Mon démon intérieur se réjouit de la fébrilité des Israéliens à l'aube d'un nouveau conflit avec l'Iran. Bien que je sache l'indécence d'une telle impatience, je me refuse à taire cette voix sombre, de crainte qu'en la combattant, je ne finisse par l'élever et lui donner trop d’importance.

Je dois l'avouer : je suis curieux de voir comment les hostilités vont reprendre et, surtout, comment elles se termineront. Ce démon me murmure que, cette fois, l’Iran délaissera les scrupules pour infliger à Israël une claque historique. Pourtant, pour sauver les apparences devant mon propre dialogue intérieur et garder le cœur pur, je me persuade que la marche du monde reste imperméable à mes désirs secrets de violence (qui impacteraient des innocents trop nombreux), je me complais dans le rôle du spectateur impartial, simple témoin du cours de l’histoire.

Ma raison me souffle toutefois qu'Israël ne tentera rien sans le soutien indéfectible des États-Unis, mais que si le fer vient à croiser le fer, le prix à payer pour l'État hébreu sera particulièrement douloureux.