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Sapiens - 2


Reo

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Acte II- La révolution agricole

 Il y a environ 12000 ans, l'expansion démographique crée des pressions intertribales qui poussent à l'organisation de bases nourricières, aboutissant à terme à la sédentarisation.

En effet la limitation du territoire de prédation développe le souci du lendemain; la quête dans l’étendue fait place à l’anticipation dans la recherche de subsistance :
 l’exploitation du sol devient le principe conducteur de la survie communautaire.

  Plusieurs conséquences sont induites par ce nouveau mode de vie.

Pour les sociétés humaines :
 - le régime alimentaire devient moins diversifié du fait de la restriction de l’espace exploité,
 - le temps devant être consacré à la culture et à l’élevage dépasse de beaucoup la durée des épisodes de chasse ou de cueillette,
 - un surcroît d’énergie est nécessaire dans la recherche de compensations pour tenter de rattraper les pertes de jouissance qui en résultent,
 - cette demande d’énergie se répartit entre
   .- l’exploration de divers procédés de plus en plus sophistiqués pour satisfaire un besoin de confort croissant,
   .- l’accroissement des moyens de défense, ou d’attaque, afin de maintenir, voire d’élargir le périmètre occupé pour assurer la descendance,
   .- les affrontements guerriers qui en résultent, avec pertes immédiates pour des bénéfices incertains,
 - enfin cette diversification incessante entraîne la création de nombreuses spécialisations, génératrices de défauts de compréhension et de communication, d’où le besoin correspondant d’un ordre sociétal.

Pour l’environnement, les espaces forestiers font place à des aires cultivées ou enherbées, à d’autres débarrassées de toute végétation pour être édifiées ou revêtues, amorçant ainsi une modification «anthropocentrée» systématique et pérenne du monde vivant.

 A l’opposé de la phase précédente, durant laquelle évoluaient des groupes réduits sans impératif horaire, sans contrainte soutenue, cette manière d’habiter le monde engendre la dépendance dans l'espace et dans le temps ainsi que des besoins de plus en plus diversifiés pour la perpétuer : une situation stressante, chronophage.


 C'est déjà la "tyrannie du quantitatif" qui se traduit désormais par une exploitation oppressive pour les personnes et destructrice pour l'environnement, voire le monde vivant.

 

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