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Soirée saucisse chez Florence


Oncle_Julien

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                       Ma prestation "Chippendale" chez Florence

   C’est devenu une constante. C’est devenu une habitude. C’est devenu un rituel. C’est écrit dans le contrat. Comme tous les samedis soirs, j’assure une de mes prestations "Chippendale". Ce soir, c’est chez Florence. J’arrive donc pour 19 h30 précises. Je gare ma mobylette dans le jardin. Clémentine et Florence m’accueillent.


Florence est une jeune étudiante de la Fuck de Droit. Elle fête ce soir ses 19 ans. A cet effet, elle organise une soirée. Florence a invité une vingtaine de filles. Ses amies. Toutes étudiantes, comme elle, à la Fuck de Droit. Universitaires. Florence est toute contente de faire ma connaissance. Elle me connaît de réputation à cause de mes prestations.

   Une fois encore, ce seront les WC qui serviront de loges. Je pourrais m’y changer, me préparer et même faire pipi. Je décroche les sacoches de ma mobylette. Ces sacoches sont précieuses. Elles contiennent tout mon matériel. Je suis donc dans les toilettes, accompagné de Clémentine et de Florence. Clémentine est ma précieuse "manager".

   Il est 20 h. La soirée débute à 20 h15. Toutes les filles sont déjà là. Nous pouvons entendre les bavardages, les rires. Clémentine fait également "Disc-Jockey". Elle nous quitte pour aller mettre la musique de l’indicatif. C’est le début. J’arrive sur ma mobylette rutilante, brillante et nettoyée. Comme j’ai percé le pot, elle fait le bruit d’une Harley.

  Je monte sur scène dans une salve d’applaudissements. Florence me rejoint et s’empare du micro. Elle me présente. < Bonsoir les filles. Nous accueillons ce soir Maître Gilbert. C’est le monsieur des saucisses ! > fait-elle en souriant. < La saucisse ! La saucisse ! On veut la saucisse ! > s’écrient les filles qui connaissent ma réputation de Chippendale.

   Je suis déguisé en Joconde de Léonard de Vinci. C’est un déguisement absolument divin, esthétique et très raffiné. Je suis chaussé de mes habituelles palmes de plongée. J’attaque avec "Les copains d’abord" de Georges Brassens. Pour surprendre l’auditoire, et afin de ne pas imiter, je chante cette chanson en patois Bavarois du XVIIème siècle.

   Je reste avec l’aspect figé de La Joconde. C’est difficile. Mon maquillage a tendance à dégouliner. Les projecteurs. Je parcours la scène de gauche à droite et de droite à gauche avec un parfait "Moon-Walk" façon Michael Jackson. Une véritable ovation ponctue ma prestation. J’enchaîne avec "Oh Gaby" de Alain Bashung en patois auvergnat.

   Une fois encore, le délire s’empare de l’assemblée. Des filles se mettent à hurler, à crier. Des petites culottes volent. Un soutien-gorge 90 b vient s’enrouler autour de mon cou. Je continue avec "Le Téléphon" de Nino Ferrer. Délire. J’interprète cette chanson en dialecte Serbo-Croate du début du XXème siècle. Un tonnerre d’applaudissements.

Une fille monte sur scène et veut s’emparer de ma tunique. Mon masque de La Joconde tombe au sol. Je suffoque. Une autre veut m’arracher mon slip. Heureusement que je n’en porte pas. Je m’enfuis m’enfermer aux cabinets. Clémentine et Florence nous enferment à clef. Dehors, les filles frappent contre la porte. C’est inquiétant. La gloire
 
J’en profite pour faire pipi. Florence tente en même temps d’ajuster la ficelle de mon string que je porte à l’envers. La ficelle devant permet une plus ample gestuelle mais cause du souci à Florence qui tente de l’ajuster. De l’aligner. Clémentine me fixe la grande plume rose derrière. Je garde mes palmes de plongée. C’est l’heure d’y retourner…

   J’arrive. Je monte sur scène. Je suis vêtu de mon string doré à paillettes argentées que je porte à l’envers. C’est beau. J’effectue un nouveau "Moon-Walk" tout le long de la scène. Avec mes palmes noires de plongée c’est assez délicat. J’attaque avec "Femme libérée" de Cookie Dingler que je chante en dialecte Autrichien du XVIIIème siècle. Dur !

   A nouveau, le bordel recommence. Des petites culottes trempées viennent s’étaler et coller partout sur la scène. Il y en a même qui collent aux murs. Une fille monte sur scène et tire sur la ficelle de mon string. La ficelle craque ! Je suis à poil avec la plume qui flotte. J’ai toutes les peines du monde à m’enfuir chaussé de mes palmes de plongée.

Clémentine, Florence et moi, nous sommes à nouveau enfermés à double tour dans les toilettes. Je me prépare. Pour la dernière partie de ma prestation, je mets ma panoplie de naturiste parisien. C’est du plus bel effet. Saillant. Je reviens pour la fin. Je grimpe sur scène. < La saucisse ! La saucisse ! > hurlent les filles. C’est l’hystérie. Vraiment.

   J’ai à peine le temps de chanter "Tata Yoyo" d’Annie Cordy, m’accompagnant au banjo, que le bordel recommence. Pourtant je chante en dialecte Mandarin du XVIème siècle. Rien y fait. Des filles montent pour m’attraper les poils. Ma panoplie de naturiste se déchire. Une fois encore, c’est tout nu que je cours m’enfermer au WC. Ouf, sauvé !

   Clémentine et Florence m’aident à retirer mes palmes de plongée pendant que je fais pipi. La soirée est un triomphe. Je reviens pour le rituel de la photo souvenir. Les filles sont toutes là. Le calme est revenu. Il y a un recueillement. Des filles me tiennent par les épaules, les hanches, les poils pubiens. J’agite jésuitiquement ma saucisse de Morteau.

   Une fois seuls, tous les trois, Clémentine, Florence et moi, c’est le rituel de la dégustation. Après remise du chèque. Florence veut absolument goûter à la saucisse de Morteau. Elle apprécie les salaisons et le goût légèrement fumé. < C’est quoi, au bout ? On dirait de la "Vache qui rit ? > me demande t-elle, ravie mais avec une curiosité amusée.

Clémentine ramasse les petites culottes mouillées qui collent un peu partout, oubliées par les filles après le show. Florence passe la serpillère sous les chaises. Je reste sur une intense satisfaction de réussite après cette soirée. < Samedi prochain, tu assures ta prestation "Chippendale" chez Amandine ! > me fait Clémentine, ma "manager"…

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