majeur que soulève ce genre de sujet, c'est de montrer la crevasse qui existe entre ceux qui veulent d'un truc bien lisse et homogène, et ceux qui ne voient pas de soucis à ce qu'il y ait un peu d'hétérogène.
  10. Unique, je ne dis pas le contraire. Mais il est "connu" que plus une aptitude est développée (surtout si elle est "surdéveloppée"), plus en général cela a un coût ailleurs. Par exemple, l'autiste pourra avoir une mémoire extraordinaire, avoir un don pour la musique, etc. On pourrait penser que tout fonctionne par simple accumulation, alors qu'en fait il y a un stade où il y a aussi une certaine perte parce que le cerveau, bien qu'illimité dans son potentiel, est limité dans les faits et par les faits. Maintenant, nous parlons plus précisément d'une tentative de quelque chose : la motivation joue un rôle, mais elle n'est pas forcément la seule explication, à terme, d'un échec, et ceci malgré des efforts soutenus pour tenter de réaliser cette chose. Il peut très bien y avoir une mauvaise "méthode" dans l'apprentissage et/ou la réalisation, tout comme il peut y avoir également une mauvaise approche qui ne permet pas d'y arriver (je songe par exemple au fait de ne pas voir l'ensemble des besoins ou du problème).
  11. C'est vrai, c'est vrai ! Mais si nous parvenons chacun à un résultat, est-ce que tout le monde a tort, raison, ou quelqu'un se trompe ? Parce qu'on pourrait tous se tromper, et penser que nous savons, tout comme nous pourrions avoir raison, et ainsi chipoter pour des choses qui sont interdépendantes, ou alors quelqu'un se tromper, mais là, je crois que le problème va devenir assez insoluble. Ah bah j'ai essayé pour le coup d'être assez "pratique", si je puis dire.
  12. Pour la définition, et du coup la remarque, je te l'accorde. Pour ton cas, en aucun cas : tu ne trouveras aucune situation où deux personnes sont physiquement, intellectuellement, semblables. De même, la motivation ne se quantifie pas, et ne peut être tout à fait égale. Autrement dit, il est impossible de simplifier le tout à un simple degré de motivation différent. Ce serait trop simple. Cela peut suffire, selon un jeu entre toutes les conditions, mais cela ne suffit pas en tous les cas. Ce serait trop simple.
  13. Ce que je nomme la velléité, contrairement à la volonté. Autrement dit, de la fausse motivation, oui.
  14. La motivation ne suffit toujours pas, non, même en supposant la limite matérielle comme réglée. Il ne suffit pas d'une volonté de fer pour réussir. Certes, plus l'apprentissage/l'épreuve à réaliser est difficile, plus elle gagne en importance dans la mesure où elle permet de continuer. Mais la motivation seule, ou même la persévérance, est vide. Déjà, parce que nous pouvons vouloir une fin sans y mettre les moyens : la volonté peut être une velléité si elle est trop faible. Passons. Restons sur le cas où la motivation est forte : la différence entre celui qui est champion du monde de jeux olympiques et celui qui ne l'est pas ne se joue que rarement sur une motivation. Dans le cas absurde où le mec s'y croit déjà, il se ferait exploser sans souci. Mais même avec de l'expérience, un apprentissage réel et solide, il n'est pas évident qu'il finisse par gagner : la motivation connaît ses limites, et c'est là où la personne qui a le "truc" qui fait la différence gagne. C'est la différence entre le travailleur "normal" et, si je puis dire, le type "génial" : nous ne sommes pas à une même échelle. Tout ça non pas pour dire qu'il faut rester sans motivation, mais qu'elle n'est pas tout, et n'est pas centrale : elle n'est qu'un maillon, sans doute utile au départ, mais qui devient vite secondaire par la suite. Avec toute la motivation du monde, quelqu'un qui ne réussit pas à atteindre ses objectifs abandonnera, en partie ou entièrement. Mais je commence à me demander si nous sommes vraiment sur la même longueur d'onde à propos du concept même : entends-tu la motivation comme ce qui pousse à l'agissement, ou l'entends-tu comme l'intérêt à ?
  15. Tu me parles d'une inexistence de limite, et tu me dis ensuite que le cerveau en possède. Mais non, il ne suffit pas de désirer (vouloir?) pour avoir (pouvoir?). Il est assez "évident" que la profession modifie le cerveau dans la mesure où chaque profession nécessite des aptitudes particulières. Or, le cerveau se modifie en fonction de nos besoins, et surtout de la répétition de cette action. Exemple classique : l'hippocampe du chauffeur de taxi à Londres. Et encore, une partie précise de celui-ci. Tu as raison dans le fait que certains domaines se croisent et qu'il nécessite, dans l'idéal, une bonne connaissance dans tous pour mieux appréhender l'ensemble, ou même un point particulier de cet ensemble. Mais, la façon dont tu parles d'un modelage du cerveau est assez curieuse, comme si "tu" étais à l'origine de cette modification. En réalité, le cerveau s'adapte, mais il peut très bien ne pas le faire également. L'étude sur les mêmes chauffeurs de taxi londoniens l'a d'ailleurs montré : dans une population d'étudiants qui parviennent tous au même concours (celui de chauffeur de taxi), tous n'ont pas connu ces "modifications" de l'hippocampe, alors qu'on peut supposer que tous étaient motivés pour réussir. En revanche, ceux qui ont réussi cette épreuve sont majoritairement ceux qui ont connu ce changement. Il faut se méfier beaucoup du déterminisme avec le cerveau. Il n'est pas notre jouet et n'obéit à tous nos petits désirs, malgré notre croyance qui veut que notre volonté suffit à le dresser.
  16. En effet, toute personne peut le devenir. Mais le devenir n'est pas nécessairement le bien devenir. Pour de nombreuses choses, la volonté suffit, jusqu'à un certain degré, à permettre l'apprentissage et finalement l'exécution de cet apprentissage sous diverses formes. Mais dans d'autres, il faut autre chose que ça. Tu parles d'ingéniosité, et il y a de ça, mais elle n'est pas liée à la motivation. La motivation peut au mieux permettre d'exploiter cette capacité à imaginer des choses, mais elle ne peut pas la supplanter, par exemple. De même, un effort peut être fourni, oui, mais nous ne sommes pas égaux face aux efforts à fournir, et tu le sais aussi bien que moi. Est-ce à dire que certains sont doués plus que d'autres dans un domaine plutôt qu'un autre ? C'est ma conviction, je sais qu'elle n'est pas partagée, et ce n'est pas là le sujet. Parce que ce que cherche finalement cette personne qui veut apprendre la philosophie, ce n'est pas la motivation, mais une raison de l'être. La motivation n'est qu'un mécanisme intermédiaire entre le départ et l'arrivée. Un parmi d'autres. Et, un objectif peut ne pas être atteint, même avec toute la motivation du monde : tu peux prendre pour exemple un objectif qui est hors d'atteinte, que ce soit pour la personne ou pour l'actuel niveau technique que nous avons. Tu peux prendre également pour exemple le fait que parfois, même avec l'envie, le résultat n'est pas là, tout simplement. Parce qu'on l'imaginait autrement, parce qu'on s'attendait à mieux. Parce que la motivation mène souvent quelque part, mais pas toujours où nous aimerions arriver.
  17. Frelser : Je n'ai jamais été convaincu par le "qui veut peut". L'intérêt, la motivation, jouent sans doute là-dedans, et peuvent être des moteurs. Mais je n'ai pas le sentiment qu'ils sont les moyens de l'apprentissage. Tu as raison lorsque tu dis que l'organisation est essentielle pour la mémoire, vu qu'elle fonctionne essentiellement ainsi. Prenons néanmoins deux cas : on suppose que les deux personnes ici imaginées ont une motivation et un intérêt égal pour ce qu'ils tentent d'entreprendre. Comment expliqueras-tu le fait que l'un peine à y parvenir quand l'autre semblera ne pas même esquisser un effort ? Est-ce seulement une question d'organisation en mémoire ? Mais on dérive un tantinet du sujet, là.
  18. Ah, je parle de "mémoire plus efficace", je devrais parler plutôt de mémorisation. Désolé pour le double message, mais ça me semblait être une nuance importante.
  19. C'est justement parce que tu tournes en carré que tu es génial ! N'oublie pas ça. Bonne journée, en effet.

  20. La mémoire est plus efficace quand elle use de stratégies sémantiques que de stratégies visuelles ou auditives. Pas pour rien qu'on dit que lorsqu'on comprend ce qu'on fait, on le retient mieux. Et en philosophie, mais comme partout finalement en science, il est assez essentiel de comprendre ce que tu fais.
  21. Elle vieillit, tout comme moi ! Mais disons que je ne préoccupe pas trop de comment est la chose, sinon je n'avance pas. Après, j'ai cessé toute forme de poésie. Je me suis tourné vers les histoires, et en général je ne les refile pas. Mais c'est gentil ! Toi, je vois que tu as gardé ton p'tit talent poétique.

  22. Mais effectivement, je suis dans une période où j'écris pas mal, là !

  23. Je vois deux cas bien précis dans la situation donnée : celui qui se pose des questions existentielles avant de rencontrer la philosophie, et celui qui s'en pose lors de sa rencontre (ou après) avec elle. Dans le premier cas, elle répond à une attente : ainsi, elle devient un moyen de répondre à des questions qui entrent parfaitement dans son champ. Dans le deuxième cas, à condition qu'elle ne laisse pas indifférente (et je n'irai pas dire que c'est une mauvaise chose forcément, personnellement), il faudra avant tout trouver les questions avant de vouloir en comprendre les réponses. La philosophie est un art de penser, peut-être, mais c'est avant tout une science, aussi nuançable puisse être ce mot. Et comme toute science qui se respecte, le départ est une question irrésolue, un problème. L'arrivée, elle, est la formulation d'une réponse, aussi imparfaite soit-elle. Si je devais conseiller à quelqu'un sur la manière de s'y prendre, je lui rappellerais ceci en premier lieu. Sur la manière en soi de répondre à la question, les formes varient. Je ne saurais pas dire qu'elle est la meilleure, ayant comme tout le monde connu une façon plutôt qu'une autre d'apprendre la philosophie (que, entre nous, je ne maîtrise pas parfaitement non plus, mais je pense que je suis compris ici). Classiquement, c'est effectivement le schéma scolaire qui fait comme il fait : selon le temps, on interroge un concept, discute du concept avec les élèves, finit par donner des auteurs afin d'éclairer ce concept. Pour faire bref, la structure ressemble plus ou moins, selon le professeur et le niveau, à une dissertation. Mais il est tout à fait possible d'imaginer des schémas moins répétitifs : si une question me vient, je peux me lancer dans une recherche d'auteurs qui ont tenté d'y répondre avant moi. Ainsi, je peux me forger ma propre position sur la question à travers l'étude, plus ou moins sérieuse, de la position d'autrui. Je peux également lire les auteurs de mon choix, idéalement variés, afin d'en extraire des questions et des réponses toujours personnelles. Bref, qu'importe le choix fait finalement dans le moyen d'arriver de la question à la réponse, l'essentiel réside dans le fait de parvenir à en formuler une. Tu l'auras compris, je pense, je fais de la philosophie davantage un moyen qu'une fin en soi. C'est que j'ai la faiblesse de penser que si elle doit "choquer", c'est-à-dire interroger, au début, elle doit aussi permettre de guider par la suite, sans pour autant assurer une réponse, ou du moins immédiatement. Je ne sais pas exactement si je réponds à ta question et à ses questions, mais j'aurai au moins essayé. En résumé : avant de savoir, il faut accepter de savoir à travers les autres. Car la philosophie est aussi un art de la critique, et tu n'es pas sans l'ignorer, je pense. Et comme toute critique, elle est plus aisée lorsque le sujet est maîtrisé et connu que lorsqu'il ne l'est pas. Bonne journée !
  24. Mes réponses sont la preuve même que ce n'est pas vraiment tourné ! Mais disons que je me consacre davantage à d'autres choses, ce qui ne m'empêche en rien de répondre ici (et de te poser des questions si tu es nostalgique du boulot, le soir).

  25. J'ai fait la connerie d'avoir déserté globalement le forum, ouai (a)

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