Jedino

Donc, si je résume (et désolé si je néglige des détails ici et là), il y a, en gros, deux positions qui ressortent : Celle voulant que l'ouverture d'esprit est plutôt une forme de sagesse, sagesse qu'on voudrait subjective (bien que quelqu'un ait parlé d'une forme d'intelligence au début également). Ensuite, il y a ceux qui défendent plus ou moins l'idée que l'ouverture d'esprit peut aussi être une limite (détail que je n'avais pas imaginé hier soir), dans un débat, par exemple, du fait du "chacun à son opinion" (ce qui est, du coup, du relativisme, plutôt). En ce sens, je ne suis pas d'accord. En revanche, existence a avancé l'idée que le terme "ouverture d'esprit" était souvent employé de façon à dire à quelqu'un qu'il refuse une idée à laquelle il n'adhère pas. Je suis en accord et en désaccord avec ça. En accord, parce que c'est effectivement le cas : c'est bien un moyen souvent employé pour dénigrer le parti adverse de ne pas se plier à notre position. En désaccord, parce que, même si on n'y adhère pas, on peut respecter la position d'en face en admettant l'hypothèse qu'il peut également avoir raison (je parle notamment des débats fréquents entre les croyants et les non croyants où aucune vérité absolue n'est). Autrement dit, l'ouverture ne serait pas forcément prendre parti avec l'autre, mais comprendre et accepter qu'il y en ait un autre. Je ne sais pas si tout le monde est d'accord avec ça. Enfin, il y a le rapport subjectif/objectif que vous avez sorti. On peut, en effet, imaginer que l'ouverture d'esprit découle du vécu, de l'éducation, de la façon de réfléchir (pour citer Uranie). Ce qui me semble être le cas. Cependant, le débat qui a été mené sur les pages précédentes concernent plutôt la façon, subjective ou non, de s'ouvrir à l'opinion d'un autre. Certains pensent qu'on doit sortir de notre subjectivité pour trouver l'objectivité permettant de comprendre la subjectivité de l'autre, la critique étant de ce fait que l'objectivité ne serait alors qu'un pont entre deux subjectivités, ce qui peut paraître réducteur. Si je devais me positionner quelque part, je dirais que devenir objectif n'est pas possible. Néanmoins, la subjectivité que nous sommes aurait justement l'ouverture d'esprit comme "moyen" de tendre vers une presque objectivité suffisante pour s'ouvrir à la subjectivité de l'autre (l'idée vient de me passer par la tête, je ne sais pas si c'est quelque chose de raisonnable). Voilà pour ce que j'ai relevé et compris, en gros, et pour ce que j'en pense moi, jusqu'ici.

Bonsoir, Suite au récent débat sur l'intelligence, j'en suis venu à me demander si l'ouverture d'esprit était une preuve d'intelligence, ou, plutôt, une conséquence possible d'intelligence. En effet, je crois que l'ouverture d'esprit est intimement lié à l'intelligence de la personne. Mais, définissons les termes. J'entends par intelligence non pas le simple fait d'être capable d'un raisonnement logique, mais l'ensemble de nos facultés, qu'elles soient sensibles, ou non. Je ne sais si la définition est exacte. Ce qui est sûr, c'est qu'en se limitant à la définition du simple raisonnement, le débat me semble difficile à amorcer (toutefois, il est, selon moi, justifié, n'étant pas la définition que je donne à l'intelligence). L'ouverture d'esprit, elle, serait cette capacité à accepter, voir s'identifier, dans une musique, une lecture, ou une personne, afin d'en apprécier le rythme ou le moment, ou d'en comprendre le fonctionnement. Autrement dit, et mieux dit, ce serait pouvoir s'oublier un temps pour s'aligner sur ce qui nous est donné de comprendre (car j'estime qu'on n'apprécie quelque chose ou quelqu'un qu'à partir du moment où on la comprend vraiment, comprendre étant ici le fait de saisir l'essence de quelque chose ou quelqu'un sans la partager). J'ignore si ma définition est exacte ici aussi, mais je souhaitais donner, disons, une base sur laquelle reposer, plutôt que de simplement poser la question. Merci à ceux qui répondront, et bonne soirée à tous.

Oui, je suis un ignare fini

Le mangeur d'âme C'est l'histoire d'un homme qui rencontre une femme, une de ces histoires banales où les corps et les esprits se rencontrent, s'étudient, avant de se toucher, ou de s'en aller. C'est une histoire, oui, qui ressemble à de nombreuses autres, étant effectivement comme les autres. En cela, elle n'a pas le moindre intérêt, si ce n'est le mérite d'avoir été contée. Ils s'étaient rencontrés un peu par hasard, au détour d'une rue où l'homme, au départ, ne comptait pas aller. Le temps d'un regard avait suffit pour avoir raison d'eux. Il est curieux de voir à quel point une existence peut basculer avant même que nous en ayons réellement pris conscience. Il l'avait observé, elle lui avait souri. Il s'était arrêté, elle lui répondit. La discussion qui s'amorçait témoignait d'un enthousiasme que chacun s'appliquait à taire. Les deux âmes se frôlaient dès à présent. C'était un être commun, quoi que singulier de part son humeur frivole. Un homme prêt à beaucoup, sans toutefois forcer. Elle appartenait plutôt à ces chiens égarés, ne sachant plus où se mettre, ni se laisser emporter. Son coeur était mort. Un torrent l'avait emporté. Et pourtant, elle lui souriait. Pourquoi? Elle l'ignorait. Son charisme maladroit devait sûrement la toucher. Au fond, elle le savait : il n'avait rien, rien mis à part son attention passionnée. Lui se contentait de répondre. Il n'était que l'écho de la joie de l'âme qu'il rencontrait. Ce n'était pas rare, mais toujours il en profitait. Seuls les idiots refusent l'amour d'une ombre éclairée dont on peut abuser. L'entente s'installait, un rendez-vous était convenu, dans un bar, au bout de l'allée. Ils s'asseyaient dans la bonne humeur. Ils avaient l'air de deux camarades se retrouvant après de longues années. Chacun commanda ce qui lui plaisait. La boisson accompagne souvent les instants les plus familiers. Ils parlaient de tout. De leurs vies, de leurs espoirs, de leurs regrets. Et puis, de rien, aussi. Combler le vide. Se connaître, s'anticiper. L'amitié n'est qu'embrasser l'autre sans jamais le toucher. Par la parole, par la sincérité. Cela est plus rapide qu'on ne le pense. Malheureusement, ce n'est, en général, qu'apparence. L'amitié peut devenir amour. L'amitié est enfer. L'après-midi avançait. L'heure tournait plus vite qu'ils ne se tardaient à y attarder. Personne ne souhaitait se quitter malgré la lumière qui, doucement, disparaissait. Fâcheuse erreur : la nuit, les démons se révèlent et ne sont d'aucune pitiés. Dix neuf heures. Ils s'étaient décidés à dîner sommairement ensembles. Deux amants naissaient, se réunissaient. Vînt la promenade sous un ciel magnifiquement étoilé. Autant de peines qui se sont perdues dans l'immensité d'un univers froid et calculé. Une légère brise soufflait, rendant agréable l'atmosphère qui pesait sous la chaleur de la journée passée. Elle inspirait le calme, sereine, il bouillait intérieurement, préoccupé. Nos choix nous poussent parfois à faire ce que l'on ne devrait. Elle lui racontait gentiment la magie de sa présence, il attendait, les yeux révulsés. Alors qu'ils s'éloignaient de la ruelle où ils étaient, approchant l'extrémité de la petite ville où il habitait, et où elle voyageait, le sommeil la prît sans que son corps ne l'ait demandé. A son réveil, elle voyait. Elle comprenait. Pourquoi elle l'avait aimé. Pourquoi elle l'avait approché. La folie la fusillait. Elle venait d'être assassinée. En elle. Honteuse pour l'éternité. Mais qu'est-ce que l'éternité, sinon une minute qui devient année?

Son style est plaisant, mais je n'accroche pas. Ce qui est étrange, chez moi. M'enfin, c'est comme ça.

Le chateau de ma mère, je crois

J'en ai lu un seul de Pagnol, et je ne renouerai pas l'expérience. Je trouve ça trop ennuyeux. C'est le seul auteur, d'ailleurs, pour lequel je ne peux pas. (Mais peut-être est-ce dû à mon traumatisme de quatre ans au collège Marcel Pagnol :D)

Ce qui est rare est cher, Mais, si tu es unique, Comment t'estimer? Je pourrais te vendre, Je pourrais te risquer, Si ainsi t'abandonner N'était pas me pendre. Mon coeur est cendre, Mon âme est tienne... J'attends que tu viennes... Il te faut descendre. Fuis! Fuis sans te méprendre! Je ne suis que velléité, Un semblant de vanité... Oseras-tu me prendre? Ce qui est rare est cher, Mais, si tu es unique, Comment t'estimer? Là est la question Qu'en ce jour, je me suis posé. Je suis une faction Patientant l'heure de ton arrivée.

J'ai pas eu le courage de lire plus, du coup, je n'ai lu que les deux derniers. Mais, c'est sympa', malgré quelques petites fautes que tu as fait par étourderie, je pense, vu que tu ne les fais pas systématiquement!

Théia : Bah, la prochaine fois, j'ferai un commentaire digne de ce nom, alors, si déjà tout l'monde s'aligne sur mon avis d'expert (:D) Pourquoi konvicted?!

Aider les gens en leur disant qu'ils finiront sous un pont, c'est ce que j'appelle de la pédagogie, moi aussi Je me demande pourquoi je me fatigue.

Tout l'monde vote pareil, c'est pas pratique :D

Tout de suite le pessimisme.

Je préfère alors la naïveté et la souffrance d'une erreur. J'aime à faire confiance aveuglément. Et cela devrait être ainsi. Mais quand s'installe la méfiance, que faire? Même les gens souhaitant le contraire s'y mettent de peur d'être piétiné. J'ai aussi connu des abus, et pourtant! J'essaie de garder un semblant d'optimisme en la confiance qu'on peut donner aux autres.

La différence avec d'habitude ne sera pas énorme.. :D Si ce n'est que tu as mis l'un plutôt que l'autre. Pourquoi égoisme rationnel avant générosité constructive?

moui :D Bien ce qui me semblait! Mais, ça me fait penser à un boucher..

Globalement, c'est mieux, oui, d'être positif. Si ce n'est l'égoïsme rationnel.

Bien sûr que non, on ne l'est jamais. Surtout pas dans ce monde Et de quelle manière? Tu vas souvent à la boucherie? :D

konvicted : oui, mais ils sont sensés avoir les connaissances de juger objectivement une oeuvre! Tu sais, avoir une métrique parfaite ne fait pas forcément un poème parfait. La "facilité" que tu t'es prise donnait un côté, disons, singulier, à tes poèmes. Mais après, c'est un avis tout personnel^^ La mort donne effectivement un certain poids dans ce que l'on fait. Poésie ou non. C'est quelque chose de dramatique, en général, donc... Je l'ai fait au feeling :D

J'en ai lu, oui. Mais ça ne va pas plus loin! ^^ Non mais, je m'en doute que tu n'attends pas un critique littéraire, m'enfin, ça me fait du mal! Tant pis. On va pas faire le rabat-joie. Ce n'est pas la mort, après tout, et si ça peut t'être utile. Disons que j'aime bien ton jeu consistant à enlever des voyelles ou à réduire la prononciation comme si c'était parlé. Dans celui-ci, on ne le voit pas trop. Fonder une note sur ça, c'est bête. Donc, je vais trouver autre chose. Voilacté n'a pas tort lorsqu'elle dit que tu as pu déjà faire mieux. Néanmoins, j'aime beaucoup le titre, très bien trouvé, et le sujet du texte, sérieux malgré le ton. Bon, du coup, on a 10 ==> pas possible La moyenne comme minimum raisonnable, donc entre 5 et 9. On prend la moitié, donc 7. On ajoute un demi, donc 7,5. On arrondie avec la note la plus haute, donc 8.